Gramercy Park

New York, 1954. Voici l'histoire d'une vengeance, dont le lecteur va progressivement saisir les motivations au fil des différents flashbacks émaillant le récit. Il y a d'un côté Madeleine qui, avant de s'occuper d'abeilles sur le toit d'un immeuble de Manhattan, était danseuse étoile à Paris. Et il y a de l'autre coté M. Day, caïd mystérieux assez intimidant. Un M. Day qui se sait observé chez lui par Madeleine depuis le toit où sont installées les ruches de cette dernière... mais quel peut-être est le lien entre ces deux personnages ?

Un roman graphique dont l'histoire se révèle au final assez prenante bien que le rythme ne soit pas particulièrement soutenu, et que le style soit plutôt froid, presque dénué d'émotions.

New-York années 50. Madeleine s'occupe de ses ruches sur le toit d'un immeuble. En face, dans un autre immeuble, un caïd de la pègre vit reclus, protégé par ses hommes de main et surveillé par la police. Il ne sort qu'une fois par semaine pour une mystérieuse visite. Ses hommes s'inquiètent de cette jeune femme qui a une vue directe sur l'appartement de leur chef. Peu à peu les sentiments des uns et des autres vont se préciser, en effet tous les deux vivent dans la mélancolie et dans les souvenirs d'un temps passé heureux. Y a-t-il un lien entre eux deux ?


Le scénario de Timothée de Fombelle, auteur jeunesse talentueux, est élaboré et cohérent, bien qu'un peu confus au début. Les dessins et les couleurs, plutôt sombres et sépia, accentuent le côté "noir" et un peu « vintage » de l'histoire. Un joli récit à découvrir.

New York – 1954
Sur la terrasse d'un immeuble, une jeune femme vient régulièrement prendre soin de ses ruches. Elle en profite pour observer un homme qui habite dans un appartement de l'autre côté de la rue. Elle pense qu'il n'a pas remarqué sa présence mais elle se trompe : rien n'échappe à quelqu'un comme lui, qui a son secrétaire et ses hommes de main pour veiller sur sa sécurité. La police aussi a un oeil sur l'individu, nuit et jour, dans l'espoir de parvenir enfin à le coincer. Il a une petite fille, Billie, qui s'échappe régulièrement pour s'enfermer et jouer dans le Gramercy Park adjacent.

Des bribes du passé remontent à la surface et on découvre progressivement qui est cette femme et quel chagrin l'habite. Les pages se tournent et son histoire se dévoile, ainsi que son dessein …

Voilà une BD sur laquelle je lorgnais depuis sa sortie, mais on ne peut pas tout acheter aussi ai-je été ravie de la trouver à la médiathèque pas plus tard que samedi, parmi les acquisitions toutes fraîches.
Je me suis glissée entre ses pages, portées en partie par la voix de Madeleine, et j'en ai apprécié le graphisme et les tonalités en clair-obscur reflétant parfaitement l'ambiance. J'ai beaucoup aimé la manière dont le scénario est construit : une atmosphère mystérieuse qui le devient de moins en moins au fur et à mesure que sont mis au jour des pans tragiques du passé de chacun des deux protagonistes. Une tension diffuse habite les pages, qu'on tourne pour savoir comment tout va prendre son sens et où l'auteur nous emmène. Je n'ai été déçue ni par le fin mot de l'histoire, ni par la fin de l'histoire elle-même.
« Gramercy Park » est un album dont la sourde mélancolie enveloppe son lecteur. Son héroïne quête une consolation qui ne sera pas celle attendue mais une jolie surprise offerte par le récit. Un album réussi à tous points de vue !

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Une très belle BD qui mêle la danse, la mafia, la maternité, l'amour, les abeilles, la folie et la vengeance. L'illustration, un peu vintage, crayonnée, m'a également beaucoup plu. (mai 2018)

J'ai emprunté cet album en bibliothèque, attirée par le dessin de la couverture et par le nom de Timothée de Fombelle dont j'avais déjà lu des nouvelles. Et cette BD s'est avérée être une jolie surprise. le lecteur suit une jeune veuve qui élève des abeilles sur le toit d'un immeuble. de là haut elle peut apercevoir l'immeuble d'en face et ses bien étranges occupants. Qui sont donc ces gens aux occupations douteuses ? On revient aussi sur le passé de la jeune femme, sa carrière écourtée de danseuse, sa vie de couple malheureuse... J'ai aimé me plonger dans cette histoire aux rebondissements surprenants et à l'atmosphère doucement rêveuse. Je recommande.

