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Avec Un Monde sans Fin, Ken Follett commet l'erreur de donner une suite à l'immense succès éditorial et littéraire que furent Les Piliers de la Terre. Ce roman historique, plus que volumineux, peut toutefois être analysé de deux manières différentes.

Tout d'abord, en tant que "simple" roman historique, Un Monde sans Fin répond convenablement aux codes du genre, sans jamais y rechigner. Les personnages sont convenus, voire attendus, mais conformes à l'époque revisitée par l'auteur. L'intrigue suit un événement capital, l'entretien de la fameuse cathédrale de Kingsbridge, en parallèle d'un plus anodin au premier abord, le secret qui lie quatre enfants dès le début de l'histoire. En fan de romans historiques et surtout en ce qui concerne la période médiévale, je dois avouer que le style de Follett à faible dose peut très bien correspondre à ce qu'on attend : des sentiments, de la psychologie et de l'épique quand il le faut. Attention toutefois à ne aps tomber dans des travers entrevus précédemment avec cet auteur : privilégier des thèmes rémunérateurs comme le sexe, le sang et autres violences qui rapportent... Mais bon, pour un roman hsitorique, Un Monde sans Fin se tient, et c'est très bien.

Toutefois, il est impossible, quand on a lu et dévoré Les Piliers de la Terre, de ne pas tenir compte du fait que ce livre est une suite à ce dernier. À vrai dire, c'est même plutôt une pseudo-suite, car l'intrigue n'a aucun rapport avec Jack, Aliena ou Waleran et elle se situe surtout deux siècles plus tard, en compagnie de ceux qui sont censés être leurs "descendants"... Bien évidemment, l'élément central à retenir est plutôt le duo formé par la cathédrale et le monastère de Kingsbridge, poumons économiques de cette bourgade devenue ville vivant au-dessus de ses moyens. Ce constat fait, la comparaison devient facile : Ken Follett reprend les ingrédients qui ont bien marché dans le premier opus pour retenter le coup du best-seller. Un secret mal gardé, des moines pas bien chastes, des ecclésiastiques ambitieux et le mélange des échelles entre une royauté en péril et des localités en proie à de vifs tourments. le tout enrubanné d'une floppée de personnages qu'on pourrait trouver caricaturaux, mais qui, passés sous la plume de Ken Follett, restent crédibles, il faut tout de même le reconnaître.

En somme, Un Monde sans Fin est un véritable pavé historique, avec certes du détail, de l'intrigue et un panel de personnages incommensurable, mais qui n'arrive pas à la cheville des Piliers de la Terre, dont il est censé être le continuateur. La longueur interminable dudit pavé fait malheureusement retenir avant tout que c'est la lecture qui devient sans fin et non notre temps à y consacrer. Ken Follett ne l'a peut-être pas compris...
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Je termine à l'instant ce pavé et je dois dire que je me sens la tête comme une citrouille. Non que le roman ait été inintéressant, mais plutôt « prenant »,d'un style relativement facile à lire, si on exclut la présence des nombreux personnages intervenant dans l'histoire. J'avais lu avec délectation les piliers de la terre, et j'ai retrouvé, dans un monde sans fin, le genre de récit dans lequel on s'attache aux personnages, du moins à certains d'entre eux, on a envie de connaître le dénouement, où le suspense est produit par l'alternance des histoires des individus ou des groupes évoluant à Kingsbridge et ses environs.

