AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791093363578
296 pages
Flamant Noir (12/11/2019)
4.06/5   44 notes
Résumé :
Juillet 1936.
Corbigny, dans la Nièvre. Paul Perrin, alias « Le Bredin », un paysan, sillonne la campagne en quête de femmes qu'il agresse et tue. Peu cultivé, mais rusé, il échappe aux enquêtes de gendarmerie. La mobilisation de 1939 va lui éviter beaucoup d'ennuis...

Juillet 2006.
Un couple de randonneurs est retrouvé décapité sur un chemin, près de Clamecy, dans la Nièvre. L'une des victimes est le fils d'un magnat de la presse parisi... >Voir plus
Que lire après Congés mortelsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 44 notes
5
7 avis
4
18 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
L'histoire commence en 1936, dans la Nièvre, avec un homme fort peu sympathique, Paul Perrin, que les villageois autour surnomme le « Bredin » en gros, le faible d'esprit… pour rester correcte. C'est un sauvage, vivant seul, obsédé par les femmes, dans le sens prédateur bien entendu. On retrouve des campeurs morts brûlés sous leur tente, Arlette, la femme de Fernand, un voisin, est partie, en bicyclette, voir sa mère et n'est jamais revenue… On sait que Perrin est l'auteur des crimes, mais la police de l'époque classe les dossiers, et ce, d'autant plus, que ce profile la drôle de guerre.

Fernand est persuadé que le coupable est Perrin mais comment le prouver ? surtout quand on lui répond qu'elle dû faire une « fugue » et qu'il n'y a pas lui d'enquêter.

La mobilisation arrive et tous les deux sont enrôlés ; Fernand menace Perrin, jure qu'il reviendra de la guerre pour lui faire la peau ou du moins se faire justice. Perrin continue à tuer et à violer, sur le front, alors qu'il est fait prisonnier, et bizarrement le village n'entendra plus jamais parler de lui : il a disparu…

Curieusement, en 2006, des crimes sont commis de manière un peu comparable. On découvre un couple assassiné violemment, la tête tranchée et reposée de manière théâtrale ? crime de rôdeur estime les gendarmes. Mais, le jeune homme est le fils d'un magnat de la presse, Jean-Charles Joris, imbu de lui-même, qui rend visite au garde des sceaux, comme le commun des mortels va promener son chien et il a des moyens de pression : il connaît tous les secrets des politiques, procureur…

Il réclame et obtient, évidemment quand on a le bras long, le transfert des corps à l'Institut Médico-Légal (IML, ça sonne tellement mieux que la morgue !), c'est dire la considération qu'il porte à la gendarmerie de la Nièvre. Il est persuadé que son fils a été assassiné à cause des articles qu'il a publié dans son journal (dont Papa lui a donné la rédaction en supervisant bien sûr).

Selon l'effet domino, du garde des Sceaux au procureur, puis au procureur adjoint, l'enquête est confiée à Boris le Guen (contre lequel le procureur adjoint a une dent comparable à une corne de rhinocéros).

Mais, une femme partie se promener en vélo n'est jamais rentrée alors le mari, qui a racheté à la mairie la maison de Perrin, signale la disparition…

On assiste à une répétition des scenarii de 1936 et 2006 alors imitateur ? le « Bredin » serait-il de retour (il aurait plus de quatre-vingt-dix ans alors on peut douter…)

J'ai beaucoup aimé cette enquête car Didier Fossey alterne les récits de 1936 et 2006, en arpentant les routes de la campagne nivernaise. Il maintient constamment le lecteur en alerte, on se laisse prendre au jeu, au rythme de l'histoire. J'ai trouvé les personnages bien étudiés, sur le plan psychologique, qu'il s'agisse de Fernand, de Perrin, et leur manière de s'exprimer, un style de patois, ou du magnat de la presse

Le commandant Boris le Guen et ses relations compliquées avec le procureur tordu, la manière dont il mène son enquête, en collaborant de manière « amicale » avec la gendarmerie locale, m'ont également beaucoup plu.

En fait, Boris le Guen est un héros récurent dans les polars de Didier Fossey, et j'ai bien envie de lire autres ses enquêtes. Ce livre s'inscrit entre « traque sur le Web » et « Ad unum » si j'ai bien compris. le fait de n'avoir pas lu les autres ne m'a pas gênée mais j'aurais peut-être compris l'animosité du procureur à son égard.

