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Cette anthologie regroupe par ordre chronologique les aventures de Horatio Hornblower, sujet de sa majesté et marin de son état.
Au début du recueil, une préface de Michel le bris vous donnera quelques clés supplémentaires pour bien appréhender le roman et en annexe, les croquis légendés de trois mats, vous permettra de ne pas trop vous perdre dans tous les mâts et voiles évoqués dans les récits.

Les épisodes sont les suivants :

Aspirant de marine
Ce roman a été écrit en 1950. Il met en scène Horatio Hornblower, jeune anglais sans titre, désargenté, mais instruit, dans son premier grade à bord des voiliers de combat, cathédrale des vents, qui firent la gloire de l'angleterre à la fin du 18ième et au début du 19ième siècle. A l'époque du fameux Amiral Nelson, qui fut pour l'auteur, un modèle pour son héros.

Aspirant de marine n'est pas le premier titre de la saga Hornblower. Il s'agit de Retour à bon port écrit en 1937 où Horatio est déjà capitaine de frégate. Mais après la guerre, sous la pression populaire et devant le succès de sa série, Forester s'est fendu de nouveaux épisodes évoquant la jeunesse de son héros.

L'action de cet épisode se situe durant les guerres de la Révolution française. L'Angleterre, tout d'abord alliée à l'espagne, est en guerre contre la France. Ces derniers s'allieront ensuite avec les ibères qui rentreront à leur tour en guerre contre les Anglais.

On décrit Horatio Hornblower comme un anti-héros. Disons que ce terme peut s'appliquer à son physique ingrat, mais en aucun cas à son intellect et sa force morale. En vrai héros, il sera capable de faire face à sa peur, la surmonter et faire son devoir.

Un roman court avec des combats, des abordages, des assauts au sol, il y en aura pour tout le monde. Un vocabulaire, très "aventure maritime", crédible et passionnant. Des descriptions toute en finesse (le bourrin sanguinolant aurait paru ici déplacé).
Bref une excellent distraction.

Pour l'histoire (étant fan de science-fiction), Horatio Hornblower de C.S Forester est le modèle dont s'est inspiré David Weber pour son héroïne Honor Harrington (vous aurez remarqué les initiales) dont le premier épisode de la saga est : Honor Harrington, Mission Basilic

Lieutenant de marine
Ecrit en 1952, H.H est désormais lieutenant , cinquième dans l'odre hiérarchique, sur le HMS Renown, superbe vaisseau de 74 canons et 740 hommes, personnage à part entière.
Dans cet épisode, on voit l'importance et le pouvoir, littéralement de vie et de mort, que le capitaine a sur son équipage. Et après un commandement compétent dans l'épisode précédent on peut voir les ravages que peut faire une hiérarchie inadaptée (doux euphémisme).

On fait connaissance d'un nouveau personnage, ami de Hornblower, destiné à devenir récurrent : le lieutenant William Bush.
On verra enfin notre héros, avec son calme, son aplomb, sa compétence, sortir de situations dangeureuses et/ou anxiogène avec brio, ce qu'il a du faire, en temps de guerre et en temps de paix (la seconde partie du roman se passe après 1802 où une paix a été signée avec Boney (lire Bonaparte), pour gagner du galon et être Seul maître à bord. La paix sera d'ailleurs très provisoire, puisque dès 1803 les hostilités, pour notre plus grand bonheur de lecteur reprendront.

De la stratégie, de l'action, une vision des rapports entre officiers, en temps de paix et en temps de guerre. Un excellent cru.

Seul maître à bord
Après une période de flottement en temps de paix (1802-1803, la paix d'Amiens), décrite dans le roman précédent, ce nouvel opus, écrit en 1962, mais troisième dans l'ordre chronologique, voit Horatio Hornblower prendre le commandement du Hospur, corvette de guerre de 150 hommes et 20 pièces (24 en comptant les caronades).

Le roman commence tranquillement par un belle opération d'espionnage en rade de Brest, Anglais et Français réarment leur marine, mais la guerre n'est pas encore déclarée.
Parallèlement, H.H qui s'est marié, pas forcément par amour, goûte aux affres du mariage et de la paternité par correspondance.

