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EAN : 9782363081551
197 pages
Arléa (08/03/2018)
4.14/5   7 notes
Résumé :
La sensation éprouvée en arrivant dans un pays est volatile. Si on ne la note pas dans l'instant, elle
disparaît comme un paquebot derrière la ligne d'horizon. En quelques jours, l'exotique s'estompe.
On ne le voit plus et on ne le verra plus jamais avec innocence. Quelques séquences demeurent :
Le son mat d'une fleur de frangipanier qui tombe au sol.
Le balancement du battant des cloches dans les temples coréens : un poisson qui vogue da... >Voir plus
Que lire après On ne peut pas toujours voyager mais on ne peut pas toujours rester au même endroitVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
♫Je ne crois pas au paradis
Mais si là-bas on trouve aussi
Des champs d'lavande, des marguerites,
Quelques girolles, du vin vieilli
Que l'on pourra boire entre amis,
L'éternité passera plus vite.

Je m'en vais ou je m'en va,
Car les deux se disent je crois.
Je m'en vais ou je m'en va,
Pour ce voyage un aller simple suffira.♫
Dernier Voyage - Imago - 1979

Véritable invitation au voyage
Incitations à l'arrêt sur image
Intentions délicates, son langage
Lecture magnifique, on écoute un Sage
Une maille à l'endroit , si tel est l'usage
dix miles allant vers ...un très bon présage.
Ecartez les Gris "âges"
Relisez et vivez ces pages
Avant notre dernier voyage
Allons toucher les nuages.

5* ++++merci Masse CRITIQUE
merci Editions Arléa
merci Elisabeth Foch-Eyssette

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On ne peut pas toujours voyager mais on ne peut pas toujours rester au même endroit. Tout est dit. du plaisir d'être sédentaire entre deux expéditions à l'autre bout du monde ou du département (les deux ont leur charme); de l'excitation du départ au bonheur de rentrer au nid.
Le livre de Foch-Esseytte est donc partagé en deux parties d'égale longueur: « ailleurs » et « la maison », elles-mêmes subdivisées en courts chapitres qui ont tout à voir avec l'art des listes: « Choses qui font voyager dans le temps », « Choses qui réveillent l'enfance », « Images du dedans et du dehors », « La cheminée »…
On y grappille des aphorismes souvent délicieux.
Mais, tandis que je tournais les pages, sourire un peu niais aux lèvres, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise en me disant que ce bouquin me rappelait quelque chose. Mais quoi?
Et puis j'ai trouvé. Je tenais là ma première lecture instagramable.
Et va z'y que je déniche une toque en laine feutrée en Azerbaïdjan et que sur une barge laotienne « le reflet de la pleine lune gondole sur le Mékong ».
Quand Elisabeth Foch-Eyssette entre dans une maison inconnue, elle se demande si ses habitants ont un poêle ou une cheminée. J'ai regardé mes radiateurs d'un oeil torve.
Quand elle revient chez elle, le soir, elle quitte ses chaussures pour goûter la douceur du parquet sous ses pieds, allume un feu et ouvre un livre.
Personnellement, je commence par déposer les sacs de courses sur la table, du coup j'ai eu le temps de laisser des traces boueuses sur le carrelage, tout en déballant le jambon et les pizzas, je crie « C'est moi » pour rassurer le reste de la famille qui aurait pu croire que la porte du réfrigérateur était claquée par un cambrioleur suffisamment affamé pour ne pas bouder les rogatons de fromage dont plus personne ne veut mais qu'un vieux fond tiers-mondiste empêche de jeter, je fonce dans la chambre des enfants pour les surprendre plongés dans One piece au lieu de réviser pour le DM de maths mais ils sont plus rapides que moi et ont déjà rangé l'objet du délit tout en exhibant le carnet de liaison qui m'intime d'avoir acheté Manon Lescaut pour demain 10 h., en les agonissant, j'en profite pour récupérer les emballages des goûters, au moment de les jeter je m'aperçois que la poubelle est pleine et qu'il faut changer le sac dont miracle il reste un exemplaire caché derrière les gants Mappa.
Avez-vous trouvé les sept erreurs ?
Pour être tout à fait honnête, je dois préciser que moi aussi, quand je rentre chez moi, j'ouvre un livre (à 22 heures).
Quant à celui-ci, je crois que je vais l'abandonner lâchement dans le RER.
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Une lecture agréable effectuée pour la masse critique. le livre est composé de deux parties : une première parlant du voyage et une deuxième de la maison. Ces deux parties sont composées de différentes pensées et photographies qui rendent la lecture très agréable et rapide. On prend plaisir à lire quelques pages dès que l'on a quelques minutes.
J'ai eu une préférence pour la deuxième partie mais dans les deux parties j'ai pu m'identifier à différents éléments. Au final je ne pensais pas apprécier autant ma lecture, c'est une super bonne surprise qui permet de s'évader. Je recommande ce livre à toutes personnes désirant s'aérer la tête et voyager mais sans oublier le confort que peut nous procurer notre intérieur.
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J'ai lu ce livre comme j'inspirerai une odeur agréable. Des mots, des brides que l'on laisse, où l'on revient, pour s'approprier mieux encore l'émotion qu'ils ont soulevé. C'est une ode délicate à l'ivresse des joies simples, celles en mouvements et celles immobiles, le voyage et la maison. Des textes qui n'en font pas trop, parfois accompagné d'une photo : efficace et surtout très poétique.

