AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782259183017
497 pages
Plon (12/09/1999)
3.67/5   36 notes
Résumé :
Qui étaient les musiciens qui, selon la légende, jouèrent des valses, des ragtimes et des cantiques pour que les passagers de première classe ne s'inquiètent pas - lors que le Titanic coulait ? Par le biais de sept musiciens fictifs, Erick Fosnes Hansen raconte l'Europe de la culture et de l'art.
sept destins emblématiques comme autant de résumés de la comédie humaine : Jason Coward, le chef d'orchestre londonien, incarnation d'une Angleterre triomphante ; Al... >Voir plus
Que lire après Cantique pour la fin du voyageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Acheté dans un vide-greniers, je suis loin de regretter mes cinquante centimes dépensés pour l'acquisition de cet ouvrage. Contrairement à "Myrhette" (voir les autres critiques sur cet ouvrage), moi, je l'ai choisi justement pour sa référence au Titanic car je suis passionnée par cette tragique histoire et aime me documenter sur le sujet ou simplement lire des romans qui approchent, de près ou de loin, celle-ci.

Ici, l'histoire du naufrage n'est pas placé au premier plan car il est vrai que bon nombre d'auteurs se sont déjà attardés sur le sujet. Erik Fosnes Hansen s'intéresse avant tout aux musiciens qui ont joué sur le Titanic et qui ont, comme vous le savez bien, tous trouvé la mort lors du naufrage. Les noms accordés aux musiciens ici sont des noms d'emprunt car n'oublions pas qu'il s'agit d'une fiction et non d'un documentaire. le lecteur y rencontrera dons Jason Coward (le chef d'orchestre), Alexander Bienjnikoff (le premier violon), James Reel (Alto), Georges Donner (le violoncelliste), David Bleiernstern (le second violon), Petronius Witt (le contrebassiste) et enfin "Spot" Hauptmann (le pianiste).
Tous de nationalité différentes, une chose cependant les rapprochait : la musique et l'on voit qu'ils ne font réellement qu'Un en étant tous ensemble. Ils ont besoin les uns des autres car un orchestre ne peut pas se passer de pianiste sans devenir bancal ni de contrebassiste..

Aussi, je crois que ce qu'a tenté de montrer l'auteur, c'est que la musique peut dépasser bien des frontières et rapprocher des personnes qui, sans elle, ne se seraient probablement jamais rencontrés.
Tout au long de ce roman, il interrompt parfois son récit pour q'arrêter durant de longues pages sur la vie de quatre musiciens en particulier : Jason, David, "Spot" et Petronius. Pourquoi eux et pas les autres ? Peut-être simplement parce que sinon, le livre serait composé du double de pages et aurait peut-être fini, à la longue, pas lasser le lecteur à cause de toutes ses digressions dans l'espace et le temps, peut-être qu'il voulait simplement montrer que ces musiciens étaient avant tout des hommes et qu'il auraient mérité, comme tout un chacun à bord de ce paquebot, d'être sauvés...

Un roman vraiment émouvant, très documenté - bien que l'auteur reconnaît qu'il a inventé certains faits concernant la vie à bord -, très bien écrit et qui mérite d'être découvert ! Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai trouvé,non pas comme on pourrait le croire, mélodramatique en raison de la fin inévitable, mais touchante par la vie "fictive" (rappelons-le encore une fois) de ces hommes, qui par la suite, devinrent une véritable légende !
Commenter  J’apprécie          300
Cantique pour la fin du voyage est la biographie fictive des sept musiciens chargés d'orchestrer les loisirs des premières classes du Titanic : déjeuner et diner, concerts promenades, offices religieux, et finalement l'imprévu et le tragique, ragtimes et valses pour détendre l'atmosphère, alors que le vaisseau faisait eau, mortellement ouvert par le travers suite à sa rencontre avec un iceberg. Sans vouloir divulgâcher l'intrigue, aussi bien personne n'ignore ce qu'il arriva au Titanic, disons que le premier et dernier voyage de ce navire et la musique que joua les officiants ne sont que des prétextes à l'histoire qui nous est contée ici. Il s'agit plutôt de raconter ce qui mena ces musiciens d'horizons différents à se retrouver à bord du Titanic, replacer leur existence dans le contexte d'une Europe à l'apogée de sa vie culturelle, avant la grande saignée de la Première Guerre Mondiale, et imaginer ce qui a pu les conduire à vivre de leur instrument, dans ce qui est somme toute une manière dévoyée de jouer de la musique. Ainsi les lecteurs qui seraient tentés par la lecture de ce roman pensant y trouver un roman sur le Titanic risquent d'être déçus, ce n'est à vrai dire même pas un roman sur la musique. Un livre plutôt inégal au final, qui ne tient toutes ses promesses, assez partial dans le traitement qu'il est fait de la biographie des musiciens (on ignore ainsi tout de la vie du musicien français).
Commenter  J’apprécie          60


Ce beau roman nous fait partager la vie de l'orchestre du Titanic. L'auteur précise bien qu'il s'agit d'un roman et non d'un document. Ainsi ses personnages ne sont pas les vrais musiciens du paquebot, comme il s'en explique dans un court chapitre à la fin du livre.

