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EAN : 9782365754460
260 pages
Marivole (04/10/2018)
4.5/5   7 notes
Résumé :
Il n’a jamais quitté sa région natale, elle est revenue s’y installer depuis peu ; lui, a élevé seul sa fille après l’abandon de sa femme, elle a perdu son mari dans un accident et n’a qu’un grand fils resté vivre à Paris. Il n’a jamais oublié Catherine, son premier amour, elle se souvient à peine de lui, mais leur commune solitude les rapproche. Malgré ses réticences, Catherine se laisse peu à peu enfermer dans une troublante relation amoureuse qu’elle n’ose rompre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Catherine a perdu son mari dans un accident. La femme de Daniel l'a abandonné, le laissant seul avec leur fille. Ils se retrouvent par le biais d'un site de recherche d'anciens amis.


L'homme, qui ne correspond en rien à l'idéal masculin de Catherine, ne l'a jamais oubliée. Son ancienne amie est fragilisée par sa solitude. Alors qu'une idylle naît entre eux, Catherine ne semble pas s'investir, comme si elle ne souhaitait pas cette relation, mais n'arrivait pas à l'exprimer. J'ai eu l'impression qu'elle se laissait porter.


Tous les deux sont très différents, ils n'ont pas les mêmes attentes, leurs personnalités sont opposées. Mais tous les deux semblent porter un lourd passé. Se reconnaissent-ils en l'autre ?


Dans une ambiance tendue, leur histoire se construit, malgré les réticences de leurs entourages respectifs, mais aussi celles du lecteur. Plusieurs fois, je me suis interrogée sur les raisons qui poussaient Catherine dans les bras de cet homme rustre. Puis, alors que je tremblais pour elle, Daniel éveillait mon empathie. J'ai eu l'impression d'une boucle, avec plusieurs entrées possibles. Comme chez les protagonistes, l'amour et la haine se disputaient en moi. La méfiance et la confiance effectuaient une valse à deux temps.


Chronique complète sur mon blog.

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Catherine est veuve depuis deux ans. Son mari, Philippe, est mort dans un tragique accident. Suite à cela, elle a décidé de revenir vivre dans sa région natale, auprès de ses parents. Son fils Simon, 30 ans, est resté à Paris où il a sa vie. A l'abri du besoin elle vivote et entre en contact via les réseaux sociaux, avec Daniel, un ancien ami d'enfance. Elle n'a que peu de souvenirs de lui mais elle est ravie de pouvoir échanger avec quelqu'un. Ils finissent par se retrouver dans un café. Daniel vit seul, sa fille Elodie fait des études, sa femme l'a quitté il y a vingt ans sans laisser de traces. Tous les deux instaurent petit à petit une relation qui devient plus qu'amicale, sans effusion, parfois étrange. Jusqu'où cette histoire les portera ? Se libéreront-ils de leurs solitudes ?

Daniel est un homme plutôt rustre : pas très à l'aise avec les manières, il préfère se démarquer physiquement, avec son savoir-faire. Il est cependant très gentil, prévenant et attentionné. Ce sont ces qualités qui finiront par plaire à Catherine, qui est son exact opposé. En effet, Parisienne d'adoption et mariée à un homme riche, elle a parfait son éducation durant ses années de mariage. Elle est raffinée, sensible et délicate. Habituée à ce qu'on régente sa vie, Daniel fait sa place rapidement et réussi à tisser un lien amoureux avec elle. Pour lui, c'est une évidence : il a toujours aimé Catherine, depuis leur adolescence. C'est une revanche de la retrouver. La fragilité de cette femme lui facilité la tâche. Même si elle semble réticente à la relation, elle n'a pas la force de refuser et se dit que finalement, elle n'est pas si mal avec lui.
Les proches du couple sont très mitigés face à cette union naissante. du côté de Catherine, ses parents et Simon s'inquiètent car ils savent qu'elle est vulnérable depuis la mort de Philippe. Elle voit toujours un psychiatre pour l'aider à tenir le coup. du côté de Daniel, c'est sa mère qui est sceptique, tandis qu'Elodie accueille plutôt bien sa belle-mère, ravie d'avoir enfin une femme dans son quotidien.

