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sur 12047 notes
Du haut de leur millier de pages, "Les Piliers de la Terre" (The Pillars of the Earth) ont remué les fondations du roman historique !

Fort de son expérience dans le domaine du roman d'espionnage et du thriller psychologique, Ken Follett signe en 1989 un ouvrage qui renouvelle les codes de la fiction historique, pour la populariser façon grand spectacle et tenir le lecteur en haleine de bout en bout. C'est le début d'un succès incontestable qui le fera devenir un des maîtres du genre.

Comme quelques écrivains du XIXe siècle, il choisit pour cette grande fresque une des périodes les moins connues du grand public, à savoir le Moyen Âge. C'est à la fois un risque, car le thème pourra rebuter certains, mais aussi un avantage, car peu d'auteurs s'y aventurent et rares sont les lecteurs capables de déceler des erreurs ou des anachronismes. Signalons toutefois que Ken Follett fait relire ses textes à des historiens, ce qui assoit sa crédibilité.

Pour ma part, j'ai justement choisi cet ouvrage parce qu'il traite du Moyen Âge – ma période de prédilection. Les piliers de la Terre sont en réalité ceux des cathédrales que les hommes du XIIe siècle érigent un peu partout à la gloire de Dieu. A travers le destin de Tom le bâtisseur, de Jack, son successeur, et du prieur Philip à l'origine de la cathédrale (fictive) de Kingsbridge, Ken Follett leur rend un formidable hommage. La rivalité entre le prieuré de Kingsbridge et le comté de Shiring est passionnante, et les personnages de Jack et Aliéna (la fille de l'ancien comte de Shiring) romanesques à souhait.
Si l'auteur ne nous épargne aucune violence sur l'époque (par exemple, le prologue s'ouvre sur une cruelle scène de pendaison...), il ne tombe pas pour autant dans les clichés. Cette dureté est contrebalancée par des élans spirituels et des protagonistes animés de préoccupations qui ne détonneraient pas dans notre monde moderne. Les luttes de pouvoir, intrigues politiques et courses à la richesse sont exercées par des religieux (comme le sournois Waleran Bigod), des seigneurs (tel l'infâme William Hamleigh) et des monarques qui, bien loin de protéger leurs sujets, ne cultivent que leurs intérêts personnels. Toutefois, et c'est un peu la marque de fabrique de Ken Follett, ses personnages demeurent manichéens : les gentils le restent désespérément et les méchants inexorablement, jusque dans la tombe.

L'influence des thrillers et des romans d'espionnage est palpable dans l'efficacité de l'intrigue qui ménage de fréquents rebondissements et changements de perspective afin d'attiser l'attention – et la tension – des lecteurs. le style est vivant et la narration suffisamment élaborée pour permettre plusieurs registres de lecture : aventure, documentaire sur l'histoire d'Angleterre, précis d'architecture ou d'économie médiévale, roman d'amour, thriller politique... selon les goûts de chacun(e).

"Les Piliers de la Terre" ont donné lieu à une adaptation télévisée en plusieurs épisodes : je ne saurais que trop vous conseiller de privilégier le livre, bien plus riche et subtil à mon goût. Oui, c'est un pavé... mais bien petit à côté de tous ceux qu'il a fallu pour bâtir ces monuments célestes.
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Que dire de plus qui n'a déjà été écrit au sujet de ce livre qui compte près de 300 critiques sur Babelio ?
Que je l'ai déjà lu deux fois ?
Que je le lirais certainement un jour une troisième fois ?
Que lors de ma première lecture je n'ai mis que 2 jours à le terminer tellement j'ai été envoutée par histoire ?
Que pour moi, il s'agit d'un des plus beaux romans historiques jamais écrits ?
Que j'ai adoré certains personnages avec une petite mention particulière pour Jack et Aliéna ?
Que je ne regarde plus l'architecture des cathédrales de la même manière depuis que j'ai lu ce livre ?

J'ai ADORE ce livre et puis c'est tout !!
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Une cathédrale.


La vie et les oeuvres de Philip le prieur, Tom le bâtisseur, Jack le fils prodige, Aliena la princesse déchue, William le méchant parvenu et quelques autres dans ce monde si difficile du douzième siècle en Europe. En fil rouge la construction de la cathédrale de Kingbridge.


