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Le Siècle tome 2 sur 3
EAN : 9781447231134
640 pages
Pan Books (30/07/2013)
4.33/5   3196 notes
Résumé :
Entre 1933 et 1949, des salles de bal de Buffalo aux chambres du Parlement anglais, de la bataille de Normandie au terrible Blitz, L'Hiver du monde entraîne le lecteur dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.

Dans La Chute des géants, cinq familles – américaine, russe, allemande, anglaise et galloise – se sont croisées, aimées et déchirées au rythme de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. À l'aube des grands bouleversements ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (227) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 3196 notes
« le siècle » de Ken Follet est une trilogie qui a l'ambition de faire connaître l'histoire du XXe siècle à travers un certain nombre de personnages anglais, américains, allemands et russes. Histoire touffue, puisque chaque volume fait dans les 1000 pages.
Le tome I, « La chute des géants », qui traite de la première guerre mondiale, est assez agréable, la valse hésitation qui aboutira à l'entrée en guerre est assez bien décrite, essentiellement vue à partir d'un couple d'amoureux, lui allemand et elle anglaise, follement pacifistes parce que la guerre les séparerait. On marche plus ou moins, même si on a parfois quelques doutes : est-il loisible de raconter la prise du Palais d'hiver de St Petersbourg sans la moindre allusion au croiseur Aurore ? Est-il honnête de présenter le Chemin des dames comme une victoire allemande à l'arraché, c'est-à-dire de faire d'un épisode de cette lutte acharnée une rapide victoire ? Est-il normal de raconter la première guerre mondiale sans dire un mot des combattants français qui, me semble-t-il, souffraient autant sur le front que les Anglais…
Le tome II, « L'hiver du monde » a pour sujet la montée des grandes dictatures en Allemagne et en Russie, la guerre d'Espagne et la seconde guerre mondiale. Ici aussi, de curieuse lacunes : les nazis sont vraiment vilains et brutaux, il est parlé de leurs velléités d'eugénisme par euthanasie des malades mentaux, mais on ne trouve rien ou presque sur la Shoah, au point que les grandes éliminations de juifs en Ukraine (Babi Yar) sont passées sous silence et transformées en liquidation de prisonniers en Russie. Les communistes sont tout aussi vilains et brutaux, la critique est sans concession (et assez méritée), mais si poussée à l'extrême qu'il n'est question ni de la résistance héroïque de Stalingrad, ni du siège de Leningrad. Les Japonais, en revanche, ne sont pas si vilains que ça : c'est que les Américains les ont bien enférocés en interdisant leur ravitaillement en pétrole. Les Américains ne savent pas trop ce qu'ils veulent, quand aux Français… - Ah bon, il y avait des Français dans cette affaire ? – pas un mot de de Gaule, pas un mot de la Résistance, pas un mot de l'armée d'Afrique, de Monte Cassino, du débarquement en Provence (ni de la campagne d'Afrique d'ailleurs, résumée en une seule ligne : une bande de 80 kms qu'Américains et Allemands se disputent au Maghreb). En revanche, ceux qui sont gentils-gentils, ce sont les travaillistes anglais qui ont inventé la retraite, la sécurité sociale, les grèves et tout et tout, bien sûr, puisque la France n'existe pas, ni, de ce fait, le Front populaire. Enfin, pourquoi appeler Sainte Mère Eglise du nom bien postérieur d'« Eglise des soeurs » ? Donc, à mon avis, pour une bonne vulgarisation sur la deuxième guerre mondiale, mieux vaut lire les ouvrages de Max Gallo.
Restent les aventures des personnages, convenues et longuettes. Ce sont les enfants des personnages du tome I, tous brillants et excellents dans leur partie, tous diplomates ou officiers d'élite ou infirmières pour les dames, tous se connaissant plus ou moins les uns les autres, tous amoureux les unes des autres, pour après maintes souffrances et séparations, s'unir enfin et mettre au monde les babies qui seront les personnages du tome III. Car tout le monde survit, tout le monde en réchappe, avec de sacrés coup de pouce du destin qu'on pourrait aussi appeler stratagèmes de narration. Seuls meurent, comme par hasard, les homosexuels, les impuissants et les vilaines filles qui ne veulent pas d'enfant : ne se reproduisant pas, ils n'ont sans doute aucune utilité pour la mise en place de la suite de l'histoire !
Sinon, pour passer le temps en vacances, ça se laisse lire, ça ne « prend pas la tête », on a quelques scènes de c… (qui reproduisent toujours le même schéma, mais qui coupent aimablement la narration), on a aussi plaisir à retrouver des faits historiques connus et à suivre mollement les amourettes contrariés de quelques braves gens.
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Plus c'est épais, meilleur c'est. Voilà la conclusion à laquelle je suis arrivée au sujet des livres de Ken Follett. Et le Siècle 2 / L'hiver du monde n'échappe pas à cette règle : je l'ai trouvé absolument passionnant, dans la droite ligne du tome 1.

