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EAN : 9791033913665
240 pages
Harper Collins (19/04/2023)
4.68/5   31 notes
Résumé :
Le témoignage de l'une des plus jeunes resistantes de France Josette, 11 ans, vit paisiblement en Bretagne lorsque la guerre éclate. Son père part en zone libre et la famille Torrent traverse la France pour le rejoindre près de Perpignan, en zone libre. Le quotidien est difficile mais la famille soudée. Pourtant, le père de Josette s'absente de plus en plus longtemps et reste longtemps enfermé dans la pièce vide de la maison.
Un jour, il emmène Josette se pro... >Voir plus
Que lire après J'avais 12 ans et j'étais résistanteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie grandement Babelio et les éditions Harper Collins pour m'avoir permise de découvrir ce magnifique témoignage !
Je ne m'attendais vraiment pas à ‘gagner' cet ouvrage dans le cadre de Masse Critique. J'en ai été extrêmement heureuse.

Ce témoignage, c'est celui de Josette Forgues Torrent, vivant en Bretagne lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, et qui part avec sa famille rejoindre son père près de Perpignan, en zone libre.
Ce témoignage, c'est celui d'une jeune fille d'à peine douze ans qui prend part dans la résistance, le réseau Gallia.

Comme chaque fois que je lis une oeuvre historique se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, cela me semble lointain, impensable, fictionnel. Mais cela ne l'est pas, et j'ai beau le savoir, en être parfaitement consciente, c'est toujours difficile pour moi de me projeter et de me rendre compte, d'imaginer même un millième de cette époque que je n'ai pas vécue.

J'ai été prise dans le récit de Josette, si forte et si courageuse comme jamais je ne l'aurais été si j'avais vécu à ce moment-là de l'Histoire…

Au milieu de l'ouvrage, on a des photos. J'ai aimé cet aspect-là, car cela rend les choses tellement réelles que de voir en photos toutes ces personnes citées dans le texte… Je trouve ça fou.

Il y a aussi la présence de quelques chapitres se déroulant en 2018, d'après un évènement bien précis : quand Josette s'est rendue dans un lycée pour témoigner. Elle est ici évoquée à la troisième personne.
C'est une partie de l'oeuvre que j'ai trouvée extrêmement intéressante et que j'ai adorée. La présence de ce professeur (qui se révèle être le fils d'un copain de quartier de Josette ?!?) semblant être incroyable et tellement investi dans ce qu'il fait et sa volonté de transmettre, est juste hyper touchante.

Je pense aussi aux fins de chapitres, qui souvent se finissent par une phrase ‘qui marque', qui donne envie de lire la suite, ou en tout cas qui ne laisse pas insensible.
Les fins de chapitres, ce n'est pas toujours facile à écrire, je n'y fais, la plupart du temps, pas vraiment attention. Mais là… je ne sais pas, il y avait quelque chose que je ne saurais expliquer. En tout cas, j'ai adoré.

Ce fut un texte que j'ai trouvé poignant, fort. Dur, aussi, parfois. Mais réellement incroyable, touchant et bouleversant.
Le style est simple, mais il s'en dégage une certaine émotion que je n'arrive pas à qualifier. Être plongée dans le point de vue, les pensées d'une adolescente si jeune… cela ne peut laisser indifférent.
Et les derniers mots juste avant l'épilogue… wow ! Je les ai trouvés tellement forts, ils ont vraiment résonné dans ma tête. Une fin parfaite, en somme.


J'ai terminé ma lecture la gorge nouée, profondément chamboulée, je dirais.
Je suis très heureuse de pouvoir compter cet ouvrage dans ma bibliothèque. Je le recommande sans hésitation !
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En septembre 1940, la famille Torrent quitte Saint Malo pour Perpignan pour rejoindre le chef de famille et la zone non occupée. C'est le début de la guerre et tout commence à manquer, chacun fait comme il peut pour s'en sortir. A la maison, les deux parents travaillent mais Josette, âgée de 12 ans, se pose des questions. Jusqu'au jour où son père, malade, lui demande de l'aider en faisant passer des messages pour la Résistance. Josette va être très active pendant deux ans et ne trahira pas les secrets de sa famille puisque sa mère aussi fait partie de la Résistance. Mais un jour le père de Josette est arrêté...