Bien que ponctué de quelques scènes de bataille et d'une course poursuite époustouflante, ce roman, plus calme que les deux précédent, fait la part belle aux manoeuvres à bord et au fonctionnement du H.M.S Hospur, d'où un florilège de termes marins, peut-être un peu trop.
Reste un comportement exemplaire, tant sur le plan professionnel qu'humain (une fois ses doutes et hésitations sentimentales levées) de notre héros, qui nous le fait aimer encore un peu plus, et sa hiérarchie ne s'y trompera pas non plus.

Vivement la suite.

Trésor de guerre
H.H est désormais capitaine de corvette, par la grâce de l'amiral Cornwallis. Mais 601ième de la liste sur 600 (oui oui), il n'hérite, que grâce à une défection, du commandement de l'Atropos, corvette de 22 canons.

L'action se situe juste après la victoire des Anglais sur la france et l'espagne à Trafalgar en octobre 1805 et la mort de Nelson, dont Hornblower, sera chargé en partie de l'organisation des funérailles.
A l'issue, l'Atropos sera envoyé en méditerranée, chargé de récupérer un trésor en or et argent d'une épave anglaise coulée dans les eaux turques, officiellement neutre, mais pouvant mal prendre le fait que les anglais cherchent à récupérer pour eux seuls ce trésor de guerre.
Pour couronner le tout, H.H sera chargé d'accueillir à son bord, comme aspirant, un prince allemand déchu mais apparenté à la famille royale anglaise.

Une quatrième tome, beaucoup plus calme sur le plan des batailles et du sang versé. C'en est presque regrettable, tant on s'attend à des prouesses de stratégie et de bravoure de notre Capitaine adoré, mais une histoire qui se laisse lire, montrant à quel point, Horatio mérite sa place, grâce à son ingéniosité, son sens politique, sa pugnacité. Il réussira (bien sûr) à mener sa mission à bien, malgré toutes les embuches et chausses-trappes auxquelles il sera confronté.

Retour à bon port
Dans l'ordre chronologique, ce roman est le cinquième et fait suite à Trésor de guerre. Mais en fait, publié en 1937 il est le premier à avoir été écrit mettant en scène notre Héros Horatio Hornblower, capitaine de la marine Anglaise.

L'histoire se passe en 1808-1809 soit quelques années après la fin du tome 4 (qui se déroulait en 1805).
H.H est désormais Capitaine de frégate et seul maitre à bord après dieu du HSM Lydia, 36 canons et 380 hommes.
L'aventure se déroule dans les eaux des mers du sud, où Hornblower a été chargé d'aider à une révolution locale, pour nuire à l'Espagne, avant que la Couronne ne change la donne en signant la paix avec les ibères.
H.H devra par ailleurs reccueillir à son bord une noble femme, Lady Barbara Wellesley avec toutes les complications que cela implique (Notez qu'elle deviendra un personnage récurrent).
On retrouve également le Lieutenant Bush, absent des tomes 3 et 4.

Dans cet épisode, H.H parait moins charismatique et plus irrascible que dans les épisodes précédents, mais toujours aussi compétent. (Le fait que cet opus ait été écrit bien avant les autres peut expliquer ce changement).
Par contre on retrouve cet état fébrile, cette ferveur qui nous avait pris à la lecture des deux premiers épisodes Aspirant de marine et Lieutenant de marine.

Un très bon moment d'aventures maritimes.
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Amateurs d'aventures maritimes et de guerres napoléoniennes, ces romans sont fait pour vous! On suit dans ce premier volume (qui regroupe les cinq premiers tomes de la saga) le parcours du jeune Horatio Hornblower et son ascension dans la hiérarchie navale britannique alors que l'Angleterre tente de contrer l'ambition de Napoléon. Dès les premières pages, C. S. Forester nous plonge avec talent dans cette Europe de la fin du XVIIIe – début XIXe et dans le quotidien des marins anglais de l'époque. Les références historiques foisonnent et c'est avec un luxe de détails que nous sont décrit les navires, les manoeuvres en mer ou encore les rapports entretenus entre les différents grades. Cette abondance de précisions peut, il est vrai, rebuter un peu mais pour les passionnés de l'histoire de la marine et de l'époque, ces romans sont une véritable mine d'information.

