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3,65

sur 3813 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Où est passé l'auteur du Potentiel Erotique de ma Femme ? A un moindre degré celui de la Délicatesse et de Je vais mieux? Est-il en train de postuler pour la bibliothèque des manuscrits refusés?
Parce que là on a une super bonne idée de base, un lieu où les auteurs recalés pourraient déposer le cadavre de leur production sur une étagère en compagnie de leurs compagnons d'infortune. En plus on y ajoute un zeste de mystère : un manuscrit semble sortir du lot, et intrigue Delphine, qui travaille chez un grand éditeur parisien. D'autant que l'auteur présumé était un pizzaïolo peu communicatif (même pour écrire le menu de son restaurant). On a quand même de la matière pour entraîner le lecteur sur toutes ces pistes.

Mais voilà le soufflé retombe vite, dès les premières pages, en raison d'un style d ‘écriture d'une grand indigence. J'ai eu l'impression de feuilleter un de ces romans régionaux, pseudo-polars censés se passer dans ces stations balnéaires où l'on passe des vacances : Meurtres à La Rochelle, Les mystères des grottes bleues de Douarnenez…
Et encore, souvent dans ce style de production, on a l'avantage de profiter de la description des lieux. Ici, même pas. Crozon, sans la mer, sans les sentiers, sans les couchers de soleil, juste une petite incursion au cimetière, qui pourrait être n'importe quel cimetière . Ce n'est pas moi qui le dis, mais l'auteur lui-même :
« A Crozon, ce jour-là, il pleuvait démesurément, on ne voyait rien, si bien qu'on aurait pu être partout ailleurs » !
Même chose pour les passages à Rennes, aucune identification possible des lieux.

Les propos sont lourdement commentés, avec des notes en bas de pages inutiles, pour lecteur débile. Elles n'auraient pas alourdi un texte aussi léger.

Certes quelques phrases se veulent humoristiques. Certaines même y parviennent, mais quand on lit :

«  Il commanda à son tour un verre de rouge et ils se mirent à parler sans le moindre blanc »

Faut-il en rire? ou en pleurer…

Et des dialogues quand même étonnants :

« Non je n'ai rien caché. Après toi, il n'y a eu personne. J'aurais pu mais je n'ai pas pu »

La psychologie des personnages se fait à la truelle.

Et puis des drôles de personnifications :

« Le liquide se retrouve donc confronté à deux routes dans le corps et doit choisir; chez Rouche, il avait emprunté le chemin négatif agrémenté d'une pointe de dénigrement ».

Pas compris. Et puis zut, on est dans la collection Blanche de Gallimard, quand même!

Quant au mystère, il n'est pas bien difficile à élucider.

L'auteur semble hésiter à choisir un genre : humour, analyse sociologique du milieu de l'édition, bluette sur fonds de littérature, polar…

Bref une grosse déception, alors que j'ai été très fan des écrits de Foenkinos. A un tel point que je vais relire ceux que j'ai aimés pour voir si c'est lui ou moi qui ai changé.
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Tout ça pour ça. Quel battage médiatique pour si peu.

533 critiques, il n'est donc pas nécessaire de reprendre le résumé, donc je m'en tiendrai à ce que j'ai constaté durant la lecture de ce livre :

Une écriture pauvre, d'une indigence consternante, des poncifs à tire-larigot, de nombreuses notes de bas de page qui n'avaient vraiment pas lieu d'être, de l'humour qui n'avait d'humour que le nom, tout celà couronné d'une enquête ennuyante, soporifique à souhait, et dont la fin est tellement prévisible...

L'intention de l'auteur était sans doute de fustiger l'état d'esprit des lecteurs, lesquels se ruent sur les livres "dont on parle", d'égratigner au passage les maisons d'édition, deux sujets qui, portés par une belle plume auraient pu aboutir à un bel ouvrage, mais je n'ai ressenti de sa part aucune volonté de mettre son talent habituel au service de cet opus.

La morale de cette histoire est que, tout compte fait, force est de constater que l'auteur a très brillamment illustré son propos.