J'ai aimé ce roman parce qu'il s'agit d'un roman historique relatant des faits situés dans une période que j'aime particulièrement toutefois, quelques remarques s'imposent : si l'on compare ce livre aux deux premiers tomes, l' histoire ne diffère pas tant que ça, il y a des individus géniaux et créatifs, des êtres faisant preuve de méchanceté pure, des manipulateurs prêts à tout pour arriver à leurs fins, des personnes pour qui on voudrait que sur la fin, s'abattent les pires malheurs , tout ce petit monde évolue en communauté, confronté à un fléau : la peste. Ce qui peut être intéressant, c'est de lire la compagnie des menteurs de Karen Maitland qui évoque les origines de la peste mais qui ne parle pas de la façon dont le fléau est accueilli, les mouvements de panique, les soins, alors que un monde sans fin insiste plus sur la façon dont la maladie était gérée dans les cités. A ce sujet, je suis étonnée de lire que les morts étaient enterrés dans le cimetière de Kingsbridge alors que les historiens précisent que la moitié de la population des villes avait été décimée, la version de Karen Maitland qui explique que les morts étaient massés dans des fosses communes faute de place dans les cimetières.
j'ai trouvé le personnage de Caris trop en avance sur son temps, femme libérée, refusant la domination masculine [pour peu avec un coup de pouce, elle nous créait le MLF (lol !)], qu'elle se pose des questions sur la peste et ses facteurs de propagation en se documentant grâce aux écrits d' Avicenne, soit, mais qu'elle se pose en précurseur de l'asepsie en 1360 me paraît bien étonnant , (je cite : règle n°1 : propreté avant tout !).
Ce qui malgré tout, m'a paru intéressant, c'est la confrontation des idées, idées nouvelles amenées par les uns, et soucis des autres de conserver l'ordre établi, confrontation qui permet de mettre en évidence la pensée de la société féodale.

Ce que j'ai eu parfois du mal à supporter, ce sont les longueurs dont ce volume de 1300 pages n'avait pas besoin.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Un chef-d'oeuvre ne devrait pas avoir de suite...

Dans "Un monde sans fin", le souffle qui animait "Les Piliers de la Terre" s'est tari, découvrant les ficelles d'un roman qui n'est qu'un ersatz du premier. Je comprends que pour un auteur, il est difficile de s'abstenir de surfer sur la vague d'un tel succès que celui des Piliers. D'ailleurs, pour produire cette suite en 2007, Ken Follett a pris sa mission au sérieux : il y a du texte (1300 pages), une ribambelle de personnages, des rebondissements, de belles descriptions d'architecture... Mais cette fois, la quantité l'emporte sur la qualité et c'est bien dommage.

J'aurais tant aimé en savoir plus sur les descendants de Jack et d'Aliena. Or deux siècles plus tard, en 1327, tout a changé à Kingsbridge et seul Merthin présente une parenté avec les héros du premier roman. Nous voilà parachutés dans de nouvelles familles et d'autres intrigues, avec pourtant une forte impression de déjà lu.

La scène d'ouverture et son mystérieux parchemin annoncent de nouveau un complot touchant la royauté. Pour Merthin, les difficultés techniques de la construction du pont remplacent celles du toit de la cathédrale de Kingsbridge. le manichéisme des protagonistes est encore plus marqué que dans l'opus précédent, avec des gentils qui confinent à la bêtise, et des méchants carrément malsains. La personnalité de Caris rappelle celle d'Aliena, bien que son esprit d'entreprise et d'indépendance, poussé à l'extrême, semble trop moderne pour le XIVe siècle. Les sombres manigances de frère Godwyn se font l'écho de celles de Waleran...

Mais la plus flagrante similitude touche un autre roman de Ken Follett, écrit en 1993 : "La Marque de Windfield", se déroulant dans l'Angleterre victorienne. La malfaisance de Micky Miranda (accueilli comme un fils par la famille Pilaster) et son trouble pour Mrs Augusta Pilaster sont repris dans le personnage abject de Ralph (élevé comme le frère du bon Merthin) et son obsession pour dame Philippa. Dans Les Piliers de la Terre, William Hamleigh était infâme, mais on pouvait encore comprendre ses motivations. Ici, Ralph incarne le mal jusqu'à l'indigestion. Ses délires pervers et sa violence gratuite – surtout envers les femmes – m'ont gâché la lecture.

