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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1917, Rosalie, cinq ans et demi, passe ses journées à l'école, bien qu'elle soit trop jeune pour y aller, car sa mère doit travailler depuis le départ de son mari à la guerre. La petite fille et sa mère sont tristes mais grâce aux lettres envoyées par le père, elles gardent espoir. Un jour, une lettre arrive et la maman de Rosalie paraît encore plus abattue que d'habitude. Rosalie, qui a appris à lire seule à l'école, cherche comment percer le secret de cette lettre.

Ce petit album quasi en noir et blanc hormis quelques touches de couleur, rapide à lire, aborde avec beaucoup de pudeur la Première Guerre Mondiale et comment une petite fille vit l'absence de son père parti à la guerre.
Ce livre est plein de pudeur et de retenue, la guerre est abordée mais plus par des allusions qu'ouvertement.
Rosalie est une petite fille très émouvante, intelligente, à qui on s'attache facilement, elle suscite beaucoup de sympathie de la part du lecteur.
Les dessins sont sobres, réalisés avec des couleurs sombres, ils évoquent la mort, la tristesse, l'absence, ils sont bien en accord avec le texte.
J'ai apprécié aussi la fin de cet album qui se termine sur une note apaisée malgré tout.
Par contre, j'hésite quant à l'âge du lectorat pour lequel je recommanderais ce livre : jeune public, adultes ? Sans doute pas de trop jeunes enfants car l'histoire est quand même bien triste pour des enfants en bas âge.
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Rosalie passe ses journées à l'école, alors qu'elle ne fait que dessiner. Normal, elle n'a que 5 ans. Et son père étant parti au front, sa mère doit travailler à l'usine d'obus.
Au retour de l'école, elle écoute sa mère lire des lettres de son père, dans lesquelles il dit toute son impatience de revenir dans sa campagne et retourner à son quotidien de pêche et de chef de famille.
Des histoires un peu trop belles au goût de Rosalie. Puis un jour, elle apprend...

Les illustrations d'Isabelle Arsenault collent parfaitement à la douceur, au ton du souvenirs d'enfances de l'histoire.
Capitaine Rosalie est très habillement raconté et met en scène plusieurs thématiques opposées qui montrent comment entre la première et la dernière page, Rosalie passe de l'enfance innocente au monde des adultes. On trouve par exemple des images d'héroïsme rêvé de la guerre face à la réalité, l'imagination de l'enface et le principe de réalité, et surtout, le plus intéressant à mon sens : le paradoxe du mensonge et de la vérité.
Grâce à tout cela, Timothée de Fombelle donne réfléchir à toutes ces choses que l'on cache aux enfants, pensant les protéger, alors que ces enfants, s'ils n'ont pas accès aux mêmes moyens pour s'exprimer, comprennent pourtant instinctivement ce qui se passe.

Une lecture très rapide que j'ai appréciée, même si j'ai trouvé la fin un peu trop facile...
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J'ai d'abord trouvé ce récit très mignon mais pas dans le sens péjoratif, plutôt dans le sens émouvant, très attendrissant. Puis, au milieu du récit, j'ai été, de manière incompréhensible, agacée par cette mission que se donne Rosalie. Mais, lorsque enfin on découvre le pourquoi, tout s'éclaire, c'est beau !

En revanche, certains aspects m'ont moins plu : j'ai été assez mal à l'aise à la découverte des mensonges de la maman. Mais évidemment, vu la situation, on ne saurait juger... Je n'ai également pas aimé la fin

Finalement, je ne l'ai pas tant ressenti comme un livre sur une enfant pendant la guerre mais plus comme une quête de vérité.

~ Challenge multidéfis 20 : pourrait valider 3 autres items
~ Challenge 50 objets-3 : objet carré ou rectangulaire
~ Challenge ABC 2020-2021 : F

Bilan des Incos 2021 : sur mon site ci-dessous :
Lien : https://lecturesdeflo.fr/202..
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Une toute jeune enfant est contrainte d'attendre sa mère qui travaille dans la classe des grands de l'école du village grâce à l'accueil bienveillant de l'instituteur.

C'est la guerre et son quotidien est par ailleurs rythmé par les lettres reçues de son père au front.

Mais Rosalie sent bien que la lecture n'est pas fidèle au contenu, en raison notamment du décalage entre leur longueur et la durée de leur restitution.

Dès lors, elle décide d'enquêter par elle-même, le lendemain où une étrange enveloppe bleue arrive chez eux...

Un album sur 1917 et les secrets de famille. Rosalie a comme ainsi dire sa vie suspendue. le temps est figé dans l'attente d'un après. de la même manière, l'espace est lui aussi restreint. Elle semble en quelque sorte devenue elle-même un objet.

C'est l'école et la classe qui vont lui permettre de faire éclater ces carcans. L'apprentissage par l'enfant, seule au fond de la classe, est traité sous la forme de l'ellipse comme pour mieux montrer son pouvoir magique et libérateur.

La jeune enfant vit dans un monde gris dans lequel seuls quelques éléments font surface avec notamment les cheveux et l'écharpe qui la désigne comme une héroïne.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Des miroirs dans la boue.

Un trait et des couleurs douces. Un peu sombre avec des cheveux roux.
Comme le texte. Faussement enfantin et désinvolte. Et qui donne envie en refermant le livre de serrer fort ceux qu'on aime tout contre soi.
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Je tenais à remercier les éditions Gallimard Jeunesse via On lit plus fort pour l'envoi de ce petit album absolument captivant. Quand je l'ai reçu, j'étais très curieuse de voir l'intérieur, la couverture est très jolie, l'auteur avait glissé une petite carte avec des mots intéressants à ce sujet... le résumé, bref, tout promettait une histoire douce et amère. Je ne suis pas du tout déçue et c'est quasiment un coup de coeur.

