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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très belle exploration des sentiments humains à travers l'observation d'un trio familial pathétique, père, mère, fils adolescent qui est le narrateur de trois journées qui ont bouleversé leurs vies. Mais le feu couvait depuis un certain temps, le lecteur découvrira l'embrasement, comme celui des collines du Montana, en flammes dans cette saison ardente.

Le fils aime ses parents, il voit l'effondrement de leur relation avec beaucoup de maturité, il analyse les probabilités, les réactions, les comportements. Il voudrait éviter le pire, retenir le temps, effacer les mots irrémédiables. Autant la mère que le père le comprennent, ils sont sur une autre planète, elle celle de sa volonté de séparation, ne considérant même pas avec sérieux la possibilité d'une autre vie avec l'amant de quelques journées, lui sous le choc, alors qu'il a quitté momentanément la maison pour participer à la lutte contre les incendies qui ravagent les canyons du Montana.

Il convient de préciser que l'histoire se déroule en 1960, dans une Amérique paisible, une famille paisible qui s'aperçoit peu à peu des fissures qui la menacent. L'effondrement sera-t-il total? Pour le savoir, il faut lire lentement ce beau livre, percevoir la profondeur des dialogues, comprendre sans doute tous les sentiments exprimés par chaque protagonistes.

Richard Ford donne une grande dimension à un drame familial qu'il met parfaitement en place, intégrant dans ce huis clos dévastateur l'incendie qui ne brûle pas que les collines, mais aussi les coeurs.

C'est un grand roman en peu de pages, un roman où le climat dramatique et la tension sont toujours palpables, où la raison n'est pas absente, loin de là, même si l'irrationnel prend le pas sur elle. Richard Ford maîtrise l'art de la conjugaison des sentiments, des perceptions, des non-dits, il livre une belle réflexion sur la vie, "faite de choses insignifiantes". Son texte, lui, est porteur de beaucoup de sens.
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Questionnements d'ado, un garçon qu'on dirait tellement occupé à observer la vie autour de lui qu'il a du mal à avoir une vie…

Il menait jusque là une vie bien ordinaire, jusqu'à cette saison où la vie tranquille de ses parents bascule. Il y a son père qui a perdu son emploi et qui décide d'aller travailler à éteindre des feux de forêt. Et puis sa mère qui décide d'aller voir ailleurs et qui entretient une liaison avec un homme riche.

Alors, qu'est-ce que l'amour si ses parents se mentent et se trompent? Qu'est-ce que la fierté du travail lorsqu'on perd son job? Qu'est-ce qu'on doit faire quand on est un ado américain des années 60 dans une bourgade du Montana?

Et la vie passe, une simple saison de plus…
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Le temps d'une saison et sous l'oeil observateur mais indulgent de leur fils, un homme et une femme tentent de changer de vie. Un peu par nécessité le mari décide d'aller combattre l'incendie qui ravage la région. Un peu par désoeuvrement son épouse rencontre un autre homme, notable dans la ville qu'ils habitent. Pas de débordements, pas d'excès, pas de mélodrame. L'adolescent solitaire et un peu marginal, sous les yeux duquel le couple parental se délite, regarde, écoute mais ne juge pas. Centré autour de ses réflexions et de ses sensations, ce roman décrit tout en retenue le basculement vers l'âge adulte, le moment où l'on découvre que ses parents sont faillibles et décevants, parfois.
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UNE SAISON ARDENTE de RICHARD FORD
Joe, 16 ans, habite avec ses parents à Great Falls dans le Montana, son père donne des cours de golf et est employé dans une boutique d'articles de sport. 1960, c'est l'été des grands feux de forêt, son père perd son boulot. Elle trouve un job pour enseigner la natation, Joe se fait embaucher à mi temps par un photographe et son père traîne mystérieusement. Un soir il fait son sac et dit partir combattre le feu, veut se rendre utile. En rentrant de l'école, Joe voit sa mère chez eux avec Warren Miller, un homme riche, divorcé, et sent qu'il se passe quelque chose d'anormal, sa mère est différente. Joe va désormais observer ces relations qui le troublent et attendre le retour de son père.
Trois jours dans la vie d'un adolescent qui va découvrir le monde des adultes, un monde auquel rien ne l'a préparé. L'amour entre ses parents lui paraissait immuable, une colonne vertébrale sur laquelle s'appuyer. À la fin de ces trois jours, le dénouement le laissera grandement perplexe mais il aura quitté ses habits d'enfant pour rentrer de plein pied dans l'univers redoutable des adultes.
Un livre très court de Richard Ford, un des moins connus mais une belle et intéressante lecture.
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Dans les années 60, un couple américain du Montana connaît une mésentente conjugale. le fils désemparé tente de comprendre le comportement de ses parents et surtout de l'accepter. Voilà pour l'histoire dont le narrateur est l'enfant unique, un adolescent de seize ans prénommé Joe.

