AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eve-Yeshe


Le héros mène une vie ordinaire, il est marié, a des enfants avec lesquels les relations se sont distendues, son fils est aux USA pour ses études et sa fille vit avec un homme plus âgé qu'elle, et il refuse de nouer des liens avec cet homme qui lui a pris sa fille.
C'est un homme sur lequel tout glisse comme s'il n'avait pas d'affects. Il subit sa vie plus qu'il ne la vit, s'et installé dans une routine avec sa femme à laquelle il ne dit jamais rien de lui-même. C'est un taiseux….
Au travail c'est la même chose, il exécute les tâches qu'on lui demande mais il n'a pas les dents longues, pas l'ambition qui est nécessaire dans la vie actuelle.
Un jour, il se réveille avec une douleur violente dans le dos alors qu'un de ses collègues commence à le harceler au travail en lui donnant de faux documents pour que son exposé soit mauvais et attire des reproches de son patron et va commencer l'escalade au travail où Daiv Foenkinos décrit très bien toutes les étapes de la souffrance au travail (harcèlement) et l'errance médicale, les examens qu'on multiplie : radio puis scanner puis IRM, les bilans biologiques, l'hospitalisation, etc.
Un jour son collègue va un peu trop loin et notre héros le frappe et s'acharne sur lui, la douleur disparait quelques instants pour lieux revenir…
Puis le père de sa femme meurt, alors qu'il tenait beaucoup à lui et à nouveau il ne manifeste aucune émotion, il ne raconte même pas à sa femme qu'il a été licencié. C'est le moment qu'elle choisit pour lui dire qu'elle veut divorcer.
Il a tout perdu, et la douleur occupe tout l'espace (entre chaque chapitre, il note le niveau de sa douleur et son état psychologique dans l'instant.
David Foenkinos parle très bien de la douleur qui envahit tout, qui conditionne chaque instant de la vie du « souffrant », je peux en attester, étant de douleurs chroniques, qui est là tapie dans l'ombre s'atténue pour mieux réapparaitre brutalement l'instant suivant .
Il a très bien saisi aussi la signification de la douleur, dans son cas : il en a plein le dos de sa vie mais n'arrive pas à la changer. Il va essayer de « dénouer » tout cela. le verbe dénouer dans tous les sens du terme, enlever les noeuds qui font les contractures et ceux liés aux différents stades sa vie, réglant ses compte avec tout les monde au passage.
Le « dénouement » est très bien, une surprise nous attend, et le mot dénouement n'a jamais été aussi approprié. L'histoire finit quand on a dénoué les noeuds pourrait-on dire….
Il ne faut surtout pas prendre le héros pour un hypocondriaque qui a la flemme de prendre son destin en main par pure paresse, c'est beaucoup plus profond que cela.
Un livre, qui fait du bien même s'il est un peu long, certains passages sont en effet, trop dilués.
Commenter  J’apprécie          420



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}