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3,65

sur 3809 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Ils entrèrent dans le salon. Il y avait une horloge qui gênait le silence en rappelant incessamment sa présence. »

Il y avait des clichés qui gênaient la lecture en rappelant incessamment leur présence. Je pourrais dire ça comme ça. Même si l'idée d'une bibliothèque des livres de refusés, qui ne vient pas de l'auteur en fait, m'a séduite, j'ai trouvé dans l'ensemble ce roman trop facile, sans réelle profondeur. Une veuve bretonne taciturne, un bibliothécaire solitaire, une secrétaire de mairie aigrie, un pizzaïolo dont on a du mal à imaginer qu'il puisse écrire la moindre phrase, des femmes délaissées, blessées, parfois frivoles comme la lingerie, tombant comme des mouches dans la moindre goutte de miel. Dans l'ensemble trop de personnages creux qui éparpillent la bonne idée de départ. À l'arrivée une surprise qui m'a plutôt dérangée là aussi. En résumé un roman distrayant, facile à lire, sans la touche étincelle.

Le mystère Henri Pick ouvre une porte sur le monde de l'écriture et celui de l'édition. Un univers hélas bien souvent trop commercial, où la forme prime sur le fond. Dans la bibliothèque des refusés végètent des trésors écrits par des auteurs qui resteront dans l'ombre, faute d'avoir été lus, ou tout simplement faute de ne pas correspondre à l'attente du moment.
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On ne passe pas par Crozon, on y va. Parce que c'est le bout de la Terre et qu'il n'y a rien à voir sinon la pointe de Pen Hir qui s'avance sur la mer et qui offre un spectacle époustouflant à celui qui aime perdre son regard loin vers l'étendue bleue, respirer le grand air et sentir les embruns lui caresser le visage.
Mais ce n'est pas du tout le sujet là.
Pour David Foenkinos, Crozon, c'est tout autre chose.

La bibliothèque de Crozon abrite un rayonnage destiné à recueillir tous les manuscrits refusés par les éditeurs. Insolite, n'est-ce pas ?
Un jour, une jeune éditrice, Delphine, et son compagnon, un auteur en manque de célébrité, y trouvent le manuscrit d'un certain Henri Pick, racontant en parallèle la fin d'une histoire d'amour et l'agonie du poète russe Pouchkine. Manuscrit sublime que Delphine s'empresse de vouloir éditer.
Seulement voilà ...l'auteur est un pizzaïolo qui n'a apparemment jamais lu un seul livre de sa vie et dont la veuve (parce que oui, il est mort Henri Pick) ne se souvient absolument pas de l'avoir vu rédiger une seule ligne..Pas même une liste de courses, c'est vous dire !
Mystère, mystère...

Chouette idée de départ, qui donne envie de découvrir rapidement la fin ! Fin qui arrive bien vite, je vous rassure.
Lire Foenkinos, ce n'est ni rebutant ni harassant. On avale les pages goulûment sans prendre la peine de mâcher et à peine on a commencé qu'on se retrouve déjà devant la farandole des desserts !
De ma part, ça n'a rien d'un compliment. Je me méfie tellement des livres que je juge «bien trop faciles à lire ».

Pourtant, j'aime bien la plume de Foenkinos. Légèrement acérée, un peu sournoise, ponctuée de malice, et portant sur le monde un regard à la fois bienveillant et critique.

Dans ce roman, il n'hésite pas à dresser un portrait satirique du monde de l'édition, mêlant avec impertinence fiction et monde réel. Il épingle à sa manière quelques têtes connues du monde littéraire sans pour autant être trop cinglant. Mais, là, n'est sans doute pas l'essentiel. Foenkinos aime les livres et le monde des livres et c'est surtout cela qui se dégage de son oeuvre.

