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EAN : 9782896943906
192 pages
Alto (19/08/2018)
3.93/5   297 notes
Résumé :
Qui était Emily Dickinson ? Plus d’un siècle après sa mort, on ne sait encore presque rien d’elle. Son histoire se lit en creux : née le 10 décembre 1830 dans le Massachusetts, morte le 15 mai 1886 dans la même maison, elle ne s’est jamais mariée, n’a pas eu d’enfants, a passé ses dernières années cloîtrée dans sa chambre. Elle y a écrit des centaines de poèmes – qu’elle a toujours refusé de publier. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des figures les plus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 297 notes
D'Emily Dickinson, poète qui, bien malgré elle et à titre posthume, devait devenir l'une des grandes dames de la littérature mondiale, on sait juste qu'elle est née en 1830 et morte cinquante-cinq ans plus tard dans la même demeure du Massachusetts ; que, sans mari ni enfant, elle choisit de vieillir cloîtrée dans sa chambre ; et que de ses centaines de poèmes, elle n'accepta d'en publier que moins d'une douzaine. A partir des traces de papier – lettres et poèmes – laissées par cette femme mystérieuse, ainsi que des innombrables ouvrages publiés à son sujet, Dominique Fortier a librement imaginé sa vie, s'aventurant dans ce monde intérieur qui lui permit tant d'immobiles voyages, elle qui ne quitta sa maison de Amherst, devenue musée depuis, que le temps de son passage au séminaire féminin du Mont Holyoke, où elle fut l'une des rares jeunes femmes de son époque à faire des études supérieures.


Le résultat est un subtil et délicat kaléidoscope d'impressions fines et de détails intimes, qui, bien loin d'une biographie et de seuls faits historiques, donne l'intuition, en mille fugacités dont la superposition finit par composer une image fragile mais persistante, de ce qui aurait pu emplir l'âme-même de cette personnalité si singulière. Au fil des pages, se dessine un être dont la principale raison de vivre semble de se fondre toujours davantage, à force de cultiver son art de l'écriture, dans un monde de papier où tout le reste perd peu à peu de son importance. Ce que son entourage perçoit comme une réclusion de plus en plus marquée, n'est au final qu'une façon pour elle de s'approcher du coeur des choses et de mieux appréhender le monde.


Et, tandis que l'on observe Emily nourrir ses poèmes de ce qui lui tient le plus à coeur - sa maison, son jardin et son coin de nature devenus, au milieu des siens, un condensé du monde, de la vie et de la mort –, pendant que l'on s'émeut de la voir préférer enfouir son oeuvre dans le secret de ses tiroirs plutôt que de la soumettre aux exigences conventionnelles des éditeurs et du public, émerge en cette puriste la projection de ce que Dominique Fortier suggère comme idéal de l'écrivain : l'écriture, et rien que l'écriture, dans une quête solitaire et recluse du graal littéraire, à mille lieues des appétences commerciales et narcissiques qui viennent dénaturer l'esprit de création.


Ce petit bijou d'écriture est un enchantement de sensibilité pure, qui vous tient longtemps sous son charme, émerveillé et ravi. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un texte très poétique, plein d'élégance sur la poétesse américaine, Emily Dickinson et les lieux où elle vécut …qui, en de brefs textes, suggèrent le parcours singulier de cette artiste… Narration subtile alternant entre la voix d'Emily, celles de ses proches et enfin, celle de l'auteure, qui trouve de nombreux points de convergence avec sa propre vie, principalement au niveau des lieux habités, familiers … !

« C'est cette existence secrète que j'ai tenté d'imaginer dans -Les Villes de papier-, qui se veut le roman de la vie d'Emily Dickinson en même temps qu'une réflexion sur les lieux-réels ou rêvés-que nous habitons et qui nous habitent. Habite-t-on jamais vraiment une ville, une maison, une famille, ou bien plutôt l'idée qu'on s'en fait ? Où est-on véritablement chez soi ? Peut-on vivre dans les livres ? Et comment se fait-il qu'en français, nous n'ayons pas de mot pour nommer ce qu'en anglais on appelle - home- ?

En voulant raconter la vie d'Emily, je me suis retrouvée à revisiter des pans de ma propre histoire, qui s'est déroulée un temps, presque en surimpression, dans les mêmes endroits que ceux où elle vécut: la ville de Boston, où nous nous sommes toutes les deux senties étrangères (...) Mais en me racontant, c'est encore d'Emily que je parlais. Il faut dire la vérité, mais la dire oblique, écrivait Dickinson.”

