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sur 1264 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La troisième guerre mondiale aura-t-elle lieu ?
C'est tout le dilemme de ce roman, entre espionnage et diplomatie. pourra t'on endiguer la montée en puissance des revendications de chaque État, mais surtout des moyens mis en oeuvre pour mettre la pression sur des pays "ennemis" ?

Ken Follett met en place son échiquier avec 4 participants : Les Usa, la Chine, les deux Corée et le Tchad: jeu d'alliance, de défiance.

Si comme chaque fois les romans de Ken Follett sont extrêmement bien documentés, si comme chaque fois l'écriture est formidable, si comme chaque fois la base du scénario est béton, j'ai malheureusement moins apprécié le manque de dynamisme dans la continuité du récit.
Pour être brève, j'ai trouvé le roman poussif et un poil too much sur certaines parties.

C'est comme pour les films ou tu as le mec tout seul face à une armada de gros bras armés jusqu'aux dents et que le mec s'en sort sans une égratignure. En fait, j'ai retrouvé cela ici, et ce manque de réalisme me gonfle. Je trouve que ça fout en l'air tout le superbe travail fait à côté.

Un grand dommage car ce roman avait un potentiel de dingue.
Idem sur la pléthore d'amourettes dans le roman. Certes le dicton dit jamais deux sans trois, mais était ce vraiment nécessaire d'en inclure autant ? Une volonté délibérée de cibler un certain lectorat ?

Donc mitigée par ma lecture, qui m'a semblée longue pour un Ken Follett, qui aurait pu être assurément un grand roman, mais qui n'en reste que moyen pour moi.
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Mesdames et Messieurs, bienvenus dans les prémices de la Troisième Guerre mondiale ! Celle-ci aura-t-elle lieu ? Il vous faudra attendre la fin de cette grosse brique pour être fixés. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler si cette menace sera mise à exécution, je ne parlerai que si on me menace de torture, et encore, si ma mémoire traumatisée est encore capable de se souvenir de ce qu'il advient des protagonistes dont la première femme présidente des USA, un agent secret libanais naturalisé américain plus doué que James Bond et sans gadgets, une jeune et superbe veuve tchadienne et son marmot de deux ans, une splendide espionne américaine hyper douée, amoureuse d'un espion français, qui lui est prêt à renoncer à sa tâche d'agent de renseignements bleu-blanc-rouge pour l'amour de la belle, un jeune Chinois très prometteur qui gère des services secrets chinois en bonne intelligence et en opposition avec la vieille garde du parti composée de va-t-en-guerre, dont son propre père, sans oublier un dirigeant nord-coréen aussi taré que le vrai que nous ne connaissons que trop bien… Et les Russes dans tout ça ? Ce sont les grands absents de ce récit. Ils ne sont impliqués ni de près ni de loin, tout comme les Européens, à l'exception notable des producteurs de camembert, de champagne et de Bordeaux, les Français ! Remarquez que Ken Follet ne pouvait, sans se ridiculiser complètement, éviter de les mettre en scène, vu qu'une bonne partie du récit se déroule au Tchad.

Critique :

