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3,88

sur 3608 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Numéro un, Daniel Radcliffe est le comédien choisi pour incarner Harry Potter aux cotés de Rupert Grint et Emma Watson.

Numéro deux, Martin Hill est le malchanceux qui n'est pas choisi pour tenir le rôle et souffre à chaque évocation de l'un des romans, films ou produits dérivés de la saga.

Il est vrai que ce garçon cumule les handicaps :
- un père britannique, non fumeur victime d'un cancer du poumon.
- une mère journaliste, qui refait sa vie avec un pervers narcissique avant de commettre un livre à la gloire de DSK et tomber dans les bras d'un policier.

Avec finesse et humour, David Foenkinos, décrit le long chemin de croix de Martin puis sa résurrection et se penche ainsi, plus largement, sur le sort qui menace toutes celles et ceux qui subissent un échec, quel qu'il soit, et ont du mal à l'assumer, puis à rebondir.

Il offre ainsi une belle leçon de vie, un encourageant message d'espoir et rappelle que l'expérience est la somme de erreurs accumulée qui nous font grandir quand nous en tirons les leçons.

Ce roman rend aussi hommage à Joanne Rowling (J.K.Rowling), la créatrice de la série Harry Potter, aujourd'hui vilipendée par les militants trans et les ayatollahs de la « cancel culture ».

Un fois de plus David Foenkinos analyse les maux de notre société et transmets un message de résilience. Un vrai bonheur à mes yeux !
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« C'est grâce à l'échec que cet homme est devenu meilleur. On ne rate pas sa vie, on la recommence. » (p.115)
1999, nous suivons Martin Hill, 10 ans, qui auditionne pour Harry Potter, et ne va pas être retenu. Celui qui aurait pu être Harry Potter à la place de Daniel Radcliffe, va en ressentir une profonde blessure narcissique qu'il n'arrivera à livrer à personne. Il va alors s'enfermer dans une bulle protectrice de solitude, se sentir un raté pour les années à venir. Chaque sortie d'un nouveau livre, d'un nouveau film va remuer le couteau dans la plaie sur une longue décennie. L'ascension au firmament du succès de J. K. Rowling est inversement proportionnelle à la descente aux enfers de Martin.
Une lecture très agréable que ce Numéro Deux. Un petit roman facile à lire, réussi, sans prétention, que j'ai dévoré rapidement avec plaisir. J'ai trouvé les émotions des personnages et le traumatisme de l'échec, ainsi que les barrières protectrices que l'on érige autour de soi finement analysés.
Une réflexion plus profonde qu'il n'y paraît sur nos failles, les ressorts intimes qui nous tirent vers le bas ou nous propulsent vers la si dogmatique et obligée résilience.
Cela m'a donné envie de découvrir cet auteur que je n'avais jamais lu jusqu'à présent.
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Le perdant magnifique

Pour le rôle de Harry Potter, l'équipe du film a hésité entre Daniel Radcliffe et Martin Hill. En racontant la vie de celui qui ne fut pas choisi, David Foenkinos n'analyse pas seulement le sentiment d'échec, il retrace aussi cette extraordinaire aventure littéraire.

