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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En dehors de l'histoire principale, une intrigue policière bien menée mais qui ne vous tient pas en haleine non plus, il y a surtout l'histoire de ces hommes et femmes qui jour après jour font leur travail au détriment de leurs vies. Petit à petit, ce boulot empiète sur un quotidien, sur une vie familiale, sur la vie en dehors du commissariat. Sournoisement, il isole ces policiers tout en leurs mettant une grande pression. Pression pour accomplir une tache difficile, pression d'un entourage en manque de la personne aimée et pression par une hiérarchie de plus en plus exigeante. Comment ne pas craquer ! Ce roman, est un cri du coeur. Je ne pourrais dire si c'est réaliste ou pas, mais lorsque l'on regarde le nombre de suicide (55 pour l'année 2014 d'après le gouvernement) j'aurais tendance à y croire.
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Avec 'Burn Out', Didier FOSSEY signe un polar, parfaitement dans sa catégorie: La détente, sans prise de tête! Méritait-il ce Prix du meilleur polar 2015? Pas sûr! ... Mais que vaut ce prix?

L'intérêt du livre est de pointer les conditions psychologiques dans lesquelles doivent se débattre les flics et, derrière eux, tous ceux dont le métier, ses urgences et champs de travail infèrent des conditions peu stables dans leurs exercices de conjoints, de parents ou de proches réclamés par leur entourage. Rassurez-vous, le niveau du traitement psy est celui d'un article de magazine à lire sur le sable ... ou à l'abri de la pluie. Mais, voilà, avec ce polar, le coup de projecteur est donné sur un réel problème de société: le burn out qui n'est pas un aveu de faiblesse de la part de celui qui le vit, seulement le signe qu'il a, trop longtemps, cherché à se montrer assez courageux pour porter, souvent seul, les problèmes qu'il rencontrait!
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Sur fond d'enquête policière autour d'un trafic de bronzes mortuaires volés dans les cimetières parisiens, Didier Fossey s'attaque aux états d'âme d'hommes et de femmes qui dédient leurs vies à la défense des nôtres.

Partant du constat qu'au 5 novembre 2014, on dénombrait 46 suicides de policiers, chiffre laissant augurer d'un malheureux record, Didier Fossey, ancien policier, dresse le tableau d'une profession au profond mal-être, en butte à une certaine vindicte populaire, soumis à une pression hiérarchique frôlant le harcèlement, en tout cas l'incompréhension, soumettant leurs vies intimes au rythme des enquêtes, mettant en jeu leur santé et leur psychisme dans la balance, subissant les sous-effectifs des forces de l'ordre, miné par les décès de policiers dans l'exercice de leur fonction.

Sans atteindre un style extraordinaire, les thèmes abordés et l'excellente structure narrative du récit en font un livre hautement recommandable. L'intrigue ne vient pas prendre le pas sur le propos mais simplement l'appuyer. A force de faits, assurément partiellement tirés de son expérience professionnelle, à renfort d'éléments qui touchent de par leur cohérence et le réalisme (jusqu'à un certain point), Didier Fossey fait clairement appel à notre faculté d'identification. Voulant montrer tout le dramatisme d'une situation, il ne tombe heureusement pas dans le piège qui consisterait à en faire trop, à faire de ses enquêteurs des super-héros, au contraire, il en fait des hommes et des femmes normaux, faisant leur travail, comme d'autres vont subir la pression d'un travail de bureau, celui des policiers accentués par un risque physique indéniable et parfois nié.

On suit deux fils conducteurs, amenés à se rejoindre (et c'est là la seule entorse à ce sacro-saint principe de réalisme et de cohérence) : tout d'abord Guillaume, policier en pleine déroute psychique, aux tendances suicidaires et violentes à l'encontre de sa femme et de son amant, ensuite l'enquête, menée par l'équipe à laquelle Guillaume appartient, au sujet des vols de bustes dans les cimetières, série de vols à l'origine de la mort d'un policier, tué d'un coup de tournevis dans le coeur. le petit artifice, visible d'ailleurs comme le nez au milieu de la figure, qui permet à Didier Fossey de se faire se rejoindre ses deux fils narratifs lui sera tout de même pardonné pour le fond de son discours.

