AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812610486
112 pages
Editions du Rouergue (13/04/2016)
3.84/5   45 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’une île paradisiaque qui fut longtemps habitée par un peuple doux qui n’aimait pas la violence. En 1492, trois grands bateaux accostèrent sur ses plages, et en descendirent des êtres bizarres à la peau claire… Par la voix du neveu de la dernière reine des Taïnos, Anacoana, Elise Fontenaille raconte le génocide du peuple des Taïnos lors de l’arrivée de Christophe Colomb aux Antilles… Une leçon d’histoire peu connue, dans la continuité de ses précéd... >Voir plus
Que lire après La dernière reine d'AyitiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 45 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Fleur D or est la Reine des Taïnos, elle vit en Ayiti sur cette île paradisiaque où il n'est pas besoin de travailler pour vivre, la nature pourvoyant à tous les besoins de son peuple. Jusqu'au jour où des étrangers débarquent de leurs navires aux grandes voiles. Ils sont accueillis comme des rois, mais prennent vite leurs aises et se comportent rapidement comme s'ils étaient chez eux. Peu à peu les comportements déviants, provocants puis violents se manifestent conjointement à la découverte du beau métal jaune dont regorge l'île et auquel ils vouent un culte.
A partir de cet instant, Fleur D or comprend qu'elle ne pourra changer le cours des évènements en agissant de manière pacifique, elle devient Anacaona en entrant en guerre et en s'exilant, elle et son peuple au plus profond de l'épaisse forêt de l'ile.
Ce livre lut avec mes filles de 10 et 12 ans présente, surtout au début, certaines longueurs dans les descriptions, j'ai parfois manqué de les perdre, mais quand le récit se situe dans l'histoire plus que dans la description elles ont vite été de nouveau captivées.
Il faut dire qu'on est pas dans du Walt Disney là, on parle de faits réels dans toute leur horreur avec des vrais morts, des descriptions bien crues d'où ressort tout ce que l'Homme peut produire de plus terrible.
Elles ont été touchées et émues du sort de ce peuple décimé, n'en croyant pas leurs oreilles, et n'ayant visiblement pas encore visité la découverte des Amériques sous cet angle à l'école...
Christophe Colomb et ses acolytes sont en berne dans leur estime, en plus qu'il parait que les vikings avaient déjà découverts l'Amérique avant eux, mais ça c'est une autre histoire...
Commenter  J’apprécie          394
mon nom est Guaracuya, je suis le neveu d'Anacoana. Fleur-d'or , notre reine v'la bien nommée. La ou elle va, je la suis. Elle m' appelle son ombre. Partout où elle s'élance, le long des rivières, parée de pétales d'or, son rire l'accompagne. Jamais aucune reine Taino n'a recelee autant de qualités. C'est le 1er livre de cet auteur que je lis. Les tainos donnent tout ce qu'il possèdent. Elle surpasse tous ces caciques.
Commenter  J’apprécie          330
On découvre dans un premier temps le peuple Tainos de manière très poétique sous le regard de Guaracuya, neveux de la reine. Coutumes, traditions, quotidien, un voyage magnifique sur une île paradisiaque sur le continent des Amériques.

Puis on assiste de manière rapide, violent et sans appel à l'arrivée des colons espagnols...

Comme dans le film "mission", on est happé par la barbarie de la destruction de ce peuple, on assiste à leur résistance sans trop y croire : peu résisterons.