Certes, le style n'a rien d'extraordinaire et certaines situations sont vraiment cousues de fil blanc. Mais ce roman happe son lecteur, lui faisant vivre une multitude d'aventures en Union Soviétique, aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne... tout en révisant l'Histoire du monde des Années 30 au Plan Marshall. Résultat : j'ai dévoré ce livre si vite qu'il me faudrait peut-être une 2ème lecture pour en retenir tous les faits historiques marquants.

On retrouve dans ce 2ème tome les mêmes familles que dans le 1er : les van Ulrich à Berlin, les Fitzherbert et les Williams à Londres, les Dewar à Washington et Buffalo, les 2 branches Pechkov en Union Soviétique et aux États-Unis... Tout ce petit monde évolue, de près ou de loin, dans la sphère de la politique et de la diplomatie et nous fait assister à la montée des fascismes en Europe (pas juste en Allemagne), à la guerre d'Espagne, aux recherches scientifiques ayant mené à la bombe atomique, à Pearl Harbor et aux batailles du Pacifique, aux excès de la police secrète soviétique, aux jeux dangereux de l'espionnage et du contre-espionnage, à la barbarie nazie, aux atrocités de la prise de Berlin par l'Armée Rouge, à la création de l'ONU et aux prémices de la guerre froide. C'est vraiment très riche et intéressant !

Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est le plaidoyer pour la démocratie et le profond message d'espoir. À part Erik van Ulrich qui passe du nazisme au communisme dans sa recherche d'un 'prêt à penser', les personnages s'interrogent, doutent, réfléchissent, agissent, sont nuancés et ne ferment pas les yeux sur les travers, petits ou grands, des différents régimes. Ainsi, Volodia voit bien le fossé entre le communisme rêvé et le totalitarisme stalinien. de même, tous s'engagent à leur facon pour transformer le monde. Au final, malgré toutes les horreurs qu'il montre, et aussi parce qu'il les dénonce et qu'il met à l'honneur des personnages dignes et acteurs de l'histoire, ce livre est fondamentalement optimiste.
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Ce roman très complet montre combien le monde entier connut, entre 1930 et 1950, des années difficiles, des années de relations glaciales entre les peuples, entre les habitants d'une même nation, des années terribles de bombardement, de déportation, de délation, de torture, de privation... Oui pas de doute, ce fut bien l'hiver du monde.

Magnifique et passionnante fresque de Ken Follett, ce roman s'est avéré omniprésent dans ma vie, d'autant plus que je l'ai dégusté par petites touche et que j'y ai mis le temps.

Le récit, d'une richesse inouïe débute en Allemagne avec l'ascension d'Hitler, la prise de pouvoir du parti national-socialiste, les libertés qui s'amenuisent, il se poursuit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne, en Russie où l'on redécouvre les familles rencontrées dans la chute des géants, le premier tome et leur descendants, nouveaux acteurs de ce volet.

S'il la question juive et la déportation n'y sont que très peu abordées, l'auteur nous régale des sujets qu'ils affectionne : la politique, l'espionnage, les amours contrariés voire impossibles, la course à l'armement, les faits historiques.