A la fois alarmiste et plein de (com)passion pour ces femmes et ces hommes en souffrance, le propos de Didier Fossey n'est pas tant de redorer un blason que de tirer une sonnette d'alarme sur une situation précaire qui, si fort heureusement n'aboutit pas systématiquement sur un passage à l'acte, est plus partagée qu'il n'y parait.

Pour finir, Didier Fossey se cale sur des chiffres au 5 novembre 2014. Il me semblait important d'aller plus loin. Sur l'ensemble de l'année, on dénombre pas moins de 55 suicides en 2014 (http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Prevention-des-suicides-dans-la-police-nationale). Les chiffres sont pour l'année 2015 d'une dizaine. Les policiers morts en service sont au nombre de 8 en 2014, ils sont de 5 en 2015 (http://policehommage.blogspot.fr/p/liste-nominative-et-chronologique.html). Je précise que je n'ai pas d'opinion sur le site précédent : il m'a juste servi de source chiffrée.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-qn
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C'est un livre que j'ai vite oublié, je l'ai lu, à ce que je me souviens c'était sympa mais ça n'a pas obsédé ma mémoire. Je me souviens de pas mal de moments assez violents, de beaucoup de gendarmes tués, de facilités, ah oui quand même je me souviens de quelques trucs .
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D. Fossey est globalement fâché avec la langue française, la ponctuation en particulier, et irrémédiablement en froid avec la conjugaison. C'est dommage -et là, j'ai une pensée émue pour feu les relecteurs-correcteurs qui nous évitaient ce genre de désagréments- car son intrigue est bonne. C'est d'ailleurs ce qui m'a permis d'aller au bout, même pas en diagonale, et d'y prendre plaisir. J'aurais aimé aussi moins de descriptions, notamment familiales, des personnages qui n'apportent rien au récit et l'alourdissent ; ainsi qu'une coupe du chapitre 45 et de son improbable et putassier personnage du commandant Hélène (fantasme personnel de l'auteur ?). Je répète : vraiment dommage, car en dehors de ça, on sent qu'il connait le domaine, qu'il a des choses à dire, et cette description de l'état des troupes dans certains commissariats français qu'il nous livre est touchante et réaliste.
J'espère donc qu'il persévérera dans la carrière, mais avec un éditeur plus rigoureux.
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Description du quotidien de la police parisienne (et sans doute de beaucoup d'autres villes) : manque de moyens, vies de familles gâchées, hiérarchie insensible voire butée, sommeil incertain,… Au delà de l'enquête qui devient assez rapidement secondaire(bien que crédible et ficelée correctement), il s'agit surtout d'une galerie de personnages tous plus blessés les uns que les autres : celui dont la femme le quitte et qui perd les pédales, celle qui pour garder son mari décide de rester « au bureau », celui qui n'a qu'un chat errant comme seul compagnon, celui dont la famille s'éloigne. Jolie plume que celle de Didier Fossey. le titre prend tout son seul au fur et à mesure que l'on suit Guillaume, qui s'enfonce progressivement sans possibilité de retour en arrière (ça m'a fait penser au très bon « chute libre » avec Michaël Douglas) 7/10
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Livre bien fait qui ajoute à une intrigue ultra classique (un peu faible en fait) un "envers du décors" du travail de la pétaille policière envoyée au carton tous les soirs, une hiérarchie consciente (complice ?) des dégâts psychologiques qui en découlent ... Un peu trop pédagogique et démonstratif, peut être
Question subsidiaire; Y-a- t- il des vieux flics optimistes?
Un bon moment de lecture qui en plus fait réfléchir
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Nous avons rencontré Didier Fossey à Paris, en mars, au salon du LIvre, c'est un auteur qui prend la peine de "s'intéresser" à ses "futurs lecteurs", nous ne le connaissions pas. "Burn out", nous le prenons, plutôt, comme un documentaire sur la vie de tous ces policiers, prêts à tout lâcher par la passion de leur métier, l'intrigue, ne nous laisse pas en haleine, on comprend assez tôt la fin tragique, mais beaucoup de lecteurs devraient lire "burn out", on comprendrait beaucoup mieux la passion qui les anime.
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