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Critique de Eve-Yeshe


Annette vient de recevoir le prix Nobel de littérature (pas moins !) et dans son discours fait allusion à Magnus un gamin de son âge qu'elle a connu pendant les vacances l'année de ses dix ans (1972) : c'est à ce moment-là qu'elle a senti qu'elle deviendrait écrivain.

Quelque temps avant, elle a lu un poème qu'elle avait composé pour l'enterrement de son grand-père, poème qu'elle n'avait pas hésité à attribuer à Aragon avant de reconnaître que c'était elle qui l'avait écrit.

Pour son anniversaire, elle a donc reçu en cadeau un stylo-plume pour l'encourager à écrire. Son père, imprimeur, lui a offert « Saint-Paul de Vence » : un séjour dans la villa de son ami Bernard, éditeur. Pas dupe, Annette réplique : « c'est gentil de me faire un cadeau que vous vous offrez à vous tous ». le stylo aide à faire passer la pilule…

Sur place, elle rencontre le fils de Bernard, Magnus, qui a le même âge qu'elle, et elle tombe amoureuse du beau blond, allant nager avec lui dans la piscine d'un écrivain en mal d'inspiration Kléber mais que tout le monde vénère dans la maison de Bernard (ou donne l'illusion de vénérer tant l'hypocrisie ambiante est intense).

Yoyo, le frère aîné d'Annette, pendant ce temps, se promène en mobylette et semble être aussi amoureux.

Annette perçoit très bien toute l'hypocrisie ambiante, la méchanceté de Bernard qui voudrait que son fils devienne un écrivain, mais il n'est pas doué. La fillette lui écrit des poèmes pour le réconforter, et lui faire comprendre ses sentiments.

Pendant ce temps la mère d'Annette et celle de Magnus deviennent très proches, se promènent ensemble… Tout se passe bien jusqu'à l'arrivée d'une chipie qui arrive chez Bernard avec ses parents critiques littéraires (éreinteurs serait un mot plus adapté dans leur cas) et tout va s'embrouiller… Annette va faire l'expérience de la trahison.

Le thème est intéressant, la jalousie, la méchanceté, avec les remarques au vinaigre de Bernard qui démolit Annette, faisant référence à une poétesse Minou Drouet, qui a écrit de beaux poèmes, mais comme elle était très jeunes, les mâles critiques de l'époque l'ont descendue en flèche : elle ne pouvait pas être l'auteur bien-sûr ! ledit Bernard étant aussi infect avec tout le monde: la manière dont il se montre exigeant avec Magnus qui , quoi qu'il fasse ne pourra jamais satisfaire les désirs de son père.

Par contre, Kléber, l'écrivain est un personnage très intéressant et très humain, ce qui contraste avec ce milieu intello méprisant (et méprisable).

A l'adolescence, ce roman m'aurait peut-être plu mais, à mon âge vénérable, c'est plus compliqué ! il en faut plus pour me convaincre. Je suis passée à côté de ce roman, même s'il y a des passages bien écrits, je n'ai réussi à m'y intéresser, et certaines phrases laissent un peu à désirer. (cf. certains extraits-ci dessous).

Je lui accorde des circonstances atténuantes: cette lecture vient juste après « Pourquoi tu danses quand tu marches » de Abdourahman A. Waberi qui était un coup de coeur…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir l'auteure en même temps que le roman, car elle a déjà écrit un certain nombre d'ouvrages et je n'en avais encore lu aucun.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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