AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fnitter


Ce second tome des aventures de Horatio Hornblower est également préfacé par Michel Bris qui nous donne quelques clés de compréhension du personnage. Les annexes sont également intéressantes (unité de mesures, allures du navire ect...) et notamment les dates auxquelles se passent les romans.

Le reccueil comporte les oeuvres suivantes :

Un vaisseau de ligne
Second roman de la licence Horatio Hornblower après Retour à bon port, écrit en 1939, mais sixième tome dans l'ordre chronologique.

H.H est désormais capitaine de vaisseau à bord du HMS Sutherland, vaisseau de ligne de 74 canons et 450 hommes. le navire est un ancien bâtiment Hollandais, le plus laid et le moins désirable de la marine royale, d'un faible tirant d'eau mais manquant de qualités nautiques. Mais que l'on se rassure, notre héros saura en tirer le meilleur parti.
L'histoire se passe de mai à octobre 1810. Comme pour tous les vaisseaux de ce gabarit, Horatio va opérer en escadre, sous les ordres de l'amiral Leighton qui vient juste d'épouser Lady Barbara, le grand amour contrarié de notre héros dans le tome précédent.

Après un habituel démarrage sur la situation matrimoniale de H.H, on va assister à une succession de coups de main particulièrement bien tournés en méditerranée contre les français sur le sol espagnol. Il est à noter que les espagnols ne sortent pas grandis de cet épisode.
On assiste également à une prise en main d'un équipage, en vue d'une obéissance aveugle à coup de garcette, totalement inimaginable de nos jours, même dans les pires camps militaires.

Pavillon haut
Ecrit en 1939, cet opus se déroule entre novembre 1810 et juin 1811.

Horatio Hornblower est à nouveau prisonnier ( voir Lieutenant de marine) en Espagne, mais cette fois des français, après une héroïque bataille à un contre quatre livrée dans l'épisode précédent.

Un prisonnier avec une épée de Damoclès sur la tête. Il doit être transféré à Paris pour y être jugé pour infractions aux règles de guerre (accusation éminemment politique qu'il doit aux autorités françaises avides de publicité), mais s'il s'évade, il sera traduit devant une cour martiale pour s'être rendu lors de son combat.
Vous vous doutez de la solution qu'adoptera notre héros.

Cet épisode est nettement plus introspectif que les tomes précédents et on participe abondamment aux interrogations et aux états d'âme de notre capitaine.
On pourra regretter que le conseil de guerre ne soit pas plus développé, mais vous verrez que tout est bien qui finit bien, dans tous les sens du terme pour notre héros.

Le Seigneur de la mer
Après une coupure (due à la seconde guerre mondiale), Forester reprend, dès 1945, les aventures de son héros.
L'histoire se déroule entre mai et octobre 1812 et Horatio Hornblower est désormais Commodore (tel que l'indique le titre de l'oeuvre en VO).

H.H va affronter son premier commandement multiple à bord du Nonsuch, vaisseau de ligne de 74 canons, qui sera son vaisseau amiral, avec sous ses ordres, deux corvettes (Lotus et Raven), deux galiotes (Moth et Harvey) et un côtre : Clam.
Il est envoyé en Mer Baltique, dans un climat particulièrement tendu ou la situation politique russe et suedoise peut exploser à tout moment à la figure de l'Angleterre.
Côté personnel. Hornblower est désormais marié à Lady Barbara (n'avais-je pas dit dans Pavillon haut que tout se "goupillait" pour le mieux pour notre héros ?) et anobli par le roi.

Dans cet épisode, qui mêle habilement, combats navals, combats au sol et politique, on assiste à la déroute de Napoléon en russie et Hornblower fera largement sa part. de plus il s'humanise, s'arrondit et devient un peu moins irritable, ce qui est un plus pour l'admiration que l'on pourrait porter à ses indéniables compétences de meneur d'homme.

Lord Hornblower
Ce tome a été écrit en 1948 et se déroule sur la période de octobre 1813 à mai 1814. Il se situe donc dans la période historique de la fin de règne de Napoléon Bonaparte, exil sur l'île d'elbe, retour et défaite à Waterloo.
L'auteur pense certainement avoir fait le tour de son héros, puisque les tomes suivant qu'il écrira relateront sa jeunesse (Aspirant de marine en 1950).

Horatio Hornblower est investi d'une mission délicate puisqu'il doit réduire une mutinerie à bord du Flame. Mais le Capitaine est Chadwick, un supérieur de Hornblower lors de sa jeunesse sur le HMS Indefatigable (voir Aspirant de marine) et Horatio en garde un très mauvais souvenir. Mais cette péripétie reste anecdotique car rapidement on passe à la défection du Havre sur fond de fin de Napoléon, retour de ce dernier et prise de maquis par notre héros.

Dans cet épisode, H.H fait définitivement la preuve de son inconstance amoureuse et conjugale (il a trompé Maria avec Lady Barbara dans Retour à bon port, avec Marie dans Pavillon haut, il a trompé Lady Barbara avec une notable dans le Seigneur de la mer et enfin encore avec Marie dans ce tome).

Ce tome est réellement moyen. L'action est molle et ne vaut pas celle d'un Aspirant de marine ou d'un Retour à bon port, la politique ne vaut pas celle d'un le Seigneur de la mer et la fuite de Horatio et sa prise de maquis est fade et ne vaut pas celle de Pavillon haut]].
Bref, passons et vite un autre épisode.

Mission aux Antilles
Dernières aventures dans l'ordre chronologique de notre héros, écrit en 1958. (Forester écrira encore un autre roman sur la jeunesse de Hornblower : Seul maître à bord en 1962, et un inachevé publié après sa mort en 1967 : Au coeur de la mêlée .

L'histoire se déroule entre Mai 1821 et Octobre 1823, soit un saut de 7 ans après sa dernière aventure.

Les guerres Napoléoniennes sont terminées. Comment alors utiliser notre héros, puisque l'Angleterre n'est plus en guerre et que la majorité de ses officiers se languit en demi-solde ? En l'envoyant là où il y a encore un peu d'action : Dans le golfe du Mexique, mer des caraïbes, aux Antilles.

Le livre commence directement avec H.H au coeur de l'action. Il est contre-amiral à la tête de la marine royale dans cette partie du globe soit 3 frégates et 14 goélettes et corvettes.
Dans ce dernier opus, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Notre héros navigue d'aventures en aventures, et on abordera les thèmes de l'esclavage, de la piraterie, de la révolution, poursuites et ouragans, bref une suite ininterrompue de mésaventures desquelles il sortira bien sûr vainqueur.
Bref un chouette tome pour finir l'histoire de Horatio Hornblower en beauté.
Commenter  J’apprécie          400



Ont apprécié cette critique (36)voir plus




{* *}