Celles et ceux qui n'ont pas encore lu "La Marque de Windfield" et qui auront pris le temps d'oublier "Les Piliers de la Terre" apprécieront sans doute le divertissement offert par "Un monde sans fin". Pour ma part, je n'ai pas détesté, mais la grâce s'est enfuie.
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Chaque jour, je regarde la télé d'un oeil passionné, d'un intérêt nonchalant dont je ne sAUraiS me débiner, il est très simple de débarquer quelques parts pour faire part de ses opinions, laissant planer une certaine démagogie sur des sujets passionnés, se faisant l'illusion d'être le roi de la conviction de comptoir débattue de manière intellectuelle alors qu'il n'en est pas grand-chose….

Je dis ça parce que je me vois réagir souvent sur des sujets sensibles, avec toute l'humanité qui me caractérise, celle d'étaler toute ma subjectivité racoleuse d'une bienpensante souvent ennuyeuse mais quand tu y mets les formes d'un bonnet bien gaulé et que t'es généreux dans la blague racoleuse, ça passe généralement tout bien…

J'aime bien de temps à autre remettre les choses à leur place, éviter le quiproquo d'un anonymat pernicieux dont regorge tout un tas de sites dont babelio…

L'idée c'est quoi ? il n'y a pas d'idée, de but, ou de vices cachés, au départ il y a juste une envie d'écrire sur un sujet quelconque pour en faire un truc potablement bandant, pour soi déjà, et si certain apprécie, alors on ne boude pas son égo d'une modestie à la con dont on fait semblant d'ignorer l'existence.

L'humain aime plaire, se sentir aimer et désirer… Il peut y avoir une part de manipulation dans la rhétorique, se faire mousser les écrits pour gagner en popularité, mais au final maitriser L'azerty d'un doigté populaire ne fait pas de nous des génies.

Avoir des convictions et les mettre en pratique demande pas mal de sacrifices, mon honnêteté ne s'est jamais leurrée da ma lâcheté, je fais partie d'un monde conscient de sa profonde bêtise sans trouver le sacrifice de m'y opposer de manière fidèle à mes principes, disons que je profite pleinement de mon égoïsme sans penser à l'altruisme qui reste pour moi une utopie, ce qui gâcherait mon autruche fainéantise de ne rien branler pour changer une manière de vivre des plus banale, et cela me convient parfaitement.

Donc je regardais la télé, comme d'hab, quand la pub sonna sa page de capitalisme, et je me marrais de voir à quel point on nous prenait pour des burnes, comment peut-on à ce point se foutre de la gueule des gens sans indignation, rien de nouveau me direz-vous, mais là à ce moment précis de la fatigue, j'ai poussé la réflexion jusqu'à l'inutile, celui de te dire que fermer les yeux c'était pas trop mal non plus. Je me suis corrompue aussi, j'aime la consommation, le soleil, les voyages, le sable fin, la crème solaire, j'aime bouffer, fumer, me marrer, baiser… Je ne suis pas une victime, juste un mouton dont j'assume parfaitement le statut, que je revendiquerais sans fausses valeurs pour plaire à l'entre jambes d'une morale érigée à la gloire des grands hommes…

On fait ce que l'on peut, inutile de se torturer l'empathie jusqu'à Houellebecq, faut savoir profiter du peu de temps, parce que ça passe vite ces conneries, faut juste essayer de temps à autre de s'accorder avec le sens vrai de toute chose, faut pas forcer le trait, chacun fait comme il a envie, il n'y aura pas de jugement dernier quand les vers viendront te grignoter, les héros sont dans les livres d'histoire, il y a un tas de gens bien, un tas gens merveilleux, des tas de trou-ducs, et des tas de putain de gros trou-ducs, faut composer avec sans se foutre la tête sur le billot.