Hornblower, au départ simple aspirant de marine mais amené à rapidement gravir les échelons, est un anti-héros extrêmement attachant et c'est avec plaisir qu'on se plonge dans le récit de ses aventures. Les personnages gravitant autour de lui sont eux-aussi très réussis, qu'il s'agisse des marins sous ses ordres ou de ses amis et supérieurs. Difficile de ne pas penser à la lecture de ces romans à une toute aussi célèbre saga maritime mettant en scène à la même époque le capitaine Jack Aubrey et son ami médecin Stephen Maturin. A noter que les aventures du capitaine Hornblower ont été adapté il y a quelques années maintenant par la télévision anglaise avec notamment Ioan Gruffudd (Horatio) et Robert Lindsay (Sir Edward Pellew).
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C. S. Forester a réussi à m'interresser à un genre qui, à priori, n'était pas du tout le mien.
Et si les aventures du capitaine Jack Aubrey de Patrick O'Brian ou du capitaine Boolitho d'Alexander Kent se sont révélées également très prenantes, je me replonge régulièrement et avec plaisir dans celles du capitaine Hornblower.
Quel dommage que mon niveau d'anglais soit trop médiocre pour regarder la série TV qui en a été tiré.
C. S. Forester a été source d'inspiration pour nombre d'auteurs et ce dans des genres très différents. L'un d'entre eux, David Weber, nous régale, 60 ans après le premier Hornoblower avec son space opéra "Honor Harrington" .
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Voici une (assez longue) critique comparative entre 2 auteurs de livres d'aventures marines : C.S Forester et P. O'Brian. Elle porte sur les 2 premiers romans des « aventures de Jack Aubrey ». Et il y a les 10 romans des aventures de « Capitaine Hornblower ».
Je rajouterai aussi des conseils de lecture.
Les livres :
Forester : Collection Omnibus.
Tome 1 (environ 1200 pages) regroupant les romans :
Aspirant de marine, Lieutenant de marine, Seul maître à bord, Trésor de guerre, Retour à bon port
Tome 2 (environ 1100 pages) : Un vaisseau de ligne, Pavillon haut, le seigneur de la mer, Lord Hornblower, Mission aux Antilles.
2300 pages de plaisir.
Et O' Brian : Collection Omnibus : les 2 premiers romans (sur les 4) : Maître à bord, Capitaine de vaisseau…qui m'ont suffit car…Aubrey m'énerve 😊 ou dit autrement : après Forester, lire du O'Brian est…fatiguant. Et je le prouve.
Le style : Je comparerais Forester à Dumas dont je viens de terminer la lecture de plusieurs dizaines d'ouvrages. Lecture aisée, revigorante.
Dumas, qui maîtrise le suspense depuis les premières pages de ses romans (-feuilletons), que je n'avais pas commencé à lire avant 2020 est devenu l'un de mes « maîtres-étalon 😊» des récits d'aventure et de psychologie humaine.
Avec Forester, les 2-3 premiers romans peuvent présenter quelques passages un peu difficile à suivre (j'y reviendrai dans les conseils de lecture). Mais une fois que Hornblower nous tient, il ne nous lâche plus. A chaque fin de chapitre, on a envie de savoir la suite, on postpose de 10-15 min ce qu'on doit faire…vous voyez ce que je veux dire ? 😊
L'auteur nous capture et nous fait vivre des aventures palpitantes et aussi étonnant qu'il paraisse, très diversifiées (on ne s'imagine pas le type de mission qui peuvent être confiées à un capitaine de vaisseau ni de la marge de manoeuvre dont il dispose.
Au fil des romans, Horatio Hornblower mûrit et nous apparaît dans toute sa complexité. L'auteur est précis et constant dans la qualité de ses ouvrages. Quelques traits d'humour viennent régulièrement émailler son récit. L'action est bien préparée et l'auteur nous immerge graduellement dans l'esprit et les réflexions du personnage qui pour un temps est considéré comme…Dieu (je ne blague même pas là… il faut en avoir lu au moins 2 – 3 ouvrages pour commencer comprendre et à…respecter cela).
Et nous découvrons l'homme amoureux quand se relâchent les tensions provoquées par les incroyables contraintes hiérarchiques, le respect du protocole, la mesure des risques associés aux différentes options, … bref une série de romans 4/5 – 4,5/5.
Comparer O' Brian à Forester, à travers leurs héros respectifs reviendrait à qualifier le premier de « bipolaire » 😉… par rapport au second.
Pour un amateur de Hornblower c'est extrêmement troublant de lire les aventures de ce Jean-Foutre de Aubrey 😊 😊. Et fatiguant aussi : « mais qu'est ce qu'il fiche ce capitaine…jamais Hornblower n'aurait fait ou laisser faire çà… 😊)
Autant Horatio intrépide en cas de nécessité, prudent et respectueux des règles, de la hiérarchie, de la santé de son équipage (lutte contre l'ivrognerie des matelots, …)…autant Jack Aubrey est «…foutraque ».
Dès les premières pages on comprend qu'il couche avec la femme de son supérieur hiérarchique, M. Harte qui s'en doute. Or, vu m'arme (la Navy), en lisant Forester on comprend qu'il ne faut jamais, jamais, jamais se mettre à dos son supérieur… 😊
En fait Aubrey célibataire ne pense qu'à sa queue et ne rate pas de faire tout haut une blague salace à une Lady lors d'une party à laquelle assistent le Gouverneur et ses supérieurs hiérarchiques. « Shocking ». Il s'étonnera après cela qu'on lui en veut un tantinet…