Il m'a en effet servi un navet, navet qui m'a été offert pour Noël, car objet d'emballement médiatique.
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Plus je lis Foenkinos moins j'aime ces livres. J'avais déjà trouvé dans le style de « Charlotte », malgré le sujet passionnant, une certaine suffisance assez pénible à lire. Avec son dernier roman, cela est encore plus flagrant, Foenkinos aime se regarder écrire. Passons ici sur une intrigue plutôt originale (d'ailleurs cela en est navrant, au vu du manque de plaisir), mais pourquoi cette volonté constante de se mettre en avant, d'avoir un regard condescendant la plupart du temps sur ces personnages ? de rajoutez en bas de page un trait léger au cas les lecteurs seraient un poil idiot ? Ah, Ah qu'il est drôle ce David!
En fait, Foenkinos semble ne pas aimé ses personnages. Et peut-être même ses lecteurs, va savoir. C'est plein de bons sentiments, de portraits caricaturaux (le journaliste has been et son imper élimé, preuve que Henri Pick aime la Russie une de ses pizzas s'appelle Staline, Jacqueline fille d'Henri femme bafouée par son ex mari qui replonge de plus belle, bibliothécaire forcément légèrement ronde, marié à un ouvrier avec deux enfants, beurk!).
L'impression de lire un texte de quelqu'un de doué mais qui n'en fout pas une ramée, « Le mystère Foenkinos ».
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Ouais, ouais, ouais !
J'suis vraiment tiraillé.
D'un côté j'ai lu ce bouquin très vite, preuve qu'il m'a intrigué et de l'autre le sujet m'a bien gonflé … pour rester poli.
Dans une petite ville de Bretagne une bibliothèque offre ses étagères aux livres refusés par les éditeurs. Une éditrice (Delphine) et son écrivain d'amant (Frédéric) y font la découverte d'un chef d'oeuvre apparemment écrit par le pizzaïolo du coin (Henri Pick), décédé depuis deux ans. Delphine se décide à rencontrer sa veuve pour le faire publier. Celle-ci est fort surprise car elle n'a jamais vu son mari écrire. Un journaliste est lui aussi troublé et mène l'enquête pour retrouver l'auteur.
Y a pas que le sujet qui soit agaçant la forme d'écriture l'est aussi, des phrases courtes, des mots simples, des annotations en bas de page inutiles, tout ça fait que ... pouyouyouille on a hâte que ça s'arrête. Remarquez du coup ça le mais à mon niveau, mais bon, personne m'a proposé d'écrire un livre. Heureusement pour vous. Pour moi aussi, j'aurais pas à vivre tous ce patacaisse médiatique qui se créé quand les feuilles virent au jaune ... ou au rouge c'est selon.
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Tout commence dans une bibliothèque. La bibliothèque municipale de Crozon, dans le Finistère.
C'est là que Jean-Pierre Gourvec, le bibliothécaire, décide de créer un espace réservé aux livres refusés par les éditeurs. Il crée ainsi un refuge pour les mots écrits, mais jamais lus, pour les messages émis par les écrivains, mais que les lecteurs n'ont jamais reçus.
Intrigués par cette démarche, une jeune éditrice et son compagnon, lui aussi écrivain refusé, se rendent à Crozon à la rencontre de l'héritage laissé par Gourvec. Ils découvrent alors un manuscrit qui serait l'oeuvre d'Henri Pick qui tint jadis une pizzeria devenue crêperie depuis sa mort.
Commence alors une recherche rythmée par les découvertes et par les révélations, alors que la parution de ce livre écrit en secret par un pizzaiolo taciturne bouleverse la vie de tous ceux qui le touchent de près.
Jean-Michel Rouche, un ancien critique littéraire renommé, part ainsi sur les traces de Pick et croise des personnes dont la vie se trouve bouleversée par ce roman, et surtout par le roman du roman qui propulse "les derniers jours d'un amour" au rang des meilleures ventes littéraires.
On conserve néanmoins un sentiment mitigé après la lecture de ce roman.
L'idée de base de l'intrigue est très bonne, mais je pense qu'elle aurait mérité un traitement plus élaboré et plus soigné.
Ce livre semble avoir été vite fait pour être vite lu et vite rangé.
Il ressemble à beaucoup de productions d'aujourd'hui, destinées moins à ses lecteurs qu'à faire fonctionner une industrie.
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Ce roman est comme un vin de soif. Facile ,mais sans profondeur.
Déception que ce roman de David Foenkinos. Habitué à ses romans précédents, j'attendais un trop plein d'émotions, d'empathie et de psychologie.
Le sujet abordé amène une curiosité certaine : une bibliothèque des livres refusés et un manuscrit sortant de nulle part.
Le pitch était bon.
Et pourtant le pitch à fait pschitt ! C'est facile j'en conviens
Une galerie de portraits tournant autour de cette bibliothèque et de ce manuscrit mais sans profondeur psychologique
Difficile de croire que ce manuscrit déclenche des histoires amoureuses et des rencontres.
Ce livre passe comme la pluie sur Crozon. On ne voit rien
Même la magnifique presqu'île de Crozon n'existe pas. Aucune description de paysage de landes. Juste une pizzeria qui est devenue une crêperie.
Le mystère Henri Pick ne vaut pas son titre
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Histoire gentillette. Un roman trouvé dans une bibliothèque de Crozon, dans les rayons des livres refusés par les éditeurs. Qui en est l'auteur ? Pas de surprise, on en a l'idée dès le début. L'an passé, c'était ‘Charlotte' avec le style de ‘Hymne' de Lydie Salvayre. Cette année, il met en scène Busnel et parle des livres, écrivains et éditeurs comme De Vigan ‘D'après une histoire vraie', même son prénom est pris dans un personnage : Delphine. Donc, chercher de quel livre publié cette année s'inspira Foenkinos l'an prochain. Répétitions, sentimentalisme, bas de pages bizarres, personnages immatures, des ‘je t'aime moi non plus'. Etalages de potins littéraires que tout lecteur connaît déjà, donnant l'impression d'être pris pour des idiots. C'est à cause de Crozon que j'ai voulu le lire. Eh bien aucune mention de paysages, de mer, etc. Cela pourrait se passer n'importe où. ? Les ingrédients étaient de qualité, la cuisson mauvaise.