L'étendue des connaissances à acquérir sur cette seconde guerre mondiale nécessite la lecture de bien des ouvrages et je me demande toujours s'il est possible de faire vraiment le tour de la question tant ce sujet est vaste. On comprendra donc que mille pages de roman ne sont pas de trop pour se documenter efficacement, j'ai donc appris énormément et revu des notions parfois oubliées. J'y ai rencontré une foule de personnages de tous les milieux, m'y suis attachée...ou pas ! (garder à l'esprit qu'il y a toujours chez Ken Follet, un gros méchant sadique auquel on ne peut que souhaiter du mal), et c'est à travers ces protagonistes nombreux que j'ai pu mémoriser les événement décrits, on retient mieux ce qui est romancé !

Je referme ce livre heureuse, heureuse de l'acquisition de cette somme de connaissances, heureuse de connaître parfaitement les familles que j'ai commencé à retrouver dans le tome suivant (1200 pages, courage Ptitgateau ! Courage dominé par le plaisir d'apprendre et de communiquer avec ces personnages.

J'entame donc mon dixième roman de ce grand auteur, je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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1933-1949. A Washington, Woody, le fils du sénateur Gus, un des héros du premier livre, aime Joanne; 
Greg, militaire, un fils de Lev, le méchant russe du premier tome, a un coup de foudre pour une belle noire, Jacky, rencontrée dans une magouille de son père ! 
A Londres, Lloyd, le fils de l'héroïne travailliste du premier tome Ethel, aime Daisy, la fille de Lev; 
A Berlin, Carla, la fille des socio-démocrates Walter et Maud, les héros passionnants du premier tome, est amoureuse du beau Werner; 
A Moscou, un autre fils de Lev, qui ne connaît pas son demi-frère américain : ), fait partie du service de renseignement de l'Armée Rouge, et il est amoureux de la chercheuse sur l'atome Zoia. 
Vous l'aurez compris, l'auteur jongle plus que jamais avec les personnages !
Ken Follett, qui a fait la majorité de ses livres sur la seconde guerre mondiale, est incollable là dessus ! 
Hitler façonne "l'hiver du monde": les conséquences de ses actes et ses colères ont des répercussions à l'échelle mondiale, et notamment ici, sur les trajectoires de nos 6 amoureux. 
.
Ce livre serait un superbe livre d'Histoire pour tous nos collégiens et lycéens ! 
Outre le style parfaitement fluide dont j'ai besoin dans un roman, la mise en tension dramatique, avec exposition claire des enjeux est un grand "plus" de Ken Follett ! 
Sa méthode d'écriture à rebondissements et changements de plans ne laisse pas souffler le lecteur : 
Par exemple, à Washington, un conflit éclate entre Greg et Lev, puis à Londres, Daisy fait une scène de ménage à Boy, puis Lloyd vient chercher une explication avec Boy, et ensuite, en Allemagne, le S.A. Macke soupçonne Werner d'être un espion, et lui monte un traquenard, etc... 

L'explication de fond du fascisme est donné par Robert von Ulrich, frère de Walter : "Le fascisme est un mensonge séduisant". L'Allemagne, à l'image de Walter et Maud, ne se sont opposés à Hitler que par la controverse démocratique. Mais Hitler manipule les Allemands comme il manipule les Anglais et les Français. Réduire le chômage à zéro est tellement attirant pour le peuple.
Seul, le conflit brutal, au début du fascisme en Angleterre, a pu réduire ces gens au silence, lors des événements de Cable Car, à Londres. 
Tous les grands épisodes qui précèdent le conflit sont vécus avec nos héros, et Ken Follett, comme Robert Merle dans « Fortune de France », nous place ainsi aux premières loges.
On vit l'incendie du Reichtag avec Werner, l'extermination des malades mentaux avec Carla, le conflit de Cable Car avec Lloyd, le bombardement de Pearl Harbor avec Chuck, le frère de Woody, le débarquement en Normandie avec Woody, parachutiste, les viols des soldats russes victorieux avec Carla, et Maud, qui, avec Walter, leur docteur juif, et le S.A.borné Macke, nous font vivre Berlin au quotidien, de 1933 à 1949. 