Je connais un tas de gens qui ne se pose aucune questions sur la misère du monde, ou sur le pourquoi du comment, ils se contentent de vivres pleinement dans l'indifférence du nous et dans la jouissance du moi, Il ne font de mal à personne, se font du bien à eux-mêmes, sans mépris, sans jugement de valeur, ils gravitent pépère, profitant de leur vie, de leur chance bien souvent, mais peut-on vraiment fermer les yeux sur tout, visiblement nous en sommes tous capables, notre individualité est notre instinct de survie…

Vous voyez c'est que je vous disais, une simple réflexion à la démagogie non dissimulée qui ne demande rien de plus que quelques mots à la con, on pourrait intellectualiser la chose mais ce n'est pas le but de ma démarche, c'est juste une envie toute con d'étaler un peu de bêtise sans fausse modestie, pour dire juste une chose

Je ne suis que moi finalement.

A plus les copains

Pour le bouquin c'est comme le premier, avec des vrais enculés et des gens sympathiques…
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Deux siècles sont passés depuis « Les piliers de la terre ». Nous sommes toujours en Angleterre, à Kingsbridge, mais en 1327.
Les héros de ce livre seront Caris et Merthin, 10 ans, qui habitent cette petite ville.
Caris est la fille d'Edmond le lainier, prévôt des marchands de la guilde de Kingsbridge. 
Merthin est le fils de Gérald, chevalier déchu. 
Avec Ralph, frère de Merthin, et Gwenda, petite fille pauvre qui cherche son chien, ils vont assister à une poursuite meurtrière dans les bois...
Ils vivent la victoire intelligente des Anglais à Crécy en 1343 : les archers bien disposés par Edouard III battent les chevaliers de Philippe VI. Edouard III, petit fils de Philippe le Bel, revendique le trône de France : c'est la guerre de Cent Ans !
.
Les piliers de la terre, Un monde sans fin, puis Une colonne de feu sont les trois volets de la trilogie de Ken Follett sur le moyen âge anglo-français.

J'aime bien les mondes manichéens de Ken Follett. Il écrit beaucoup de ses livres de cette façon, l'assume, et cela donne des récits passionnants :
Une trentaine de personnes évoluent jusqu'à la fin du livre.
Caris et Merthin s'opposent, durant ces 34 ans, aux vilenies, aux jalousies des envieux, machiavéliques, ambitieux : Elfric le maçon aigri, puis Godwin le prieur machiavélique, son bras droit Philémon, le frère de Gwenda, et Ralph, le frère de Merthin, instinctivement méchant. 

Pour ce qui est de « l'actu » européenne du moment, Ken Follett montre l'absurdité et l'entêtement des Français à Crécy d'appliquer « le code d'honneur » au lieu de réfléchir à une tactique efficace. Maurice Druon, dans « Les rois maudits », souligne aussi cette bêtise des Français.

Ken Follett adore les femmes de caractère, et pose Caris en héroïne :
Merthin s'exile à Florence, car Caris, en femme en avance sur son temps, qui ne veut être ni esclave d'un père, ni d'un mari, ne veut pas épouser Merthin, alors que les deux sont croque-love ! 

La beauté de Florence, les cathédrales de Chartes et de Rouen (qui sont aussi mes préférées ), l'architecture italienne et française sont admirées par le maître pontier Merthin qui rentre en Angleterre avec des principes pour lutter contre la grande peste.

