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Critique de Alfaric


On y est : plus de 300 pages de sueur, de sang et de larmes… Richard Ford s'inspire du siège de Minas Tirith conté par JRR Tolkien et du siège de Dros Delnoch conté par David Gemmell (ceux qui connaissent leurs classiques vont bien s'amuser à repérer les hommages à l'un et à l'autre) pour nous raconter l'une des plus vieille et des meilleurs histoires du monde : celle de peu contre beaucoup, celle où il faut s'unir ou périr avec au bout la victoire ou la mort !
Les défenseurs d'Havrefer meurent en masse pour acquérir de haute de lutte un espoir de victoire, mais les exploits héroïques, les ultimes sacrifices et les pactes faustiens ne font que reporter l'échéance tandis que les homines crevarices continuent de comploter dans l'ombre le meilleur moment pour trahir et la meilleure place à obtenir dans l'ordre nouveau appelé de leurs voeux.
On se doute dès les premiers chapitres que cela ne va pas bien finir, voire pas bien finir du tout… Mais hypnotisé on tourne les pages de plus en plus rapidement car comme les personnages qui luttent sur les remparts puis dans les rues de la capitales des Etats libre on s'accroche au mince espoir d'un retournement de situation salvateur...

Au final, donc achtung SPOILERS, la Bête Immonde semble vaincue, mais un mago psycho en remplace un autre tandis que les crevards établissent leur nouvel ordre mondial avec la bénédiction du Grand Capital qui applaudit des deux mains et que des cendres d'un pays en ruine nait un radicalisme religieux qui entend purifier le monde en faisant table rase du passé pour établir un avenir glorieux (toute correspondance avec la réalité n'est malheureusement pas fortuite du tout)… Bref, on est plus près de GRR Martin et de Joe Abercrombie que de JRR Tolkien et de David Gemmell (encore que, si on creuse bien… SPOILERS). Donc difficile dans ces conditions d'identifier le Seigneur des cendres annoncé par le titre de ce tome 3 tellement ils sont nombreux, et les rares survivants abandonnent une cause désormais perdue car les Etats Libre auront bien besoin de tous héros disponibles pour affronter l'avenir…

Au delà du « to be continued » qu'on sent très fortement tellement les différents POVs se terminent en points de suspension, cette triste fin est aussi un nouveau commencement :

A noter que l'auteur qu'à l'image du tome 2, l'auteur a introduit dans ce tome 3 un nouveau POV, en l'occurrence celui d'Endellion la guerrière immortelle au service d'Amon Tugha, amoureuse d'Azreal, l'assassin immortel au service du même d'Amon Tugha… Cela nous permet de suivre les événements du pont de vue des méchants, mais l'artiste martial aux allures d'onna-bugeisha / samouraï-ko est également en pleine crise existentielle et va être confronté aux conflits de loyauté et aux choix que l'on doit assumer…. du début à la fin les thèmes du libre arbitre et de la lutte des classes auront été les fils directeurs de la saga !

Après je suis partagé entre le plaisir de l’easy reader qui n’a pas été loin de le lire d’une traite et la réserve l’hardcore reader qui ne peut s’empêcher que la série souffre de ses péchés originels, à savoir :

Mais Richard Ford nous offre un premier cycle très généreux pour tous les publics amateurs de Fantasy. Il remplit parfaitement son office, et s’il ne tient pas toutes ses promesses, c’est parce que l’auteur nous réserve des surprises pour les suites que je vais attendre avec impatience… (tandis que j’attendrai de pied ferme la critique à charge du mesureur de hype d’Elbakin.net qui va sans doute encore vouloir nous démontrer qu’il s’agit du plus mauvais cycle fantasy de l’année)
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