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EAN : 9781093363456
Flamant Noir (18/06/2018)
4.3/5   32 notes
Résumé :
Avril 2013 Hôpital psychiatrique de Cadillac.
Après trois années d’internement, un tueur en série est autorisé à quitter sa cellule, sous haute surveillance, pour des sorties régulières dans le parc...
Deux ans plus tard...Forêt de Rambouillet.
Un corps est retrouvé ligoté à un arbre, sauvagement mutilé par des feux d’artifices. La violence du crime est sans précédent. L’enquête est confiée à Boris Le Guenn, commandant au 36 quai des Orfèvres. U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre "Artifices" grâce à la collaboration entre les éditions Flamant noir et les organisateurs du Challenge NetGalley, France. Un vrai plaisir! Didier FOSSEY y propose une plume légère, alerte, pointue et enracinée dans un vocabulaire parfaitement accessible à tout un chacun sans consentir la moindre facilité à une écriture nivelée par le bas.

Son personnage, le commandant le Guenn que j'avais pu suivre dans Burn Out, a pris une réelle consistance, un caractère trempé dans la vie, son quotidien et ses tracas tout en conservant cette âpre volonté de tout donner à un métier qui se doit de chercher la vérité et de permettre à la Société de juger les coupables. Et voilà bien la profondeur de ce roman "Artifices", peut-on comprendre avant de juger et condamner les coupables lorsqu'ils se rendent justice?

Ce roman est une suite de Burn Out, un précédent ouvrage? Et alors, cela n'a aucune espèce d'importance. D'une part, Didier FOSSEY, dans les premiers chapitres nous propose une mise à niveau légère mais efficace et, d'autre part, l'auteur a l'intelligence de faire tourner son récit autour d'une nouvelle équipe, ce qui innocente celui qui n'aurait pas pu découvrir Didier FOSSEY auparavant.

L'intrigue, sous contrôle de l'auteur et d'entrée de jeu, désigne le coupable mais l'enquête progresse, en crescendo, et tient le lecteur en apnée de manière addictive. Je m'en voudrais d'en dire plus mais je peux assurer que, pour ma part, commencer ce livre m'a forcé à m'y coller jusqu'à son terme! Une belle réussite, une belle invitation à suivre cet auteur et son commandant le Guenn!
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Je découvre cet auteur avec ce livre, j'ai également burn out en ma possession.

J'ai aimé beaucoup de chose dans cette lecture déjà la façon dont la tueuse rattrape et met à mort ces victimes, j'ai lu une multitude de romans policiers mais la c'est du déjà-vu pour moi et le fait que ce soit une femme est également innovant car dans la plupart des romans policiers il s'agit de tueurs.

Ajouter à cela qu'un des policiers vit dans la ville ou j'ai fait mes années collège ce qui m'a amené une proximité durant ma lecture connaissant très bien cette ville.

Le bémol pour moi est la fin qui tombe comme un cheveux sur la soupe, j'ai aimé tout le récit mais j'ai été frustré par ce final et cela gâche le plaisir de lecture.

J'ai beaucoup aimé l'ensemble des personnages de cette lecture et je les retrouverai avec plaisir de même que je lirai de nouveau cet auteur.
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Artifices Didier Fossey Flamant noir éditions juin 2018.
Didier Fossey,vous ne connaissez pas,du moins pas encore, soyez sur que cela ne saurait tarder. Quel plaisir de découvrir une nouvelle plume du roman policier français! Merci à Flamant noir éditions via NetGalley pour ce partage. Un roman que je n'ai pas pu lâcher avant l'épilogue final, c'est tout dire.
Le Commandant le Guenn , 59 ans, le cheveu poivre et sel, séparé depuis peu de son épouse, est en poste à la Crim au 36 quai des orfèvres. Ils sont appelés par le SRPJ de Versailles suite à la découverte macabre d'un joggueur dans la forêt de Rambouillet, une voiture et un individu "explosés" avec des artifices pyrotechniques..L'enquête ne fait que commencer . Très vite le Guenn se sent observé, épié, un intrus a pénétré dans sa maison de Sucy-en Brie,mais pas le temps de s'en inquiéter ..Une enquête rondement menée, l'écriture de Didier Fossey est alerte, les évènements s'enchainent, si les situations semblent plus vraies que vraies ce n'est pas par hasard, l'auteur a travaillé 18 ans au sein de la Crim ...
Voilà je ne dirais qu'une seule chose n'hésitez pas si l'occasion se présente plongez toutes affaires cessantes dans Artifices vous ne le regretterez pas.
#Artifices #NetGalleyFrance