J'ai reçu ce témoignage d'une jeune adolescente entrée dans la Résistance à 12 ans, en cadeau l'an dernier. Ce court récit se lit rapidement et facilement car il est écrit des années plus tard par la narratrice elle-même avec des mots simples et vrais. L'auteur nous décrit ce qu'elle a fait pour son pays avec honneur ainsi que sa famille, mettant à tout moment leur vie en jeu. J'ai trouvé notamment l'histoire de l'atlas intéressante.
A l'intérieur du récit, figurent des photos de Josette et de sa famille, c'est original et l'idée est sympathique.
Ce livre peut être lu facilement par des adolescents qui s'intéressent à cette période de l'histoire, il n'est pas réservé aux adultes.
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Ce livre est un magnifique témoignage. On y suit le quotidien de Josette Torrent, 12 ans, qui découvre que son père est résistant. Elle va alors devenir résistante à ses côtés en tant qu'agente de liaison.

J'ai lu beaucoup de témoignages sur l'époque, mais celui-ci est particulièrement touchant, et surtout il est différent. C'est la première fois que je lis l'histoire d'une enfant qui a fait partie de la Résistance. Il est particulièrement intéressant de suivre son histoire à l'époque, mais également de voir son quotidien d'aujourd'hui. Âgée de plus de 90 ans, elle va dans les lycées français pour témoigner de ce qu'elle a vécu. Et encore une fois, on peut voir à quel point la folie humaine a détruit la vie de millions de femmes, d'hommes et d'enfants. La vie entière de Josette a été conditionnée par ce qu'il s'est passé pendant sa jeunesse. les horreurs dont elle a été témoin.
Le devoir de mémoire est si important. Tout le monde devrait lire ce témoignage, s'en imprégner et réfléchir aux actions des uns et des autres.
Je recommande vivement la lecture de ce livre. Merci à Josette Torrent pour son témoignage et à ses co-auteurs, Johanna Cincinatis et Olivier Montégut pour nous l'offrir.
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1940. Josette a 10 ans quand elle est obligée de quitter sa Bretagne. Les nazis ont débarqué dans la région et il faut fuir. Elle grimpe dans un train avec sa mère et sa soeur. Direction Perpignan pour rejoindre son père.
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Mais ce n'est pas parce que toute la famille est en zone libre que la vie y est plus simple. Les tickets de rationnement sont de rigueur et les Allemands rodent…
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Après chez les Torrent, on n'est pas du genre à se plaindre. Donc on s'adapte et on serre les dents.
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Quand Josette a 12 ans, son père lui révèle qu'il fait partie de la résistance et qu'il va avoir besoin d'elle pour accomplir certaines missions. C'est alors qu'elle va commencer à mener une double vie : tantôt écolière, tantôt résistante.
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Quelle autobiographie passionnante, vivante et émouvante ! Un livre qui devrait être mis entre toutes les mains. Quoi de mieux comme devoir de mémoire que ce genre de témoignages légèrement romancés !
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On est totalement immergé dans l'univers de Josette. Elle nous raconte de ses yeux de jeune fille cette période obscure et dramatique de l'Histoire, mais nous livre aussi ses petites histoires personnelles qui rend son récit encore plus vrai et intime.
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Josette est à la fois pétillante, espiègle, courageuse… Elle peut aussi bien prendre des risques pour passer des documents secrets que se chamailler avec sa soeur.
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Au fil des années, on la voit évoluer, prendre de plus en plus conscience des dangers environnants et des enjeux de ses actions.
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La relation qu'elle entretient avec son père est magnifique. Elle est emplie de tellement d'amour, d'admiration, de respect et de confiance, qu'elle en est émouvante…
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Bref, il faut absolument que vous partiez à la rencontre de Josette ! Ce témoignage de l'une des plus jeunes résistantes françaises mérite d'être lu et transmis autant que faire se peut.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Il s'agit d'un récit historique écrit comme si l'on y était, comme si l'on avait vécu aux côtés de Josette durant toutes ses années de résistante.
Ce récit a été captivant, émouvant, prenant.

J'ai vraiment adoré en apprendre encore un peu plus sur cette période et plus particulièrement sur les agents de liaison.

Je trouve que ce genre de roman devrait être lu par tout le monde afin de ne pas oublier tout ce qu'il s'est passé et continuer à rendre hommage à toutes ces personnes qui se sont battu pdt cette période.