Plus d'un millier de pages il faut certes de la motivation pour attaquer le pavé. le roman a beau avoir une belle réputation, on ne peut qu'être inquiet des éventuelles longueurs. Au final aucune longueur. L'auteur enchaîne les situations à risque, les rebondissements, les scènes érotiques et autres complots et catastrophes naturelles avec la régularité digne d'un métronome.
Nos personnages à peine sortis d'une situation inextricable, vainqueurs comme il se doit, retombent dans les ennuis et les persécutions en tout genre. C'est bien ce que je reprocherais au livre. Cette incessante suite, apparemment sans fin, de problèmes et solutions tout au long de notre lecture.
Il faut avouer que cela tient le lecteur en haleine, qui ne reste jamais longtemps bercé d'une douce lecture. Il plonge dans la gadoue avec nos héros à chaque chapitre, mais cela finit par être un peu agaçant. Les personnages étant assez (très) manichéens, on devine presque à chaque problème qui va faire quoi et comment la crise va être résolue (disons au moins qu'on n'est pas surpris).


J'avais déjà dit qu'on retrouvait souvent dans les romans historiques sur le moyen âge ce qu'on cherchait souvent dans les livres de fantasy. C'est aussi le cas ici. Un poil de magie et on pourrait se trouver transposé dans un Hoobs ou autre.


Une autre petite déception, je ne sais pourquoi, je m'attendais à beaucoup plus de technique sur la construction au moyen âge. j'en ai été pour mes frais. Si la cathédrale est bien le fil rouge et le point central du récit autour de laquelle tournent toutes nos vies, j'aurais aimé plus de détails, de chiffres, un précis d'architecture ? Pas dans ce livre.


Au final, une lecture très fluide, page turner, un roman d'aventures historiques presque trop facile à lire.
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Croisée d'ogive et guerre civile ...

J'avais totalement snobé ce roman et je ne regrette pas de l'avoir lu désormais .

A la fin du XII e siècle , à la mort du roi Henry I , roi d'Angleterre se produit une guerre de succession très longue qui est une véritable guerre civile aux nombreux retournements politiques et qui causera également de nombreux drames .

Autour de l'abbaye de Kingsbridge , on tente d'édifier une église cathédrale contre vents et marées ...

La trame narrative est très romancée mais ce n'est absolument pas au détriment de la matière médiévale que l'auteur tisse avec brillo .
On suit des personnages très bien campés par un style détaillé et exigeants . Un style qui sert la crédibilité sans failles de personnages attachants et solides ainsi que celles d'un univers médiéval palpable et réaliste .

C'est un long roman pour le plus grand plaisir du lecteur , l'histoire se développe en profondeur sur des trames multiples ( familiales , politiques , civilisation ) .
Je passe sur les personnages au centre de cet Opus , vous les découvrirez avec plaisir si vous parcourez ce texte .
Je préfère insister sur les délices de justesse documentaire et sur le grand sens du détail qui anime cette fiction de qualité .

Les structures politico-foncières , la fluidité incontestable des castes nobiliaires , l'apprêté terrible des temps , le rapport au sacré et l'implication de l'église dans les affaires du siècle , les structures économiques et les techniques financières ( stock , valeur monétaires et troc ) , le sens profond des édifices religieux ( hiérophanie - géographie sacrée architecturale ) , l'institution monarchique , l'héroïsme que représente la démarche de redécouverte de la géométrie antique et de ses nouvelles applications , ici : la voute gothique et la croisée d'ogive , la durée très longue que mobilisent les entreprises collectives , d'autant plus héroïque et émouvantes , que la vie des gens est brève et grevées ainsi que hypothéquée par de nombreux aléas , souvent impitoyables , les foires abbatiales et autres franchises comme point d'orgue de la renaissance urbaine dans l'occident médiéval ....

Ces éléments passionnants s'inscrivent dans la trame narrative de façons subtiles et élégantes , alors que le cadre romanesque est soigné et avenant .
Un très bon moment de moyen-âge sans l'ombre d'un doute .
Un moyen-âge aux anachronismes rares et volontairement calculés et pesés par l'auteur quand on en croise ... .
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Enfin je viens de finir les 1050 pages de ce roman fleuve, lecture que je remettais d'année en année, jusqu'à ce que la diffusion récente du film tiré de l'oeuvre sur Canal + me décide enfin à me lancer dans ce parcours historique gigantesque qui nous entraîne dans l'Angleterre médiévale du 12 ème siècle, plus exactement du milieu du 12 ème siècle.

Comme dans tous les romans historiques de Ken Follett, les détails sont soignés et vérifiés avec l'aide d'historiens spécialistes.

