AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 67 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voici déjà un bon bout de temps que Richard Ford habite ma bibliothèque dans la section "À lire un jour".
C'est le dernier arrivé, cet Entre eux, dans lequel je me suis plongé.
J'ai été entraîné dans cette double évocation des parents de l'auteur, accompagnée de quelques photos d'époques diverses pour donner davantage de réalité aux mots.
Richard Ford rend hommage, sinon justice, en racontant ces tranche de vies américaines: rien de sensationnel, mais tout de passionnant dans une écriture limpide, précise, sensible et bien traduite.
L'ordre du livre suit celui de la vie et de la mort des parents de Richard Ford:
D'abord, ce papa qui disparaît précocement. Puis, cette maman qui survit vingt ans à son époux... vingt ans d'une autre vie...
Richard Ford révèle toute la complexité qu'il peut y avoir à "raconter ses parents" et à faire le lien avec l'arrivée plutôt tardive de cet enfant unique...
car, l'enfant en sait assez peu, au final, et l'acte d'amour de ce double récit n'en est que plus beau.
Voilà, en tout cas, qui m'incite à continuer de l'ire l'oeuvre de Richard Ford sans attendre plus longtemps.
Commenter  J’apprécie          610
L'auteur raconte ses parents tels qu'ils ont été dans leurs vies respectives. Avec beaucoup d'amour et de respect, Richard Ford rend hommage à deux personnes dont il ne connaissait pas grand de leurs vies d’avant sa naissance et qui ont vécu leur amour au jour le jour comme leur vie de famille. Touchant.
Commenter  J’apprécie          100
Globalement, j'ai aimé ce livre à travers la peinture de gens qui vivaient tout simplement. Néanmoins, par moments j'ai ressenti l'impression que l'auteur portait une vision quelque peu négative ou peut-être juste critique sur le père.
Est-il entre eux? Ou bien a-t-il voulu les décrire entre eux ? A chacun son interprétation...
Commenter  J’apprécie          80
L'auteur est un écrivain immense qui décrit son Amérique avec brio et finesse au fil des ans, avec ce pouvoir absolu de ne jamais nous décevoir dans la qualité de son écriture.
Cette fois, il nous parle de lui et de ses parents défunts.
"Entre eux", c'est l'enfant qui cherche sa place dans le couple. C'est aussi le fils face à la perte d'un parent et dans son travail de deuil quand il faut "aménager le malheur". le texte intimiste touche par sa sincérité et sa pureté classique. le narrateur regrette de n'avoir pu parler en adulte à son père, mort trop tôt. Il parle de sa mère dont le coeur s'est arrêté de battre, mettant un point final à une relation unique. D'elle il dira : l'amour nous mettait à l'abri de tout.
Voilà un très beau texte à la fois pudique et criant de sentiments.
Commenter  J’apprécie          80
L'auteur évoque ses parents tout en retenue : surtout pas d'overdose de lyrisme. Cela donne une certaine distanciation. Je m'attendais à un propos plus vivant, à des tranches de vie. (Si je dis plus vivant, je pense par exemple à Les AnnéesAnnie Ernaux.) Heureusement, avec R Ford, nous avons droit à quelques photos de l'album de famille, sinon cela m'aurait paru quasi désincarné.
Le père était souvent absent en tant que représentant de commerce ; il est décédé prématurément – aussi son identité se dessine en creux, accompagnée des questionnements sans réponse. « Qu'est-ce que mon père aurait pensé lors de telle ou telle situation ? » Cela m'a semblé un peu répétitif.
J'affectionne la touche sociologique et je garde en mémoire une photo illustrant la branche maternelle en 1928, page 91. Cette photo raconte à elle seule toute une histoire, elle représente un humble univers provincial ou rural. Quatre personnages dans une carriole de mulet.