Sentiment mitigé après l'ingestion de cette grosse brique. L'histoire aurait été nettement plus intéressante avec deux fois moins de pages. Déjà, Ken Follet aurait pu nous faire grâce de toutes ces histoires de liaisons passionnées, ou virant à l'échec, entre plusieurs protagonistes, y compris la présidente des USA, qui en plus se débat dans les problèmes avec son ado de fille. S'il veut écrire des romances, qu'il se lance dans le feel good qui marche très bien en ce moment. Sa présidente des Etats-Unis n'est pas vraisemblable pour un sou ! Une républicaine intelligente, modérée, si ! si ! modérée ! faisant preuve d'un grand équilibre… L'auteur doit cesser d'ingurgiter de la térébenthine ! Si celle-ci est un excellent diluant pour la peinture à l'huile, la prendre comme digestif pour dépeindre ses personnages ne peut se traduire que par des effets nocifs, dont un manque de crédibilité flagrant.
La caricature est forte avec un président français qui commence sa journée par une petite coupe de champagne… Visiblement, Ken Follet cherche avant tout à plaire au public américain.
Ken Follet devrait peut-être apprendre que les cuirassés sont dépassés depuis la Seconde Guerre mondiale… Pour un homme aussi bien informé, cela fait tache… En plus, y en a marre des « USA über alles », sans peurs et sans reproches… Evidemment, l'auteur ne pouvait prévoir, et là il s'agit de notre réalité, que, coup sur coup, les USA allaient quitter deux pays qu'ils avaient envahi, entraînant leurs alliés dans ces guerres « asymétriques », et fichant le camp de ces contrées sans demander leur reste… Et sans avoir, au préalable, averti leurs alliés sur place qui se sont retrouvés dans la mouise avec leurs ressortissants et les locaux qui ont travaillé pour eux. du coup, la belle collaboration à laquelle on assiste dans son récit entre les services secrets français et la CIA est plus de l'ordre de la science-fiction que du réel.
Bien que ne m'étant pas ennuyé à la lecture de ce récit, je n'en sors pas non plus convaincu par sa crédibilité. Un président chinois modéré… Tu parles ! La Chine a à sa tête le pire dictateur depuis Mao Tsé Toung, décidé à prendre le contrôle du monde d'ici 2049… Il l'a déclaré en précisant que la Chine deviendrait la première puissance économique et militaire mondiale. Et il s'en donne les moyens… En clair, le bouquin de Ken Follet est clairement dépassé alors qu'il a à peine été publié en novembre 2021 en français. le grand écrivain devrait mieux se pencher sur sa documentation…
Sans avoir atteint l'indigestion, j'avoue n'avoir pas d'intérêt pour les plats ingurgités par les protagonistes tout au long de ces nombreuses pages. Je m'attendais à tout moment à découvrir quelle marque de slips et de chaussettes portaient les islamistes. L'auteur n'a pas pensé à les communiquer. Ce sera peut-être pour un prochain ouvrage. Tout ceci pour dire que j'apprécierais qu'il s'en tienne à l'essentiel et que les petits détails de la vie quotidienne « pour faire vrai » n'ont aucun intérêt dans un thriller dont la question principale est tout de même : « La Troisième Guerre mondiale aura-t-elle lieu ? ».
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Ken Follett revient à un genre qui l'avait révélé : le thriller. Sauf que depuis L'arme à l'oeil le romancier a pas mal évolué et que le genre lui-même s'est profondément renouvelé.

La forme des livres qu'écrit aujourd'hui Follett est interchangeable quelque soit le sujet : une fresque historique au moyen-âge ou un récit très romancé du vingtième siècle conduisent toujours à des histoires de relations sentimentales contrariées, de disputes familiales et de trahisons. le tout occupe une bonne portion de pavés calibrés pour satisfaire les éditeurs sur presque huit cent pages.

Le genre « thriller » en lui-même est aujourd'hui lié à des auteurs sachant conjuguer dynamisme et réalisme, à l'instar de ce que faisait en son temps Tom Clancy (qui a sérieusement dépoussiéré le genre) et aujourd'hui un Cédric Bannel ou un DOA par exemple. le Follett de 2021 prend lui bien son temps. Il choisit trois points d'accroche : la lutte contre le terrorisme islamique au Sahel, la difficulté de gouverner pour ce qu'il imagine être la première femme présidente des États-Unis et l'espionnage d'État vu de Chine dans le cadre de la montée en puissance du régime communiste. Chacune de ces histoires fait intervenir des personnages, hommes et femmes liés par des relations sentimentales, assumées ou non. Un pas en avant, un pas en arrière. Quelques détails de localisation avec les visites du Tchad, des couloirs de la Maison-Blanche ou des sites ultra-sécurisés qui abritent les dirigeants du PC chinois. Beaucoup de géostratégie et de discussions de diplomates.
C'est d'ailleurs ce dernier point qui lui a donné envie d'écrire ce livre. Pour ses recherches sur le Siècle, il avait été surpris de constater que les participants à la Première guerre mondiale s'étaient laissé entraîner dans une impasse qui ne pouvait que déboucher sur la guerre, sans l'avoir vraiment voulu. Ici, il reprend cette idée et la développe à l'heure de l'arme nucléaire.

Nationalisme, arrogance assumée, postures belliqueuses et accords internationaux de défense entre alliés ; tout concoure aujourd'hui à une potentielle situation de guerre nucléaire. Les points chauds du globe sont parfaitement connus : Ukraine, Taiwan, ou la péninsule de Corée, qui devient d'ailleurs la zone d'opposition entre blocs choisie par l'auteur.

Follett se délecte à expliquer en quoi les relations internationales doivent prendre en compte les accords signés, la puissance militaire adverse et l'état de l'opinion (ce dernier enjeu concernant uniquement les démocraties occidentales). Beaucoup de discussions, d'avis d'experts, entre deux passages sur les sentiments montants entre deux personnages.

