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3,59

sur 95 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Je me suis livrée à la police moi-même »

C'est ainsi que la narratrice débute son récit. Et si elle s'est livrée, elle, victime d'un viol, c'est qu'elle craint d'être l'auteur d'un meurtre.

A l'unisson de l'état de confusion que l'on imagine bien dans un tel contexte, les phrases émergent et se mélangent, parfois répétées telles des mantras, parfois dénuées de sens. Et peu à peu la soirée apparaît dans toute son horreur.

C'est un court roman, original dans sa forme et son écriture, et dérangeant par son propos.

Sexisme, homophobie , crédit accordé aux victimes tous ces thèmes apparaissent en filigrane. Et il est hautement louable de donner ainsi la parole à ceux que la crainte des retours de bâton rend muets. Cependant la forme s'essouffle, même sur 140 pages, il est difficile de tenir la distance.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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L'héroïne de ce récit a passé la nuit avec un homme, pourtant elle est lesbienne. Ensuite, elle est venue se présenter à la police et une enquête va s'en suivre. Va commencer Les interrogatoires, les mises sous scellés de ses affaires et l'expertise psychologique. Est-elle victime ou pas ?
Interrogée plusieurs fois, avec toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, cela devient redondant, même si pour les besoins de l'enquête, il le faut. Son esprit est confus. Elle s'accuse d'un meurtre. Mais l'a-t-elle vraiment commis ?
Cette histoire nous est contée à la première personne pour encore plus nous immerger dans cette tragédie. Une héroïne pas très attachante, mais un livre criant de vérité .
Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce livre
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Un petit livre lu d'une traite sur le courage et la difficulté que représente une plainte pour viol lorsque la victime est encore sous le choc et ici en plus où elle se retrouve accusée. de quoi, on ne sait trop. J'ai trouvé l'histoire un peu confuse mais c'est peut-être une volonté de l'autrice pour montrer le marasme post traumatique. Intéressant.
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Un court roman sur une déposition dans un commissariat suite à un viol. Un récit qui part dans tous les sens, chaotique, répétitif, digressif et parfois incohérent à l'instar de l'inévitable confusion suite à une telle agression et à un état de choc post-traumatique.

Et même si je n'ai pas apprécié cette lecture, à postériori, j'ai trouvé ça plutôt bien fait même si ce fut ardu et parfois même désagréable. Tous les livres n'ont pas vocation à être faciles !

Un livre qui pourrait rejoindre le brillant Zéro virgule neuf pour cent de Jeanne Broucq et de la difficulté d'accueillir les victimes au sortir de leur agression.
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Ce court roman évoque la fragilité d'une personne à qui il arrivé quelque chose de grave chez elle, mais quoi ? La seule information significative délivrée au lecteur est l'arrivée tonitruante et désemparée de la narratrice au commissariat pour s'accuser d'un meurtre. L'accueil, les questions posées, la détresse de la femme sont figurées par un texte volontairement torturé avec des répétitions, des insinuations des policiers propres à mettre mal à l'aise l'interlocutrice et un désordre global figurant un psychisme dérangé. le lecteur a autant de mal à s'y retrouver que la narratrice !
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Un livre très court, qui se lit d'une traite afin d'accompagner cette femme au commissariat. Interrompre la lecture reviendrait à lui lâcher la main, à abandonner celle qui n'est rien d'autre qu'une victime.

Je n'en dirai pas plus, le résumé de ce livre est déjà bien assez complet. Impossible d'en rajouter au risque de dévoiler des détails qu'il est bien plus intéressant de découvrir au fil de la lecture.

Je remercie NetGalleyFrance ainsi que les Editions Grasset de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage percutant.
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Ce dimanche matin n'est pas comme les autres. Pas comme devrait l'être un dimanche matin, après avoir passé la soirée avec un homme. Notre narratrice est dans une gendarmerie, venue déposer plainte. L'homme qui l'interroge tente de comprendre le déroulé des événements, ainsi que la psychologie de la victime. Mais qui est véritablement la victime, ici ? Elle, à qui on pose des questions ambiguës, ou lui, dont on ne saura jamais rien ?

de mon plein gré évoque avec beaucoup de délicatesse, tout ce qu'on ne dit pas, toutes ces réflexions incongrues aux moments les moins opportuns. Elle décrit avec justesse tout ce qu'on tait et révèle le plus important dans la somme de petits détails.