Un roman bref, dense mais très efficace
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          260
1492.Trois caravelles à l'horizon. Un peuple prêt à offrir l'hospitalité à ces nouveaux venus.
Le récit est fait par Guaracuya, âgé de 15 ans, neveu de la reine d'Ayiti, Anacaona. Les habitants d'Ayiti sont des Tainos, êtres pacifiques qui partagent les richesses de leur île avec leurs hôtes espagnols. Guaracuya nous décrit les paysages, les croyances, la façon d'être des habitants de l'île, leur absolue non violence, leur harmonie avec la nature, le respect pour les Zémis et combien leur reine et une grande reine.
Très vite les regards de convoitises des espagnols sur les richesses de l'île et sur ses habitants ainsi que les rêves tourmentés de Guaracuya l'alertent mais Anacaona veut croire que cela n'est qu'imagination et sentiment de possessivité du garçon pour sa reine.
Les bateaux repartent. Anacoana semble avoir raison. Mais pour peu de temps…
Naufrage des bateaux sur un autre lieu de l'île, construction d'un fort, Navidad, massacre des premiers indigènes, des caribes, peuple de l'île plus velléitaire.
Lors du rite de passage de l'enfance à l'âge adulte, Guaracuya est assailli par des rêves prémonitoires.
Les espagnols reviennent et débutent l'asservissement du peuple des Tainos, la prise de possession des lieux et des richesses qui s'y trouvent et comme cela ne suffisait pas les conversions forcées.
Malgré l'attitude des espagnols, Anacoana veut croire que l'île retrouvera sa quiétude quand ils se seront lassés…

Un court roman historique intense sur un épisode connu mais décrit du côté des Tainos, abordé au début comme une sorte de fable avant la terrible réalité de la conquête espagnole. Naiveté, incompréhension, révolte tardive d'un côté ; convoitise, barbarie, traitrise de l'autre (presque tous les espagnols…), la maladie, extermination des natifs, venue d'esclaves noires.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. le choix de ce dernier de ne rien cacher de la réalité terrible du sort des Tainos, sous forme de courts textes, sans chercher de surenchère dans les descriptions, et en mêlant toute une dimension mystique m'a totalement embarquée dans l'histoire et l'Histoire.
Coup de coeur. A partir de 12 ans.
Commenter  J’apprécie          20
Comme dans "La cité des filles-choisies", Elise Fontenaille évoque une période historique peu abordée dans la littérature jeunesse alors qu'elle est au programme de 5e: les Grandes Découvertes. Et elle fait surtout réaliser l'horreur des massacres perpétrés par ces explorateurs davantage avides de richesses que de connaissance du monde...
Le récit est raconté du point de vue de Guaracuya, le jeune neveu de la reine Anacaona, qui commence par évoquer la vie harmonieuse des Taïnos, entre tâches quotidiennes et rites ancestraux. A 15 ans, Guaracuya est prêt à recevoir l'initiation par les Zémis (les dieux) : "Tu as été choisi ! Tu auras un grand destin", lui prédit Anacaona. Mais quel destin ! Car voilà Colomb et les siens qui débarquent, apportant avec eux une violence, une bestialité que les Taïnos ignoraient jusque là. Rapidement, les Espagnols se comportent en envahisseurs, maltraitant les Indiens, les réduisant en esclavage, pillant leur or ("la seule chose qui les intéressait vraiment") et massacrant tout le monde sur leur passage... Mains tranchées, hommes froidement abattus, adolescentes violées, femmes enceintes éventrées : leur violence n'a pas de limite ! Tout est fait pour pousser les Taïnos à la révolte, et obtenir par-là même un nouveau prétexte de les exterminer... Mais "face à leurs fusils et à leurs canons crachant le feu, que pouvions-nous faire ?" Certains préféreront d'ailleurs se jeter à la mer plutôt que de subir de telles ignominies.