Tout cela est bien long et pas franchement dynamique. Certes dans cette triple intrigue, il y a quelques bonnes parties, notamment la traque aux djihadistes menées par Abdul, mais on est loin du rythme des livres des auteurs cités plus haut.

Avec ce Pour rien au monde, Follett déçoit franchement. Beaucoup de pages pour pas grand-chose….
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Ken Follet nous propose une nouvelle fresque historique entre espionnage et diplomatie: la 3ème guerre mondiale aura-t-elle lieu?
Nous sommes dans un roman d'anticipation dans un futur prochain ou lointain, aucune date n'est précisée. Il y a 4 acteurs: Usa, Chine, Tchad, France.
Mais c'est bien une fiction, une femme présidente des Etats-Unis, on n'y est pas encore.
Les thèmes abordés sont notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et le sort des migrants.
Il y a une multitude de personnages et de détails, qui rendent parfois la lecture indigeste à mon goût. Il faut s'accrocher au départ. Par moment, j'ai trouver un certain manque de crédibilté pour certains personnages.
Pour autant, il faut reconnaître qu'il y a un vrai travail de documentation de la part de l'auteur. Il met l'accent sur la difficulté de gouverner, et montre bien la complexité de l'espionnage. le contexte géo-politique est bien expliqué.
L'auteur met en avant les personnages féminins, il n'y a pas que les hommes qui peuvent être des héros.
Je ne sais pas si j'ai été influencée par la situation actuelle, mais j'ai été surprise que la Russie n'apparaîsse pas du tout dans ce roman.
En bref, j'ai beaucoup moins accroché à ce roman, il m'a manqué du suspense.
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Roman fleuve et véritable cauchemar que cette fiction de Ken Follett qui nous raconte à quel point l'équilibre géopolitique de notre monde est fragile, combien entretenir des relations diplomatiques saines et apaisées peut s'avérer compliqué quand il faut prendre en compte les personnalités, les sensibilités mais surtout les ambitions et les fiertés de tant d'hommes et de femmes d'état, agissant sur le devant de la scène ou encore dans l'ombre.

Petit résumé (autant que possible quand on pense aux 928 pages du livre !) : les tensions montent entre la Chine et les Etats-Unis à travers les récentes actions de leurs alliés que sont notamment la Corée du Sud et la Corée du Nord, ou encore le Tchad et le Soudan. Chaque pays (comprendre dirigeant !) cherchant à asseoir son pouvoir, à affirmer son autorité et sa souveraineté, à faire face aux rébellions militaires, aux dissidences internes, aux ventes d'armes utilisées à des fins terroristes, ... Pfff ! Bref, on assiste donc au fil des pages à un enchaînement de faits, de décisions, peut-être d'erreurs, qui vont progressivement conduire à une escalade de violence, à l'usage d'armes, ... Jusqu'à une issue totalement abrupte et ouverte qui laisse le lecteur empli de questions mais surtout d'une certitude : non, pas ça, vraiment, non, pour rien au monde !

J'ai beaucoup aimé le concept et l'ambiance tendue de ce roman, mais j'avoue que sa lecture me laisse mitigée. le principal point faible de ce roman est pour moi sa longueur et sa densité : énormément de choses nous sont contées, on suit beaucoup de personnages au travers d'histoires différentes, en des lieux et contextes différents, et j'ai eu l'impression que certains de ces récits étaient en marge de l'histoire principale... ou alors, j'ai vraiment raté quelque chose ! Les chapitres alternent entre ces différents récits et si cela donne du rythme au roman, cela peut parfois être perturbant. Les personnages, nombreux donc, sont tous très bien travaillés et décrits, avec des personnalités fortes et marquées ; parmi eux, j'ai particulièrement apprécié Abdul et Tamara, deux agents de la CIA détachés au Sahel, intelligents et impliqués. Autre point faible pour moi : les histoires d'amour, existantes ou naissantes, qui viennent ponctuer le roman de passages qui m'ont semblé totalement décalés par rapport à la tension du reste du récit ! Peut-être une volonté de l'auteur d'apporter un peu de légèreté à son récit, un peu d'humanité à ses personnages ; ce qui pour moi a desservi l'histoire.