La fine musique des phrases de Dominique Fortier est en parfaite symbiose avec l'univers de la poétesse américaine…Cet ouvrage délicat donne envie de lire et relire les textes d'Emily Dickinson…ainsi qu'une curiosité éveillée pour les autres écrits de cette auteure québécoise !

Une lecture lumineuse , pétrie de pudeur autant que d'intenses émotions retenues . On ressent très fort la forte empathie et compréhension de Dominique Fortier pour la poétesse qu'elle a choisie de faire revivre…Comme une « fraternité » admirative et pour l'oeuvre et… pour la personnalité atypique d'Emily Dickinson…!

"On raconte qu'elle a commencé par limiter ses visites au village, pour ensuite rester cantonnée au jardin, avant de ne plus guère quitter la maison, puis le deuxième étage, pour finalement élire domicile dans sa chambre, dont elle ne sortait qu'en cas de stricte nécessité. Mais en vérité, elle vivait depuis longtemps dans bien plus petit encore: un bout de papier grand comme la paume.
Cette maison-là, personne ne pourrait la lui enlever. (p. 120)"

Très heureuse de cette lecture et d'avoir fait la connaissance pour la première fois avec cette auteure née à Québec ! Noté mes plus vives curiosités prochaînes pour deux de ses textes : "La Porte du ciel" et "Révolutions"...
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D'Emily Dickinson on ne sait rien ou presque : cette poétesse américaine (1830-1886) a passé une bonne partie de sa vie recluse dans sa chambre. Seuls ses poèmes, petits flocons de neige, sont venus se poser sur nos existences. Elle a été. Elle fut là. Ses mots toujours nous appellent, nous interpellent :

« J'ai bu une Gorgée de Vie -
Savez-vous ce que j'ai payé -
Exactement une existence -
Le prix, ont-ils dit, du marché.
Ils m'ont pesée, grain par grain de Poussière -
Ont mis en balance Pellicule contre Pellicule,
Puis m'ont donné la valeur de mon Être -
Une unique Goutte de Ciel ! »
(Fragment extrait des Poésies complètes, traduction Françoise Delphy - Flammarion - 2009)

Pour lui redonner vie, l'auteure Dominique Fortier a entrepris de replacer Emily Dickinson au coeur de ses pensées et de ses occupations : lire, écrire, jardiner, observer le monde depuis sa fenêtre...
Entre réalité et imaginaire, l'auteure a recréé une ambiance d'une infinie douceur, même si on sent par ci par là les blessures qui ont marqué son héroïne. La seule maison d'Emily est celle de l'écriture. C'est son refuge, sa protection. Elle ne laisse personne y pénétrer puisqu'elle refuse même d'être publiée. L'écriture est son monde, son moi intime. Son célibat, sa réclusion volontaire sont les ses marques de liberté et font partie de son processus de création.

« Chacun – suprême idéal
Doit accomplir – soi –
A travers la prouesse solitaire
D'une vie qui se tait »

L'écriture de Dominique Fortier est douce et légère, les anecdotes et fragments de vie mêlés à ses interventions personnelles sont comme entourés d'un délicat papier de soie qu'on prend soin et plaisir à écarter pour en savourer le contenu.
J'ai très peu lu les oeuvres d'Emily Dickinson et j'avoue que l'approche qu'en a faite l'écrivaine québécoise est une gourmandise. Ses mots délicats nous emportent dans le monde invisible et profond de la poétesse.
Alors oui, l'envie de découvrir Emily Dickinson est bien là, et elle est accompagnée de celle de découvrir Dominique Fortier dont l'écriture est elle-même source de poésie.

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Un texte magnifique sur l'univers de la poétesse américaine Emily Dickinson.

« Les villes de papier » raconte qu'il y a des lieux (et aussi des gens) qu'on ne connait que sur papier, par les images et les mots qui les ont décrits.
Elle raconte Emily Dickinson, sa passion pour les fleurs, et toutes les petites choses de son jardin, un brin de jasmin ou un trèfle à quatre feuilles qu'elle pose dans un herbier.

Emily est née en 1830. Elle est donc dans la trentaine lorsque les États-Unis sont déchirés par la Guerre de Sécession. Elle habite Amherst au Massachusetts dans une famille prospère qui la met à l'abri du besoin. Elle n'aura pas besoin d'aller travailler dans les filatures de Manchester.

Mais quelles vies étaient alors possibles pour les femmes comme elle ? Faire de la broderie ou du jardinage, avoir un mari et des enfants… Ce n'est pas ce que veut Emily : elle écrit. Elle écrit, de la poésie, tout le temps. Elle ne cherche pas vraiment à publier, elle écrit, c'est une obsession qui prend toute la place dans sa vie.