Extrait :
« Il s'agit d'un cliché de studio, peut-être pris à Fort Smith vers la fin des années vingt et censé être comique. Mon arrière-grand-mère ressemble à une vieille sorcière ; ma grand-mère, jolie dans le genre sévère, porte un long manteau de castor ; ma mère est toute jeune, ses yeux noirs perçants regardent l'objectif bien en face. On ne voit pas ce qu'il y a de drôle dans tout ça. »
Commenter  J’apprécie          50
Entre eux / Richard Ford




En deux textes qui se répondent, Richard Ford retrace la vie de ses parents : celle de son père, représentant de commerce sur les routes une bonne partie du temps jusqu'à sa mort prématurée ; et celle de sa mère, qui, après une enfance sans histoires en Arkansas, son mariage et la naissance de son enfant, souffre des années de solitude, puis d'un cancer.


Ce roman familial est très agréable à lire, mais la reconstruction de cette enfance est filtrée par le temps qui en brouille l'image. Cependant, l'auteur cherche à rendre hommage à ses parents, deux individus fort différents une manière de leur offrir un cercueil de papier ou mieux encore de leur offrir une seconde vie éternelle cette fois. Il a transposé , dans ce roman, des souvenirs, des faits saillants, pour les garder vivants, Les souvenirs ne meurent jamais, ils traversent le temps et sont éternels.

Lorsque nos parents vieillissent,on sent que la vie se dirige vers un but inéluctable, on préfère se replonger dans le present. le texte dédié à son père est certes émouvant mais j'ai préféré celui que l'auteur a consacré à sa mère qui reste un témoignage bouleversant car on prend conscience qu'il faut rester proche de ses parents pour se fabriquer des souvenirs pour pouvoir s'y replonger pour quand viendront les soirs de tristesse et qu'ils ne seront plus présents pour nous consoler.

Ce livre aborde une thème délicat celui de la perte d'un être cher avec des mots choisis. J'étais persuadé avant de lire ce témoignage, que La douceur du souvenir finissait par prendre le pas sur la douleur de la perte, peut-être tout simplement, pour calmer mes propres angoisses , lorsque je me trouverai confronté à cette terrible douleur. Mais je me suis rendu compte que n'était pas toujours possible puisque la mère de l'auteur semble avoir survécu à son mari dans un mal être permanent, elle n'a jamais paru vivre pleinement, elle qui a su affronter la mort avec courage et dignité.
Commenter  J’apprécie          50
Richard Ford en deux chapitres nous relate la vie de ses parents telle qu'il pense l'avoir perçue.
Le premier est consacré a son père qu'il a peu connu car il est mort à ses 16 ans et était voyageur de commerce. le deuxième a sa mère qu'il a accompagné jusqu'à son dècés.
Un livre qui nous parle de filiation, d'amour mais aussi de l'Amérique des années 30 à 60 avec les aspirations des américains de l'époque.
Commenter  J’apprécie          50
Le livre est divisé en deux parties. La première est consacrée à son père qu'il a si peu connu, vendeur sur les routes, et à la vie de famille organisée autour de cette absence à tel point qu'elle en était un des repères. Il y raconte son arrivée tardive et inattendue dans la vie de ses parents et il imagine ce qu'ils ont pu pensé de cette transformation. La seconde partie du livre est consacrée à sa mère, mais dans ses dernières années principalement. Atteinte d'un cancer, ne voulant pas être un poids pour son écrivain de fils et son épouse, Edna a gardé la distance raisonnable et affectueuse d'une mère. Cette deuxième partie avait déjà été publiée. Il reprend ce texte qu'il met en miroir avec celui consacré à Caroll, son père, mort d'une crise cardiaque à ses 16 ans. Son père, bien que principalement absent, a été pourtant d'une influence considérable sur son fils, à tel point que celui-ci écrit que si son père avait vécu plus longtemps, probablement qu'il ne serait jamais devenu écrivain.