Dans une atmosphère morose, on découvre Catherine, Daniel et leur relation. On sent qu'on a affaire à deux personnages torturés, blessés et mélancoliques. Ils sont mystérieux quand il s'agit de parler de leur passé : ils se cachent des choses , à nous aussi, lecteur. On apprend des bribes de leurs histoires respectives doucement, au fil du roman. On devient soupçonneux, curieux : que peuvent-ils dissimuler ? Est-ce que leurs proches connaissent tout d'eux ?

Le récit est lent, sombre et insidieux; il réserve quelques surprises. L'ambiance est tendue. Les personnages sont très réalistes; leurs personnalités sont complexes et on ne le perçoit pas tout de suite. J'ai aimé me plonger dans la découverte de la psychologie de ces deux personnes. Nos sentiments avec eux sont ambivalents. Parfois ils sont attachants, parfois rebutants. Tout dépend de ce que l'on découvre d'eux. L'auteure a su maintenir un suspense tout au long du roman : j'ai eu l'impression d'évoluer dans un malaise permanent. J'ai aussi apprécié de lire ponctuellement les échanges entre Catherine et son psychiatre. Cela me questionnait toujours un peu plus, me captivait. J'avais eu quelques idées quant au dénouement mais mon plaisir n'a pas été gâché pour autant. La plume est très agréable à lire; l'histoire est originale et passionnante.
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Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions « Marivole » pour m'avoir fait découvrir ce livre et pour leur confiance. Cette lecture n'est pas simple à chroniquer. Notre lecture est mystérieuse, pleine de tension, parfois sombre, qui nous laisse face à plein d'interrogations page après pages. Notre héroïne est une femme fragile depuis la mort de son mari. Ses proches sont inquiets à la suite de son rapprochement, avec un ami d'enfance amoureux d'elle, via Internet. Ce livre nous dévoile des personnages complexes que l'on a bien du mal à comprendre. Les apparences et ce que l'on croit sur eux n'est peut-être pas la vérité qu'ils dissimulent. Leur histoire va-t-elle braver les doutes, les épreuves et faire changer d'avis les plus récalcitrants où la vérité, les découvertes feront prendre un tournant à l'histoire qui pourrait tout remettre en cause. Nos personnages sont bien différents l'un de l'autre, mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? J'ai eu un peu de mal, car cette histoire n'est pas pleine de lumière, mais plutôt sombre avec une atmosphère lourde. L'auteur a joué à la perfection avec les secrets, la perplexité, des passés pas si simples, la psychologie, les sentiments pour rendre ce récit fascinant. À lire !
#Ilena
♥♥♥♥♥
Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions « Marivole » pour m'avoir fait découvrir ce livre et pour leur confiance. La pluie sur la couverture fait penser à des larmes et reflète parfaitement mon état lorsque j'ai lu et terminé ce livre que j'ai trouvé bouleversant. La plume de Chantal Forêt est précise, fluide, juste et agréable. J'aime beaucoup les récits avec l'alternance des points de vue, car cela permet de plus s'immerger dans l'histoire et d'être plus proche des personnages. L'histoire paraît, par moment, tellement réelle que l'on a presque l'impression d'être dans le livre avec les protagonistes qui sont touchants de réalisme. Nous sommes ici en présence d'un roman plein de suspense et où les pistes, qui nous mènent au dénouement final, sont dévoilées avec beaucoup d'habileté. L'histoire Catherine et Daniel est touchante, captivante, entraînante et addictive. Dès le départ, on est happé dans une lecture intense à tous les niveaux, mais surtout émotionnellement. Laissez-vous conquérir par ce magnifique roman, plein de mystères et de suspense, qui a été un très joli coup de coeur pour moi. Je vous le recommande vivement. N'hésitez pas ! À lire !
#Virginie (https://unpeudelecture.blogspot.com/2019/01/la-passagere-de-chantal-foret-chronique.html)