Je dirai même que c'est là que le bât blesse...
Monsieur Foenkinos !
D'accord, c'est sympa de glisser deux ou trois clins d'oeil, mais quand le lecteur sent la présence de l'auteur derrière chaque page, ça devient euh...gênant, ce manque d'intimité entre le lecteur et le roman. C'est plus fort que vous, hein, vous ne pouvez pas vous empêcher de mettre votre petit grain de sel dans l'histoire de vos personnages.
Bon d'accord, c'est votre marque de fabrique, j'en conviens. J'imagine que vos lecteurs les plus fervents aiment ce procédé, alors, je ne dis plus rien.
Je lirai sans doute vos autres livres. J'ai bien aimé Charlotte et La délicatesse me tente bien..

Ah au fait ! Merci de m'avoir donné envie de lire Pouchkine !
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Inspiré par la Brautigan Library, une bibliothèque qui recueille des livres refusés par les éditeurs, un bibliothécaire a créé un établissement similaire. Il excite la curiosité de Delphine, jeune éditrice chez Grasset et de son compagnon, un auteur nouvellement publié. En farfouillant, ils découvrent un manuscrit qui mérite bien mieux que l'oubli. Il a été écrit par Henri Pick, un pizzaiolo taciturne. Un bon livre et un storytelling parfait, que demander de plus ? le succès de librairie est assuré.

L'idée de départ est séduisante, elle n'est malheureusement pas exploitée et le roman dérive très vite. J'ai dû lire de longues pages en n'ayant aucune peine à résoudre l'énigme. La fin comporte une partie lumineuse, mais peu crédible. Bref, une petite déception.

Lien : https://dequoilire.com/le-my..
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Mon premier Foenkinos : « le mystère Henry Pick »…
Un auteur « à la mode »… Une lecture qui fait suite (une fois n'est pas coutume) au film, vu il y a quelque temps. Attiré, comme d'habitude, par Fabrice Lucchini, je découvre l'auteur : David Foenkinos. Tiens…L'occasion est trop belle de découvrir cet auteur très actuel…
Amateur de Lucchini, on attend toujours que Lucchini fasse du Lucchini. Là, non… du Lucchini fadasse, édulcoré… déçu… Déçu, mais à la lecture du livre tout s'explique : des personnages sans relief, des dialogues souvent insipides, un style… Bof…
Difficile de mettre du relief malgré cette Bretagne qui n'en manque pas ; à peine évoquée…
Pourtant, quelle idée géniale que cette bibliothèque des livres refusés !
On oubliera vite un bouquin qui reste malgré tout un bon bouquin de plage, un bouquin qui ne nécessite pas une attention soutenue quand le soleil tape fort et que la lecture est ponctuée de moments d'immersion dans la grande bleue.
Nota : « Charlotte » et « le potentiel érotique de ma femme » reculent fortement dans la liste des lectures probables de l'année…
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Pour la majorité des écrivains, être publié est un rêve car c'est la reconnaissance d'un talent. A Crozon, en Bretagne, un bibliothécaire décide d'offrir un asile aux oeuvres refusées par les maisons d'édition en leur consacrant divers rayonnages. Sur une étagère dort un manuscrit étonnant écrit par un certain Henri Pick, ancien propriétaire d'une pizzéria, décédé deux ans plus tôt et qui selon sa veuve n'a jamais rien écrit. Delphine, jeune éditrice en vacances avec son compagnon à Crozon, croit avoir trouvé un chef-d'oeuvre dans cette bibliothèque. C'est le début d'une enquête littéraire…

Foenkinos égratigne aimablement le monde de l'édition en dépeignant les dessous de ce petit monde. Il nous entraine dans l'univers de la littérature avec des personnages réels ou fictifs et nous remet en mémoire le revers de Gallimard qui avait refusé « La recherche du temps perdu ».