Il s'appelle Martin Hill. Fils de Jeanne et John, un couple franco-britannique qui s'est croisé lors d'un concert de The Cure, s'est marié, a mis au monde leur fils le 23 juin 1989 et s'est séparé avec fracas quinze ans plus tard. Martin est toutefois resté à Londres avec son père, devenu assistant décorateur de cinéma, et prend l'Eurostar le vendredi soir pour passer le week-end avec sa mère à Paris. le hasard veut que ce soit lors de l'une de ces fins de semaines où sa mère n'a pu le recevoir qu'il croise le producteur de l'adaptation d'Harry Potter. Son père ayant décidé qu'il pourrait l'accompagner sur le tournage de Coup de foudre à Notting Hill et éventuellement jouer un rôle de figurant.
Mais avant d'en arriver au casting, David Foenkinos va se pencher sur l'une des plus extraordinaires aventure éditoriale de la fin du XXe siècle. L'histoire de cette femme battue qui décide de rentrer en Angleterre avec son fils, vit de petits boulots et, lors d'un voyage en train du côté de Manchester imagine l'histoire d'un petit garçon apprenti sorcier va se doubler, mais comment pourrait-il en être différemment, d'une seconde histoire tout aussi extraordinaire, celle de la rencontre avec son éditeur décidée par une petite fille de huit ans. Et, alors que le livre est encore confidentiel, d'une troisième rencontre, bien entendu extraordinaire, celle de la genèse du film que l'on doit cette fois à une assistante timide et dépressive.
Alors que les ventes du livre explosent, on s'affaire pour le casting. Si les rôles secondaires sont assez vite pourvus, il n'en va pas de même pour Harry Potter. Jusqu'à cette rencontre avec Martin Hill.
Les essais sont concluants, pour ne pas dire enthousiasmants. Et ceux enregistrés avec un certain Daniel Radcliffe plutôt manqués. Mais l'équipe du film fera finalement le choix de ce dernier, sur "une intuition".
Si on imagine bien la déception que peut ressentir un jeune garçon si près du but, il est bien plus difficile de comprendre la marque profonde de cet échec dans sa vie à partir de ce moment.
David Foenkinos va alors nous rafraîchir la mémoire et nous rappeler la déferlante mondiale provoquée par la sortie du film, des volumes successifs de la série, puis des longs métrages suivants. En y ajoutant marketing et merchandising, on comprend qu'il était alors pour Martin Hill impossible d'échapper à toutes ces piqûres de rappel. Un drame dont son père ne se remettra pas. Un mal-être que sa mère cherchera par tous les moyens à guérir. Mais sans vraiment y parvenir. D'autant que son nouveau compagnon et le fils de ce dernier vont appuyer là où cela fait mal. Une souffrance d'autant plus difficile à vivre qu'elle semble ne pas trouver d'issue. Pire, la phobie est grandissante, paralysante. Il suffit à Martin de voir un exemplaire du livre trainer quelque part pour sombrer. Il va alors rêver de solitude et d'endroits isolés.
Le sentiment de l'échec indélébile est parfaitement analysé dans ce roman dont la noirceur ne s'effacera qu'avec l'épilogue, qui est un vrai morceau de bravoure.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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« Toute vie humaine est à un moment ou un autre, gâchée par une autre vie humaine. »
Celui qui a gâché la vie de Martin Hill, le Poulidor du cinéma (et notre timide héros), c'est Daniel Radcliffe, le bienheureux acteur de Harry Potter sur grand écran. Il est celui qui l'a doublé dans la dernière ligne droite pour l'obtention du rôle, celui qui lui a pris sa vie. Et Martin ne s'en remet pas. C'est un échec qui le poursuit, le mine, lui gâche l'existence. Il ne parvient pas à surmonter cette déception…
Cela pourrait être un roman sur l'échec, c'est surtout un roman sur le deuil : deuil du père, d'une famille, de ce qui aurait pu être. Et comment on le surmonte (ou pas). C'est aussi un récit qui fourmille d'anecdotes sur Harry Potter 🧙🏻‍♀️N'ayant pas lu les aventures du petit sorcier (honte à moi), j'ai découvert de nombreuses informations le concernant. Enfin, j'ai retrouvé avec beaucoup de bonheur la plume joyeuse et bienveillante de David Foenkinos !
Certainement pas mon numéro 1, ni mon numéro 2 😉, mais une lecture très plaisante 😀
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Allons à l'essentiel : j'ai aimé ce roman même si je ne le juge pas incontournable. En 1998, quand est sorti en France Harry Potter à l'école des sorciers, j'avais 13 ans et j'étais déjà une grande lectrice. Cette attente et cette effervescence, liées à la sortie des différents tomes et parfaitement décrites dans le roman de David Foenkinos, je les ai vécues. Et je dois vous avouer quelque chose : j'ai tellement aimé la saga Harry Potter que je ne l'ai jamais relue. Il est parfois bon de garder intact notre émerveillement de lecteur… Aussi, quand j'ai su quel était le sujet du dernier roman de David Foenkinos, je n'ai pas trop hésité. Mettre en lumière ce numéro deux – par le biais de la fiction – et offrir une vitrine à l'univers impitoyable des castings m'ont semblé une idée excellente, en plus d'être originale. Certes, il y a des détours avant que l'on n'arrive au sujet principal, et même pendant, mais ils ne m'ont pas gênée, au contraire : j'ai trouvé intéressantes toutes ces petites anecdotes qui donnent une couleur particulière au roman. C'est globalement très bien raconté et c'est, à mon sens, le point fort de l'auteur. Ce regard à la fois drôle et bienveillant porté sur les personnages m'a beaucoup plu. Je n'arrive cependant pas à dire si je suis parvenue à une forme d'empathie vis-à-vis des personnages ou si je suis restée en dehors de l'histoire… Quant à la fin, je l'ai trouvée un peu facile…

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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C'est la première fois que je lis cet auteur, dont j'ai pourtant déjà découvert de nombreuses citations qui m'ont touchées.