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Qu'est ce qui ne va pas avec ce livre ? L'intrigue est originale et plaisante, plutôt bien construite autour d'une énigme correctement ficelée, les personnages sont campés avec justesse, leurs gestes observés avec un humour et une tendresse de bon aloi. Pourquoi, tout au long de ma lecture, ai-je ressenti comme une impression de platitude ?

Peut-être est-ce le ton, un peu distancié, un peu dilettante. Peut-être est-ce aussi le séquençage, inhabituel. L'ouvrage est découpé en dix parties (épilogue inclus), chacune étant divisée en plusieurs chapitres. En tout, plus de cent chapitres ! Longueur moyenne d'un chapitre : deux pages et demi !

Volonté de respiration ? C'est ce que plaidait l'auteur pour Charlotte, son précédent roman, et son parti d'écriture « une phrase, une ligne ». Un parti qui conférait au texte une concision sobre en cohérence avec le tragique du livre. Dans le mystère Henri Pick, les micro-chapitres s'accommodent mal du caractère léger et sentimental du roman. Pour le lecteur, en tout cas pour moi, il ne s'en dégage qu'un goût inconsistant.

Je n'oublie pas ceux qui recherchent avant tout des lectures « ne prenant pas la tête ». Peut-être passeront ils un agréable moment avec ce roman très facile à lire, encore qu'ils puissent se lasser des longueurs auxquelles l'auteur se laisse complaisamment aller pour des détails anecdotiques sans beaucoup d'intérêt.

Un mot quand même sur l'histoire. Une petite ville à la pointe extrême de la Bretagne. Une bibliothèque municipale où, dans un coin, avaient été aménagées quelques étagères pour des « manuscrits refusés », des oeuvres qui ne seront jamais publiées. Une jeune éditrice y déniche fortuitement un projet de roman qu'elle trouve exceptionnel et qu'elle décide de faire publier. le succès populaire est énorme... L'auteur, un dénommé Henri Pick, décédé depuis deux ans, tenait une pizzeria en ville... Sa famille est stupéfaite, ne l'ayant jamais vu un livre en main... Mais est-ce certain qu'il est vraiment l'auteur ? C'est la question avec laquelle David Foenkinos interpelle les lecteurs de son roman.

Avec le recul, on n'échappe pas à une question plus générale. Qu'est-ce qui prédomine dans un succès de librairie, la qualité de l'oeuvre ou le roman de l'oeuvre ?

Quant aux écrivains et aux artistes en général, c'est une autre réflexion que David Foenkinos leur soumet au final. Quel est le plus important, voir reconnaître son talent ou trouver le bonheur en famille ?

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Non non non!! Pas un roman de Foenkinos à 2étoiles!! quelle déception, moi qui pensait pouvoir lire tout de lui les yeux fermés, tellement de bons souvenirs avec La délicatesse, Charlotte, Je vais bien etc.... là: mystère.
Script pourtant loufoque et très excitant : une bibliothèque pour écrivains non publiés. Qui se transforme finalement en un scénario attendu, assez flou quand au style général (drôle? policier? feel good?) et qui dégouline aussi un peu trop (à mon goût) de projection d'auteur en panne d'inspiration. (normal c'est aussi le thème). Voyez ainsi le flou général.
Des dialogues disons attendus, des personnages disons communs, rapidement brossés. Avec un final qui se voyait gros comme une maison à mi roman.
L'utilisation des média et cette petite mise en abime étaient peut être un règlement de compte. Pas grave si ce roman n'était pas pour moi, il m'en reste qqs uns à découvrir, je suis prête à remonter sur les rails de Foenkinos ;-)
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Un récit qui pique du nez plus qu'il n'en est épique !

Alors que son dernier roman « Charlotte » m'avait émue et touchée dans sa poésie et sa force qui se révélait dans un phraser cours et rythmé, pour le coup, le mythe Foenkinos a fondu comme neige au soleil.

Dans le fond, l'idée de départ est originale et entraînante mais l'auteur survole ce mystère comme il survole la Bretagne, la romance et l'enquête, avec des repaires en bas de page bien trop nombreux et futiles. On manque de décors, de richesses et de substances pour se sentir concerné et avoir envie de pénétrer au sein de l'énigme.

J'espérais en une histoire plus extravagante et une chute romanesque ! Mais c'est désillusionnée que je me suis vue tournée les dernières pages.

Derechef ! On peut être un auteur de renommée et rédiger une oeuvre désenchantée.
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