Le succès littéraire est aussi affaire de marketing (Houellebecq en est l'exemple…), la publicité et la personnalité de l'auteur sont parfois aussi importantes que le roman lui-même, et Foenkinos dénonce gentiment la machine populaire et économique que représente la publication d'un best-seller. Il veut montrer que l'histoire d'un roman est parfois aussi importante que le roman lui-même. Il cite en particulier « la Conjuration des imbéciles » qui est devenu un livre culte, suite au suicide par dépit de l'auteur. L'histoire littéraire, ou celle de la peinture, fourmille d'anecdotes plus ou moins romancées, ou de destins complexes, qui ont forgé le destin d'un livre ou d'un tableau et qui rendent une oeuvre encore plus exceptionnelle.

Foenkinos a un certain talent pour transformer des situations banales en moments importants et sait accrocher son lecteur qui rapidement va souhaiter connaître la clé du mystère, comme dans un roman policier. Il n'y a pas vraiment de mystère Henri Pick car tout s'explique.

Parfois, on passe sa vie aux côtés de gens sans les connaitre vraiment. Un livre peut-il réellement changer la vie de ses lecteurs, comme celui qui est au coeur du roman et dont l'apparition va bouleverser la vie de plusieurs personnes ?
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Pour son 15e roman, David Foenkinos nous offre une satire du monde littéraire.

Dans la presqu'île de Crozon, en Bretagne, Jean-Pierre Gourvec a créé une bibliothèque pour les manuscrits jamais publiés. Delphine, accompagnée de son ami Frédéric, se rend un jour en vacances chez ses parents qui ont une maison dans la région. Delphine est éditrice et Frédéric un écrivain en recherche de gloire. Ensemble ils découvrent dans la bibliothèque un livre qu'ils considèrent comme remarquable, « Les dernières heures d'une histoire d'amour » d'un certain Henri Pick, Pizzaïolo du village, décédé deux ans auparavant. Personne de son entourage ne savait qu'il écrivait. le livre publié devient, grâce au mystère qui entoure l'auteur, un phénomène littéraire. Mais qui est Henri Pick ? Est-ce vraiment l'auteur de ce roman ?

A travers « le mystère Henri Pick » David Foenkinos dénonce, avec une certaine ironie, l'industrie du livre, le marketing et les stratagèmes pour faire des bestsellers. Mais parle aussi de l'amour de la littérature et des gens qui se battent pour la défendre.

Pour mon premier David Foenkinos je ne suis pas déçu. le roman se lit assez facilement, un peu comme un roman policier. Au bout du compte on passe un bon moment.
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Lors d'un week-end en Bretagne, une jeune éditrice et son compagnon écrivain découvrent dans un lieu insolite un manuscrit refusé par les maisons d'édition pourtant extrêmement bon. Ils vont alors partir à la recherche de son auteur Henri Pick, pour comprendre comment un tel récit plein de promesses de ventes a pu rester à prendre la poussière dans une bibliothèque. Sauf que l'auteur présumé n'avait rien d'un littéraire passionné, ce qui pousse certains à se poser des questions...

