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Critique de Foreverbooks


Wouaah! J'ai enfin fini ce dernier roman de la saga Vango signé Timothée de Fombelle et je me sens... un peu triste. Au long de ces 2 jours de lecture intense, j'aimerai vous parler de tellement de choses, mais il faut d'abord que vous sachiez ce que j'ai ressenti en lisant ce magnifique bouquin. En le lisant, notre seule envie est d'avancer, avancer encore pour savoir la suite. On retient notre respiration jusqu'à devenir rouge tomate. Et puis, on arrive bientôt à la fin de la deuxième partie et on se demande: Mais qu'est-ce que je fais? Pourquoi j'avance aussi vite? Alors on ralentit le rythme le plus possible et on mâche les mots des millions de fois pour nous imprégner d'eux. À la dernière page, on se sent heureux de connaître le dénouement mais triste de savoir qu'il n'y aura pas de suite. Alors voilà, il y a peu de romans du même genre qui, même sans l'avoir lu, nous donne autant de sentiments.



On va découvrir au fur et à mesure la vie des parents de Vango, son identité et donc la cause de la chasse permanente qu'il subit. Chaque destin est très complet, cependant j'aurai aimé connaître la suite de certaines vies, comme celle d'Eckener, qui disparaît peu après les dernier voyage du dirigeable qui nous est raconté, ou encore celle de la Taupe et d'Andreï, de Mme Boulard et son fils. Est-ce un manque de temps ou tout simplement l'envie de nous laisse nous, simple lecteurs, imaginer par nous même? Bref, l'auteur laisse chaque personnage écrire leur histoire avec autonomie.



Le livre de Timothée de Fombelle est organisé en 3 parties très distinctes, que je vous laisserai découvrir au moment de votre lecture, car oui! il faut le lire. J'ai trouvé ce deuxième tome plus sombre que son grand frère, et, en y réfléchissant bien, plus sombre aussi que la saga de Tobie Lolness. Dans le premier tome, au début, on connaissait encore le petit Vango innocent et aventurier. Puis venait la partie où notre jeune héro devait fuir, fuir sans se retourner, où le malheur commençait à être semer tout au long de son chemin.. le second tome reprend cette deuxième partie puis, on découvre une autre facette déjà abordée en surface dans le premier tome: la guerre. On y voit surtout la résistance, les morts, les familles déchirées, les escroqueries et les doubles agents, les crimes et les trahisons.



Comme je l'ai écrit dans le paragraphe précédent, le thème le plus abordé dans ce dernier tome de la saga est la seconde guerre mondiale, un sujet mille fois travaillé par d'autres auteurs. Ce sujet aurait pu être lassant car pas très original mais là, j'ai adoré. Découvrir les personnages courageux de la résistance est très intéressant. J'ai eu l'impression de retrouver le roman de Marc Levy, «Les enfants de la liberté», que j'avais dévoré et que parlait, lui aussi, de résistance et d'injustice.

On retrouve les personnages que nous avions adoré ou détesté qui nous font voyager en entre Paris, Londres et Moscou, nous font faire encore d'autres voyages avec le dirigeable d'Hugo Eckener, maintenant décoré avec les couleurs des nazis. Ethel, le padre Zefiro, Mademoiselle, le commandant Eckener sont encore du voyage. Puis encore d'autres, qui m'avaient moins marquée dans le premier tome prennent un rôle décisif dans l'histoire. Timothée de Fombelle nous réserve bien des surprises en nous décrivant un peu plus chaque personnage. La Taupe est un des héroïne sur la quelle je m'étais le plus trompée.

Tous les personnages évoluent, grandissent selon leur condition de vie, les épreuves qu'ils ont à traverser. Je vous ai parlé plus haut de corruption. Chaque personne a son point faible, une personne qu'il veut absolument protéger. Souvent, quand on parle de personne qui fait du mal, vous imaginez un individu forcément méchant, mauvais quoi. L'auteur nous rappelle que beaucoup sont contraints par quelqu'un de plus fort grâce au chantage.



J'ai adoré le quatuor Esquirol, Puppet, Eckener et Zefiro. Des amis de longue date à l'énorme ingéniosité. Ils échafaudent de ces plans! Je pense que nous rêvons tous d'avoir un sang froid et un courage tel que le leur. Viktor Voloï me fit, encore cette fois, bien froid dans le dos. À travers ce personnage, je me suis posée cette question: Timothée de Fombelle a-t-il du mal à tuer ses personnages? Cependant, cela rend l'histoire bien plus réelle, donc intéressante, mais nous laisse pourtant une larme au coin de l'oeil et un goût d'amertume sur la langue.



Le cour des évènements peut nous faire vois à quel point le destin peut être cruel avec les meilleurs. On peut passer juste à côté de la personne aimée, de la quête que nous avons cherché toute notre vie. Tous est mesuré à la seconde près. L'auteur a une mémoire et une imagination incroyables. J'ai eu l'impression que chaque petit détail faisait la différence et que chaque personnage, même la plus insignifiant, avait droit à sa petite biographie et pouvait réapparaître n'importe où tel un fantôme.



J'ai longtemps pensé que Vango était un être à part, capable d'agir toujours avec sans froid, presque sans émotions. Il m'apparaît comme un personnage mystérieux qu'il est impossible de découvrir d'un seul coup. Il fallait creuser longtemps pour transpercer. Comme l'histoire est écrite à la troisième personne, on ne lit pas dans ses pensées. Pourtant, quelques bribes s'en échappent et parviennent jusqu'à nous pour nous éclairer un peu sur ses faiblesses, ses envies et ses peurs.



L'écrivain nous fait découvrir les lieux avec une telle netteté qu'il m'est arrivé de me demander, s'il n'avait pas visiter le monde et ses secrets pour nous raconter son histoire. Ce dernier tome a été plus sombre que son précédent et, d'après moi, que tous les autres livres signés Timothée de Fombelle, Je le décrirai presque comme plus adulte, enfin, moins innocent quoi! Mais non, ce ne serait pas vrai. Ces aventures charmeront autant petits et grands.



La plume de Timothée de Fombelle garde son côté poétique. Elle nous fait rire avec des petites remarques, des petits gestes fait de rien. Elle nous remplit aussi les yeux de larmes dans les moments décisifs et lourd de sens. Elle décrit si bien les sentiments de chacun sans les expliquer pour autant et leur donne leur personnalité. C'est une qualité que j'aime beaucoup chez Timothée de Fombelle, capable de faire de ses personnages de véritable personnes animées.



Je finirai par le seul point négatif que j'aurai pu trouver, et je vous assure que j'ai du chercher! Il s'agit du temps qui passe, J'ai eu beaucoup de mal à comprendre combien de temps se passait entre chaque action. J'avais l'impression qu'il s'écroulait un jours ou deux et tout d'un coup m'apercevait qu'il s'était en réalité passé des mois...



Comme vous avez pu le constater, ma conclusion est que ce livre est magnifique et que j'ai adoré (il n'est donc pas un coup de coeur pour rien!). Il a son style qu'on adore et des idées très intéressantes. On a envie de continuer notre lecture et qu'elle ne finisse jamais. Certains livres, si on devait tous les comparer, ne surpasseraient pas «Vango, un prince sans royaume» car ils manquent de ce petit quelque chose de personnel ou peut-être un bon traducteur!
Lien : http://forever-books.blogspo..
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