La valise

C'est à la mort de son oncle que Sophie, la narratrice, récupère la valise remplie de vieilles photos en papier. L'amour de sa vie l'a quittée pour une autre femme, ses parents sont décédés également et, si elle a une vie professionnelle réussie et épanouie, le moral est en berne.

Chaque photo correspond à un épisode de la vie de la famille et Sophie nous raconte son enfance, son adolescence et sa vie d'adulte. Son père, taciturne déprimé, aimant la solitude, son canapé et la télé, le tout accompagné d'un petit verre de vin, va arrêter de travailler, suite à une altercation avec un client, Sophie a neuf ans. Sa mère, à l'opposé, pétillante et à l'énergie sans fin, tient une boutique de robes de mariées et de cérémonies.

Sophie grandit entre ses parents bienveillants mais atypiques. Grâce à la persévérance de Juju, sa mère, son père se mettra à peindre sans bouger de son salon, pour son plus grand bonheur. Juju s'occupera de la promotion, des vernissages, ainsi que de la vente des tableaux.

Les vacances se passent souvent avec les grands parents paternels, l'oncle André et la tante Zette sans oublier Gerry le chien renouvelable de Zette.

Avec les nouveaux revenus confortables grâce aux toiles de son père, Juju abandonnera sa boutique pour ouvrir une galerie et la famille changera d'appartement et de quartier, au grand désespoir de Sophie.

D'ailleurs tout au long de sa vie, Sophie devra faire le deuil des endroits chéris de son enfance, vendus, selon les lubies de ses parents, puis faire le deuil des membres de sa famille

Petite réflexion personnelle : je pense que Juju, même malade, n'avait pas de visions pour la belle rousse à forte poitrine qui traînait avec Eric...

Sophie nous raconte l'histoire de sa vie d'une façon tendre, drôle, parfois cocasse, à l'image de sa personnalité. Sa vie professionnelle tient une grande place bien sûr, mais c'est surtout un superbe cri d'amour pour ses parents, un bel hommage.

Je remercie les EDITIONS PRISMA et Babelio Masse critique pour cette jolie découverte
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..

Dans la Masse Critique du mois de janvier, j'avais sélectionné ce roman de Sophie Forte, comédienne que j'aime beaucoup aller applaudir au festival d'Avignon car elle sait nous faire passer du rire aux larmes avec tact et subtilité. J'ai été ravie de découvrir cet envoi d'autant plus que le roman s'affiche dès la couverture clairement autobiographique. Quelle jolie surprise d'y découvrir les photos personnelles de la comédienne dans la jaquette, certaines de couleurs et de sépia, toutes de nostalgie et de tendresse. Sophie Forte vient de récupérer une valise remplie de photos de famille mélangeant toutes les époques qu'elle va prendre le temps de « remettre en ordre » grâce au fil de son récit. Nous faisons connaissance avec ses aïeuls, immigrés italiens d'un côté, grands-parents de cinéma de l'autre et Sophie prend racine à la Croix rousse où ses parents se sont installés dans un petit appartement. Voilà, bientôt le décor est en place : le fil de l'histoire d'une vie peut se dérouler. C'est celle de ses parents, de son oncle André et de sa tante Zette qui va être sous les feux de la rampe, accessoirement au début celle de la comédienne humoriste chanteuse. Très vite, je me suis attachée à tous ces personnages hauts en couleurs et brushing qui m'ont rappelé mon enfance, n'ayant que peu d'écart en âge avec l'autrice. Sophie Forte sait merveilleusement raconter ses souvenirs à partir d'un cliché photographique avec légèreté, humour acidulé et beaucoup d'amour, tendre comme un bonbon ! Une mère « froufroutante » pleine de vie et de fantaisie qui travaille beaucoup dans son magasin mais qui sait entourer sa fille d'amour et de soie. Un père chauffeur de taxi colérique, chômeur bagarreur, fainéant sur canapé de salon qui par le plus grand des hasards se retrouve un pinceau à la main propulsé maître des arts aquarellistes ! Une tante Zette qui n'a rien à envier aux personnages des Feux de l'amour à la voix cassée, complice de la petite Sophie dans ses jeux et merveilles. Et enfin, l'oncle André, Capitaine Haddock aux longs courts des aventures farfelues de la petite fille comme de l'adolescente fantasque. Un bien joli tableau de famille qui peu à peu se fane avec le passage des années et les ombres du temps. Sous la croûte du vernis qui s'écaille, Sophie Forte montre sans fard les couleurs plus sombres des destinées de chacun. La maladie, les erreurs d'aiguillage, la tendresse étouffante. Elle raconte aussi un peu, beaucoup, passionnément son parcours jusqu'aux planches des grands théâtres parisiens, ses tours et détours, ses amours, ses voyages. Un livre dense comme la vie. Certaines longueurs pour ma part notamment sur la fin où je me suis lassée de suivre les pérégrinations de la jeune Sophie pour trouver sa voie. L'émotion m'attendait en fin d'ouvrage et je trouve courageux pour l'écrivaine d'être allée jusque-là, sans fard, ni paillette. J'y ai découvert le côté pile de cette femme joyeuse, sincère et passionnée qu'est Sophie Forte. Cela nous la rend que plus humaine et attachante. D'autant plus qu'une jolie plume vivace accompagne notre lecture pour notre plus grand plaisir.