C'est le premier polar de l'auteur que je lis, je ne le connaissais pas du tout, en fait ; je l'ai choisi en lisant le résumé de l'éditeur et c'est une belle découverte. Il ne reste plus qu'à découvrir ses autres titres. Quand le policier me plaît, en général, je veut découvrir tous les livres de l'auteur : cf. Sharko de Franck Thilliez, ou Erlendur de Indridason ou encore Morck de Adler-Olsen pour ne citer qu'eux.

Un grand merci à NetGalley et à Flamant noir Editions qui m'ont permis de découvrir le livre et son auteur dont le riche parcours est atypique.

#CONGÉSMORTELS #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          314
J'ai été attirée par ce roman d'un auteur que je ne connaissais pas car l'intrigue se déroule dans la Nièvre et que je suis originaire de l'Yonne (département voisin pour ceux et celles qui seraient ignares en géographie !). Corbigny, Clamecy…ce sont des villes qui résonnent en moi et j'ai trouvé amusant que dans ces petites villes si tranquilles, l'auteur fasse vivre un tueur en série. L'histoire démarre en 1936 avec les meurtres horribles commis par un certain Paul Perrin qui parvient à échapper à la gendarmerie malgré les soupçons qui pèsent sur lui. Puis il disparaît pendant la campagne de 1940…. Soixante-dix ans plus tard, des meurtres ont lieu de nouveau dans la campagne nivernaise qui rappellent les actes malveillants du « Bredin ». le commandant Boris le Guenn est envoyé sur place pour découvrir qui se cache derrière ces meurtres.
J'ai lu ce roman avec plaisir même si je n'ai pas été emballée par cette histoire de tueur en série. J'ai trouvé l'enquête facile et la fin trop rapide m'a quelque peu déçue. Restent des enquêteurs sympathiques, des chapitres courts bien rythmés. de plus, j'ai bien aimé les passages qui nous permettent de suivre le destin de Paul Perrin dès lors qu'il disparaît en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Un policier sympathique à lire !
Je remercie les Editions Flamant et Netgalley de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
Challenge Multi-défis 2019
Commenter  J’apprécie          189
Merci à NetGalley et aux éditions Flamant Noir de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .Le commandant Boris le Guenn enquête suite à la découverte de deux cadavres décapités dans la Nièvre.L'une des dépouilles n'est autre que le fils d'un magnat de la presse qui joue de ses relations pour que le coupable soit vite retrouvé.Mais bientôt une disparition ,plus des morts étranges vont pousser le commandant à se rendre en province où il va découvrir que tous ces meurtres pourraient être liés au passé.
Commenter  J’apprécie          220
1936 dans la Nièvre : un paysan un peu simplet (un « bredin ») est sauvé in extremis des lourds soupçons qui pèsent sur lui après plusieurs meurtres et/ou disparitions dans le secteur de son village « grâce » à la mobilisation générale qui l'expédie vers les lignes de front allemandes.
2006, mêmes lieux : des assassinats sauvages et des disparitions mettent à cran la gendarmerie du secteur qui se voit épaulée par une équipe de la Crim'… l'une des victimes est le fils d'un magnat de la presse !
Le commandant Boris le Gwenn est dépêché sur place.
L'alternance des époques (1939 et 2006) donne le ton et l'on comprend très vite que les crimes perpétrés à notre époque semblent reproduire ceux du siècle dernier : le « bredin » serait-il de retour ou bien est-ce un copy cat ?
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas vraiment accroché à ce polar ☹
Une intrigue intéressante mais traitée de façon linéaire (prévisible et sans rebondissement) malgré l'alternance des chapitres entre 1939 et 2006
Un style très académique sans fioriture
Des dialogues convenus parfois maladroits car peu vraisemblables avec des propos trop conventionnels
« - Tu avais raison, Boris, je dois le reconnaître. Pourtant je n'y croyais pas. Je te présente mes excuses. Mais la question reste : qui a fait ça ?
- Bonne question. Je ne sais pas….
-------------------------------------------------------------------------------------------
- Antoine, je te mets Patrick à disposition pour tes recherches.
- O.K, Boris. En ce qui me concerne, je m'y colle tout de suite… »
Un gentil petit polar qui se lit facilement mais ne restera pas dans ma mémoire… ceci n'engage que moi bien entendu
Si l'occasion se présente, je retenterai peut-être un autre titre de cet auteur, comme j'ai l'habitude de le faire… et n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion 😊