Le pire est certainement le personnage de Nicolas de Ovando, le prêtre chargé de convertir les autochtones au catholicisme : comment peut-on cautionner "ces tueries, ces atrocités commises au nom de Dieu" ? Comment peut-on prétendre que "les Indiens n'ont pas d'âme, ce n'est pas un péché de les massacrer" ?! On voit bien que la religion n'est aussi qu'un prétexte, qu'elle masque un ignoble appât du gain. le témoignage de Guaracuya est à la fois émouvant et révoltant ("Qu'avions-nous fait pour qu'ils nous souhaitent morts jusqu'au dernier ?"), et l'on réalise peu à peu que ce dont sont responsables ces conquistadores s'appelle en réalité un génocide... "A l'arrivée des Conquistadores, nous étions plus d'un million" et il ne restera que quelques dizaines de survivants ! Et voilà bien la mission de Guaracuya: transmettre la mémoire de son peuple avant qu'il ne disparaisse complètement... Il s'y attellera avec les Africains issus du commerce triangulaire, victimes eux aussi de l'avidité européenne et qui ont des "croyances semblables" - de là naîtra d'ailleurs le vaudou.
Si le texte, riche en vocabulaire, n'est pas toujours facile d'accès pour un jeune lecteur, il aborde un aspect de l'Histoire essentiel et captivant, l'auteur ayant su faire renaître avec talent un peuple méconnu bien que fascinant. Et comme elle, nous ne verrons plus Christophe Colomb "le grand découvreur de l'Amérique" de la même manière...
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (2)
Actualitte
03 mars 2017
Un roman historique qui se lit comme un roman d’aventures. On y découvre malgré nous la face cachée de l’histoire.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
24 août 2016
Parce qu’il aborde un thème historique peu traité en littérature jeunesse, parce qu’il est écrit avec justesse, détermination et engagement, ce roman trouvera très certainement preneur chez de nombreux lecteurs. C’est en tous les cas tout le bien qu’on lui souhaite !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mon nom est Guaracuya, je suis le neveu d’Anacaona, Fleur-d’Or, notre reine, la bien-nommée ; je me flatte d’être son neveu préféré.
Là où elle va, je la suis ; elle m’appelle son ombre, en riant. Partout où elle s’élance, notre reine, sur les sentiers, le long des rivières, vêtue de fleurs et de plumes, parée de pétales d’or, son rire l’accompagne. Jamais aucune reine taïno, depuis la nuit des temps, n’a recélé autant de qualités.
Commenter  J’apprécie          160
Chacun de nous, les derniers Taïnos, nous transmîmes nos savoirs à nos frères africains en fuite, pour qu'ils puissent survivre seuls dans cette île; notre île, Ayiti, que nous leur laissions en héritage.
En échange, nous leur fîmes promettre une seule chose, suite à la demande d'Anacaona, cette nuit-là: que jamais, au grand jamais, ils n'appellent notre île chérie Hispaniola. Ils choisirent donc de l'appeler Ayiti, eux aussi...
Commenter  J’apprécie          40
Au début, ils fouettaient les récalcitrants, mais bien vite ils ont préféré nous envoyer dans les mines, creuser au plus profond de la terre, là où vivent les démons car la seule chose qui les intéressait vraiment, c'était l'or.
L'OR L'OR L'OR...Tel était le nom de leur folie.

Hugo et Martin
Commenter  J’apprécie          30
Penché au bord du lac sombre, à la surface lisse à peine éclaircie par l'aube proche, parmi les derniers chants des oiseaux de la nuit, laissant la place à ceux du jour - les plaintes mélancoliques des choucas se mêlant aux cris joyeux des toucans - le dernier hululement de ma petite chouette retentit, et mon bel oiseau s'envola.
Alors j'entrai lentement dans l'eau sombre du lac, où je disparus... Laissant à la surface une petite plume blanche - ultime trace d'Anacaona.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Elise Fontenaille (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elise Fontenaille
Calypso, 14 ans, a lu l'histoire de Dorothy Counts - Affronter la haine raciale de Elise Fontenaille, chez Oskar éditeur. #speedbook #jebouquine #lectureado #romanado #Books ------------------------------------------ Abonnez-vous à notre chaîne Youtube : https://tinyurl.com/ya2scuvg
autres livres classés : christophe colombVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (99) Voir plus



Quiz Voir plus

Le garçon qui volait des avions

Où a grandi Colton ?

dans un foyer
avec ses parents
avec une amie
avec ses grands parents

11 questions
244 lecteurs ont répondu
Thème : Le garçon qui volait des avions de Elise FontenailleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..