Je soupçonne un peu Ken de s'inspirer des membres de sa famille pour façonner ses personnages gallois ! 

Un chef d'oeuvre ! 5 étoiles !

Je remarque quand même que la « der des ders » était encadrée en France par «  la belle époque » et « les années folles », et que WW2 est encadrée, toujours en France, par « les années folles » et « le baby boom » : nous sommes quand même bien solides !
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C'est le deuxième volet de la trilogie de Ken Follett, auteur qui s'est d'abord fait connaître pour ses livres d'espionnage.
Cette trilogie porte le nom de "le Siècle". Dans le premier volet paru en 2010, (" La chute des géants") nous avions vu l'essor de plusieurs familles au moment de la Grande Guerre: une famille américaine, une famille russe, une famille allemande et une famille anglaise.

Dans ce volet nous voyons évoluer leurs descendants, qui ont ceci en commun, malgré leurs nationalités différentes, d'avoir tous un lien avec le pouvoir et avec la diplomatie.
Nous voyons la préparation de la guerre, les offensives d'Hitler, les exactions des Nazis, la résistance parmi la population allemande, le rôle des espions pour obtenir des documents vitaux qui vont permettre de remporter des victoires.
Et nous voyons défiler avec une abondance de détails passionnants les grands moments de la Deuxième Guerre Mondiale, que les Russes ont appelée Grande Guerre Patriotique: l'attaque de Pearl Harbor, la bataillle de Midway, la bataille aérienne à Londres, Moscou évacuée, Berlin en flammes; nous sommes projetés au coeur des drames vécus avec une intensité croissante au fil du récit.
Les héros: le très aristocratique Vicomte Boy Fitzherbert, la jeune infirmière allemande Carla von Ulrich, prête à risquer sa vie pour obtenir des informations destinées à la résistance, le futur député gallois Lloyd Williams, la jeune américaine ambitieuse Daisy Pechkov, le sénateur américain Gus Dewar et les autres...
Tous ces personnages ont en commun un formidable appétit de vivre et de survivre et de faire gagner le camp de la liberté.

Une magnifique reconstitution historique, qui donne une foule d'informations sur cette période bien difficile de notre Histoire.
Ken Follett a travaillé avec des historiens de renom pour réaliser ce livre: les historiens Ewan Mawdsley, Tim Reeves, Matthias Reiss et Richard Toye.
Le résultat est vraiment remarquable.
Nous plongeons au coeur de l'Histoire..
Une lecture passionnante et instructive.
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critiques presse (1)
LaPresse
22 octobre 2012
C'est une autre force de Follett, cette façon très personnelle de marier histoire, fiction, pédagogie et sentiments. Que ce soit les enjeux de la guerre civile espagnole, la fission nucléaire, les motivations économiques des Japonais pour déclarer la guerre aux États-Unis ou... les dessous de la masturbation féminine, Follett explique tout.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (142) Voir plus Ajouter une citation
Page 101
La voix de Maud se chargea d’émotion. « Mon mari a voué son existence, son être tout entier, à faire de l’Allemagne un pays libre et prospère. Je ne veux pas être celle qui l’obligera à renoncer à l’œuvre de sa vie. S’il perd cela, il perd son âme. »

Ethel enfonça alors le clou comme seule une vieille amie pouvait se le permettre. « Et vos enfants ? Vous n’avez pas envie de les savoir en sécurité «
- Envie ? Ce n’est pas une envie, Ethel, c’est un désir déchirant, torturant ! » Elle fondit en larmes. « Carla fait des cauchemars à propos de Chemises brunes et Erik ne manque pas une occasion d’enfiler cet uniforme couleur de merde. » Sa véhémence laissa Lloyd pantois. Il n’avait jamais entendu une dame respectable dire « merde ». Elle poursuivit : « Bien sûr, j’ai envie de les sortir de là. » Lloyd avait sous les yeux une femme désespérée, qui se tordait les mains, tournait la tête d’un côté et de l’autre d’un air affolé et s’exprimait d’une voix qui tremblait sous l’effet d’un violent conflit intérieur. « Mais ce serait une mauvaise chose, pour eux comme pour nous. Je ne céderai pas ! Mieux vaut subir le mal que d’y assister de loin, sans pouvoir agir. »