L'histoire est elle-même prenante: Tom est un bâtisseur, un de ces artisans qui ont eu le génie de la construction et qui ont réalisé des prouesses techniques pour réaliser l'édification de ces cathédrales que nous admirons encore partout en Europe.
Sa femme va mourir en accouchant et Tom va vivre avec une dame étrange, mi-sauvageaonne, mi-sorcière.
De l'autre côté de l'échelle sociale, la jeune Aliéna, fille de comte, refuse d'épouser l'inquiétant William Hamleigh, pourtant promis à un avenir certain. Son refus va avoir des conséquences très graves.

Parallèlement aux intrigues vécues par le peuple artisan et laborieux d'un côté et les représentants des couches aristocratiques de l'autre, nous avons un défilé de personnages historiques hauts en couleurs: ainsi le frère Philip, prieur très intègre du monastère de Kingsbridge, ainsi le sinistre évêque Waleran qui poursuit surtout des ambitions politiques qui passent bien avant sa vocation religieuse, ainsi la princesse Mathilde qui intrigue pour évincer son neveu Stephen du trône royal, ainsi Thomans Becket que l'on voit mourir à la fin du roman, assassiné par des chevaliers proches du roi, ce qui vaudra au roi Henri II une pénitence publique.

La reconstitution des détails avec minutie, la vie quotidienne des gens des différentes catégories sociales qui défile devant nos yeux, tout cela est fascinant et nous évade vers une époque qui a eu longtemps très mauvaise réputation, à savoir le Moyen-Age.

Bien sûr la violence (terrible) est là à chaque instant pour nous rappeler combien la vie était fragile à cette époque.
Mais ce qui dépasse tout, c'est ce souffle mystique propre à cette époque, que Ken Follett évoque avec beaucoup de talent.
Un très beau récit.
Ken Follett est un des meilleurs écrivains de romans historiques de notre époque.
J'avais déjà lu de lui "La marque de Winfield" (époque victorienne), et les 2 tomes actuels de "La chute des géants" (Europe de la première moitié du 20ème siècle).
J'ai déjà prévu de consacrer mes prochaines vacances à la suite de cet opus médiéval haut en couleurs: "Un monde sans fin" qui vient aussi d'être diffusé sur Canal +.
Un grand merci à Ken Follett pour son talent de conteur et ses qualités pédagogiques et littéraires.
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S'il est un livre qui fait l'unanimité c'est bien celui-là, "Les Piliers de la Terre" réussit le prodige de mettre d'accord tous les lecteurs quelles que soient leurs préférences littéraires.
A bien y regarder tout y est, des personnages forts, de l'action, une histoire d'amour, des drames, de l'injustice, une trame historique précise et donc de la culture aussi, après tout, on va quand même construire une cathédrale.
L'auteur nous captive aussi et peut-être surtout par le volume qu'il donne à ses personnages, il leur donne une présence et une aura qui suscitent très vite l'attachement ou la répulsion sans jamais tomber dans la caricature et l'on va se surprendre à vivre pleinement chaque joie et chaque injustice intensément.
Je me rappelle très bien certains passages marquants comme l'accouchement dans la forêt au début de l'histoire qui m'avait pratiquement tiré des larmes, l'auteur sait donner corps aux sentiments de ses personnages et c'est une autre force de ce livre.
Bien sûr ces 1000 pages pourraient faire peur et pourtant tous ceux qui auront franchi le pas vous le diront, on ne les voit pas passer tant c'est riche et addictif, ce livre constitue une quintessence en soit tant tout s'imbrique parfaitement car s'il s'agit d'un roman historique, ses composantes sont multiples et stimulent en permanence notre intérêt.
Le récit est idéalement rythmé et maîtrisé, gérant parfaitement les différentes histoires dans l'histoire pour nous rendre le tout cohérent et harmonieux.
Pour ce qui me concerne, il s'agit de l'un des livres qui m'aura le plus impressionné, l'un de ceux dont le souvenir de lecture est le plus précis.
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J'ai mis plus de deux mois à lire les mille pages des Piliers de la terre
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir adoré ce long roman historique déjà lu par plus de 90 millions de lecteurs à travers le monde.

J'avais vu l'été dernier avec mes garçons la série en huit épisodes. Les personnages du prieur Philip, de Tom le bâtisseur, d'Ellen, de Jack et d'Aliena m'étaient déjà connus.
Ils m'ont accompagné pendant les longues semaines qu'a duré ma lecture, comme autant de figures familières que je prenais plaisir à retrouver de jour en jour.

Je connaissais par avance le déroulement de cette longue histoire ; mais mon plaisir n'en a en rien été diminué.
Le film est d'une grande fidélité au livre. Son format (8 x 52 minutes) lui laisse le temps de coller au plus près à l'intrigue particulièrement foisonnante. Il s'en distingue par endroits - notamment dans l'épilogue - mais le plus souvent les libertés qu'il prend par rapport au livre sont pertinentes.