Ce double hommage à ses parents a le mérite non seulement de nous rappeler que nos parents ne sont pas éternels, mais aussi qu'ils ont une vie « entre eux », en dehors de leurs enfants qui viennent s'immiscer dans un foyer qui a commencé à deux (et les jeunes parents savent à quel point l'arrivée d'un enfant peut bouleverser cet équilibre de couple). le style est très « fordien », sobre, sans grandiloquence, sans euphémisme, juste une histoire ordinaire racontée simplement et qui prend un tour d'universel quand c'est Richard Ford qui la raconte.
Commenter  J’apprécie          40
Richard Ford nous livre ici une superbe histoire d'amour, en vérité il y a même deux histoires d'amour dans ce livre, l'amour que se portent ses parents et l'amour que lui leur porte et qui se ressent ligne après ligne.

Parker et Edna ses parents mariés depuis 15 ans écument ensemble les états du sud des USA pour le travail de Parker représentant de commerce, logeant dans des motels minables de cette période de l'entre deux guerres, essayant tant bien que mal de passer à travers les affres de la grande dépression liée à la crise boursière de 1929, à la prohibition, puis aux conséquences de la seconde guerre mondiale.
Jusqu'à ce jour de 1944 où Richard viendra au monde alors que ses parents mariés depuis 15 ans ne semblaient plus l'attendre.
Ils essaieront de conserver leur mode de vie nomade, mais devront se résoudre au fait qu'il n'est pas possible pour un enfant de passer ses journées dans une voiture.
Ils loueront alors un petit appartement dans lequel il vivra seul avec sa mère et que son père rejoindra toutes les semaines du vendredi soir au lundi matin.

Ce livre est découpé en deux parties :
la première "Au loin je me souviens de mon père" évoquera cet homme fils d'émigrés irlandais né en Arkansas en 1901 qui décédera alors que Richard n'a que 16 ans.
la seconde "à la mémoire de ma mère" évoque les 21 années suivantes pendants lesquelles sa mère a essayé de vivre sans ce mari qu'elle adorait.

Richard Ford a illustré ce livre de nombreuses photos de famille qui nous donnent l'impression de vivre à leurs cotés.

Un très bel hymne d'amour familial.


Commenter  J’apprécie          40
Traduit de l'anglais ( États-Unis) par Josée Kamoun, 168 pages.

Eux, ce sont les parents de Richard Ford dont il tente de retracer la vie. En 1988 il avait publié "À la mémoire de ma mère", dont il reprend le texte précédé par celui qu'il consacre au père. L'ordre se justifie chronologiquement, car cet homme décédé jeune fait davantage partie de la jeunesse de l'auteur.

Aucune vie n'est ordinaire, Ford le laisse entendre avec la sobriété d'un livre concis et pudique. S'il n'avait pas écrit, de ses parents il ne resterait pas la moindre trace ténue; leurs joies, épreuves et vertus demeureraient invisibles à jamais : "cette perte serait la dernière et la plus lourde de toutes", confie-t-il.

Ils sont singuliers mais ressemblent à tout le monde, car ils s'aimaient, semblaient apprécier l'existence qu'ils menaient, sans autre ambition que de faire ce qu'il fallait pour gagner des sous, se loger, s'amuser un peu et le bien du fils. Au bord des phrases, ce sont les nôtres qui réapparaissent, père et mère si lointains. C'était à peu près cette époque, dix ans près. Quelques photos en noir et blanc jalonnent le livre, elles ressemblent à mes propres albums de souvenirs. Mêmes vêtements. Ils posent.

Je le signalais à l'occasion d'une vieille lecture de Richard Ford, cet écrivain reste en retrait, n'entre pas dans les têtes, énonce des faits avec retenue, à la façon d'Hemingway. Il ne traque pas les spéculations, se contente de voir avec les yeux de ses parents, des questions demeurent sans réponse. Ces gens acceptaient la vie comme elle venait, impression déjà rencontrée dans "Une saison ardente" et "Péchés innombrables", espèce de soumission à l'ordre des choses. En cela déjà, ces personnes sont attachantes.
Lien : https://christianwery.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (172) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}