J'aurai tellement aimé rencontrer cette femme et toutes ces personnes qui ont vécu tout ça et les entendre parler pendant des heures.
Dans ce roman j'ai également adoré le fait que cette grande dame aille en parler dans les écoles, je trouve ça tellement important de continuer à faire vivre cette période bien difficile !

Bravo Madame, vous êtes une héroïne !
Une pensée pour votre père !
Vous êtes des personnes qu'il ne faudrait jamais oublier.

Bravo aux auteurs vous avez dû passer tellement de bons mais durs moments aux côtés de cette grande dame !

Aimez-vous les récits historiques ?
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tu ne pleureras pas. Pas à la mort des camarades, ni à celle de tes parents. Même si les générations s’éteignent en emportant parfois les plus proches. Tu feras en sorte que leur souvenir reste bien vivant. Tu le feras parce qu’avant toi d’autres se sont battus pour que tu puisses vivre aujourd’hui. Libre dans ce pays. Tu sais que certains ont oublié, fermé les yeux, voire collaboré, dénoncé, participé, prêté allégeance. Tu les connais. Mais il y a les autres, dont tu fais désormais partie. Ceux qui ont refusé, falsifié, dissimulé, menti, espionné, annoté, griffonné, transmis, répété, communiqué, enquêté, compati, coopéré, risqué, tué, souffert. Ces autres ont résisté. Et, pour leur rendre hommage, tu raconteras.
Tu raconteras chaque geste de chaque mission. Chaque mot de chaque courrier. Chaque angoisse lors de chaque épreuve. Tu raconteras les ordres et les consignes, les traîtres et les complices, les Louis et les Raoul. Ceux qui ont jalonné ta petite histoire et ont permis d’infléchir la trajectoire de la grande. Tu raconteras la noirceur et l’amertume d’une vie sous l’Occupation mais aussi le goût et les délices de la Résistance.
Raconter sera le seul moyen de trouver un sens à ton chagrin. Transmettre pour ne pas oublier. Répéter pour ne pas refaire. Tu feras du devoir de mémoire la nouvelle mission du reste de ta vie.
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- Et puis, on était libres, c’était merveilleux !
- Libres comment ?
- Libres des Boches ! La France était libre. On faisait ce qu’on voulait. On partait en vacances à Canet-Plage, on emmenait les gosses à la montagne… Ça peut sembler anodin, mais quand vous avez vécu sous l’Occupation, que vous avez compté la moindre patate, que vous avez eu peur pour votre vie… la paix, vous en savourez le goût dans chaque chose.
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Soucieux de rendre ses cours vivants, l’enseignant a toujours cherché à mettre de l’humain au cœur du programme scolaire. Son cours n’a de sens que si ses élèves peuvent faire le lien entre les chiffres, les dates, les cartes et les gens qui ont fait la grande Histoire. Ceux dont on se rappelle les noms, les Jean Moulin et les de Gaulle, mais aussi les anonymes. Ceux que l’on croise tous les jours sans savoir que leurs choix, même les plus minimes, ont changé le cours de nos vies. Les Français qui ont participé à la collaboration, ceux qui ont dénoncé, qui ont indiqué l’adresse exacte d’une famille juive qu’ils connaissaient pourtant depuis longtemps. Ou, à l’inverse, ceux qui ont pris tous les risques pour sauver des inconnus. Un voisin, un enfant, souvent celui d’un autre. Ceux qui ont donné, offert un bout de pain, des vêtements ou un abri, ceux qui ont saboté des trains et libéré des villes entières.
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Si je le brûle, je nous protège. Mais alors je ne laisse rien. Rien de notre secret, rien de nos messes basses près du potager, rien de nos randonnées jusqu’au kilomètre 1 par une nuit de pleine lune, rien de nos messages codés, des lettres, des mots de passe, des échanges, des renseignements. Rien de la lutte, de notre résistance. Rien de nous. ‘Tu ne peux pas me demander ça, papa. Cet atlas, c’est nous. C’est toi et c’est moi.’
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- On était ensemble dans le train. On a d’abord été débarqués à Auschwitz. Je me souviens bien de lui et de son accent du Sud. On avait sympathisé. Un type bien.
- Et puis ?
- Ils nous ont tatoués au même moment. Puis on nous a expédiés dans deux camps différents. Je crois qu’il est parti à Flossenbürg ensuite… Oui, c’est ça.
- Ils reviennent quand, les trains de Flossenbürg ?
- Ils ne reviennent plus, madame.
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