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EAN : 9782743647049
300 pages
Payot et Rivages (03/04/2019)
3.24/5   19 notes
Résumé :
Roman adapté d'un feuilleton diffusé sur France Culture en 2017, écrit par une scénariste et une romancière. Le roman est publié en 2019 par les 2 mêmes sous le pseudonyme de Ava Fortel.

Les choses ont changé. En un seul jour. Un seul instant. Le futur est différent de ce qu'on en attendait. On se met à oublier le passé. Ni foule, ni bain de sang. Et pourtant, il y a bien eu une révolution. Luc Pailleron, éminent professeur de sociologie, est retrouvé... >Voir plus
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Que lire après L'Apocalypse est notre chanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une chercheuse en sociologie découvre le corps sans vie de son directeur de thèse dans son bureau. Persuadée qu'il s'agit d'un assassinat et non d'un suicide, elle décide d'enquêter au sein de l'université et apprend que cet homme, qu'elle admirait, était impliqué dans un projet clandestin révolutionnaire.
Laura Vanetti est enseignante-chercheuse en sociologie. Elle s'apprête à soutenir la thèse sur laquelle elle bosse comme une acharné depuis plus de six ans. A l'approche de la date fatidique qui devrait voir toute sa carrière enfin s'envoler, elle est à la fois impatiente et anxieuse pour ne pas dire totalement flippée. Aussi c'est auprès de son directeur de thèse qu'elle cherche du soutient et du réconfort. Luc Pailleron est l'homme qui lui a donné sa chance, elle a en lui une confiance absolue.
Un matin elle le découvre, affalé sur son bureau mort, une balle dans la tête. C'est horrible, il y a du sang partout et une arme gît à coté de lui.
Bien sur, la police conclut à un suicide.
Mais Laura ne peut se résoudre à y croire. Luc n'était pas du genre suicidaire et puis on ne se suicide pas quand on a des projets en tête. Non Laura a une intuition, on l'a suicidé.
Aussi après les obsèques de son mentor, Laura se rend chez la soeur du professeur qui lui remet ses affaires, ces notes car son sixième sens lui dit qu'ici elle devrait trouver des réponses à son questionnement.
Enfin démarre l'enquête de notre jeune chercheuse. Et ce qu'elle va découvrir est incroyable. Bien au-delà de ce qui pouvais être imaginable.
Dans l'Apocalypse est notre chance, nos deux auteures nous plongent dans les méandres d'une faculté où tous les coups sont permis pour asseoir son pouvoir ou défendre ses idéaux.
Sous ses airs d'enquête dans le milieu universitaire, L'Apocalypse est notre chance est un roman qui interroge la place de la recherche et de la sociologie au sein de nos sociétés.
Ava Fortel nous interroge, comment nous commun des mortel percevons-nous le monde universitaire ? Quel est la place des chercheurs et de la recherche dans notre société ? Quel est le rôle de l'université aujourd'hui ?
Ici on est typiquement dans un roman noir qui met les problème sociétaux au sein de son action. Mais ce qui fait la force de ce roman, c'est que tout en nous questionnant, il garde le rythme d'un pur thriller.
Connaissant un peu les deux auteurs, j'imagine bien qui a apporter quoi à cette belle mécanique qu'est L'apocalypse est notre chance.
Personnellement je me suis demandé si notre monde n'allait pas à sa perte si du jour au lendemain nos chercheurs ne se questionnaient plus sur notre monde et notre société. Et l'on sait tous que les coupes budgétaires dans l'enseignement supérieurs comme dans la culture d'ailleurs sont légions et drastiques. C'est vrai après tout, à quoi nous servent le savoir, la culture et la sociologie ? Quel rendement, quelle valeur ajoutée, autour de ses sujets ?
