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Critique de Ode


Quel secret inavouable lie les anciens camarades de promotion du prestigieux collège de Windfield ? C'est la question qui motive la fresque familiale imaginée par Ken Follett dans l'Angleterre victorienne. Et nous voilà plongés dans les turpitudes de la famille Pilaster, riches banquiers londoniens

Plongés, c'est le cas de le dire, puisque l'histoire débute en 1866 avec une baignade qui tourne mal : un élève de Windfield se noie et ses camarades, dont Edward Pilaster, narrent un regrettable accident. Mais en suivant les membres de ce petit groupe dans leur vie d'adultes, on découvre que la vérité est tout autre...

Comme à son habitude, l'auteur se sert d'un prétexte historique pour mettre en scène des caractères forts et manichéens, transposables dans toutes les époques.
Chez les méchants, le trio infernal est constitué du séduisant Micky Miranda, de la redoutable Mrs Augusta Pilaster et de son navrant fils Edward, aussi fourbe que paresseux. Ami d'Edward, accueilli comme un fils par la famille Pilaster, le brillant Micky est en réalité un pervers narcissique qui utilise son pouvoir de séduction pour soumettre son entourage, hommes et femmes, à ses caprices. Ce qui n'est pas pour déplaire à Augusta, décrite comme une sorte de "cougar" avant l'heure. Quant à Edward, il nourrit à l'égard de Micky une passion refoulée qui lui fait suivre aveuglément son modèle.
Chez les gentils, on trouve Hugh Pilaster, le cousin d'Edward issu de la branche pauvre de la famille, son richissime ami Solly Greenbourne et la fiancée de celui-ci, Maisie.

Entre bassesses, trahisons et débauche, Ken Follett malmène ses personnages dans les situations les plus invraisemblables. le roman est certes bien écrit et offre une description impitoyable du monde des affaires. Cependant, comme dans Un Monde sans fin, publié plus récemment, j'ai peu goûté cette surenchère dans le mal, faite d'humiliations et de violence gratuite. En revanche, j'ai bien ri devant la fin morale qui réserve au coupable un sort aussi grotesque que celui du vilain valet Edgar dans Les Aristochats – vous savez, quand il est bouclé dans une malle en partance pour Tombouctou !

D'ailleurs, j'y glisserais bien ce livre, car je ne compte pas le relire un jour.
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