Ethel posa la main sur le bras de Maud. « Pardon d’avoir posé cette question. J’ai eu tort. J’aurais dû savoir que vous ne prendriez jamais la fuite.
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Walter, le père de Carla, avait donné sa vie pour un monde meilleur. S'il y avait eu plus d'Allemands aussi courageux que lui, jamais les nazis n'auraient triomphé.
Carla voulait faire tout ce qu'il avait fait : donner une bonne éducation à ses enfants, jouer un rôle dans la politique de son pays, aimer et être aimée. Mais surtout, elle voulait qu'à sa mort, ses enfants puissent dire, comme elle disait de son père, que sa vie avait eu un sens, et qu'elle laissait en partant un monde un peu meilleur.
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La propagande Russe était plus virulente que tout ce qu'il avait pu voir jusque là. "Si tu n'as pas tué au moins un allemand par jour, tu as perdu ta journée, lut- il. Si tu attends que la bataille commence, tue un Allemand pour tuer le temps.Si tu tues un Allemand ,tues - en un autre- rien ne nous amuse autant qu'un monceau de cadavres allemands- Tue les Allemands- c'est la prière de ta vieille mére. Tue les Allemands- c'est la supplique de tes enfants Tue les Allemands- c'est le cri de la terre Russe. N'hésite pas. Ne recule pas. Tue."Cela donnait un peu la nausée, se dit Volodia. Mais certains sous- entendus étaient encore pires. Le rédacteur se montrait indulgent avec les pillards:"Les manteaux de fourrure et les cuillers que vous volez aux allemandes, elles les ont volés à d'autres". Et le viol faisait l'objet d'une plaisanterie de mauvais goût : "Un soldat soviétique ne refuse jamais les avances d'une femme allemande....."
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Peu avant que l'électricité ne soit définitivement coupée, la BBC avait annoncé que l'Armée Rouge avait libéré le camp de concentration de Sachsenhausen.
Comme celui-ci se trouvait au nord de Berlin, cela voulait dire que les Soviétiques, venant de l'est, avaient choisi d'encercler la capitale allemande au lieu de foncer droit sur elle.
Maud, la mère de Carla, en avait déduit que les Russes souhaitaient arrêter au plus vite l'avancée des troupes américaines, britanniques, françaises et canadiennes, qui arrivaient de l'ouest.
Elle avait cité Lénine:
"Qui tient Berlin tient l'Allemagne, qui tient l'Allemagne tient l'Europe."
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« Après les vêtements venaient les meubles. On pouvait acheter un lit pour vingt-cinq dollars. Tout était abordable, quand on gagnait cinquante dollars par semaine. Et c’était la même chose, page après page. Le catalogue contenait des centaines d’articles tout simplement impossibles à acheter en Union soviétique, même quand on avait de l’argent : des jeux et des jouets, des produits de beauté, des guitares, des fauteuils élégants, des appareils électriques, des romans sous des jaquettes en couleur, des décorations de Noël et des grille-pain.
Même un tracteur. « Tu crois, fit Zoïa, qu’en Amérique, n’importe quel fermier qui veut un tracteur peut l’avoir tout de suite  ?
— À condition d’avoir l’argent pour l’acheter, répondit Volodia.
— Il n’a pas besoin de s’inscrire sur une liste et d’attendre plusieurs années ?
— Non. »
Zoïa referma le volume et regarda Volodia d’un air grave.
« Pourquoi des gens qui peuvent avoir tout ça voudraient-ils être communistes ? demanda-t-elle.
— Bonne question », répondit Volodia. »

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Vidéo de Ken Follett
Extrait du livre audio « Les Armes de la lumière » de Ken Follett lu par Steve Driesen, traduit par Odile Demange, Christel Gaillard-Paris, Valentine Leÿs et Renaud Morin. Parution numérique le 22 novembre 2023 et parution CD le 17 janvier 2024.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/les-armes-de-la-lumiere-9791035406837/
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