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Critique de Vermeer


Philippe Forest a perdu sa fille d'un cancer alors qu'elle avait quatre ans. Il a raconté les derniers mois de Pauline dans "l'Enfant éternel". (je n'avais pas trop aimé ce récit mais je m'abstiendrai d'en faire une critique vu le sujet) il s'agit ici plutôt d'un essai même s'il prend parfois la forme du récit.
Il y aborde les thèmes du milieu hospitalier, de la maladie, du deuil dans notre société contemporaine. La maladie, le handicap, la vieillesse et surtout la mort dérangent parce qu'ils apportent une contradiction entre l'idéal de satisfaction permanente et immédiate et le réel, entre l'idéal du corps parfait éternellement jeune et sain et la réalité.
Le patient, le malade ou la personne endeuillée sont contradictoires avec l'impératif de jouissance de la société moderne. Leur état est acceptable selon lui s'il ne s'éternise pas. L'auteur conteste le concept à la mode de résilience qui correspond aussi à un impératif de réussite, bonheur et combativité et qui en plus rendrait coupables tous ceux qui ne guérissent pas.
Réflexions sur l'exhibition du malheur dans la société contemporaine en apparence (seulement) contradictoire avec son refus.
Il évoque le cas particulier du deuil de l'enfant, l'incompréhension de la société devant le refus de donner à nouveau la vie. Pour lui, refaire un enfant aurait signifié le remplacer ce qui en ferait un simple objet de consommation.
Ses analyses sont très intéressantes, référencées, souvent justes, développées mais on n'est pas obligé de les partager dans leur intégralité.
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