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Critique de Davalian


Deux siècles se sont écoulés, inscrivant les personnages des Piliers de la Terre parmi les figures de légende. Assurément Un monde sans fin n'est pas une suite mais l'occasion de rencontrer un récit nouveau qui utilise avec succès les mécaniques qui ont assuré le succès de Ken Follett.
L'histoire en elle-même est bien travaillée. Il n'y a pas vraiment de pierre angulaire (sinon Kingsbridge) et pourtant l'ensemble est une chronique d'un seul tenant. Les bâtisseurs n'occupent plus la première place. S'ils attirent un premier temps l'attention du lecteur, celle-ci ira en refluant avant de mieux revenir tel le mouvement d'une vague. Dans ce nouveau (long) roman médiéviste il est davantage question d'économie, de marchands, de politique religieuse, d'enjeux de pouvoirs, de médecine et… de condition féminine. Cette démarche qui privilégie la société peut être qualifiée d'anglo-saxonne, elle n'en demeure pas moins fort appréciable et fort distrayante. Les tribulations des personnages principaux se suivent avec plaisir. Leurs traits de caractère rappelleront invariablement des souvenirs, même si chacun garde son identité. Il est toutefois difficile de se départir du spectre des Piliers de la Terre.
Le corps du texte réserve une surprise qui justifie à elle seule l'achat et la lecture de cette oeuvre de qualité : un passage par la France en proie à la Guerre de Cent Ans. La bataille De Crécy vue par les yeux de Caris et de Ralph nous livre un grand moment de plaisir. le contexte politique du XIVème siècle et le règne de Édouard III sont cités à plusieurs reprises et peuvent être une manière de raviver autrement des souvenirs laissés là par la geste du regretté Maurice Druon, Les Rois Maudits. L'évocation de la Peste et son exploitation romanesque sont un autre temps fort de ce livre.
Hélas, certains traits ne pardonnent pas. L'auteur se permet de nombreuses gloses se voulant historiques du plus mauvais aloi. Certains commentaires sont dénués d'intérêt au point que le lecteur est amené à s'interroger « L'auteur m'imagine-t-il aussi ignorant ? ». Autre bémol : l'histoire d'amour entre Caris et Merthim, leur(s) séparation(s) et retrouvailles viennent gâcher le plaisir. Ce point est d'autant plus incompréhensible que les autres amourettes sont habilement négociées. Enfin, malgré de nombreux rebondissements, le dénouement tarde peut-être un peu.
Un livre à retenir et à lire mais à condition d'avoir su pleinement apprécier auparavant Les Piliers de la Terre.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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