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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lucy Honeychurch, demoiselle anglaise bien élevée qui ne pêche que par excès de Beethoven, séjourne à Florence avec sa cousine plus âgée en guise de chaperon. Ses compatriotes bien-pensant la préviennent contre un père et son fils non-conformistes qui lui offrent la chambre avec vue qui lui manquait tant. A son retour dans la campagne anglaise, elle se fiance avec un londonien méprisant mais les souvenirs d'un baiser volé ne tardent pas à la rattraper.

Cette fable anti-moraliste du romancier britannique Edward Morgan Foster m'a laissée à moitié convaincue. Dommage, parce qu'on ne peut pas dénier une vision féministe avant-gardiste pour l'époque à l'auteur.

Les plaisanteries et la caricature des personnages perdent de leur spiritualité par excès de cynisme, et surtout, les métaphores utilisées sont peu subtiles - et j'aime assez quand on flatte mon intellect en tant que lectrice en me suggérant les choses plus qu'en me les assenant.

Les noms des personnages, l'opposition entre l'Angleterre étouffée par les préjugés et l'Italie tout en sensualité décomplexée, le parallèle avec les valeurs du Moyen-Âge par rapport à celles De La Renaissance, les paysages, jusqu'à la musique jouée par l'héroïne, absolument tout est prétexte à faire comprendre qu'il faut laisser les passions, la jeunesse et les corps s'exprimer. Aux dépens de la romance, paradoxalement.
Lien : http://stendhal-syndrome.fr/..
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La jeune Lucy visite l'Italie en compagnie de sa cousine qui lui sert de chaperon car nous sommes au début du XXème siècle et on ne badine pas avec la morale victorienne.
Lucy est anglaise et son jeune coeur est avide d'amour.
Lorsqu'un jeune homme lui vole un baiser, elle s'offusque mais elle se prend à rêver d'amour.
C'est un roman désuet mais dont l'écriture frise souvent l'ironie ( le fameux humour anglais!). ceci dit, j'ai trouvé parfois la traduction douteuse...
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A travers cette lecture, j'ai voulu coupler deux choses que j'aime : la littérature anglaise et l'Italie. Mais hélas ! (ici je pousse un soupir à fendre le coeur), je suis profondément déçue par ce livre, et d'avance, je m'excuse si je dévoile une partie du récit.
Il s'agit d'une intrigue amoureuse impliquant Lucy Honeychurch et George Emerson lors d'un voyage à Florence. Tout commence par l'échange de chambres dans une pension, ce qui constitue déjà un procédé peu conventionnel, car Lucy souhaitait absolument avoir une vue sur l'Arno. D'autres menus incidents viennent ponctuer son séjour et l'un d'eux cause leur départ précipité vers Rome. On change ensuite de décor, pour se retrouver dans une province anglaise où Lucy s'apprête à épouser Cecil Vyse, un jeune homme de meilleure condition sociale qu'elle. Mais l'arrivée subite des Emerson va perturber toutes ces convictions.
Ce livre rappelle un peu le décor des romans de Jane Austen : une description de la vie provinciale; des multiples personnages secondaires comme le bon pasteur qui se mêle de tout, la tante vieille fille (une vraie sotte qui mérite d'être enfermée!) qui sert de chaperon pour sa nièce, une mère de famille frivole et légère ; un gendre hautain et méprisant etc. Lucy, le personnage principal, m'a paru fade et très conventionnelle : elle reste prisonnière de son éducation et de son milieu social et ces minuscules tentatives d'émancipation restent maladroites et puériles. La description de ces sentiments m'a paru confuse et bancale, et pour moi, ils sonnaient carrément faux.
Mais l'auteur critique quand même la mentalité de son époque : le tourisme de masse où les Britanniques se baladent en groupe avec leur Baedeker (guide du Routard à l'époque), vivent dans les mêmes pensions et fréquentent à peine les autochtones. Il critique aussi la position sociale des femmes, privées de liberté d'expression, emmaillotées dans les carcans rigides de la société.
Le style d'écriture est lourd, désagréable, sans aucune subtilité et sans aucun charme. Lire cet ouvrage a été particulièrement ardu et je trépignais d'impatience et d'agacement devant les phrases bancales, les tournures vieillottes et le ton plat. Un aspect qui m'a dérangé est aussi cet impérialisme britannique contenu dans certains paragraphes : E. M. Forster le raille-t-il ou au contraire en fait-il l'apologie ? Aucune idée !
En tout cas, je garde un avis très mitigé sur cette lecture. Je ne vous le recommande, bien que je lui aie donné trois coeurs !


Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Lucy, jeune fille de la bourgeoisie anglaise, découvre, lors d'un voyage à Florence, une certaine liberté et surtout découvre que son coeur peut battre. de retour dans sa famille en Angleterre, elle ne sait plus où elle en est. Elle se questionne sur les valeurs qu'on lui a enseignées.