Un texte fort, court et percutant où tout est dit entre les lignes. Jamais les mots ''viol'' ou ''agression sexuelle'' ne seront prononcés mais ils planent sur tout le texte comme une aura sombre. le tour de force de l'autrice est de parler de cet à côté pour nous décrire tout l'enjeu.

de mon plein gré est un roman contemporain dans le plus pur style, un dissection de notre société, un microscope de nos comportements et de nos visions étriquées...

Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Coupable : (nom masculin) qui a commis une faute. Blamable, condamnable. Il arrive que ce soit la victime qui endosse ce statut, par un quiproquo, par un jugement de valeur trop hâtif de la part de ses pairs ou par un syndrome de Stockholm développé a posteriori.

La culpabilité peut prendre différent visage. le pire qui soit est d'endosser une responsabilité, une faute qui n'est pas la notre. de se faire blâmer pour un tort que nous avons subit et non commis. Comme quand votre petit frère vous accuse des pires maux parce que vous avez eu le toupet de lui tirer la langue. Enfant, ca n'est qu'un jeu sans grande incidence, même si ce sentiment d'injustice est déjà bien présent. Adulte, c'est votre vie, votre avenir, votre santé qui se joue insidieusement.

« Elle a passé la nuit avec un homme et est venue se présenter à la police. Alors ce dimanche matin, au deuxième étage du commissariat, une enquête est en cours. L'haleine encore vive de trop de rhum coca, elle est interrogée par le Major, bourru et bienveillant, puis par Jeanne, aux avant-bras tatoués, et enfin par Carole qui vapote et humilie son collègue sans discontinuer. Elle est expertisée psychologiquement, ses empreintes sont relevées, un avocat prépare déjà sa défense, ses amis lui tournent le dos, alors elle ne sait plus exactement. S'est-elle livrée à la police elle-même après avoir commis l'irréparable, cette nuit-là ? »

Un texte court et morcelé. Décousu même parfois. Alternant le point de vue de la narratrice, qui laisse entrevoir certaines de ses faiblesses et fêlures. Choquée de l'agression subie. Traumatisée par la série de questions et d'examens qui s'en suivent. Des bribes d'interrogatoires retranscrites. le point de vue de la victime qui se sent coupable confronté au coupable qui se joue en victime.

L'auteur brouille sciemment les pistes en se posant telle une coupable d'emblée. Coupable de quoi ? Sera la question qu'on aura cesse de se poser tout au long de cette lecture. Si c'est de vivre et d'exister, nous le sommes toutes alors.

De mon plein gré de Mathilde Forget est un texte court, fort et perturbant, qui se lit d'une traite et laisse dans son sillage un sentiment nauséeux, poisseux.

Bonne lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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J'ai forcément un grand respect pour les auteurs qui se lancent sur un tel sujet, d'autant plus qu'ici, le viol n'est pas un élément de l'intrigue parmi d'autres: il s'agit de l'intrigue entière.


J'ai apprécié certaines choses: la façon dont la narratrice répond à côté par exemple. Ou le fait qu'elle se bloque sur des détails, comme le fait qu'on ne lui rendra pas son jean préféré ou qu'elle n'aime pas les collants qu'on lui prête.


Je m'attendais en revanche à une approche un peu différente. Ici, on a accès à certains éléments de l'enquête, on comprend que c'est à la narratrice de prouver qu'elle n'est pas en tort (le comble)... En revanche on n'a que très peu d'infos sur le procès verbal.


Il existe beaucoup de témoignages glaçants de victimes qui viennent porter plainte et sont affreusement mal reçues.
Je crois que j'aurais aimé aussi lire ça: un dialogue tout nu, dépouillé de tout pathos, et dont les mots suffisent à ce que n'importe qui en comprenne l'absurdité et l'horreur.


Je pense que le premier objectif de cette thématique dans la littérature est de dénoncer. Il existe une différence entre persuader et convaincre. J'aurais aimé que l'auteur alterne entre les deux procédés pour toucher plus de monde.
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Deuxième fois cette année que je passe à côté d'un livre ... J'ai trouvé l'histoire confuse ... pas très claire ... qui on accuse, qui est victime ... je n'ai pas compris où l'auteure a voulu en venir ... je ne sais pas quoi en penser ... pourtant le résumé m'avait vraiment donné envie de le lire ... bref ... je vous laisse vous faire votre propre avis et je reste dispo pour votre éclairage 😉
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