J'ai aimé ce roman dépouillé, net, exhalant le mal-être d'un tableau d'Eward Hopper.
Par une technique très visuelle, faite de deux gestes et deux répliques pour donner une présence aux personnages, l'auteur, tout en retenue, livre un texte attachant.
On dit que la gestation d'un roman de Richard Ford est si minutieuse qu'il n'écrirait (pendant plusieurs années) qu'après notes et réflexions mûries une année durant. Savoir cela évite de penser qu'il s'agit d'un récit anecdotique.

Rien n'est simple pour les personnages tentés de renoncer à ceux qui les entourent pour ce qu'ils voudraient d'autre, ailleurs, autrement. Jerry a perdu son emploi et quitte sa famille pour trouver consistance en combattant les incendies qui ravagent le pays à l'ouest de Great Falls. Son épouse frustrée a une liaison avec un autre homme au vu et su de son fils. Celui-ci devine la fin de son enfance à travers la discorde de ses parents et s'accroche à ce qu'il peut. Cette scène où Joe parcourt seul les rues de la ville, sans but et espérant partir vers autre chose - mais quoi ? - est poignante.

Joe acquiert progressivement une lucidité, amère et résignée, pour comprendre que même ses parents font partie des autres:
« Et la leçon à tirer de presque toute expérience humaine c'est que, lorsque d'autres sont concernés, même des gens qui vous aiment, votre intérêt ne passe généralement pas en premier, et c'est très bien ainsi. »

Pas de mélodrame dans tout cela: c'est comme ça, voilà. Il y a quand même de bons moments.
Et on est sensible, jusqu'aux dernières pages, au devenir de cette famille.

La technique utilisée par l'auteur fait que les personnages semblent subir leur destinée. Ils agissent comme sous l'effet d'une soumission à un ordre des choses, parce que l'auteur laisse peu de place à l'analyse des sentiments sinon pour souligner le regard, le mot, le geste qui suscite la perplexité implicite de Joe.
Cette position en retrait de l'écrivain, qui n'entre pas dans les têtes, fait dire à Jean Wagner (Quinzaine littéraire) dans la présentation, que Ford ne se prend pas pour Dieu mais se contente d'être un romancier.