Mais je dois malgré tout reconnaître que c'est un thriller qui reste efficace, très (trop ?) crédible, avec des chiffres, des données, des descriptions, des faits... qui donnent véritablement froid dans le dos et nous invitent à la réflexion ! Même si au final, on réalise surtout que nous sommes tous bien peu de choses face aux décisions et manoeuvres politiques !
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J'ai adoré les piliers de la terre et le siècle mais ai eu beaucoup de mal à accrocher à celui-ci … l'alternance des histoires aux USA, en Chine et en Afrique sont pourtant une bonne base mais c'est trop, trop long.
D'accord on veut rendre les personnages humains mais les déboires de la présidente et de sa fille, l'histoire d'amour entre Tab et Tamara prennent trop de place.
Je n'ai pas encore lu le crepuscule et l'aube ... j'espere que je vais y retrouver chez les vikings ce que j'avais aimé au temps des cathédrales ...
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Je n'ai pas l'habitude de me lancer sur un livre quelques jours après sa parution et encore moins quand le roman précédant de l'auteur m'avait laissé un goût aigre en bouche. Mais c'est ce que j'ai fait quand même avec "Pour Rien au Monde", emballé par une fausse impression (ou désir) de le voir comme une suite non-officielle de la série le Siècle.

La table est mise rapidement dès les premières pages alors qu'on fait une incursion au Pays des Munchkins, bunker antiatomique visité par la Présidente Green et qui laisse planer le doute que ce récit pourrait ne pas être de tout repos. Ensuite, Ken Follett embarque ce dans quoi il nous a habitué, c'est à dire en nous présentant plein de personnages ayant leurs propres histoires dont on se doute que leurs destinées seront communes. Mais devoir atteindre le tiers d'un pavé de 800 pages avant de commencer à voir les morceaux s'imbriquer, c'est long et devoir se rendre à plus de la moitié pour avoir un début d'action concrète, ce l'est encore plus. Mais il faut quand même donner crédit à l'auteur au niveau de la recherche. Il aborde plusieurs sujets socio et géopolitiques très actuels et c'est un peu troublant de se dire que sa fiction pourrait devenir une réalité.

Sauf que comme plusieurs l'ont déjà soulevé, on perd beaucoup de temps à suivre les péripéties émotionnelles et affectives des différents personnages qui au final, n'apportent pratiquement rien au déroulement de l'histoire. L'idylle entre les deux agents au Tchad est digne d'un récit à l'eau de rose et on en apprend presque plus sur leurs moyens de se voir en cachette et planifier leur futur que sur leur implication dans le conflit dans lequel ils sont plongé. Il reste que cette partie du roman qui se déroule en Afrique est tout de même intéressante, l'immersion dans la pauvreté et la misère, la crise migratoire, le terrorisme. C'est d'ailleurs Abdul, le Jason Bourne du roman qui est plongé au milieu de tout ça que j'ai eu plus de plaisir à suivre (et sauve le roman) même si au final, son épopée est peut-être la plus insignifiante dans la suite des évènements et aurait pu être mis au rang du fait divers.

À l'inverse, la lutte diplomatique entre les États-Unis et la Chine est d'un ennui sidérant et pourtant au coeur de l'histoire. D'un côté, la Présidente des É-U, un stéréotype de la gentille dame aimée de tous mais qui semble complètement désorientée dans la situation qu'elle vit, autant au plan professionnel que familial. de l'autre, la politique chinoise... Je ne sais pas si c'était voulu mais c'est froid et dénudé d'émotion et même si le personnage de Kai nous est présenté comme un jeune réformiste voulant apporter une dose de fraicheur dans ce régime ancré dans son idéologie communiste, j'ai été incapable de m'attacher à lui. La montée des tensions en Corée du Nord est à peine abordée alors qu'elle est le pivot central des évènements et j'aurais aimé en apprendre un peu plus autres que par de simples interactions entre Kai et son informateur.

Au final, on a l'impression d'avoir lu deux romans en même temps tellement on est capable de dissocier la partie se déroulant en Afrique et celle du conflit entre les États-Unis et la Chine. Oui, on fait quelques liens et quelques trucs attisent le feu mais on se demande si la conclusion (qui d'ailleurs déboule sur quelques dizaines de pages) en aurait été différente. Mais bon, on ne peut s'empêcher malgré tout d'éprouver quelques "peurs" à la lecture en se disant que ça pourrait être possible tellement on aborde des sujets factuels. Je mets quelques points bonis pour la documentation, autant politique que géographique, et la fluidité de la lecture qui aurait peut-être été plus difficile sous une plume moins aguerrie.
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Abdul dans le désert agit pour le compte de la CIA, il est à la recherche de trafiquant de drogue et va découvrir un trafic d'humain.
Pauline Green, présidente des Etas-Unis est empêtrée dans les relations avec la Chine et son mariage court au désastre.
Kia vice-ministre chinois doit s' accommoder des décisions prises pour son pays.
Les trois histoires vont finir par se regrouper car tout est histoire de timing quand la fin du monde arrive.
Un livre que j'ai pris et lâché car seul Abdul est le personnage le plus captivant. Je trouve Kenf Follet plus virtuose dans ses romans historiques.
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Un livre intéressant, suivant le style bien ancré de Ken Follet. Autant pour les bons côtés (intrigue, suspense, connaissance des dossiers ) que pour les moins bonnes (longueurs, relations amoureuses entre les personnages).