Album très années 50 tant par les dessins (j'adore ce style un peu vintage) que par l'ambiance. On est à New York en 1954 auprès de Madeleine qui s'occupe d'abeilles sur un des toits de la ville, ancienne danseuse venant de Paris où elle a rencontré puis s'est marié à un américain. Madeleine a quitté la ville lumière pour Manhattan, aujourd'hui veuve d'un homme dont les activités louches lui ont coûté la vie elle observe l'immeuble d'en face, celui aux grandes fenêtres et où apparaît de temps à autre M. Day. En fait elle l'espionne plus qu'elle ne l'observe, mais pourquoi?
M. Day vit entouré de conseillers et de gardes du corps et de sa toute jeune fille qui refuse de lui parler et court se réfugier dès qu'elle le peut dans le jardin devant l'immeuble.
Un lien très étroit unis ces deux êtres et les multiples flash-back nous dévoileront une réalité très sombre et une vengeance bien organisée.

Le scénario est original, il insuffle une atmosphère froide où les sentiments des personnages sont mis de côté, les visages sont quasiment inexpressifs et on ne sait pratiquement rien sur la fille de M. Day pourtant clé maîtresse de cette intrigue. Malgré ce petit "défaut" j'ai beaucoup apprécié cet album et le dénouement qui reste, malgré le désir de vengeance, positif.
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Une bande dessinée aux crayonnés très plaisants et à l'intrigue étonnante. L'auteur dévoile par petites touches (entre passé et present) l'histoire ce qui permet d'être agréablement surpris par sa fin inattendue. Une ambiance très roman noir des années 50. À découvrir !

"La consolation.
Tous, ils cherchent la consolation."

La femme qui parle ici aussi. C'est même dans la vengeance qu'elle va chercher à se consoler.
Le lecteur découvre ainsi petit à petit les raisons de son chagrin et de la surveillance de son inquiétant voisin surprotégé.
Plus que l'histoire, qui, certes, tient en haleine mais n'apporte pas d'énormes surprises, c'est l'atmosphère générale qui se dégage de la BD que j'ai aimée. On est plongé au cœur d'une époque, d'un milieu, d'une nostalgie et d'une certaine amertume...

Traiter de la noirceur de la mafia d'un trait délicat ? C'est possible et c'est d'ailleurs ce qu'on réalisé les deux auteurs de cet album. Un album sur lequel j'ai longtemps lorgné mais pour lequel j'ai patiemment attendu qu'il soit disponible à la bibliothèque. Je l'ai entamé sans trop savoir de quoi il était question et j'ai tout de suite été embarquée par la narratrice, Madeleine. Il faut se laisser porter, mais c'est souvent le cas dans les oeuvres signées Timothée de Fombelle. L'exercice de la bande dessinée est plus contraignant en ce qu'il laisse moins de place aux mots. Alors, ce sont les images qui nous possèdent et pour moi, ce sont les couleurs tristes et les jeux de lumière utilisés par Christian Cailleaux, plutôt que son dessin, qui m'ont tenue à cette oeuvre lors des moments d'incompréhension. Car le récit met du temps à se mettre en place, le fil logique se reconstruisant doucement.
Ce récit donc, c'est celui d'une vengeance, celle de Madeleine. Elle attend sur le toit d'un immeuble. Mais quoi ? Elle surveille l'homme presque cloîtré dans le bâtiment en face. Elle trouve dans ses ruches une forme de consolation qui l'amènera plus loin qu'elle ne le pense. du suspense, du romantisme, une pointe de poésie et de mélancolie, on retrouve ici tout le talent de Timothée de Fombelle pour un bel album que je vous recommande
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