Merci beaucoup Babelio et l'opération masse critique pour cette charmante découverte.
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C'est un petit livre charmant qui fleure bon le contentement de soi et des choses accomplies ou manquées...Construit sur une logique binaire - Ailleurs/Maison - que l'auteur a du mal à dépasser, le livre oscille entre haïkus, aphorismes et pensées pascaliennes...C'est ce clair-obscur permanent qui rend cette matière fragile et trop fluide pour se fixer, peut-être pour dire l'instabilité des voyages et la volatilité des retours...
J'ai préféré la partie consacrée à la maison , où Fernand Pouillon, maître-architecte est souvent convoqué ! C'est que le chapitre Ailleurs ne nous dit rien de bien original sur l'acte de voyager...
Dommage, mais enfin quoi ?! cela se laisse lire...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Autre vol, autre ciel : steppes d'Asie centrale. Vers Oulan Bator, l'avion est escorté par une procession de cumulus humilis, à l'image d'une cane et de sa couvée : "Solitaire, je parcours des milliers de kilomètres et demande mon chemin aux nuages blancs", Bouddha.
p97
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Comme un cadran solaire
Heure après heure, l'ombre de la maison fait sa ronde, veille sur le jardin, la cour, le verger, le coin de la rue. La maison, elle, demeure immobile. Ancrée en terre mais la tête dans les astres, elle offre un modèle ambigu fait de stabilité et de révolutions.
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Choses qui incitent à prendre le large

L'envie d'aller voir comment vivent les gens qui ne vivent pas comme moi
Dit autrement : le besoin de m'éloigner de ceux qui vivent comme moi?

[...]

Les gens rencontrés au hasard des routes ne se doutent pas que le souvenir que l'on a d'eux nous accompagne. Qu'ils font partie des proches. Définitivement. Pas un jour sans une pensée pour l'un ou l'autre alors qu'on ignore s'ils sont toujours de ce monde ou s'ils ont rejoint le gros de la troupe.
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Choses qui enracinent

Tenter une bouture.
Tailler la haie du jardin.
Faire et refaire la même ballade, saison après saison, en partant à pied de la maison.
Ne pas s'absenter à la floraison d'une plante que l'on aime : les pétales amers des iris noirs flétrissent si vite.
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Et puis encore ces pierres ramassées en chemin pour leur forme, leur couleur, leurs strates. Depuis le temps, c'est tout un éboulis qui vient s'échouer chez moi.
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Video de Elisabeth Foch (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elisabeth Foch
Elisabeth Foch-Eyssette - On ne peut pas toujours voyager... (Arléa) En librairie le 8 mars 2018. Vidéo réalisée par Valérie Jourdan / titusprod.fr
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