Ce livre dépeint très bien les valeurs bourgeoises britanniques au début du XXème siècle et le vent de liberté qui est en train de se développer dans ce milieu.
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Ne pas oublier que l'intrigue se situe avant la 1ère guerre mondiale, et que l'éducation ne préparait certes pas les femmes à oser prendre ce genre de décision.
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Lucy Honeychurch est en vacances en Italie, à Florence, en compagnie d'une cousine qui lui sert de chaperon, Charlotte Bartlett.
Alors qu'elles se plaignent que leurs chambres n'ont pas de vue sur l'Arno, comme il avait été convenu avec leur hôtesse, M. Emerson et son fils George, eux-mêmes pensionnaires dans l'hôtel, leur proposent d'échanger leurs chambres car eux ont une vue.

A partir de ce prétexte qui peut sembler bien léger, Edward Morgan Forster, nous emmène au coeur de la société anglaise du début du XXème siècle dont le moindre acte et la moindre parole sont codifiés et dans laquelle il ne fait pas bon ne pas connaître les règles.
Dans cette satire pleine d'humour, l'auteur critique un monde étriqué et pétri de conventions.

Ce voyage en Italie signera pourtant pour Lucy le début d'une prise de conscience quant à la fermeture d'esprit de la société dans laquelle elle évolue. Sa rencontre avec le jeune George sera un élément déclencheur qui l'amènera à remettre en cause les conventions et à revendiquer sa liberté.

C'est un roman passionnant tant par le style narratif tout en élégance et subtilité que par les sujets qu'il traite : les préjugés, le désir d'émancipation, le combat entre l'ancien monde et le nouveau.

E.M Forster nous entraîne ainsi dans un récit à la fois initiatique et romantique en mettant en scène tous les ressorts psychologiques de ses personnages qui possèdent chacun un caractère bien marqué. Une très belle étude de moeurs dont les sujets demeurent d'actualité.
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"Avec vue sur l'Arno" est un roman sur les relations amoureuses écrit par l'écrivain britannique E.M. Forester (1879-1970). Nous sommes au début du XXe siècle dans une famille sous influence du carcan victorien. En vacances à Florence avec Miss Bartlett (une cousine restée vieille fille, en charge de la chaperonner) la jeune Lucy est écartelée entre les convenances de sa classe et son envie d'émancipation. Sa rencontre avec Georges, un jeune homme audacieux, va la dérouter (le temps du voyage) du chemin tracé par sa famille. de retour en Angleterre, Lucy se fiance à Cécil, un jeune homme "bien sous tous rapports" qu'elle se convainc d'aimer. Mais le destin lui fait croiser, de nouveau, la route de Georges. Va t'elle admettre qu'elle fait fausse route avec Cécil ?

Je suis très partagée sur cette lecture. J'ai aimé l'histoire et son contexte mais je me suis ennuyée à la lecture de ce texte qui, à mon sens, manque de fluidité. J'ai dû faire beaucoup d'efforts pour ne pas laisser mon esprit vagabonder.




FILM DE JAMES IVORY (1986)


J'ai enchaîné directement avec le film "Chambre avec vue" que j'ai, en revanche, beaucoup apprécié. La subtilité des personnages, l'humour de l'auteur et sa finesse d'analyse ressortent beaucoup mieux dans le film qui, de surcroît, est un plaisir pour les yeux. Les coupes faites par le réalisateur donnent au film fraîcheur et dynamisme. Les personnages secondaires comme le révérend Beebe ou le frère de Lucy sont fort bien mis en valeur. J'ai trouvé également que la personnalité et le rôle de Miss Barnett (quelle chipie celle-là !) ressortent mieux dans le film que dans le livre.

Je ne peux pas dire que je regrette d'avoir lu l'ouvrage car j'ai aimé comparer l'oeuvre initiale et son adaptation cinématographique mais si voulez aller à l'essentiel, vous pouvez tout à fait vous contenter du film vraiment très réussi.
Lien : http://www.sylire.com/2020/0..
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Il me tardait de faire la connaissance d'Edward Morgan Forster via l'un de ses romans, surtout lorsque j'ai appris que cet écrivain avait, pour un temps, été le précepteur des filles d'Elizabeth von Arnim. C'est maintenant chose faite avec Vue sur l'Arno (1908). Ce roman met en scène une jeune héroïne : Lucy Honeychurch. Accompagnée de son chaperon, Charlotte Bartlett, la jeune fille entreprend de visiter l'Italie et donc de s'éloigner, pour la première fois, du giron familial. Lorsqu'elle tombe amoureuse de George Emerson, Lucy se sentira on ne peut plus tiraillée à son retour en Angleterre… Doit-elle choisir entre le direct et peu conventionnel Emerson, au risque de faire jaser tout Windy Corner (où résident ses proches), ou au contraire épouser un homme de bonne famille (Cecil Wyse) au caractère froid et peu amène ? Prise entre les convenances de l'ère victorienne et ses propres sentiments, Lucy sera soumise à bien des tourments…

