En voyage, il arrive qu’on ait des idées saugrenues...
et fixes. Il en est une désormais que j’assume pleine
ment. Celle d’aller chez le coiffeur dans les recoins
les plus inattendus de la planète. Aucun exploit donc,
rien que de très banal. Après des jours à crapahuter
par monts et par vaux dans des conditions de confort
et d’hygiène variées, j’aime m’offrir une parenthèse
capillaire. Très instructif. Surtout lorsque le sort
s’acharne à vous clouer sur place dans des bleds
que vous n’auriez jamais choisis.
La Pelluqueria Unisex Victor Hugo de Tocopilla au Chili
m’a permis d’attendre la réparation sans prétention
d’une chambre à air qui ne comptait pas moins de
vingt-sept rustines. C’était la cinquième gommeria
que nous fréquentions en une semaine. Je décidai
donc d’attendre la fin de cet intermède pneumatique chez
le coiffeur.
Elisabeth Foch-Eyssette - On ne peut pas toujours voyager... (Arléa)
En librairie le 8 mars 2018.
Vidéo réalisée par Valérie Jourdan / titusprod.fr