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EAN : 9782930360591
160 pages
L'Employé du Moi (23/10/2013)
3.09/5   34 notes
Résumé :
Un récit initiatique sur le passage de l’adolescence à la vie adulte. Une cavale durant laquelle les pulsions violentes et meurtrières du personnage principal vont changer son destin et celui de sa copine de manière dramatique.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Après une énième engueulade avec son père, James part de chez lui (en embarquant la voiture familiale). Sa petite amie, Alyssa, l'accompagne. Très vite, cette fugue sur fond d'idylle adolescente va se transformer en une cavale sans cause ni espoir de retour.

Il est difficile de classer The end of the fucking world dans un genre spécifique : road movie façon Sailor et Lula ou Badlands ? Roman initiatique du passage de l'enfance à l'âge adulte ? Fable sociale sur le désenchantement de la génération Y ? Quoi qu'il en soit, pour un premier album « officiel » après de nombreux zines auto-édités, Charles Forsman entre avec fracas dans le monde du 9e Art et même plus, puisqu'une adaptation télévisuelle de son oeuvre est déjà prévue.

À partir d'un sujet déjà maintes fois utilisé et avec un style graphique à la limite du minimalisme, l'auteur a conçu une trame d'une profondeur à première vue insoupçonnée. En effet, le trait extrêmement simple du dessinateur donne une allure presque enfantine à l'ouvrage. Cette impression ne dure pas, puisque dès l'introduction, les actions de James ne laissent planer aucun doute sur le ton très dur et direct du récit. Mieux encore, cette dichotomie initiale en annonce une autre, encore plus percutante et déconcertante. En effet, au fil des chapitres, le rôle de narrateur alterne entre les deux héros. le scénariste se dédouble et offre un double regard au lecteur. Des individus fortement liés partagent-ils une vision commune sur le monde qui les entoure ? Que pense l'autre ? Cette astuce scénaristique ouvre plusieurs niveaux de lecture passionnants.

Même si, graphiquement, tout n'est pas encore totalement en place – il s'agit d'un premier album, rappelons-le -, Forsman possède un talent certain pour le découpage et la mise en page. Les planches, d'un étrange petit format presque carré, sont admirablement construites et d'une grande variété (de la grande case panoramique au moule à gaufre le plus dense). Au final, le résultat est des plus efficaces, l'artiste ayant réussi à trouver le juste cadrage ou la bonne attitude pour pratiquement chaque épisode de cette odyssée.

Fourmillant d'idées du début à la fin, The end of the fucking world est à découvrir dans les plus brefs délais.

Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Ce roman graphique revient sous le feu des projecteurs, ayant été adapté en série sur Netflix. L'Employé du Moi l'a donc opportunément réédité sous une nouvelle couverture, orné du macaron adéquat. C'est de bonne guerre.
Il s'agit du premier livre de Charles Forsman. On sent d'ailleurs encore une certaine fébrilité dans la mise en scène. le potentiel est malgré tout bien présent. Dans un style graphique très simple qui évoque un Charles M Schultz qui aurait troqué ses Peanuts contre des ado en perdition.
A la place de Lucy et Charlie, voici James et Alyssa. James est perturbé... du genre qui pourrait basculer d'un claquement de doigts. Alyssa aime James. Elle le suivrait partout, mais James ne ressent rien de particulier. Quand ils fuguent, c'est le début d'une longue errance. Peut-on parler de descente aux enfers ? Ils y étaient déjà, d'une certaine manière. Mais rien ne va s'arranger.
TEOTFW est une plongée dans un monde glauque, dans lequel rien ne vient adoucir la noirceur ambiante. Soyons honnête, il valait mieux que ce livre soit court pour éviter l'asphyxie. Il propose magré tout quelques belles promesses. Il y a indéniablement un style qui ne demande qu'à s'affirmer.
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J'ai découvert l'auteur via la série éponyme et j'ai été très surprise du décalage entre le roman graphique et la série.
Le roman graphique est beaucoup plus grave, plus sombre. James est un adolescent avec des tendances qu'on pourrait qualifier de psychopathe (il aime tuer des animaux familiers), une mère qui s'est suicidée en se jetant elle et sa voiture dans le lac sous ses yeux et un père, comment dire ? pas facile. James ressent peu de sentiment, mais il couche avec Anyssa ou plutôt Anyssa couche avec lui. Tous les deux vont quitter leurs parents (si on peut appeler parents, ceux dont ils sont infligés) et s'engager dans un road-trip entre serial killer, police à leur poursuite et fin violente.
La série est beaucoup plus primesautière, drôle et le point de vue est plus optimiste que le texte original, mais je reconnais que le texte est là pour vous secouer un bon coup et l'auteur réussit à nous transmettre toutes les horreurs de l'adolescence, sa laideur et le besoin qu'on a à ce moment là, d'avoir un accompagnement solide et aimant.
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L'excellente maison d'édition BD indépendante L'Employé du Moi basée à Bruxelles a publié le 22 octobre dernier "The End of The Fucking World" de l'Américain Charles Forsman. Ou le récit d'une fuite vers l'inconnu qu'entament deux jeunes amoureux paumés, James et Alyssa. Ce qu'ignore cette dernière c'est que James est sociopathe, bouffi de pulsions meurtrières qu'il a passé son enfance à assouvir sur des animaux. Lors de leur cavale, ils s'introduisent dans une maison et font une mauvaise rencontre... Influencé dans son esthétique par Charles Schulz, créateur de Snoopy, mais très loin de l'univers pince-sans-rire de celui-ci, Forsman offre 168 pages hallucinantes et dépressives dont l'intensité est accrue par la sobriété des dialogues et du trait.
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Les planches sont minimalistes ce qui adouci légèrement la noirceur et la violence du récit. Si je n'ai pas été jusqu'au bout de l'adaptation en série diffusée sur Netflix, cette fois, j'ai terminé ce récit. L'histoire d'amour entre James et Alyssa est loin d'être conventionnelle pour ces 2 écorchés de la vie. Plus les jours passent et plus les envies psychopathes de James à l'égard d'Alyssa diminuent. Tous deux se retrouvant à vivre des moments dangereux et tout aussi farfelus sans jamais avoir le temps de vraiment s'interroger sur leur dégringolade meurtrière. On finit par s'attacher aux personnages qui se complètent à merveille.
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critiques presse (2)
ActuaBD
10 février 2014
Charles Forsman raconte dans "The End of The Fucking World" une cavale empreinte d’un mal être profond, comme seul les américains peuvent le faire. Un récit estomaquant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
20 décembre 2013
Un album sans détour qui dépeint la quête initiatique de deux jeunes paumés aux Etats-Unis.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Et un putain de banana Split avec des cerises en extra.
- Jeune fille, utilisez encore ce langage et je vais devoir vous demander, à vous et votre petit ami de partir.
- pfft
- Écoute, ma vieille. Ramène-moi mon putain de grilled cheese, ma soupe à l'oignon et mon bon dieu de putain de banana Split de merde avec des cerises en extra.
- C'en est assez. MARVIN!
- Ouais, va chercher Marvin. Vois s'il peut me faire mon banana Split, sale pute !
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A 13 ans et demi, j'ai trouvé un chat dans les bois. Je l'ai écrabouillé avec une pierre. J'ai tué d'autres animaux par la suite. Je me souviens de chacun d'entre eux.
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