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Une fois n'est pas coutume, je vais débuter ma chronique par une scène. Pas une scène de crime, ni une scène de ménage, mais une mise en scène explicite.

Un personnage empruntant au petit matin l'escalier qui le mène de sa chambre à l'étage jusqu'au salon au rez-de-chaussée, peut contempler un désordre vestimentaire prélude à une union charnelle et copulatoire, véritable inventaire à la Prévert.

Il croisait sur les marches, un soutien-gorge, sa chemise, un pull à col roulé, son jeans, un autre pantalon, un string… Arrivé au rez-de-chaussée, il chercha son slip et le retrouva négligemment jeté sur le dossier du canapé.

Cherchez l'erreur ! Si vous ne trouvez pas, la solution est en fin d'article. Il n'y a pas d'artifice.



Donc procédons dans l'ordre et commençons par le début :

2013. En l'hôpital psychiatrique de Cadillac, roulez jeunesse pense Mathias qui se morfond. Il est interné pour troubles psychologiques, échappant à une prison mortifère. C'est un tueur en série mais il espère bien un jour être relaxé. Tout du moins il fait tout pour se concilier les bonnes grâces du docteur Lascard et des infirmiers. Il se montre calme, obéissant, mais évite autant faire que peut d'ingurgiter les cachets qui lui sont enfoncés dans la gorge. Au début car peu à peu devant sa bonne volonté, l'attention se relâche.

2015. Promenons-nous dans les bois, refrain connu. Ce qui moins agréable, c'est de découvrir un homme, du moins ce qu'il en reste, attaché à un arbre. Un meurtre peu banal en la forêt de Rambouillet et l'affaire est confiée à la Criminelle et plus particulièrement au commandant Boris le Guenn et à ses hommes. Une petite équipe qui compte également dans ses rangs une femme, Nathalie, qui n'a pas froid aux yeux, mais qui n'est pas encore habituée à découvrir des cadavres dans de telles circonstances.

D'après la police scientifique, l'homme aurait subi les assauts contrôlés d'une chandelle, pour le commun des mortels tel que moi une fusée, un gros pétard qui lui serait entré dans le tronc via les gonades. du travail de professionnel apparemment, car on ne manie pas ce genre d'engin sans un minimum de connaissance. Sans oublier qu'il faut connaître des revendeurs de cet artifice détonant. L'enquête s'avère délicate, mais au moins l'identité de cet explosé révèle qu'il habitait à Méré, petit village non loin de la Queue-lez-Yvelines. Un nom prédestiné ?

D'autant qu'un second cadavre est retrouvé ayant subi le même mode opératoire ou presque. La concordance de ce meurtre avec le précédent incite les autorités à refiler le bébé à le Guenn, malgré le désaccord de la gendarmerie. Une spécialiste des feux d'artifices, des chandelles, une lumière dans son domaine, est embauchée comme consultante.



Difficile affaire qui laissera des traces chez le Guenn, d'autant que celui-ci est affligé d'un problème familial. Mais son passé le rattrape.

En parallèle, le lecteur peut suivre les démêlés d'une gamine, qui, son pot de lait à la main, se rend à la ferme. Telle Perrette, mais elle ne rêve pas en cours de route. Elle cauchemarde, et lorsqu'elle rentre chez sa famille d'accueil, elle pleure en chemin.