J'aurais aimé qu'il soit plus dense tant l'ambiance, le texte et les illustrations sont plaisants. J'adore l'esthétique de l'album, le format est pratique pour la lecture, le texte est lisible et les illustrations ne dévorent pas le texte, elles complètent celui-ci, apportant un peu de lumière, de douceur. La jaquette s'enlève et j'adore l'illustration employée pour le livre. En somme, c'est un bel objet.

On rencontre la petite Rosalie. Elle est en mission pour trouver la vérité, pour comprendre celle-ci. C'est une petite fille d'une grande gravité, mature et pourtant si innocente, volontaire, courageuse et curieuse. J'ai adoré cette petite, elle est très sympathique d'emblée, elle gagne mon respect et mon admiration au fil des pages, elle est touchante. J'adore ce titre, Capitaine Rosalie, j'aime sa manière de voir le monde, à travers sa mission, celle qu'elle s'est confiée.

L'histoire nous présente 1917, les femmes au travail et les hommes sur le front. On nous présente une ambiance à la fois lumineuse, pleine d'espoir et puis sombre, figée dans l'horreur. Sans être naïf, sans être terrifiant, l'album est vraiment très bien pensé pour les plus jeunes et saura aussi conquérir le coeur des plus grands. J'ai apprécié le maître d'école, la mère de Rosalie... On sent que les adultes veulent protéger les enfants de la guerre, des horreurs, pourtant, les enfants veulent savoir, l'ignorance les détruit.

C'est un combat pour les mots. C'est un combat mené par les mots, entre les mensonges, les demi-vérités, les informations filtrées. Rosalie est la personnification des enfants à qui l'on demande de s'inquiéter alors qu'ils savent qu'il existe des problèmes, qu'on leur ment. C'est un texte très beau, soigné, précis et élégant que nous donne Timothée de Fombelle. C'est juste dans l'émotion, avec ce qu'il faut de retenu, avec ce qu'il faut pour donner le sourire. J'ai adoré cette histoire, les révélations que Rosalie va découvrir qui sont si poignantes – j'avais mal pour elle, les relations entres les différents protagonistes...

De plus, les illustrations d'Isabelle Arsenault sont tellement jolies. Ce n'est pas le style auquel je suis la plus sensible et pourtant, je trouve l'ensemble poétique, doux et magnifique. Parfait pour compléter le texte, pour lui donner du charme, une élégance. Les lignes, les couleurs qui sont dans une palette restreinte avec cet orange si lumineux... Les décors comme les personnages sont identifiables – salle de classe, maison, l'extérieur, les enfants, Rosalie... Je suis très fan de l'ensemble.

En conclusion, ce fut une excellente lecture. Trop courte à mon avis, mais l'avantage, c'est que je vais pouvoir le lire, encore, le relire sans modération. C'est un album jeunesse qui fonctionnera autant sur les adultes que les enfants, il évoque de manière juste et poignante la guerre de 14-18. Il a une portée philosophique intéressante, des personnages passionnants (notre petite Rosalie en tête), un texte et des illustrations magiques. C'est à la fois sombre et lumineux, une lecture qui ne laissera personne indifférent.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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1917, Rosalie est une petite fille de cinq ans. Elle n'a plus de souvenir de son père. Elle était trop petite quand il est parti à la guerre. Elle sent bien que quelque chose sonne faux dans les lectures que sa mère lui fait de ses lettres. Alors elle se déclare Capitaine Rosalie, avec pour mission secrète de savoir lire. Ce sera son arme pour connaître la vérité! Elle, la petite, à laquelle personne ne prête attention en classe, va apprendre seule. Ce jour-là, il n'y aura pas une minute à perdre. Il faudra déchiffrer les lettres au plus vite, surtout depuis qu'une enveloppe bleue a rendu sa mère si fuyante.

Ce livre est très beau, doux, malgré le sujet difficile de la guerre et de la perte du père sur le front. Présenter la lecture comme le meilleur moyen de connaître la vérité en fait je trouve un véritable plaidoyer. Il est une entrée en matière assez douce pour se rappeler de ce qu'est la guerre, aborder le sujet avec les enfants.La plupart des enfants ont aimé et n'ont pas retenu le deuil. Lucas n'a pas trop aimé, un peu de mal avec la tristesse du récit.
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Rosalie est une petite fille de moins de six ans mais elle est acceptée dans le fond de la classe, car son père est parti au front et sa mère doit travailler. Sans qu'on s'en rende compte la petite apprend à lire...et peu trouver la boite où sont conservées les lettres du père. Rosalie découvre alors combien sa mère lui a caché de mots: sang, peur, mort...elle recherche et trouvera la lettre bleue après laquelle il n'y a plus eu de courrier. Les enfants sentent quand on leur cache la vérité...
Belle écriture, comme toujours de Timothée de Fombelle ; belles illustrations sensibles et délicates.
Le tout est un bel objet, en plus.
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Les livres très jeunesse, ce n'est pas mon genre, mais comme j'ai eu celui-là dans le calendrier @onceuponabook j'ai décidé de le lire. Il est très émouvant. L'histoire est très bien construite et la plume agréable à lire. Pour un livre qui aborde des thèmes très sérieux comme la guerre et le deuil, il est très bien fait. C'est un bon livre à lire à son enfant. Il transmet des messages non seulement à l'enfant, mais aussi aux parents. C'était très beau.
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En mission secrète !
Rosalie est une petite fille dont la vie est bouleversée par la Première Guerre mondiale. Sa mère qui travaille à l'usine, la dépose chaque jour à l'école où la petite fille reste sagement assise au fond de la classe... en apparence du moins car Rosalie est en mission secrète ! Une histoire bouleversante !
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