On s'explique mal pourquoi on prend goût à un récit: sans doute y-a-t-il une part de soi qui y est disposée ou préparée. le constat pessimiste (rien n'oblige de le partager) sur les relations humaines que cet ouvrage distille insensiblement ne ternira pas mon sentiment à propos d'Une Saison Ardente. Et le découvrir à travers cette écriture sobre et pénétrante est une agréable surprise.
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Jeannette, dite Jenny, et Jerry ont déménagé de Lewiston, Washington, à Great Falls, Montana. Oubliées, les vues sur les Rocheuses ; désormais, le couple vit à la lisière des Grandes Plaines. Jeannette s'occupe du foyer, Jerry est professeur de golf. Leur fils unique, Joe, a seize ans ; il vit dans l'admiration de son père, et n'a pour horizon que ses parents, n'ayant ni copains, ni petite amie. A quelques kilomètres de Great Falls, la forêt brûle depuis des mois. On aperçoit le panache de fumée de l'incendie à des kilomètres à la ronde, et il semble que celui-ci projette sur toutes les villes des environs des récits de toutes sortes, d'héroïsme et de lâcheté, de désespoir et de résignation. Lorsque le récit commence, Jerry est renvoyé de son emploi. Il parvient, au bout de quelques jours, à se faire engager comme pompier volontaire sur les lieux de l'incendie. Joe demeure seul avec sa mère, laquelle entame bientôt une relation amoureuse avec un nommé Warren Miller, de presque vingt ans son aîné, et dont la situation sociale est nettement supérieure à celle de Jerry et Jeannette. En quelques jours, le temps que Jerry revienne du front incendiaire, c'est toute une vie qui change, des trajectoires qui se dessinent de façon définitive, la fin d'un monde et de l'innocence de l'enfance.

Toute l'action du roman tient en quelques jours. Depuis la perte de l'emploi de Jerry jusqu'à son retour et à sa confrontation avec Warren Miller, il y a peut-être une semaine, une dizaine de jours au maximum. Mais les personnages eux-mêmes le disent : ils ont l'impression qu'un mois, qu'un an a passé. le temps perd visiblement toute substance, lorsque la structure sociale la plus élémentaire, la famille, éclate de façon aussi violente qu'inattendue. le lieu, lui, a, somme toute, peu d'importance. de cette ville moyenne du Montana, Great Falls, sise entre les silos de céréales et les sites d'extraction pétrolifère, on ne saura quasi rien. Richard Ford nous emmènera dans quelques rues, celles où sont situées la maison de Jerry et Jeannette et celle de Warren Miller, celles du centre où se trouvent quelques bars, hôtels, et le lycée de Joe. Dans cette ville, Jerry, Jeannette et Joe ne sont personne. Nul ne les connaît, nul ne les considère comme des amis. Ils y sont de parfaits étrangers. Jeannette pense encore à Lewiston, Jerry envisage de partir plus à l'est, pour y trouver enfin fortune. Great Falls n'avait rien pour les retenir ; c'est là que leur couple va s'effondrer.

A la fois témoin, captif et narrateur de la situation, Joe est l'oeil à travers lequel Richard Ford observe l'action. Enfant unique de ses parents, ce grand garçon de seize ans vit dans une solitude marquée. le sport au lycée ne lui a permis ni de trouver une voie d'excellence, ni une bande de copains. Captif, Joe L est de ce couple qui se déchire devant lui, sans bruit pourtant, sans disputes ni cris, sans la révélation habituelle que l'amour est absent. Joe ne peut choisir entre sa mère et son père, il ne peut ni les juger, ni les condamner. Moralement, pourtant, il y aurait à redire, et de quoi trouver les motifs d'une révolte adolescente ; car Jerry délaisse le foyer pour retrouver une utilité sociale et une raison de rendre fiers les siens, et d'être fier lui-même ; car Jeannette s'abandonne littéralement, tant aux délices de la boisson qu'elle consomme soudainement avec excès qu'à ceux de l'amour, qu'elle trouve dans les bras d'un homme de cinquante-cinq ans, boiteux et sans grand charme. Témoin, Joe L est aussi, de toutes ou presque les péripéties que traversent ses parents. Il est présent lorsque son père est renvoyé du golf club au début du roman, il est présent lors du dîner qu'offre Warren Miller à Jeannette, durant lequel les deux amants dansent, s'embrassent même sous les yeux de l'adolescent. Il est enfin là lorsque Jerry met le feu au portique d'entrée de la maison de Warren Miller, là lorsque Warren frappe puis fait la leçon à son père, là enfin, lorsque sa mère est absent durant plus d'un an, allée quelque part à l'ouest vivre une vie qu'elle espérait tant mais ne trouvera point. Joe, résolument, est un enfant seul, que ses parents laissent au bord du chemin pour, pendant quelques jours, vivre une vie qui leur a échappé. Enfant ordinaire d'un couple ordinaire, Joe est étonnamment neutre, ne sait pas, ne dit rien, fait même tout pour tenir à cette neutralité que lui impose son égal amour pour chacun de ses parents. Les modèles parentaux, pourtant, s'effondrent. le mythe de la mère dévouée à sa famille disparaît dans les tasses de whisky et les départs à l'aube, dans une robe apprêtée et le rouge aux lèvres, pour retrouver le puissant amant. le mythe du père, éternel sportif, remarquable d'élégance, s'effrite dans l'absurde d'une quête d'héroïsme dont Jerry ne ramènera rien, sinon quelques récits à peine grandioses - l'ours en feu qui tombe de son arbre - et de pitoyables cales aux mains.