L'Eglise n'est pas épargnée : L'ordre ecclésiastique du moyen âge est représenté comme puissant, borné et ambitieux ! 
.
J'aime ce roman historique, qui est pour moi de la même veine que « Les piliers de la terre », car je suis tout autant immergé dans la vie sociale de Kingsbridge que dans les « infos » de l'époque emplies de préjugés sévèrement critiqués par l'auteur !
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Si Les piliers de la terre a été un énorme coup de coeur, il n'en va pas de même avec Un monde sans fin.
Premier bémol, je n'ai pas retrouvé le style de l'auteur, le texte m'a semblé plus maladroit, plus lourd, en fait ce n'est pas le même traducteur peut-être est-ce la raison ?
Deuxième bémol, il y a des longueurs malgré des moments plus prenants : Gwenda vendue par son père, l'effondrement du pont, le voyage en France de Caris ou en toute fin la peste.
Et troisième bémol la police de caractère en version poche trop petite pour un roman de 1300 pages.
Quant aux personnages :
Godwyn et ses manipulations pour être élu prieur, sa soif de pouvoir, son ambition démesurée
Caris veut être une femme libre ce qui lui vaudra certains ennuis.
Merthin passionné par son métier et amoureux de Caris.
Voilà pour les trois principaux personnages et beaucoup d'autres gravitent autour d'eux.
Malheureusement je ne me suis pas attachée à eux. J'ai eu l'impression que tout était dilué dans une masse d'évènements qui fait perdre de vue les personnages et fait perdre de l'intérêt pour le récit.
Bien sûr après l'essor connu lors de la construction de la cathédrale, qui a réuni de nombreuses familles à Kingsbridge. 200 ans plus tard, différents groupes se sont constitués : le prieuré qui veut conserver ses avantages, la Guilde des artisans qui veut s'en émanciper. Les temps ont changé, le monde évolue, la ville s'agrandit mais les changements sont difficiles à accepter. Les querelles de clocher sont nombreuses, toute faiblesse est une force pour l'ennemi.
Dans ce deuxième opus : manipulation, chantage, jeu de pouvoir, ignorance, superstition, malveillance, tout est bon. Sans oublier la peste qui fera tomber les masques, les personnalités se dévoileront sans grande surprise.
Si j'ai beaucoup aimé le premier opus avec la création de la cathédrale et tous ses personnages, le deuxième ne m'a pas convaincu mais étant donné l'engouement pour cette saga, je vous conseille de le lire car c'est juste mon ressenti.
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Voilà je l'ai terminé ce pavé ! ouf… et en même temps un peu triste, car tous les personnages m'ont accompagnés agréablement pendant un long moment (1.337 pages quand même !), et je m'y étais attachée…
Que dire ? Tout d'abord, il faut savoir que contrairement à ce que Ken Follett annonce, ce n'est absolument pas la suite des Piliers de la terre… ok cela se passe au même endroit, Kingsbridge, on parle aussi de bâtisseurs, et Merthin est vaguement un descendant de Jack le bâtisseur et d'Aliena, mais voilà… c'est tout… il n'y a rien de plus !
Cette petite déception passée, on rentre avec délice dans l'écriture de Ken Follett qui est toujours aussi agréable et bien documentée… Comme l'on suit beaucoup de personnages, cela peut expliquer la longueur de l'ouvrage… ceci dit, je pense que Ken Follett aurait pu un peu raccourcir ! ! lol
De nombreux aspects historiques intéressants sont abordés : la vie des paysans, des serfs, dans les prieurés et les couvents, la condition de la femme à cette époque, l'obscurantisme au niveau de la médecine, de la sorcellerie… les campagnes de guerre etc. L'air de rien, on apprend pas mal de choses… les personnages sont un peu caricaturaux, les gentils sont très courageux, valeureux et ils leur arrivent beaucoup de malheurs… et les méchants sont cruels, machiavéliques et retors à souhait. Mais tout de même, on s'y attache et on aime les suivre. Bref, je conseille cette lecture, mais pas de suite après les Piliers de la terre, et sans en attendre une suite.

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Ce livre m'attendait tranquillement depuis un bon bout de temps, sans que je me décide à mettre le nez dedans. Est-ce les plus de 1300 pages ? La peur de ne plus m'y retrouver ? D'être déçue ? Je ne sais vraiment exactement, mais toujours est-il que l'arrivée dans les bacs d'une colonne de feu m'a décidée à franchir le pas. Et je ne le regrette pas !

Je craignais un peu de ne pas arriver à me replonger dans l'univers de Kingsbridge – ces moines, ces querelles seigneuriales, ces personnages à foison et cette Angleterre du XIVième siècle. Et bien j'avais tort.