Tout en sobriété, Didier Fossey narre cette histoire navrante d'une fillette issue de la DASS, aujourd'hui ASE c'est-à-dire Aide Sociale à l'Enfance. Mais ces gamins ne sont pas vraiment aidés par cet organisme, qui fait tout pour qu'ils ne soient pas pris en charge affectueusement par les familles d'accueil à qui ils sont confiés. Et les autres élèves, ainsi que les habitants du village, ne voient pas d'un bon oeil ces orphelins issus dont on ne sait quel ventre, des étrangers à la commune, de futurs délinquants qui sait.

C'est bien ce problème sociétal que Didier Fossey met en avant, tout en restant mesuré dans ses descriptions. Il décrit avec pudeur l'enfance perturbée de cette enfant qui ne peut se plaindre.

D'autres éléments entrent également dans cette histoire, dont l'histoire de Mathias, qui grâce à des subterfuges, obtient l'autorisation de se promener dans le parc de la clinique psychiatrique.

Et c'est la conjonction de tous ces problèmes qui font de ce livre une intrigue poignante, dans lequel le passé des différents protagonistes joue un rôle primordial.

Je regrette toutefois que page 218, le prénom d'une jeune femme placé dans le cours de la narration induise le lecteur en erreur.

Mais revenons à notre énigme du début. L'avez-vous résolue ? Non ?

Reprenez la disposition des vêtements telle qu'elle est décrite dans le sens du haut vers le bas, mais en reprenant du bas vers le haut. On se déshabille comme l'on veut, selon les désirs du partenaire, et dans la précipitation des aspirations des intervenants. Mais enlever son slip avant son pantalon, cela relève de la magie, de l'illusionnisme, ou d'un tour de force digne des plus grands équilibristes. Donc, l'homme qui descend l'escalier aurait dû découvrir son slip sur une marche et son pantalon sur le canapé. Bref il s'agit d'un déshabillage à l'envers, mise en scène qui n'abuserait pas un bon détective, ou un bon policier.

A moins que Didier Fossey ait voulu embrouiller le lecteur afin de détendre l'atmosphère, petit point rose dans une grande histoire noire.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Les spectacles sons et lumière vont fleurir à l'approche de la fête nationale et je ne saurais trop vous conseiller la prudence! Rentrez vos animaux, éviter les endroits secs et inflammables et surtout, surtout, messieurs, protégez ces parties de votre anatomie que vous vénérez tant!

Car il faut dire que notre tueur met en oeuvre une manière très originale de punir ses victimes à l'aide de feux d'artifice. Et si la couleur dominante des explosions est le rouge sang, on ne peut pas dire non plus qu'elles sont représentatives d'une effusion de réjouissance... mais la vengeance froide et calculée pour un passé terrible et traumatique.

J'ai rencontré Boris le Guenn pour la première fois avec Tr@que sur le web et j'avais bien aimé ce policier franc du collier! Depuis, son équipe a évolué, la direction aussi... et son couple a du plomb dans l'aile. Soizic est partie, lasse du souci occasionné par le travail de sa moitié! Enfants et toutou ont suivi. le Guenn n'a aucun doute sur le dénouement de son mariage et son regard commence à se porter au loin. Mais avant toute chose, c'est le boulot qui l'occupe et ce mystérieux assassin aux méthodes peu orthodoxes.

Nous connaissons l'assassin dès le départ et, au fil des pages, nous allons découvrir son passé, ses blessures, sa volonté de vaincre et assister, avec un brin de sadisme voyeur, au jeu entre enquêteurs, leur proie et un troisième personnage déjà rencontré dans l'opus précédent qui se rappelle au bon souvenir de le Guenn. 