Quel bénéficie, aucun puisque ça coûte de l'argent sans vraiment en rapporter !
Et puis le monde universitaire, celui de la recherche est lui aussi un microcosme de notre société tout entière avec ses jeux de pouvoir. Qui écrasera son rival ? Qui obtiendra ce poste prestigieux ? Qui sera en bonne grâce au yeux de l'administration ? Ici aussi les bassesses humaines prennent le pas sur sur les idées. La communication primant sur le travail de fond.
Nos auteurs nous entraînent avec elles dans leurs questionnement est nous proposent un polar social et politique. Un polar engagé qui traite d'un sujet peu vu encore dans la littérature policière.
Mais ce qui fait aussi le charme de ce roman, au delà de son rythme endiablé, on ne s'ennuie jamais à la lecture de ce polar, non on le dévore d'une traite, oui ce qui fait le charme de ce roman policier c'est son ton. Un ton résolument engoué, un brin décalé. J'avoue j'ai beaucoup sourit en lisant l'apocalypse est notre chance, j'ai pas mal rit aussi. Car en plus d'un propos très sérieux, une société qui ne pense plus le monde, serait-elle une société qui court à sa perte, et bien le style est fluide, le ton est léger, l'humour affleure constamment. On ne s'ennuie vraiment pas à la lecture de ce titre. Et que dire du final tonitruant !
Je n'ai qu'un mot, bravo mesdames, ce coup d'essai est un coup de maître, pardon un coup de maîtresses !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Laura Vanetti, perd dans des conditions tragiques son directeur de thèse Luc Pailleron, l'enquête conclue à un suicide. Pourtant Laura n'aura de cesse que de chercher à comprendre en cherchant toutes les informations qu'elle peut trouver à l'université et ailleurs. Il semble que Luc avait mis en place un groupe menant une action à grande échelle qui apparemment était dans le collimateur des renseignements généraux. Laura devra se méfier de tous aussi bien ceux qui veulent voir aboutir cette action que ceux qui veulent l'en empêcher.
Nous allons suivre Laura dans le milieu très fermé des universitaires, des doctorants, des professeurs d'université et des vacataires. L'intrigue m'a laissé de marbre, qui reste tout au long du livre très abstraite et nébuleuse, dont on nous parle à mots couverts sans que l'on ne comprenne jamais les tenants et les aboutissants. J'ai eu du mal avec le côté très intellectuel des personnages, leur préoccupation et leur ambition m'ont semblé vaines et très éloignées de mon monde. le seul personnage à trouver grâce à mes yeux a été celui de Willy qui reste le plus touchant et celui qui apporte une touche d'humour et d'espoir. Laura quand à elle a des réactions que je n'ai pas toujours comprises. On avance donc lentement dans l'intrigue, pas d'action, ni de suspense, encore moins de retournements notables, il faudra attendre le dernier tiers pour commencer à ressentir l'envie de tourner la page suivante. Les passages qui m'auront plu le plus, sont ceux en italiques du carnet de Luc. J'y ai trouvé une belle plume, des considérations sur la vie, sur la mort, sur l'amour et l'amitié. J'ai aimé trouver aussi un personnage de vraie méchante, une garce nombriliste et une belle étude psychologique de ce personnage m'a fait aimer la détester. Mon avis est donc mitigé, il y a eu de bons moments mais ils ne font pas le poids avec une mise en route pesante à mon goût. Je pense que ce livre peut tout à fait trouver son lecteur surtout s'il s'avère qu'il ou elle a fait des études supérieures mais ce n'est pas mon cas. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Bonjour,