Joe fait l'effet d'un personnage un peu naïf, triste, dont la neutralité, alors, nous laisse à distance. Sorte d'aboulique que les événements maltraitent, mais éduquent aussi, Joe semble presque être un personnage transparent, une sorte de personnage prétexte, fenêtre humaine sur le phénomène qui intéresse Ford : la déliquescence de la famille, la fuite en avant de parents qui se sont connus trop tôt. Joe, cependant, devient adulte. Il le devient en apprenant à renoncer : à l'unité de la famille, à un passé révolu, à une innocence enfantine à laquelle ses parents l'arrachent ; mais Jeannette et Jerry ne sont pas forcément à blâmer, car eux aussi subissent les événements : le licenciement de Jerry, l'arrivée à Great Falls puis l'abandon du foyer familial par son époux pour Jeannette. Si le feu brûle les forêts du Montana, une explosion dévaste une famille. Mais, à la différence des flammes, visibles à des kilomètres, l'effondrement de la famille, lui, demeure secret.
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A Great Falls, dans le Montana, un garçon de 17 ans assiste à la séparation de ses parents. Son père, professeur de golf, licencié après avoir été suspecté de vol, s'engage dans les équipes de lutte contre un grand incendie. Sa mère le trompe avec un homme plus âgé, riche. le gamin surprend sa mère en train de faire l'amour avec son amant. Plus tard, le couple se reformera.

Court roman, factuel, sans psychologie, très différents des livres postérieurs de RF. C'est très sobre, très réussi.
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Dès les premières pages, je suis tombée sous le charme de cet auteur de son histoire et de ses personnages. Une saison ardente est un roman sur l'enfance avec en toile fond le Montana en proie à des incendies de forêt. Joe est un petit garçon qui grandit en solitaire, sa famille se désagrège entre son père qui a fui pour aller combattre les incendies qui ravage la région sans avoir la moindre expérience du feu et sa mère qui semble l' oublier, Richard Ford nous plonge dans un roman oppressant, sensible et touchant. L' écriture est simple, précise, l' histoire nous est raconté avec un certain détachement. Alors certes de temps à autre Joe nous semble être un petit garçon aux réflexions bien trop mature pour son âge mais ce n'est pas le plus important dans l' histoire.
Un auteur que je relirai avec bonheur.
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Des feux de forêts difficilement contrôlables se sont déclarés cet été là dans les montagnes bleutées proches de Great Falls, le spectacle vaut presque le détour. Cet incendie, qui a démarré par de petits foyers insignifiants, détruit tout sur son passage, à l'image de l'amour de Jerry et Jeannette qui se consume petit à petit, comme l'adolescence de Joe qui disparaît dans les fumées épaisses de la faiblesse révélée de ses parents. En trois jours, qui nous semblent trois mois, le destin de nos trois protagonistes bascule car rien n'est fait pour durer.