Tout cela promettait du bon et démarrait d'ailleurs plutôt bien : des personnages plantés, une intrigue intéressante, et même des pensées amusantes en notes de bas de page au lieu de faire des parenthèses. Sympa, quoi !
Sauf qu'au fil des pages, on assiste quand même à un défilé de scènes inutiles sur le devenir de nombreux personnages dont franchement l'histoire aurait pu se passer, y compris des scènes de cul superflues que pourtant visiblement tout bon écrivain français qui vend se doit de mettre dans ses bouquins. de plus, l'intrigue en elle-même et sa résolution future deviennent assez claires dès la moitié passée, ce qui enlève beaucoup de charme à l'enquête.
Tout cela sans compter qu'il y a au moins cinq personnages féminins dont le prénom commence par un M (Madeleine la veuve, Martine L assistante, Magali la bibliothécaire, Marina l'ex-épouse, Mathilde la vendeuse), ce qui franchement n'aide pas du tout à suivre !! Pourquoi cette obsession du M ? Est-ce une pure coïncidence, Foenkinos n'aurait pas fait gaffe ? Etait-ce l'année des M pour les noms des chiens ?? (Vérification rapide sur internet : 2016 l'année de publication était effectivement l'année des M !!! Devons-nous nous inquiéter que l'auteur prend les femmes pour des chiens ?????!!!!)
Bref, au final le début se lit bien et la fin déçoit. L'écriture n'est pas mauvaise, on apprécie les références éditoriales récentes, mais on oubliera quand même vite fait bien fait ce roman qui aurait pu être mieux. On connaît d'ailleurs plus réussi dans le genre mystère littéraire...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Une excellente idée de départ… et puis pas grand-chose.
J'ai eu l'impression qu'il fallait accumuler les personnages afin de gonfler une histoire qui ne méritait en soi que le format d'une nouvelle.
On va d'un personnage à un autre comme on pourrait les rencontrer successivement dans une forme de speed-dating ennuyeux. Seul le critique littéraire a accroché mon attention. Les autres sont absolument sans intérêt intrinsèquement et leurs histoires parfois grotesques, comme celle du mari volage qui revient, intéressé.
Est-ce une critique du marketing nécessaire à la vente d'un livre ? Dans ce cas je trouve la thèse mal ficelée, sans arguments forts. On n'y apprend pas grand-chose sur le monde de l'édition.
Le « name-droping » me fait l'effet d'un cheveu dans la soupe d'autant que l'auteur, diplomate, est visiblement trrrrrrès prudent…
Foenkinos est très sympathique, semble normal, ce qui n'est pas donné à tous les écrivains.
Mais après Charlotte et son style télégraphique, le mystère Henri Pick ne m'incitera pas à suivre son oeuvre.

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En règle générale, avant d'aller voir une adaptation ciné, je lis le bouquin. Plus exactement, il arrive que j'aille voir sur grand écran ce que peut donner un ouvrage que j'ai apprécié au gré de mes pérégrinations littéraires.
Ici, c'est l'inverse. Je garde un très bon souvenir du film de Bezançon de 2018. Un temps où nous pouvions encore aller nous perdre dans les salles obscures ... Et je découvre seulement le livre de David Foenkinos.
En règle générale, je préfère le livre au film. Parce que plus riche, laissant plus de place à l'imaginaire, que sais-je encore.
Ici, c'est l'inverse. Pas tant dans la prose elle-même de Foenkinos. J'apprécie l'auteur, sa lecture m'est toujours agréable - à une exception près il me semble - et ses histoires plutôt variées et originales m'entraînent souvent aux côtés de ses personnages. Mais ici, j'ai trouvé la narration trop hachée, trop de personnages, trop de survols. J'ai eu l'impression de picorer en permanence, sans jamais être rassasié.
Est-ce le fait de connaître la fin de l'histoire ? D'avoir eu trop d'images préétablies ? Ou le livre est-il réellement moins bon que son adaptation ? Impossible à savoir, sauf à refaire le test ... réponse dans quelques épisodes, je dois avoir quelques bouquins qui traînent dont j'ai vu des versions films ou série !
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Au départ, une intrigue banale : le patron d'une pizzeria bretonne écrit une belle histoire d'amour à l'insu de ses proches, durant son maigre temps libre. Et c'est à peu près tout, même si David Foenkinos parvient à broder autour le destin d'un journaliste en disgrâce et d'un romancier raté.

Et la magie dans « tout » ça, c'est que j'ai pris un réel plaisir à lire les 250 premières pages avant un épilogue en queue de poisson, carrément bâclé. Bref, du pur Foenkinos : avec peu, il réussit à faire beaucoup. Cela reste toutefois insuffisant pour un lecteur dont l'horloge biologique tourne de plus en plus vite et qui n'aimerait pas s'égarer dans des culs-de-sac littéraires. Vous allez me trouver bien sévère et vous aurez peut-être en partie raison.
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