Lien : https://unpeudelecture.blogs..
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Chantal Forêt, une fois de plus, entraîne inexorablement le lecteur dans un récit captivant.
Dès les premières lignes, dès la première rencontre de ses héros, le ton est donné. On sent déjà l'épaisseur de mystères inavouables. « Une menace diffuse… telle une bête tapie dans l'ombre » (p.110) va dès lors sans cesse nous traquer.
Le voile se lève petit à petit au fil de l'histoire où parfois le présent revêt une normalité trompeuse. On souffle un peu, les vieux démons relâchent leur étreinte, le bonheur semble à portée de mains. Mais l'auteure nous a pris dans sa toile et sait où elle veut nous mener. Alors, on dévore le livre en vivant intensément la vie de ses personnages. C'est presque le coeur battant que l'on arrive à la dernière page, au paroxysme de l'émotion.
Une psychologie fouillée qui fait forcément écho à notre propre vécu et à nos états d'âme.
Cette quatrième oeuvre pose à nouveau la question : « Comment vivre lorsque l'on a été touché par le néant ? »
Avec une acuité redoutable.
Ce qui est la marque d'une auteure de grand talent.
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Après avoir ouvert ce livre, c'est moi qui me suis laissé conduire par La Passagère, et son parcours , animé par une atmosphère , des personnages, des situations, que Chantal Forêt analyse finement , tout cela prenant vie au fil des pages, entraînant le lecteur dans la découverte des protagonistes, de leur histoire, de leurs questionnements, de leur vie.
L'auteur nous les livre à petites doses, ménageant pour le lecteur un besoin de connaître le cheminement de la passagère.
Une découverte heureuse à l'écart des prix littéraires de la rentrée, dans une édition (Marivole), qui n'est pas spécialisée dans ce genre de littérature. Et un clin d'oeil à l'adresse des Bourbonnais qui reconnaîtront des lieux familiers.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La femme qui entra au Grand Café en ce jour pluvieux de juin semblait venir d’ailleurs ; voyageuse de passage sans doute… On ne l’avait jamais vue. Pas toute jeune, elle pouvait avoir dans les quarante-cinq ans, peut-être un peu plus. Du charme, de l’allure, et en même temps quelque chose de flottant, de maladroit, comme si ses gestes trahissaient sa volonté. Ayant franchi la porte, parcouru la salle du regard, elle consulta l’heure à sa montre, sembla hésiter sur le parti à prendre, choisit enfin de s’installer à la troisième table à gauche côté banquette. Elle commanda un thé, sortit son portable qu’elle tripota, dénoua son écharpe, la remit autour de son cou, ouvrit son imperméable sans toutefois l’enlever. À en juger par ses fréquents coups d’œil vers l’entrée, elle attendait quelqu’un sans être tout à fait sûre de souhaiter sa venue. Dans son regard, le soulagement semblait parfois l’emporter sur la déception chaque fois que la porte s’ouvrait sur un nouvel arrivant qui ne venait pas pour elle. C’était un homme qu’elle attendait, bien sûr… Premier rendez-vous ? Regrettait-elle d’être venue ? Il était encore temps pour elle de s’en aller… Mais non, voilà qu’elle ôtait son imperméable. Lui, la cinquantaine, stature imposante, apparut quelques instants plus tard, balayant à peine la salle des yeux avant de la repérer. Saisie, elle n’esquissa pas un geste tandis qu’il s’arrêtait à quelques pas d’elle comme un chasseur s’immobilise pour mieux viser sa cible. Il l’enveloppa, la cloua dans son regard. Ils ne souriaient ni l’un ni l’autre. L’émotion ? Puis, le visage de l’homme s’ouvrit, et ses bras en même temps. Il l’embrassa sur les deux joues, tira sans façon la chaise pour s’installer en face d’elle et dit : « Catherine, tu es toujours la même… »
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Alors qu'elle fixait l'homme qui venait de s'asseoir à sa table, elle se demandait encore si elle avait bien fait d'accepter son rendez-vous. Trop tard pour le regretter; il était là, à la contempler en répétant qu'elle n'avait pas changé. A bien y réfléchir, lui non plus ; une fois admit que l'adolescent gringalet s'était transformé en une force de la nature, une sorte de colosse qu'elle fixait, à la fois incrédule et fascinée.
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