Je remercie Sophie Forte et les éditions Prisma.
Le roman familial tendre et émouvant d'une famille quelque peu originale.

C'est au fond de son grenier que Sophie, la narratrice, découvre une vieille valise contenant quantité de photos familiales en vrac. Retrouvant le regard de la petite fille qu'elle était à l'époque, elle se remémore ses souvenirs d'enfance dans cette famille un peu farfelue, et déroule le fil de la vie...

À travers le regard affectueux qu'elle porte sur eux, chaque personnage prend vie sous nos yeux. On plonge avec bonheur dans le quotidien de ces figures attachantes, du père qui décide soudainement de changer de métier, à la tante haute en couleurs. Sophie Forte fait ainsi ressurgir pour nous tout un monde, dont on suit les péripéties au sein d'une société qui change, elle aussi.

On a envie d'aimer ces silhouettes sur les photos qui revivent sous nos yeux avec délicatesse. Il y a le parfum du temps qui passe...

Entre des moments de tendresse, des scènes drôles et un peu absurdes et d'autres moments plus poignants où la narratrice évoque l'Alzheimer de sa mère, nous sommes conviés à un fabuleux voyage dans une famille qui aurait pu être la nôtre. Un passé chaleureux que l'on s'approprie immédiatement.

Ce roman est une ode aux souvenirs, à la famille, aux transmissions intergénérationnelles.
Son idée de couvrir ses couvertures avec ses photos de famille nous permet de rentrer davantage dans ce partage familial, riche en émotions, sourires, joies,appréhensions...
On voit Sophie grandir entourée des siens.

L'écriture de Sophie est douce, bienveillante, drôle, agréable et attirante.
J'ai aimé pouvoir rentrer dans ce clan comme si j'avais ouvert une valise....

Je ne connaissais pas du tout Sophie Forte et j'ai été attiré par ce livre suite à la lecture de sa quatrième de couverture. J'aime les photos anciennes et quoi de plus formidable que de les faire parler en racontant leur histoire?
Sophie Forte, humoriste et comédienne, est née à Lyon dans les années 60. Enfant unique d'une mère commerçante et d'un père chauffeur de taxi colérique, elle nous raconte ses parents, grands-parents, oncle tante, animaux de compagnie qui sont tous des personnages de romans à part entière. On ne peut que s'attacher à la famille de Sophie si particulière et drôle malgré leurs petits travers. On sent le regard nostalgique et attendrie de Sophie et j'ai été émue par son papa si emporté et en même si temps si sensible. Je repense à l'épisode du canard, ou tout simplement de sa fabuleuse carrière inattendue de peintre.
La valise m'a plongé dans une époque révolue, que je n'ai pas connu mais où tout semblait plus simple et facile et j'ai presque eu de la peine de voir le temps passer et Sophie grandir et partir pour Paris vivre sa vie d'adulte.
Un livre attachant et sans morosité. Sophie Forte, dont la vie est, on peut dire incroyable, a su me faire beaucoup rire, même dans des moments dramatiques et me faire passer par un grand panel d émotions. Un bon moment à passer que je n oublierai, je pense, pas de sitôt.

Le passé s'apparente parfois à un miroir qui reflète des images qui peuvent prendre vie alors qu'on ne s'y attend pas. La comédienne et auteure Sophie Forte se met en scène dans ce récit nostalgique et drôle à la fois. Tout débute lorsqu'elle entre en possession d'une valise qui contient des photographies familiales. Les clichés dévoilent une série de visages endormis dans la mémoire, ainsi qu'une foule d'impressions. Derrière chaque rectangle en noir et blanc ou en couleur se réveillent des souvenirs pour exhumer une part de son héritage. L'occasion de revenir sur un père qui n'a jamais quitté son canapé, une mère pimpante à l'engouement indéfectible, un grand-père qui ressemblait vaguement à l'acteur Humphrey Bogart, un papy d'origine napolitaine, une mamy chaleureuse, un oncle au destin inattendu et le chien Gerry. Bof !