Tout débute par la naphtaline et le camphre pour donner une vision olfactive à l'ouvrage le manteau est sorti du carton et y est remis immédiatement .
Ensuite vint la description de l' aréopage d' artistes de tous poils écrivains, peintres de Montmartre, grands mandarins du Paris artistique du début du XX siècle . Tout ce beau linge accrédite l'autrice d'une grande érudition et sérieux. Celle qui s'intéresse aux mites du manteau de
Proust forcement contribue aussi au mythe de son propriétaire.
Après citation de ces sommités vient les seconds couteaux pour poser le contexte et gagner quelques pages
Du manteau de
Proust, quelques pages en début de livre et à la fin. C'est tout! Remarquez bien qu'on ne s'attendait pas à y être informé de son entretien et de sa restauration.
Ah mais nous dit la quatrième de couverture c'est l'équivalent du « bouton de
Pouchkine » Ah d'accord et le caleçon sale d' Elvis Presley? Il a été mis en vente mais ne fait pas encore l'objet d'un livre mais ça va pas tarder.
Le reste de l'ouvrage concerne la quête laborieuse et obsessionnelle de Guerin Jacques (grand parfumeur, collectionneur maniaque et surtout grand thuriféraire de Marcel), d'objets ayant appartenu à
Proust.
Quelques retours et anecdotes sur
Proust : ses habitudes vestimentaires, sa façon d'écrire couché, son asthme bref les choses de la vie.
Les débats avec Marthe, brave femme parfois et veuve du frère de
Proust. Conversations avec l' homme de mains, brocanteur de son état de cette dernière.
Quelques essais psychologiques sur les rapports entre les deux frères Marcel et Robert
Quelques réflexions sur l'homosexualité de Marcel.
Que du scoop !
Du manteau point il y a ! que nenni !
On peut s'interroger sur cette curieuse manie, maladive, de collectionner les objets ayant appartenu aux grands hommes Cette syllogomanie qui monopolise des objets inutiles créant obligatoirement une spéculation qui va profiter grassement au thuriféraire et qui va attirer l'attention de lecteur sur autre chose que l' oeuvre du grand Homme. On peut aussi s'interroger sur la même maladie mais plus grave du romancier(e) (mais est-ce bien un romancier(e)) qui va s'attacher à nous parler de l'homme (Guerin) qui a vu l'homme (Werner) qui a vu le meuble ou manteau qui a appartenu à la bête (Marcel) .
Bien triste fétichisme littéraire qui fige dans le formol la vie d'un artiste mais bon on mourra moins bête Ce soir on va briller en société.
Bien ceci dit il faut que je m'attaque au « bouton de
Pouchkine » en attendant la sortie du « bouton du manteau de Marcel » Après peut-être les montres de Napoléon, la pipe de Churchill La matière à écrire ne fait pas défaut et le chômage en littérature: connait pas !
Bref un panégyrique vestimentaire à mettre au pressing