Dès les cinq premières pages, Ken Follett vous happe et ne vous lâche plus jusqu'à la dernière. J'ai tout aimé dans ce monde sans fin :

– les nouveaux personnages auxquels on s'attache d'emblée ou qu'on déteste d'aussi prompte manière ;
– les enjeux et les tourments qui tournent toujours autour du prieuré de Kingsbridge avec cette tension latente entre les moines et les religieuses ;
– cette ambiance de fin du monde, quand la peste noire s'abat sur les hommes avec des relents de punition divine – Certaines scènes rappellent l'enfer de Dante – ;
– le destin de Caris et son féminisme à toute épreuve – ou presque – même si elle m'a semblé un peu trop moderne pour l'époque, mais bon, ce n'est qu'un avis personnel ;

La vie d'une femme était une maison aux portes closes. Impossible pour elle d'entrer en apprentissage, d'étudier à l'université, de devenir prêtre ou médecin, de bander un arc ou de se battre à l'épée. Impossible également de se marier sans se soumettre à la tyrannie d'un mari.

– et tant d'autres choses que je préfère vous laisser découvrir…

Ah, j'allais oublier, bien sûr, le style et le travail insensé de l'auteur qui donnent à ce récit une ampleur incomparable. C'est un phénomène, cet auteur !!

Enfin, vous l'aurez compris, je ressors enchantée de cette lecture et attends mes prochaines vacances avec impatience pour pouvoir me perdre dans le dernier opus, sans devoir le quitter pour aller gagner ma maigre croûte ! Il est des lectures qui ne tolèrent aucun élément perturbateur...
Lien : http://page39.eklablog.com/u..
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J'avais lu les Piliers de la terre l'été dernier. Je m'étais régalée. J'ai suivi les conseils d'ami(e)s babeliotes et me suis lancée dans ce Monde sans fin.... enfin avec une fin située 1286 pages plus tard !!!
Et vous savez quoi, de nouveau je me suis régalée !

Déjà la période historique était plus simple pour moi : l'histoire commence avec la mort d'Edouard II d'Angleterre, l'époux de la reine Isabelle, la Louve de France des Rois Maudits de Druon. En gros avec le début de la Guerre de Cent Ans. Donc j'étais moins dans le flou.
Et puis de nouveau cette impression de voyage dans le temps. Un vrai plaisir... C'est cette richesse qui me plaît, ce culte du détail historique, plus que l'histoire elle même. Comme dans les Piliers de la terre, le roman entrecroise plusieurs personnages dans la ville de Kingsbridge. Plusieurs caractères, plusieurs tempéraments, plusieurs situations qui permettent à l'auteur de décrire la vie paysanne, aristocrate, monastique, bourgeoise....
Et puis ce Moyen-Age avec la peste.... qui ne propose pour se protéger que des méthodes innovantes : confinement, masques, hygiène...... C'est moi ou j'ai comme une impression de déjà-vu ?

Je pense que je lirai la Colonne de Feu, mais un peu plus tard, cet été peut-être....

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Un livre dans lequel on plonge et qu'on a du mal à lâcher. Comme pour le premier «les piliers de la terre », Ken Follett a le don de nous entraîner dans son monde, ici dans le 14ème siècle, siècle combien sinistre puisque le plus grand fléau de l'humanité, la peste, décimera plus de la moitié de la population.

On s'attache, comme dans le premier, aux personnages dont on va suivre l'existence tout au long de ce livre, les seigneurs, les artisans et commerçants, les moines, en fait, le bourg de Kingsbridge et ses habitants. A travers eux, on va de rebondissements en rebondissements.

Il aurait cependant gagné à être un peu plus court. J'ai d'ailleurs relevé quelques incohérences. Je doute fort qu'une femme, notamment Caris, ait pu être nommée directeur de l'hospice à cette époque et pratiquer des dissections. Et qu'en est-il d'Elisabeth, la grande ennemie de Caris ? Une fois Caris nommée Prieure du couvent, on n'en entend plus parler. Mais cela reste tout de même un bon roman.

A travers Gwenda et Wulfric, on découvre la vie des petites gens, qui exploitent la terre des seigneurs, qui les traitaient ni plus ni moins que comme des esclaves.

Ce livre se lit facilement, il m'a permis de m'évader, ce qui n'est pas rien en ces temps troubles.
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