Cette fois ci, on est au coeur d'un conflit potentiel entre super puissances (la Chine et les États Unis) et donc d'une 3e guerre mondiale. Avec le risque du recours aux armes nucléaires.

Il y a deux parties bien distinctes dans le récit. La première est située au Tchad et est basée sur la traque des terroristes de l'etat islamique au Sahel par les services secrets américain et français. Sur un fond de trafic humain et de drogues pour financer le terrorisme avec un décor de pauvreté et d'abandon en contraste avec la belle vie des élites de Djamena. Plus un environnement de rivalité entre le Tchad et le Soudan.

Nous suivons les espions de la DGSE et de la CIA qui essayent d'identifier des bases terroristes et d'intercepter un convoi de cocaïne qui va vers l'Europe. On est tour à tour au Sahara, à Djamena, en Lybie. Et les intrigues de succèdent sur le plan stratégique mais aussi amoureux. Certaines parties sont intéressantes mais ça se traîne en longueur et les jeux amoureux entre les personnages ou les relations alambiquées entre Tamara et son chef sont pour ainsi dire sans intérêt, voire ennuyeuses.

Mais ce que j'ai moins aimé est l'aspect manichéen de l'auteur pour qui il y a les bons et les méchants, avec un léger teint dégradé pour les personnages périphériques. de plus les gens sont soit très riches, soit très pauvres. Et on nous décrit avec luxe de détails les habitudes des riches, au niveau vestimentaire ou d'habitation ou encore l'avion privé...

Et puis vient la deuxième partie comme un changement de décor à 360°. Très peu de rapport avec la première partie si on fait abstraction que les terroristes étaient équipés d'armes venant de la Chine et la Corée du Nord. Et on perd carrément de vue les personnages initiaux pour plonger dans une autre histoire.

Cette fois ci nous sommes au coeur d'un conflit à l'intérieur de la Corée du nord qui déborde vers la Corée du Sud et du coup qui entraîne la Chine et les États Unis. L'intrigue est menée de main de maître et va crescendo nous tenant en haleine jusqu'au bout. On apprend énormément de choses au niveau politique, diplomatique, militaire, technologique et humain. Très riche par la qualité de la documentation qui a dû être utilisée. Suspense garantie et pas moyen de lâcher le livre sur la fin.

Par contre, les déboires conjugaux de la présidente des États Unis ou de quelques autres personnages n'apportent vraiment rien au récit...

Conclusion un avis contrasté. Un gros pavé avec une intrigue très bonne sur un tiers du livre. Et deux tiers sur une autre histoire qui n'est qu'une préparation avec d'ailleurs peu d'éléments. Une écriture toujours aussi bonne mais avec des passages inutiles et cette vision noir et blanc. Un moment agréable de lecture sans plus.
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Abdul est un espion. Kiah est une jeune et jolie veuve qui survit avec son fils sur le bord du lac Tchad et qui rêve de passer en France. Tamarah est le contact d'Abdul. Les différents président.es du monde essaient d'éviter une guerre nucléaire.
J'adore Ken Follett mais la lecture de ce pavé a été pour moi un peu laborieuse. Même si on s'attache à quelques personnages, les nombreuses explications m'ont quelque peu ennuyée et des répétitions m'ont particulièrement agacées (si on ne sait pas que la présidente des Etats-Unis a 50 ans on ne le saura jamais !). J'ai lu beaucoup de passages en diagonal et je pense que ce roman aurait pu être réduit de moitié. La fuite de Kiah en tant que réfugiée est particulièrement intéressante et pleine de suspense même si le fait qu'elle soit accompagnée d'un "James Bond" me laissait augurer une fin qui ne m'a pas vraiment surprise. Les histoires d'amour se mêlent à des complots politiques voire même à du mélo conjugal. Au final un peu déçue !
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