Alors que Horatio se marie très tôt (avant son premier commandement), l'expérience de la vie le lui fait regretter : très rapidement il sent qu'il n'est pas fait pour cela.
Il respecte le serment du mariage, mais il tombe amoureux…Très belle histoire d'amour émaillée de hauts faits d'arme. Belle plongée dans les moeurs de la société de l'époque.
La série des Hornblower est une lecture dont on sort avec plus de « cohérence de vie » et d'envie de « bien faire son travail, de respecter ses proches, …
Aubrey lui, est individualiste, complètement demeuré en fait, il fait penser à un ado (mdr).
A tel point que je me suis demandé si ce ne serait pas le reflet de son auteur… tant le style de O'Brian est déconcertant.
Toutes les 4-5 pages, il commence un paragraphe et…soit on ne sait pas (de) qui (on) parle avant de lire 5-20 phrases, soit il change de lieu mais ne dit rien ! En général, la description des lieux est (trop) réduite. Ou alors O'Brian nous balance plus d'1 page de descriptif sur un…banc de sable (que j'ai passé au bout de 20 lignes en râlant un peu : on est en pleine préparation de bataille navale) ! En résumé, un style et un rythme irrégulier qui nous sort quelque fois complètement du récit : on se pose des questions, on relit,…on est fâché. On fait l'effort de continuer plutôt que d'envoyer le bouquin par la fenêtre 😉.
Au début c'est bizarre, mais après un certain temps, on…s'habitue 😊.
Car O'Brian a quand même certains talents. D'abord il met en scène un docteur (Stephen Maturin) avec qui il partage la vedette. Stephen est un homme de science, et l'auteur surprend régulièrement le lecteur par la profondeur de ses réflexions philosophiques ou de ses observations naturalistes.
Puis les scènes d'action plus courtes (mais moins nombreuses) que celles de Forester n'en sont pas moins aussi excitantes.
Aussi, comparé à Horatio Aubrey en a peu dans le ciboulot … l'égalité survient quand on compare leur qualité de marin : mélange de connaissance et d'intuition qui leur permet de savoir toujours plus ou moins où ils se trouvent, comment va tourner le vent, comment doper les performance de la coquille de noix qu'on leur confie au début en « arrangeant » tel ou tel élément constructif pour gagner ½ mille à l'heure,…
Mais soyons clair : en étant aussi immature que Jack Aubrey on ne peut diriger un vaisseau dont une partie non négligeable est composée de gibiers de potence (provenant des prisons des environs). C'est im-pos-si-ble.
Quelle serait la source de cette différence majeure entre ces personnages ? Peut-être l'époque de leur géniteur ? Entre 2 guerres pour Forester (1935), Peace and love – mai 68 pour O'Brian (1970).
O'Brian nous amène à découvrir les affres de l'insolvabilité pour les Capitaines de l'époque qui auront littéralement pourri la vie de Jack. Un récit donc chez O'Brian fait de hauts et de bas et ponctués d'incohérences, défaut que je n'ai pas relevé chez Forester.
Forester s'est renseigné : il donne l'impression d'avoir lu et sélectionné des articles du Journal de l'Amirauté de l'époque. Pour O'Brian j'ai des doutes. En effet…
On ne peut pas imaginer que la Navy soit arrivée à la maîtrise des mers avec des Capitaines comme Aubrey. A la grande époque Napoléon était inarrêtable sur les terres. Mais l'Angleterre régnait sur les mers ! Comme la Russie à l'Est, l'Angleterre à l'ouest s'est retrouvée quasi seule (vu l'écart géographique) face à un adversaire qui réunissait la plupart des pays européens et qui était loin d'avoir un comportement…démocratique.
Je suis tout de même eu de la chance, moi qui aime la mer, d'avoir commencé à lire des aventures marines par Forester. Avec O'Brian, j'aurais refermé le bouquin en me disant : « plus jamais ça ».
Le point positif par rapport à certains livres contemporains : les 2 auteurs nous font le plaisir de ne pas revenir régulièrement en arrière avec des flash back écoeurant qui cassennt l'élan d'un récit, comme le font de plus en plus souvent les auteurs modernes lorsqu'ils écrivent des séries (voir ma critique de Gemmel : Troie).
Conseils de lecture. S'aider d'un smartphone à côté de soi. Pourquoi ?...
Il y a des illustrations tout devant et…tout à l'arrière des livres. C'est bien d'apprendre (presque) par coeur certains termes (le nom des mâts et des voiles, proue et poupe, au vent et sous le vent,…) et de
Trouver sur google (par exemple) un dictionnaire de marine qui vous convient.
Prenez un peu de temps au début, vous aurez un plaisir décuplé au moment des batailles navales, quand vous serez pris par l'élan...
J'ai beaucoup aimé utiliser l'appli Google Earth : dès qu'un port était cité, je le trouvais sur l'appli et je choisissais une position et une vue du paysage décrit dans les livres…c'est aussi un excellent moyen d'immersion dans le récit.
Je vous souhaite beaucoup de plaisir avec Forester dont j'ai dévoré les aventures de Horatio Hornblower : je compte lire d'autres romans de lui.
Pour O'Brian, je vais…patienter et m'armer de courage avant d'en relire une page 😊
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Découverte de la marine anglaise de la fin du dix-huitième siècle, il fait partie des classiques de la littérature maritime anglaise.