Voici un polar politique que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "L'apocalypse est notre chance" de Ava Fortel aux éditions Rivages.

Luc Pailleron, professeur de sociologie, est retrouvé mort dans son bureau par son étudiante Laura Vanetti. Elle devait bientôt soutenir sa thèse qu'il dirigeait. L'enquête de police conclut à un suicide, mais tout l'entourage du professeur n'y croit pas.

Laura va donc enquêter pour savoir exactement ce qu'il s'est passé et plonger dans des trafics et des malversations pas très clairs au sein de l'Université. Elle va devoir se méfier de tout le monde, entre ceux qui veulent faire échouer le plan du professeur et ceux qui veulent le mener jusqu'à son terme.

Un polar que j'ai trouvé un tantinet ennuyeux. L'enquête est pourtant bien menée, avec force et intelligence, dans ce milieu très fermé et assez spécial de l'université qui fonctionne selon ses propres codes.

Un polar qui nous plonge dans les affres des affaires politico-intellectuels. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire sachant que je ne connais pas du tout ce milieu très fermé des dirigeants universitaire et que je n'ai pas vocation à m'y intéresser davantage.

L'enquête en question reste très intellectuelle, les notions auxquelles font références les doctorants et les vacataires sont très abstraites, ce qui rend difficile l'attachement aux personnages. Seul celui de Willy m'a touchée.

Ce n'est pas un milieu qui m'attire particulièrement. Les ambitions et les réactions démesurées des personnages sont à mille lieux de mes préoccupations, de mon quotidien. Je n'ai pas compris parfois leurs agissements.

Il y a quand même un suspense, de l'action, et même quelques rebondissements, mais pas de manière attendue comme dans un polar classique. Les passages du carnet de Luc en italique sont intéressants et permettent d'aborder différemment l'intrigue. C'est ce que j'ai préféré dans ma lecture.

Je reste quand même sur ma faim, j'ai un avis assez mitigé sur ce livre. Je tenais toutefois à faire cette chronique car il y a malgré tout quelques points positif qui peuvent intéresser d'autres lecteurs, ceux qui sont amateurs de ce genre de polar intellectuel à vision politique.

