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EAN : 9782742789290
187 pages
Actes Sud (28/02/2010)
2.65/5   40 notes
Résumé :
Un banal cambriolage amène les citoyens du lotissement des Fleurs à s’organiser en patrouilles de vigilance pour venir “en aide à la police”. Chaque soir, à bord de leur véhicule, Henri et Robert surveillent des rues où il ne se passe rien. Ils en profitent pour commenter leurs vies et celles de leurs voisins : Denis Lassalle, ex-militaire, Régis Weiss, seul opposant aux milices, les frères Sauter, les Durant et quelques autres, trop tôt disparus. Henri, déprimé par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu il y a un mois Propriétés privées de Lionel Shriver... Autre cadre, autres morales ici avec Pascale Fontaneau : petit roman sur un corps qu'on fait disparaitre, un autre qui apparait. Henri Frot qui a aidé son ami et voisin Robert se pose des questions et repense à sa femme qui a disparu et à son envie d'être le plus discret possible... En même temps, il essaye de comprendre ses voisins ce qui n'est forcément facile quand certains disparaissent... Un scénario sympa à l'humour grinçant mais il m'a manqué un peu de dynamique dans le récit, on a l'impression qu'Henri tourne en rond. La fin est mordante et montre l'hypocrisie des gens à travers les petits secrets d'un quartier.
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Dans un petit lotissement, les habitants créent une milice, suite a un cambriolage avec agression physique...
Mais ce petit roman noir a l'humour grinçant est avant tout l'histoire d'Henri Frot!
Henri, dont la femme l'a quitté, il y 6 mois, lui laissant une longue lettre pleine de reproches. Oui, sa femme est sortie de sa vie, mais elle ne veut pas sortir de sa tête.
Henri, un monsieur-tout-le-monde ; la banalité de son existence nous fait frémir !
Henri qui pendant 30 ans a essaye de garder des distances avec son voisinage (essentiellement parce qu'il n'aime pas les enfants), lequel voisinage envahit maintenant sa vie...
Henri, le pantouflard sans courage qui va être entraîne presque malgré lui dans une histoire "tourbouillonnante" (c'est ainsi qu'il le ressent !), pour découvrir qu'il se trament des choses pas nettes dans son quartier "si-bien-comme-il-faut"...
Description de la folie sécuritaire dans un petit monde hypocrite.
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Pascale Fonteneau nous propose ici un roman noir très réaliste. Avec sa manière bien à elle, elle nous offre à regarder la société d'aujourd'hui à la façon de l'émission culte “Strip-tease”. Elle donne à voir mais il n'y a point de voyeurisme dans son propos, non on suit la vie de simples citoyens, comme vous et moi. On les observe. On vit avec eux dans le lotissement des Fleurs. Il est vrai qu'ici on n'est jamais mieux surveillé que par ses voisins. Pourtant et malgré l'organisation des habitants en milice, des cadavres imprévus sont découverts. Mais que fait la police ? Et c'est là que le bas blesse quand le peuple veut remplacer les institutions qu'il pense défaillantes. Et dans ce polar grinçant, notre auteur dénonce avec force les dérives sécuritaires qui menacent nos libertés individuelles sous couverts de vouloir les préserver.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Ce livre est découpé en paragraphes assez courts, ce qui en rend la lecture assez facile. On y suit l'un des patrouilleurs de cette milice qui se laisse entraîner dans une sordide histoire qui va bouleverser sa petite vie de provincial "middle-class".
Ce livre n'est pas désagréable, la chronologie est bien amenée, la structure est bonne, l'ensemble est cohérent.
Cependant, concernant les émotions, c'est le calme plat. Certes, on ressent un peu de pitié pour Henri mais pas vraiment de sympathie, ni d'ailleurs d'antipathie alors comment vivre le suspense quand on ne ressent rien pour les personnages et qu'on ne peut pas (ou ne veut pas) s'y identifier ?
Il se passe des évènements un peu glauques, les protagonistes semblent être liés à ces évènements, mais finalement qu'importe ? Quelle différence avec le journal télévisé ? Je dirais même que ce dernier fait mieux en terme de suspense...
Alors oui, ça se laisse lire mais avec une grande indifférence !
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J'ai un avis plutôt mitigé sur ce livre. Certes, nous avons une belle brochette de voisins, mais on reste en surface. Comme si on regardait à travers un filtre. L'écriture est plaisante mais reste superficielle. Un air de ne pas vouloir y toucher et qui colle bien avec le thème, pour le coup.