Par le prisme de cet incendie qui semble ne laisser aucun répit à la nature sauvage du Montana, Richard Ford nous emmène dans les tourments d'un couple prêt à voler en éclats : Jeannette ne s'habitue pas à la vie dans le Montana et les petits foyers alimentés par les petites contrariétés se sont tous embrasés en même temps ; Jerry perd son emploi, il voudrait éteindre l'incendie mais ne peut rester que spectateur ; Joe est un adolescent solitaire avec pour seuls repères ses parents dont la constance disparaît peu à peu dans les flammes, mais il est bon d'expérimenter l'incendie et de quitter doucement la douceur de l'enfance. Jerry ne part que trois jours affronter les flammes, mais ces trois jours suffisent à Jeannette pour rencontrer un autre homme et trouver un appartement, pendant que Joe envisage de quitter la maison. L'hiver arrive avec ses tempêtes de neige qui devraient lentement éteindre l'incendie ou du moins l'apaiser. le feu omniprésent permettra de faire table rase des doutes et du porche de l'amant insipide. Des cendres, un nouvel équilibre émergera à tâtons. Un roman à l'écriture fluide, qui se lit en peu de temps, quelques jours dans la vie d'un couple qui chancelle, pour nous rappeler que nous ne pouvons vivre dans l'éternité et que nous n'aurons pas le choix parfois que de renoncer. Ce roman d'apprentissage, tout en étant moins sombre, m'a tout de même évoqué à certains moments La mort du petit coeur de Daniel Woodrell, que j'avais beaucoup aimé. Pour découvrir Richard Ford, je vous recommande plutôt de commencer par Canada, que j'avais trouvé plus percutant.
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« A l'automne de 1960, alors que j'avais 16 ans et que mon père était momentanément sans emploi, ma mère rencontra un homme du nom de Warren Miller et tomba amoureuse de lui. C'était à Great Falls, Montana, à la grande époque du gisement pétrolifère de Gipsy. » Jerry, le père du narrateur Joe, est renvoyé du golf où il était professeur. Ne trouvant pas d'autre travail et tournant en rond, il décide de s'engager dans les équipes qui combattent les feux de forêt qui sévissent à l'époque. Sa femme, Jeannette, se retrouve seule et elle doit envisager sa vie autrement. Elle commence par trouver du travail en tant que maître-nageuse et c'est là qu'elle croise la route de Warren Miller. Jeannette semble à la dérive aux yeux de Joe et elle s'accroche à cet homme comme à une bouée de sauvetage.

J'ai découvert ce roman après avoir vu la formidable adaptation réalisée par Paul Dano avec Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal. Cet automne 1960 sera un moment suspendu dans la vie de cette famille, un moment où tout part à vau-l'eau. La famille vient d'emménager à Great Falls après avoir vécu dans plusieurs villes. Ils ne connaissent donc personne, Joe n'a pas d'amis. Tout se resserre, se concentre sur les trois personnages qui constituent la famille. Joe est le narrateur-observateur de l'histoire de ses parents. Il voit avec une grande perplexité leur couple se déliter devant ses yeux. le départ de son père, pour s'occuper des feux de forêt, accélère le processus. Les trois personnages de Richard Ford semblent vraiment très seuls, perdus dans cette nouvelle ville et dans leurs sentiments. Et le roman dégage un fort sentiment de mal-être et une grande mélancolie. Joe se rend compte qu'une famille n'est pas un tout indivisible. Il découvre cet automne-là toute la complexité des sentiments, il observe ses parents sans pouvoir comprendre leurs réactions. Il est plongé dans un profond désarroi que retranscrit parfaitement l'écriture de Richard Ford avec une belle économie de moyens.

Ce court roman était le premier roman de Richard Ford que je lisais et je l'ai beaucoup apprécié. Emprunt d'une grande mélancolie, il dépeint le délitement d'un couple, le passage à l'âge adulte avec une grande délicatesse.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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