Avec vue sur l'Arno est avant tout l'histoire d'une émancipation. J'ai grandement apprécié voir évoluer le personnage de Lucy, une jeune fille qui nous est présentée comme étant plutôt sage voire banale au premier abord. Au fil des pages, elle apprendra à se dégager du carcan familial et à penser par elle-même. Suivre Lucy permet au lecteur de se rendre compte de la difficulté d'être une femme au tout début du XXe siècle… le final proposé par E. M. Forster a de quoi surprendre, mais le tout possède une certaine modernité. le voyage vaut également le détour pour toutes les descriptions centrées sur l'Italie.

Malheureusement, je n'ai pas été totalement séduite par ce roman. Je dois dire qu'il m'aura fallu un certain nombre de pages avant de me sentir pleinement immergée dans le récit. Autre point que je souhaitais soulever : la traduction qui nous est proposée. J'ai parfois grincé des dents face à certains passages sans queue ni tête (qui restent heureusement compréhensibles, si le lecteur s'arme de patience pour décoder le sens des phrases). Je reste donc sur l'idée d'un style un peu “brouillon”, peu clair, sans trop savoir à qui l'imputer. Est-ce la plume de l'auteur qui ne me correspond pas ? Ou bien des traductions parfois un peu maladroites ?

J'ai dans tous les cas pris beaucoup de plaisir à suivre les interrogations de notre héroïne, ainsi qu'à sonder les véritables intentions de Charlotte Bartlett. J'ai le sentiment qu'avec ce roman, E. M. Forster ne cherche pas à séduire ou à émouvoir son lecteur. Avec une certaine retenue, il est avant tout question de connaissance de soi, d'intimité, de révélation. J'ai tout simplement dévoré la fin de ce livre, tant je souhaitais savoir si notre Lucy parviendrait à voir clair dans son coeur.

Malgré les petits points négatifs soulevés, Avec vue sur l'Arno possède donc un certain charme et mérite d'être lu. Ce roman aura mis du temps à pleinement m'embarquer, mais j'ai été plutôt satisfaite du final qui nous est ici proposé.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Il s'agit d'un roman d'apprentissage qui se déroule au début du 20ième siècle en Angleterre. On y suit Lucy, une jeune femme issue de la bourgeoisie britannique qui se rend en vacances en Italie, à Florence. Elle est chaperonnée par sa cousine, Charlotte, une vieille fille comme on rencontre tellement dans les romans de cette époque.
L'histoire démarre alors que Lucy et Charlotte se rendent compte qu'elles n'ont pas eu dans la pension dans laquelle elles logent, une chambre avec vue sur l'Arno alors qu'elles l'avaient expressément demandé à la propriétaire. Surprenant cette conversation, les Emerson père et fils leur proposent d'échanger leurs chambres car eux bénéficient du joli point de vue. Tous les pensionnaires qui ont entendu cette conversation frissonnent car de toute évidence, une telle proposition est complètement contraire aux convenances. Oser suggérer une telle chose frise le scandale mais cela n'est pas très étonnant venant des Emerson qui ne sont pas issus du même milieu…
A l'instar de "Avril enchanté" d'Elizabeth von Arnim que j'ai lu l'an dernier, l'Italie est perçue dans ce roman comme l'éden, comme le paradis, la terre où tout est permis. Et Lucy va se sentir pousser des ailes, elle va se laisser surprendre par George Emerson sans trop savoir ce qui lui arrive. Heureusement Charlotte, le chaperon, va vite reprendre le contrôle de la situation.
De retour en Angleterre, Lucy a mûri et finit par rentrer dans le rang entourée de ses proches et de leurs règles de bienséance.

L'intérêt de ce roman réside dans le combat intérieur que mène Lucy entre la liberté et la fougue que représentent l'Italie et George, et les convenances, les règles, le sérieux que représentent l'Angleterre et Cecil, son fiancé. J''ai trouvé qu'en dehors de Lucy, les autres personnages étaient brossés de manière rapide, on ne sait pas grand chose sur eux si ce n'est qu'ils sont englués dans leurs préjugés. Cela revient finalement à avoir Lucy d'un côté, les Emerson de l'autre et puis une somme de préjugés. On n'entre pas beaucoup plus dans les détails et même si certains passages font sourire (le problème de chaudière de Charlotte), cela m'a paru souvent manquer de charme. "Avec vue sur l'Arno" a probablement souffert de la comparaison avec "Avril enchanté" qui ne partage pourtant que le décor…
Lien : https://riennesopposealalect..
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