Hornblower est un anti-héros qui a le sens de la mer, doté de logique, il arrive à mettre en arrière plans les doutes qui le rongent durant toute sa carrière, faisant preuve d'un sang-froid légendaire. Hornblower est un homme maigre, sujet au mal de mer, pourtant il va réussir à monter en grade, par son esprit de logique ainsi que ses exploits dans les mers, ce qui provoquera des tensions parmi ses collègues qui bien souvent le jalouseront. L'auteur fait aussi un sort aux préjugés dans la marine des castes. Hornblower, bien qu'orphelin, monte en grade.

C'est une histoire passionnante, assez conséquente, il faut compter environ 2000 pages pour les deux tomes. On s'étonne presque de voir avancer aussi vite l'histoire, qui menée par de nombreux détails nous embarque sans répit dans cette aventure.

Un bon livre, qui nous fait découvrir la Marine anglaise de l'époque sous un autre angle.
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Ce premier volume des aventures du Capitaine Hornblower reprend cinq romans de CS Forester, présentés dans l'ordre chronologique du récit (et non dans leur ordre d'écriture).
Forester nous emmène à bord des vaisseaux de sa gracieuse majesté, en lutte contre Napoléon, en nous permettant d'accompagner la carrière d'un officier de marine.
Au fil des livres le lecteur découvre le portrait cohérent d'un militaire, britannique, avec ses forces et ces fragilités. On découvre aussi une époque, un milieu social (les officiers de marine) et surtout la vie à bord de cette marine à voile si fascinante. Les romans sont parfois un peu techniques et s'adressent d'abord à ceux qui aiment les récits de guerre et de bataille.
Une belle découverte en ce qui me concerne. Je lire le second et dernier volume...
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Le style, le style ! Manque de style ! Mais je n'ai pas essayer la v.o.
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Dans ce premier volume de l'intégrale, nous voyons naître la légende de la marine royale britannique. le mal de mer chronique, le manque total de confiance en lui, sa peur des évènements à venir n'en ajoutent que d'autant de plus de mérites à tous les actes héroïques qu'il accomplit pour notre plus grand plaisir.
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Roman d'aventure historique où on suivra la longue carrière de Horatio Hornblower dans la marine de guerre Britannique. Ca se passe principalement pendant le règne de Napoléon 1er, donc bonjour les élégants navires à voiles, les 74 canons, les marins entassés, les abordages aux sabres et pistolet,...