Fan d'Harry Potter, je n'ai pas pu résister à l'acquisition de ce roman, alors que « La délicatesse » m'attend dans ma bibliothèque.

J'ai trouvé la première partie quelquefois longue et embrouillée avec l'évocation de différentes personnes du monde du cinéma. Ce n'est qu'à la fin de cette première partie qu'on arrive à la terrible décision pour Martin Hill (peu avant la page 96).

La deuxième partie est consacrée à la façon dont Martin va interpréter cet échec. On entre alors (seulement) dans le vif du sujet.

La troisième partie est vraiment la plus intéressante selon moi. On découvre finalement que tout échec peut être surmonté ainsi que les pistes de solution pour triompher après un échec.

Le final est inattendu mais finalement très logique.

Bref, un beau moment de lecture si on excepte une première partie inutilement longue.
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Dans « Numéro deux », David Foenkinos imagine la vie du finaliste qui n'a pas été retenu pour le rôle de Harry Potter dans la célèbre série de films. L'Autre. le Numéro deux. Au-delà du cadre qui parlera à tout le monde (qui ne connaît pas ou n'a pas lu Harry Potter ?), David Foenkinos livre une fable sur l'échec qui bouleverse et façonne une vie entière.

« Comment vivre avec l'idée qu'une autre personne a pris notre place ? le sentiment de traverser l'existence en étant assis sur un strapontin ». Telle est la sensation qui traversera Martin Hill, le candidat malheureux, une fois Daniel Radcliffe choisi. En effet, si Martin, découvert par le producteur des futurs films, n'avait au départ aucune ambition cinématographique, il s'est vite pris au jeu des auditions, jusqu'à croire qu'il décrocherait le rôle, qu'Harry Potter, ce serait lui. Comment se remettre d'un tel échec, vécu comme un véritable rejet ? « Ce qui est violent dans l'échec, c'est d'avoir perdu la maîtrise de son destin. C'est la soumission à la décision de l'autre. […] La pire conséquence d'un échec, c'est qu'il transforme le reste de votre vie en un échec ».

David Foenkinos montre ainsi dans son roman les conséquences d'un échec intériorisé jusqu'à l'extrême, puisque Martin prend en aversion tout ce qui peut avoir un rapport de près ou de loin au sorcier à lunettes rondes, au point de se désocialiser et de mener sa vie au fil de l'eau, sans chemin directeur. le destin fera que si Harry Potter, ce n'était pas lui au cinéma, il le deviendra dans la « vraie » vie : installé chez sa mère à la suite du décès de son père, il sera martyrisé par son beau-père et son fils, ou, pour essayer de surmonter son traumatisme, il se rendra dans un séjour à thème reproduisant Poudlard en carton-pâte et où, du fait de sa ressemblance avec le sorcier, il sera surnommé « Harry Potter »…

Pourtant, ce refus relève du hasard, du fortuit, puisque Daniel Radcliffe a été choisi sur le « je ne sais quoi » qu'il dégage. En somme, sur un élément indéfinissable. Hasard qui est déjà à la base de l'histoire d'Harry Potter et de son passage en film, une histoire en battement d'aile de papillon qui part de Joanne Rowling inconnue au chômage imaginant une histoire de sorciers, en passant par une baby-sitter dont la grand-mère décède, pour mener Martin sur le plateau de cinéma où travaille son père et où il est découvert, jusqu'au refus final. Ainsi, à quoi tient un échec ?

« On associe toujours le hasard à une force positive qui nous propulse vers des moments merveilleux. de manière étonnante, sa version négative est très rarement évoquée, comme si le hasard avait confié la gestion de son image à un génie de la communication. La preuve : on dit communément « le hasard fait bien les choses », ce qui occulte totalement l'idée qu'il peut tout autant mal les faire. »

Un final intéressant, bien qu'un peu attendu, mènera Martin jusqu'à l'acceptation de son sort, en lui faisant examiner l'autre face de l'échec : le succès. Est-ce que la vie qu'il aurait mené s'il avait incarné Harry Potter serait plus agréable ? Plus facile ? Autre, sûrement.