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Ce roman, issus d'un feuilleton de France Culture, est à lire absolument ! Il emporte le lecteur dans une enquête, faute d'être profondémént complexe, profondément agréable et politique !
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Un beau coup de coeur! du rythme, un style visuel, des personnages attachants, un vrai régal. le monde universitaire vu de l'intérieur nous ouvre les portes d'un étonnant microcosme. Les bribes conceptuelles piquent la curiosité. Enfin la plume est précise et agréable.
Mon nouveau coup de coeur depuis Vargas.
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critiques presse (1)
Liberation
01 juillet 2019
Dans l'Apocalypse est notre chance, sous le pseudonyme d'Ava Fortel, deux auteures plongent dans les méandres d'une faculté où tous les coups sont permis pour asseoir son pouvoir ou défendre ses idéaux.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
17 septembre. Cette rentrée devait être un moment d’excitation. Après trois années de travaux dirigés dans une salle du sous-sol dont le soupirail nous offrait une vue imprenable sur les organes génitaux de chiens sans respect pour les bâtiments universitaires, j’allais enfin enseigner dans un grand amphi devant plusieurs centaines d’étudiants. J’étais prête pour le bestiaire : celle qui ne dévissera pas du premier rang et qui semble découvrir la Vierge à chaque phrase, celui qui garde les bras croisés, et le sourire goguenard du type à qui on ne la fait pas, à qui la sociologie n’apprendra rien, du type qui en sait déjà long parce qu’il a lu sur Internet un article scientifique qui lui a révélé le secret du grand tout à partir de symboles aztèques ou inuits, mâtinés de lecture dans la salade en sachet et d’interprétation de la courbure du tuyau de douche, une démonstration so 21st century ; mais aussi celui qui opine du chef même quand on se tait, à la manière d’un psychanalyste lacanien songeant à son prochain week-end en Bretagne ; et encore celle qui se prend en selfie – je suis belle, je suis trop belle ; celui qui vient d’obtenir une victoire décisive à Clash of Clans et qui se retient de se lever pour danser sur place ; celle qui dessine en rêvant d’Angoulême ; le cinéphile amateur de films de série Z japonais qui a déniché la dernière paire de lunettes carrées de tout le pays ; celle qui dort, celui qui dort, celui qui lutte contre le sommeil et qui, à force d’écarquiller les yeux et de se mordre les joues, sort vainqueur de son combat sans merci, celle qui lutte contre le sommeil, mais dont le cou est emmitouflé d’une écharpe si moelleuse, si douce, si épaisse que même de l’estrade, on a envie de se lover dedans et qui, inévitablement, finit par fermer les yeux et s’affaisser au milieu de son nuage portatif ; et encore ceux qui notent tout scrupuleusement et lèvent la main pour me demander de ralentir ; ceux qui sont coincés là, à leur corps défendant, parce que leur bourse d’études dépend de leur assiduité et que leur famille ne peut s’en passer pour payer l’électricité ou la mensualité d’un crédit au TEG frôlant le taux d’usure, à un centième – un centième cynique et ricanant – des 21,07 % ; celui qui ne sait pas du tout ce qu’il fait là, dans ce cursus, dans cette université, dans ce monde, et celle qui espère mais qui ne sait pas quoi. J’étais prête pour toutes celles-là, pour tous ceux-là, les amours et les têtes à claques, les sceptiques et les crédules, les curieux et les blasés, les indifférents, les exaltés. Mais j’avais la trouille. Une trouille qui, à 8 h 43, me conduisit aux toilettes de notre appartement où je vomis deux fois avant que Vincent n’arrive avec un fond de pastis qu’il me tendit avec autorité.
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PROLOGUE
Des fourmis. Une armée de fourmis, les corps imbriqués, les membres agglutinés, grattant le sol visqueux, la glaise épaisse de mon cerveau. Une armée organisée, silencieuse, efficace, capable d’enchaîner les heures de lecture, de produire des lignes à l’infini, de manipuler toutes les idées, d’annoter cent paragraphes, d’exténuer des textes et d’en écrire encore. Cette image est née un soir de fatigue tandis que j’écrivais cette foutue thèse sur laquelle je travaillais depuis déjà six ans. J’étais dans le salon, mon ordinateur sur les genoux ; Vincent, mon colocataire, ronflait dans le fauteuil en face. J’avais tellement regardé mon écran ce jour-là qu’en posant mes yeux sur les fils électriques qui s’entremêlaient à mes pieds, je les ai vus onduler. J’hésitais entre aller me coucher et m’offrir en douce le sixième épisode de False Flag. Au moment de me lever, j’ai vu mon armée de fourmis. Elle se reformait à l’intérieur de mon crâne pour attaquer un nouveau pan de ma thèse.
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François Boyron, l’homme de l’Élysée, avait très vite quitté le cimetière pour retrouver son chauffeur. Il lui demanda de s’arrêter place de la Concorde, à l’angle de Rivoli et Saint-Florentin. Sortant vivement d’une grappe de touristes, Delmas, un responsable de la cyberdéfense à l’Anssi, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, s’engouffra à l’arrière, tandis que Boyron remontait la vitre qui les séparait du chauffeur. Son invité était furieux.
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Devant les bâtiments, je recommençai à respirer. Des étudiants fumaient leurs dernières cigarettes de l’été en exhibant leur peau bronzée, leur tee-shirt vintage ou leurs espadrilles à talons. Je repérai tous les primo-arrivants à leur air effrayé. Contents d’être là, d’avoir au moins franchi l’étape, mais dans la crainte d’être bientôt pris au piège d’une immense machine prête à les transformer en boîtes de conserve.
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Willy secoua la tête avec une mine navrée. Il bascula sur un autre sujet : il ne pourrait venir à mes cours qu’une fois sur deux en raison de son travail. Je râlai intérieurement, c’était de pire en pire, un nombre croissant d’étudiants travaillaient, et un nombre d’heures trop important pour suivre leur cursus. Souvent, ce n’étaient même pas ceux qui dormaient en cours. Ils savaient pourquoi ils étaient là. En revanche, leurs notes s’en ressentaient. Il n’y avait pas de miracle, au-delà de quinze heures de travail en semaine, une troisième année d’université, c’était compliqué.
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