Avec une belle écriture poétique, l'autrice Dominique Fortier présente une image positive et touchante de la poétesse, tout en racontant un peu son propre périple dans « ce monde de papier ».
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C'est par curiosité que j'ai choisi ce livre car le nom d'Emily Dickinson revenait souvent dans la littérature mais je dois avouer que je connaissais peu de chose de cette poétesse (il faut rappeler que je ne suis pas versée dans la poésie).

Dominique Fortier utilise son propre itinéraire dans les différentes villes et maisons où elle a vécu, entre Boston et Montréal, pour évoquer celui de cette femme si discrète, vivant  recluse, presque cloîtrée à la fin de sa vie dans sa chambre, à Homestead dans le village de Amherst (Massachusetts), par peur ou ayant une vie intérieure tellement riche qu'elle fuyait le monde, restreignant de plus en plus son espace de vie pour se concentrer sur ses observations et l'écriture.

Dominique Fortier évoque ce qu'elle imagine être la vie de la poétesse : une enfance complice avec Austin et sa soeur Lavinia avec qui elle partagera une grande partie de sa vie, les deuils qui l'ont éprouvée, sa fuite de la société et du monde. Une vie de papier et d'encre.

N'existant qu'un seul portrait de cette femme, ayant épluché tout ce qui a été publié, elle fait le choix d'imaginer sa vie, ce qui la rattachait à cette maison, aux liens qui l'unissaient à sa famille, aux tâches domestiques auxquelles elle était astreinte, mais avec pudeur et en gardant malgré tout la part de mystère qui l'entoure à jamais.

"(...) j'écume les sites où l'on voit des photos des deux maisons, Homestead et Evergreens, de la ville d'Amherst au temps des Dickinson. Jusqu'à maintenant, c'est une ville de papier. Est-il préférable qu'il en soit ainsi, ou devrais-je, pour mieux écrire, aller visiter en personne les maisons transformées en musée ? Simplement posé : vaut-il mieux avoir la connaissance, l'expérience nécessaires pour les décrire telles qu'elle sont en réalité, ou la liberté de les inventer ? (p24)"

Cette biographie survole une vie, de l'enfance à sa mort et met en évidence la priorité de l'écrivaine, s'oubliant en tant que femme, réduisant sa vie à quelques robes blanches, pour se concentrer sur ce qui l'anime, la nourrit, son oxygène :

"Soit, songe Emily en se remettant à frotter avec une rage renouvelée. Quelques jours par mois je serai une femme. le reste du temps j'écrirai. (p75)"

Est évoqué également l'importance des mots, de ceux recherchés mais aussi de la littérature

"Chaque livre en contient cent. Ce sont des portes qui s'ouvrent et ne se referment jamais. Emily vit au milieu de cent mille courants d'air. (p40)"

Emily Dickinson gardera tout son mystère mais Dominique Fortier restitue une vie telle qu'elle se l'imagine et lui rend un bel hommage en la mettant en lumière, elle qui ne cherchait qu'à vivre dans l'ombre, consacrant sa vie à une forme d'expression où chaque mot doit être juste, choisi pour refléter l'exactitude de la pensée, ne cherchant pas à être connue, cachant ses textes et ayant demandé à Lavinia de les brûler à sa mort.

Je comprends mieux désormais l'attirance de certains écrivain(e)s pour cette femme qui m'a beaucoup fait pensé aux soeurs Brönté ou à Virginia Woolf.