Les habitants d'un quartier organisent des patrouilles suite à un cambriolage. Une façon comme une autre de se divertir pour ces retraités dont fait partie Henri Frot. L'homme mène une vie des plus routinières faite en grande partie de solitude. Sa femme l'a quitté il y a six mois via une longue lettre évasive.

Lorsque le quartier devient scène de crime, la petite vie tranquille du bonhomme est chahutée. Enfin...

On aurait aimé connaître encore davantage cet homme ainsi que les autres voisins. J'aime ce genre d'histoires. Malheureusement, le roman ne fait pas assez dans la profondeur.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Se vantant partout d’être juif et d’avoir enseigné l’allemand dans les collèges difficiles de la région, Régis Weiss avait dénoncé les rondes citoyennes en agitant le spectre de politiques dictatoriales anciennes ou étrangères. Autant dire qu’il avait bu du petit-lait en découvrant l’article de Rémi Bobet dans le journal du matin. En substance, c’est ce qu’il avait expliqué à Robert, l’obligeant à laisser filer un suspect dont il avait fait un rapide portrait-robot :

“C’était un grand type, un maigre, cheveux courts, pantalon sombre, veste trois quarts, on dirait un vêtement de chasse ou un blouson militaire, mais en plus clair.”

Comme si Régis Weiss pouvait l’entendre, Robert insiste pour la troisième fois :
“A priori rien à signaler, juste qu’il traînait dans le quartier.”
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Signé par un certain Rémi Bobet, le texte se moque des rondes de surveillance (ironiquement surnommées les Patrouilles de la trouille) auxquelles les deux hommes participent depuis plusieurs mois. Selon le journaliste, ces patrouilles attiseraient un climat de violence et mettraient de l’huile sur le feu. Des accusations soutenues par un historien, auteur d’une thèse récemment publiée. Interrogé sur les marches de son amphithéâtre, l’universitaire réagit à ce qui lui est présenté comme un phénomène inquiétant. Devant la multiplication de ce genre de brigades, l’historien confirme les craintes du journaliste. Sans nuance, il agite le spectre d’une dérive sécuritaire, et dit qu’il ne faudra pas s’étonner d’un retour aux heures les plus sombres de notre histoire.
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Agacé, le sexagénaire énumérera les cambriolages, puis rappellera l’agression de Martine, la femme de ménage de chez les Durant. Pour conclure, il condamnera la frilosité des journalistes et des intellectuels planqués dans leur bureau, comme des généraux dans leur salon. Sans être violent, Robert est partisan de limites et de sanctions claires :
“Prends mes chiens, avait-il un jour expliqué à Henri, s’ils sortent du jardin, je leur en colle une. Tu peux me croire, ils n’ont pas eu besoin de faire dix ans d’études pour comprendre le message : ils ne sortent pas. Pareil pour ma femme”, avait-il ajouté en riant.
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Robert n’a jamais eu autant de retard.

Les mains posées sur le volant, Henri Frot hésite à franchir les cinquante mètres qui le séparent du domicile de son équipier. Ce serait chose faite s’il ne craignait pas d’être mal reçu par Marie-Jeanne, la femme de Robert, avant même de lui avoir été officiellement présenté. Robert ne s’en était pas caché, depuis quelques semaines, Marie-Jeanne, sujette aux angoisses et aux crises de colère, ne supportait plus que son mari surveille le quartier au lieu de passer ses soirées avec elle. Chaque nouvelle sortie provoquait tensions, querelles et ultimatums.
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Il fait nuit.
Robert se fait attendre.
Robert Donnay se fait toujours attendre.
Sous prétexte d’avoir une femme malade et deux chiens à nourrir, Robert arrive avec dix, quinze, ou vingt minutes de retard. A l’inverse, Henri Frot est toujours en avance. Plus encore ce soir car il attend Robert avec impatience pour lui parler de l’article paru dans le journal.
Signé par un certain Rémi Bobet, le texte se moque des rondes de surveillance (ironiquement surnommées les Patrouilles de la trouille) auxquelles les deux hommes participent depuis plusieurs mois.
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