Ken Follett est un narrateur hors pair. L'histoire qu'il nous raconte est extraordinairement attachante - même si c'est au prix d'un certain manichéisme.
Il s'appuie sur une très solide documentation historique. Son livre peut se lire comme une histoire du Siècle des cathédrales : l'interminable guerre civile qui déchire l'Angleterre, les famines rémanentes, la naissance de l'architecture gothique. D'ailleurs son personnage principal n'est ni Tom - qui meurt au milieu du livre - ni Jack qui lui succède ni même Philip mais bien la cathédrale de Kingsbridge que tous les trois s'emploient à bâtir. du roi au prêtre, du comte au maçon, toutes les couches de la société médiévale sont décrites avec soin. Même si cette description savante vient toujours au support de l'intrigue, elle n'en constitue pas moins un panorama exhaustif et fidèle des conditions de vie de l'époque qui vaut celui de bien des manuels d'histoire.
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Mon dieu quel roman ! J'ai longuement hésité avant de me lancer dedans. Je savais qu'il parlait de la construction d'une cathédrale mais je pensais (idiotement) qu'il ne parlait que de ça. Et du coup, je me disais que 1100 pages sur la construction d'une cathédrale, ça risquait d'être long, très long. Et puis en fait, je me suis laissée convaincre par les bonnes critiques, son succès (s'il a été adapté en série, ce n'est pas pour rien !). Et j'ai bien fait ! Il se passe tout un tas de trucs dans ce roman !

J'ai adoré l'histoire, le contexte (je suis historienne donc c'était presque obligé !). J'ai tout de suite detesté William et Waleran, j'ai apprécié Aliena, et je suis presque tombée amoureuse de Jack. Sans compter Tom, Ellen…

L'écriture de Ken Follett est simple, facile à comprendre, et elle a l'art d'emporter le lecteur dès les premières pages pour ne le laisser ensuite qu'à la toute fin du roman. A chaque rebondissement, on s'apitoie sur le sort des personnages : alors que tout semble aller mieux, le mauvais sort les frappe de nouveau. On a l'impression que jamais ils ne parviendront à réaliser leurs rêves, et soudain, sous la plume de l'auteur, on entrevoit la solution.

Ce roman est vraiment captivant, je l'ai lâché à regret. C'est l'un de ces romans dont la fin arrive bien trop vite !
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un tel roman médiéval et cela faisait déjà un moment que je l'avais dans ma PAL. D'emblée, dès la première page, j'ai été happée par cette histoire, par Ken Follett qui ne nous laisse aucun répit ou si peu, pleine de rebondissement.

Je l'ai lu en 4 jours bien que ce soit un pavé de 1 050 pages ; je n'ai pas beaucoup dormi ces dernières nuits, c'est vous dire à quel point ce livre m'a subjugué. On s'attache rapidement aux personnages, on vibre pour Tom le Bâtisseur, pour Aliéna, Ellen et Jack et pour Philip, prieur intègre de Kingsbridge. On craint la violence et la méchanceté de William et de Waleran.

Ken Follett nous entraîne dans son histoire. Je vais de ce pas me lancer dans « un monde sans fin ».

Alors si vous voulez vous aussi vivre mille et une aventures sur une période de 1120 à 1155, n'hésitez plus, plongez-vous dans ce livre. Je doute que vous soyez déçu. Il mérite les éloges qui lui sont faits ainsi que le retentissant succès qu'il connaît.
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Bon, j'avoue avoir eu peur, au début, des 1000 pages de ce roman. Mais elles ont été englouties avec une facilité déconcertante, tant le style de Ken Follett est fluide et agréable à lire. Je craignais aussi de m'ennuyer un peu avec des histoires de curés médiévaux. Mais ce roman est riche en rebondissements, et raconte aussi bien la vie des religieux, que celle de la noblesse et de la paysannerie de l'Angleterre du XIIème siècle. Et puis, il y a des personnages très attachants, et des pourris bien pourris. Alors on y trouve aussi de l'amour, de la violence, de l'émotion, de l'humour, de l'Histoire... et des rêves de grandeur au nom de Dieu. L'auteur décrit la révolution gothique et toutes les possibilités qu'elle apportait en matière architecturale : de quoi inciter les hommes à construire toujours plus haut, pour se rapprocher du Ciel.
C'est donc un gros pavé dont il ne faut pas avoir peur, tant il nous entraîne dans une folle épopée très bien maîtrisée et facilement accessible. Une belle tranche de plaisir, dont il serait dommage de se passer !
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