Nous suivons quelques musiciens de cet orchestre, du moment où Jason Coward, le chef prend le train de Londres à Southampton, jusqu'au naufrage. L'orchestre est composé de 7 musiciens, mais le roman se concentre sur 4 d'entre eux.

Au début nous découvrons l'histoire de Jason et j'étais un peu inquiète, car il a été très marqué dans sa vie par le thème de la noyade, l'une de ses angoisses d'enfant tournait autour du déluge où Dieu avait noyé l'humanité et plus tard deux noyés joueront un rôle de rupture dans sa vie. Je craignais que le roman ne s'enlise dans les clichés, mais ce n'est heureusement pas le cas. Jason est le fils d'un médecin londonien, il semble promis à un brillant avenir, mais tout basculera lorsqu'il devient orphelin à l'âge de 14 ans. Il est le personnage principal et le fil conducteur du livre.

Il y a aussi Alex, un violoniste qui a fui la Russie après un cambriolage raté, Spot le pianiste qui fut autrefois un enfant prodige mais qui a craqué sous la pression. Petronius est un vieil Italien qui a le don de voir l'invisible et qui sombre peu à peu dans la folie. Mon préféré est David, un jeune Juif viennois qui fuit un chagrin d'amour dans le but de se punir lui-même.

La plus grande partie du roman ne porte pas sur le voyage du Titanic, mais sur la vie de ces personnages avant la traversée. Nous découvrons l'Europe du début du 20ème siècle et sa vie culturelle, tout ce monde qui sera emporté par le cataclysme de la Grande Guerre.

Finalement le voyage du Titanic n'est pas très important dans le livre. Bien sûr les dernières pages racontent le naufrage du paquebot, mais sans pathos et avec beaucoup de dignité.

Les personnages sont très attachants et très différenciés, nous découvrons des histoires et des univers très différents. Il manque l'histoire de deux des musiciens, ce que j'ai regretté. Tous les personnages étaient d'une certaine façon arrivés au bout de leur vie au moment d'embarquer, sauf le jeune David.

Bien sûr la dimension tragique du naufrage tient au nombre très élevés de victimes, plus de 1500, mais c'est aussi un symbole: l'annonce de la catastrophe meurtrière qui va balayer l'Europe de la belle époque.

Ce livre est très agréable à lire et on est bien loin du climat à l'eau de rose du Titanic de James Canmeron.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, quelle belle rencontre.

L'histoire est romancée mais l'initiative de raconter la vie des musiciens du Titanic est plaisante.

Finalement, le roman parle peu, ça tient en une vingtaine de pages je pense, du navire. Les tranches de vie occupent le gros du roman et c'est bien ainsi.

J'ai mis 4 étoiles parce que le récit traîne parfois en longueur mais c'est un roman très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          40
Tout comme les nombreux passagers du bateau le lecteur se laisse porter. Tout comme eux, qui se savent en route pour New-York, il croit savoir où il va: tout droit au fond de l'eau.
Pourtant, il semble pratiquement impossible de savoir comment il y arrivera tant le livre est une mise en abime permanente. On passe de la traversée de l'orchestre à l'histoire de chacun de ses musiciens ou encore à des légendes racontées à merveille par le rêveur du groupe.
L'auteur dévoile un passé imperceptible dans le temps présent, nous livrant quelques images, quelques bribes de ces vies passées: Léo l'enfant prodige, Jason l'incompris...
De très beaux portraits de ces musiciens sublimés par l'écriture et bercés par l'océan qui les verra disparaître
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Peut-être que, pour rester proche, il ne faut pas recourir aux paroles."
Commenter  J’apprécie          210
"Mais il faut que le mensonge et la vérité cohabitent : ils font l'homme."
Commenter  J’apprécie          170
"La liberté. Une chose étonnante. Une chose qui peut faire peur si l'on n'y est pas habitué. Exactement comme la mer."
Commenter  J’apprécie          80
"L'amitié doit aller de soi, être évidente."
Commenter  J’apprécie          210
"Toujours, oui, nous sommes toujours cernés par le silence. Rien ni personne ne le transperce. Aucune voix, aucune parole."
Commenter  J’apprécie          60

Video de Erik Fosnes Hansen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Erik Fosnes Hansen
Payot - Marque Page - Erik Fosnes Hansen - Une vie de homard
>Autres littératures germaniques>Littérature norvégienne>Littérature danoise et norvégienne : théâtre (126)
autres livres classés : titanicVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}