Il débute tout jeune comme aspirant(-officier), et c'est pas forcément bien engagé, il est maladroit, il a le mal de mer, pas vraiment sportif, assez sensible. Il compensera largement par son intelligence, excellent navigateur et tacticien, une tête quoi mais courageux donc finalement bon combattant.

On l'accompagne donc durant ses montés en grade, à travers toute les mers du monde avec cependant de nombreuses incursions à terre (en France ou en Russie par exemple et bien sur en Angleterre et autre littoral), dans le Pacifique, les Antilles, en méditerranée, sur la Manche, la Baltique,... on va taper de l'espagnol (ils en prennent pour leur grade) et du français évidemment mais moins que ce qu'on pourrait s'attendre.

H.H est donc pratiquement un génie, a toujours la bonne idée, très audacieux, réalise des coups qui sidèrent ses ennemis et impressionnent toute la marine britannique. C'est un perfectionniste qui ne voit que ses erreurs et s'excuserait pratiquement lorsqu'il remporte une grande victoire, il est très complexé, fait super attention à son comportement vis à vis des autres, veut renvoyer une image impassibilité parfaite, il a du succès auprès des femmes mais ne s'en pas vraiment compte.

Son objectif est toujours de remonter sur un bateau, le lecteur aura le même souhait tellement le personnage prend alors une autre dimension. Hornblower tu l'envoies à Brest avec un canot il revient avec 4 vaisseaux de lignes capturés et 6000 prisonniers, j'exagère mais c'est parfois un peu ça, peut-être un peu gros mais tellement jouissif à lire.

Si l'aventure au large est le thème centrale du livre, grâce à l'influence et au talent diplomatique de notre héros on sera initié à la politique de ce début du XIXème, de toutes les conséquences des agressions du "tyran", du blocus anglais, à la guerre en Espagne jusqu'à l'invasion de la Russie avec une partie mémorable du bouquin consacré au siège de Riga (1812). Et j'en passe tellement les livres sont riches.

Ce qui est aussi admirable c'est le talent et les connaissances de Forester, les exploits du héros ne nous sont pas présentés sur un plateau "tiens au fait j'ai coulé 3 bateaux", tout est détaillé, les plans, les vents, la lisibilité des manoeuvres, les ordres, c'est toujours logique, on assiste à tous, de façon très réaliste (dans le mesure de mes connaissances sur la marine au XIXème...).
Tout ça enrobé dans une qualité d'écriture sobre mais de haute volée, intrigue, dialogue, rythme, c'est pratiquement parfait, ça se lit bien et on s'ennuie presque jamais. Beaucoup de vocabulaire lié à la marine bien sur mais c'est pas gênant, très peu de note de bas de page sur l'édition intégrale au passage (tant mieux).

Ma meilleure lecture de l'année sans doute, très long mais j'en aurais repris pour 1000 pages avec plaisir.
A conseiller aux amateurs de voyage au long cours, de romans historique avec une ambiance de flibustier, des amoureux des livres d'aventure bien ficelés et documentés.
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Pour moi, Forester avec sa série des Hornblower, est au-dessus d'un Alexander Kent ou d'un Patrick O'brian. Ce qui fait la différence, c'est la qualité du récit, sa vraisemblance historique et technique, et puis cette capacité qu'a Forester de mettre son héros (et donc son lecteur) fait des défis à résoudre. Et je me prends à essayer de trouver des solutions avec le personnage.
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