Le roman est riche de plusieurs thèmes. Entre le métier d'artificier et le quotidien de la police avec une nouvelle garde plus habituée aux manières policées des bureaux et de la diplomatie politique qu'aux vieux de la vieille ayant tout appris sur le terrain, c'est le sujet plus lourd et sombre de la pédophilie qui hante les protagonistes.
Les horreurs perpétrées dans le silence terrorisé des jeunes victimes, l'impunité des bourreaux et la difficulté à les débusquer et les punir.

Les souvenirs exhumés le sont avec sobriété alors que les douleurs qui foudroient l'assassin sont effroyables. Un lien? L'auteur mentionne la fibromyalgie, en dresse un portrait fidèle et dans la mesure où ce syndrome partage encore les médecins aujourd'hui quant aux causes, j'ai trouvé intéressant de supposer qu'elle prenait racine dans le passé et que son omniprésence reflétait l'obsession à obtenir justice.

C'est donc une intrigue sur la vengeance et qui questionne sur la protection infantile et ses lacunes, sur la collaboration passive de ceux qui savent et se taisent, sur les conséquences de traumatismes refoulés sur l'avenir des victimes et la survenue de maux inguérissables.

Pour une fois que je déroge à ma propre règle de lire une série dans l'ordre, me voilà coincée à une évaluation moyenne au lieu d'un coup de coeur car ne pas connaître les détails des antécédents liant deux personnages du roman m'a gênée! Shame on me, j'aurais dû me fier à un principe de lecture devenu "règle" et j'aurais pu ainsi rendre l'hommage que ce polar mérite!

C'est en tout cas un très bon polar original que vous ne lâcherez pas une fois commencé!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Alors, des chocs émotionnels, des traumatismes et du stress, elle en avait eu. Trop. Beaucoup trop. Sans parler de ce qui était remonté en surface récemment, ce qu'elle avait pourtant enfoui au fond de sa mémoire, loin très loin, là où ce serait oublié à jamais. Le sordide, le glauque, l'inadmissible qui lui avaient explosé à la gueule, comme une rafale de coups de poing.
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Boris venait de rentrer chez lui. Il avait ouvert les volets de son petit pavillon de Sucy-en-Brie, après une semaine de vacances au Guilvinec, avec Soizic et les enfants. La boîte aux lettres était pleine. Il avait posé le tout sur la commode dans l’entrée ; il ferait le tri plus tard. Il passa de pièce en pièce, et s’arrêta à l’entrée des chambres de Marie et Dany, ses enfants. Dans quelques jours, il ne resterait plus que leur lit et leur bureau. Les armoires seraient vides ; ils avaient choisi d’aller vivre avec leur mère. Ils l’avaient assuré qu’ils viendraient tout de même passer le week-end avec lui ou quelques jours. Un soupir…
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Le choc a été violent. Le SAMU a été percuté de face, à l’angle de deux petites rues, par un 4×4 équipe d’un pare-buffle. Les portes arrière se sont ouvertes, deux individus qui portaient des masques de tête de mort, ont braqué à la Kalachnikov, le médecin et le pompier présents avec moi dans le fourgon.
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Dans cinq minutes, je vais entendre des pas dans le couloir. L’œilleton de la porte de ma chambre va tourner sur lui-même et je sentirai son regard se poser sur moi, me scruter. Je ne lèverai pas les yeux, trop accaparé par ma lecture. Enfin, en apparence, et seulement en apparence. Puis la clé tournera dans la serrure, la porte s’ouvrira ; il entrera.
Et pour la énième fois, il me posera la même question depuis trois ans :
— Comment allons-nous aujourd’hui ?
Je lèverai la tête, feignant la surprise :
— Ah ! Docteur ! Je ne vous avais pas entendu arriver… Je vais bien, merci.
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J’entendais des voix qui intimaient au chauffeur et à l’accompagnant de se coucher sur le sol. En quelques secondes j’ai été extirpé, transporté avec le goutte-à-goutte dans un camping-car, et allongé à l’arrière. Puis le véhicule a démarré en trombe.
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