Chant des derniers partisans
Sur le parapet du pont
Les têtes des pendus
Dans l’eau de la source
La bave des pendus.
Sur le pavé du marché
Les ongles des fusillés
Sur l’herbe sèche du pré
Les dents des fusillés.
Mordre l’air mordre les pierres
Notre chair n’est plus d’homme
Mordre l’air mordre les pierres
Notre cœur n’est plus d’homme.
Mais nous l’avons lue dans les yeux des morts
Et sur la terre nous la construirons la liberté
Mais les poings des morts l’ont serrée
La justice qui sera faite.
/traduction de l’italien par Giulia Camin et Benoît Casas