J'ai ainsi beaucoup aimé ce roman de David Foenkinos, le premier que je lis de lui. J'ai aimé qu'il aille au-delà du sujet, forcément attirant, pour en tirer quelque chose de plus universel, sur l'épreuve que représente un échec et l'importance qu'on peut lui en donner. Mais également le travail que cela coûte de le surmonter. Son style est agréable et percutant, malgré quelques tendances à l'aphorisme (ce qui n'est pas en soi un gros défaut). Bref, un auteur dont je prendrai plaisir à lire autre chose.
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C'est en 1999 !
Tout le monde se souvient de l'ascension fulgurante de J. K. Rowling, auteur de l'épopée du petit sorcier mondialement connu sous le nom de Harry Potter, best-seller incontournable.
L'oeuvre littéraire est adaptée au cinéma et vient le temps du casting pour ce premier rôle très prometteur. Deux candidats sont retenus, un seul va devenir le héros des aventures au château Poudlard fameuse école de sorcellerie. le vainqueur sera Daniel Radcliffe et par conséquent Martin Hill restera le numéro deux !
Martin est un jeune homme sensible, il vit cette épreuve comme un échec au point de se sentir envahi voire hanté par l'histoire de Harry Potter. Il faut dire que partout on trouve une affiche, une pile de livres relatant les aventures en plusieurs tomes de l'apprenti sorcier. Difficile de s'en sortir, les slogans sont omniprésents.
David Foenkinos pointe le doigt sur les opportunités que la vie nous réserve mais aussi et surtout sur l'échec. Comment vit-on un tel échec si proche du but ultime ?
La place de numéro deux reste collée à la peau de celui qui voit sa chance s'effondrer devant lui. Martin va nous mener sur son chemin, et partager avec nous les rebondissements suite à cette expérience.
L'écriture est fluide et agréable, le roman se lit facilement et offre un bon moment de lecture.
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Cette sensation d'adrénaline avec l'intuition d'y arriver, d'être sélectionné, pour finalement ne pas être retenu et tomber des nues.

Finir à la 2e position parce que quelqu'un d'autre a été sélectionné…

C'est ce qui est arrivé à Martin, lors du fameux casting pour le rôle d'Harry Potter. Il a vu sa place s'échapper en un claquement de doigts et son rêve s'évaporer...

Il est passé à côté de la célébrité, parce que quelqu'un d'autre a été retenu.

Les éléments principaux de ce roman reprennent des faits réels. Daniel, le personnage d'Harry Potter, ne souhaitait plus tourner d'autres films. Ils ont fortement hésité entre les deux garçons.

Finir à la deuxième place, c'est une remise en question constante :

Qu'est-ce qui aurait pu être fait pour être premier ?

À quel moment avons-nous raté quelque chose ?

"Si tous les enfants du monde rêvaient d'être à sa place, qu'en était-il de celui qui avait failli y être ?"

Ce que j'ai apprécié, c'est que l'auteur nous pousse à la réflexion en nous confrontant aux deux facettes. À plusieurs reprises, je me suis sentie impuissante et voulais me rapprocher de ce personnage pour le consoler et le réconforter. Lui dire qu'il y a plein de belles choses tout autour de lui. Qu'il ne faut pas s'arrêter sur un échec qui n'en est finalement pas un. C'est simplement parce qu'un choix devait être pris.

« C'est grâce à l'échec que cet homme est devenu meilleur. On ne rate pas sa vie, on la recommence. »

Une petite originalité se glisse dans son ouvrage, celle de mettre les chapitres les uns après les autres sans sauter de page. Personnellement, je n'ai jamais rencontré ceci dans d'autres ouvrages, et cela m'a bien plu et a permis de me faire tourner les pages sans m'en rendre compte.

Je ne sais pas si l'auteur a le même procédé pour ces autres romans. (À celles et ceux qui ont lu d'autres de ses livres, je serais curieuse de savoir si c'est le cas pour chacun de ses ouvrages.)

Pour résumer, c'est léger, une histoire touchante, agréable à lire avec pleins de bons sentiments. Une lecture qui fait du bien.

(Petite précision utile : nul besoin d'aimer ni de connaître la saga d'Harry Potter pour apprécier ce roman.)

« Un échec est un succès si on en retient quelque chose. » ~ Malcolm Forbes

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“Plus on est célèbre, plus le monde semble posséder un avis sur votre passé.”

C'est toujours réjouissant de lire du Foenkinos. On ne sait jamais comment il abordera son sujet. Et ici c'est tout un sujet ! Qui a pensé une minute à savoir ce qui était arrivé aux garçons qui n'ont pas été choisis pour personnifier Harry Potter au cinéma ? Moi, je ne me suis jamais posé la question … Et vous ?

Ce roman fictif s'attarde à ce qui est arrivé au garçon qui a été “presque” choisi pour être Harry Potter dans la série de film inspiré des romans de J.K.Rowlings. Une excellente et triste histoire.
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