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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critiques presse (9)
LaLibreBelgique
07 mars 2023
Dominique Fortier poursuit le somptueux hommage entamé avec "Les villes de papier".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
07 décembre 2020
La romancière Dominique Fortier a remporté le prix Renaudot de l'essai pour son livre, Les villes de papier.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
10 novembre 2020
Un hommage sensible et personnel à l’étrange poète américaine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
20 octobre 2020
La romancière et traductrice québécoise s'essaie à raconter “une vie” de la poétesse américaine Emily Dickinson. Un sensationnel exercice d'admiration et de folle imagination qui transgresse les lois de la biographie romanesque.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LaPresse
19 décembre 2018
Avec le souci de perfection et de beauté qu'on lui connaît, Dominique Fortier nous a offert un portrait sensible et brillant de la poète Emily Dickinson. Il y a quelque chose de l'ordre du miracle lorsqu'une écrivaine de talent nous en fait découvrir une autre, car on ne sort de ce livre que pour se plonger dans la poésie de Dickinson, ce qui est le plus beau des cadeaux.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
17 décembre 2018
Les villes de papier, cinquième roman de Dominique Fortier, est un livre sur l’enracinement et la nécessité radicale de se créer un espace à soi. Avec intelligence et sensibilité, l’auteure d’Au péril de la mer y livre aussi une profession de foi envers la littérature comme suprême valeur refuge
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LActualite
05 octobre 2018
C’est une réflexion enivrante sur un personnage intemporel, mais aussi sur ces lieux qui nous façonnent et qui peuvent influencer notre destinée.
Lire la critique sur le site : LActualite
LaPresse
05 septembre 2018
Dominique Fortier interroge l'acte d'écrire et de créer des mondes sans sortir de son jardin. Un livre superbe, tout en délicatesse et en profondeur, l'un des grands titres de cette rentrée, qui a même séduit les éditions Grasset où il sera publié en 2020.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
27 août 2018
Dominique Fortier fait alterner, au fil d’une narration entre fiction et récit de soi, des épisodes imaginés de la vie d’Emily Dickinson avec le récit de sa propre installation dans une vieille maison au bord de la mer en Nouvelle-Angleterre.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (146) Voir plus Ajouter une citation
On s’émerveille de ces dernières années passées dans la solitude comme d’un exploit surhumain, alors que, je le répète, on devrait s’étonner qu’ils ne soient pas plus nombreux, les écrivains qui s’enferment tranquilles chez eux pour écrire. Ce qui est surhumain, n’est-ce pas le cirque de la vie ordinaire avec son cortège de futilités et d’obligations ? Pourquoi s’étonner que quelqu’un qui vit d’abord par les livres choisisse de bon cœur de leur sacrifier le contact avec ses semblables ? Il faut avoir une bien haute opinion de soi-même pour vouloir tout le temps être entouré de qui nous ressemble.
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C'est cette existence secrète que j'ai tenté d'imaginer dans -Les Villes de papier-, qui se veut le roman de la vie d'Emily Dickinson en même temps qu'une réflexion sur les lieux-réels ou rêvés-que nous habitons et qui nous habitent. Habite-t-on jamais vraiment une ville, une maison, une famille, ou bien plutôt l'idée qu'on s'en fait ? où est-on véritablement chez soi ? Peut-on vivre dans les livres ? Et comment se fait-il qu'en français, nous n'ayons pas de mot pour nommer ce qu'en anglais on appelle - home- ?

En voulant raconter la vie d'Emily, je me suis retrouvée à revisiter des pans de ma propre histoire, qui s'est déroulée un temps, presque en surimpression, dans les mêmes endroits que ceux où elle vécut: la ville de Boston, où nous nous sommes toutes les deux senties étrangères (...) Mais en me racontant, c'est encore d'Emily que je parlais. Il faut dire la vérité, mais la dire oblique, écrivait Dickinson.
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Le jardin bruisse des murmures des fleurs. Une violette ne se remet pas d'être si fripée. Une autre se plaint de ce que les grands tournesols lui font de l'ombre. Une troisième lorgne les pétales de sa voisine. Deux pivoines complotent sur la façon d'éloigner les fourmis. Un lys long et pâle à froid aux pieds, la terre est trop humide. Les roses sont les pires, énervées par les abeilles, incommodées par la lumière trop vive, soûlées de leur propre parfum.
Seuls les pissenlits n'ont rien à dire, trop heureux d'être en vie.
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Dans sa chambre il y a un lit, une commode, une petite table et une chaise, et partout des piles de livres. Dans les livres il y a tous les pays du monde, les étoiles du ciel, les fleurs, les arbres, les oiseaux, les araignées et les champignons. Des multitudes réelles et inventées. Dans les livres il y a d'autres livres, comme dans un palais des glaces où chaque miroir en réfléchit un second, chaque fois plus petit, jusqu'à ce que les hommes ne soient pas plus grands que des fourmis.
Chaque livre en contient cent. Ce sont des portes qui s'ouvrent et ne se referment jamais.
Commenter  J’apprécie          200
Les trois poules, Gwen, Wren et Edgwig, qui pod un jour deux, caquettent dans un appentis, de même qu'un coq, Peck, lequel veille farouchement sur les poules. Il y a aussi un cochon - qui n'a pas de nom. On , l'engraisse tout l'été des déchets de cuisine, épluchures, trognons, restes de table, et on l'égorge à l'automne pour en faire de la saucisse, des rôtis et des côtelettes qui dureront jusqu'à la nouvelle année.
De cela, Emily tire une leçon : il est important de donner des noms aux choses.
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