Commenter  J’apprécie          1032
Comment commencer ? Non, mais c'est vrai, je cherche depuis plusieurs minutes déjà, et la seule manière que j'ai trouvée de commencer c'est celle-ci : autant vous dire que pour une chronique superbement construite, architecturée au millimètre, vous repasserez.
Nous sommes ici devant une enquête retrouvée du commandant le Guenn, c'est à dire qu'elle ne se situe pas après Artifices, mais entre Tr@que sur le Web et Ad Unum. Cela m'a permis de retrouver les « membres historiques » de son équipe, non sans une pointe de nostalgie pour moi (et donner envie de relire les deux tomes dont j'ai parlé plus haut, lire, c'est aussi relire). Dans Congés mortels, le fils d'un grand patron de la presse parisienne a été assassiné, et il va tout mettre en oeuvre pour retrouver l'assassin de son fils – et l'on se prend à souhaiter que toutes les familles de victime puissent avoir autant d'entregent pour permettre de débloquer tous les moyens, humains, financiers, afin de découvrir la vérité. Par conséquent, c'est le commandant le Guenn qui se retrouve dans la Nièvre pour découvrir qui a tué Mathieu Joris et Hélène Lucas – ne jamais oublier le nom des victimes.
Comme si deux meurtres ne suffisaient pas, une femme est portée disparue – partie se promener, elle n'est jamais revenue. Puis, c'est un couple de campeurs qui meurt à son tour dans un incendie, pas si accidentel que cela. Si vous trouvez que cela commence à faire beaucoup, attendez de lire le second arc narratif que contient ce roman : nous nous retrouvons plongés soixante-dix ans en arrière, et là, déjà, un couple de vacanciers avait été tué, une femme avait disparu… La différence ? le point de vue. Nous découvrons ce passé à travers les yeux de Paul, celui que tous considèrent comme le « Bredin », l'idiot du village, si vous préférez, celui que personne n'apprécie réellement, celui dont on ne se méfie pas vraiment, celui qui vit à l'écart depuis la mort de ses parents dans un incendie. Avec lui, nous allons revivre les années de guerre, d'un point de vue différent de ce que l'on voit souvent dans les romans contemporains. Non, je ne m'égare pas tandis que je remonte le temps avec Paul, avec Fernand aussi, son presque voisin au village : nous découvrons la guerre du point de vue du simple soldat, celui qui se retrouve en 1940 prisonnier en Allemagne et qui cherche comment s'en sortir, dans tous les sens du terme.
Les deux arcs narratifs se rejoindront-ils à soixante-dix ans d'écart ? Oui, parce qu'ils ont un point commun, en plus du lieu et de la similitude des meurtres : Fernand. Mari de la première disparue, il avait désigné Paul, le « bredin » comme le coupable, et en dépit du temps qui a passé, le pense toujours. Coïncidence ? La jeune femme disparue des années 2000 vit dans la maison, rénovée, du « Bredin », un de ses soldats disparus lors de la seconde guerre mondiale.
Et non, trop de coïncidences ne tue pas le suspens, ni la force de cette intrigue. C'est une formule que j'emploie souvent, mais pour trouver le coupable, il faut chercher dans le passé des victimes, ne surtout pas considérer celles-ci comme un numéro ou un corps désincarné. La vérité finit toujours par éclater. Avec beaucoup d'acharnement et de ténacité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Deux heures plus tard, le bois grouillait de techniciens en combinaison blanche, de gendarmes, et d’employés des pompes funèbres en attente d’enlever le corps. D’après le médecin légiste, la victime n’était pas là depuis plus de deux jours. Seules des calliphoridaes avaient commencé à investir le corps.
Devant l’air interrogateur d’Antoine à l’énoncé de ce mot peu commun, il expliqua que ces insectes étaient des mouches à viande attirées par la chair humaine ou animale, juste après la mort. Il s’agissait de la première escouade d’insectes nécrophages qui ensuite serait suivie des Sarcophagidae, Dermestidae et autres Tineidae, au moment de la décomposition.
Commenter  J’apprécie          30
Je confirme, dans le dossier néonazi, cette société est citée, il s’agit de Astropolis Sécurité. Le patron s’appelle Cohen. Il dit quoi, le gars dans son courriel ?
— Il n’apprécie pas du tout, et s’il s’appelle Cohen, on peut le comprendre. Il menace Mathieu Joris, je cite : « péter la gueule, couper les couilles et lui faire bouffer »… tout un programme.
— Je vois… un poète.
Commenter  J’apprécie          20
Perrin, debout dans sa cuisine, un grand verre de vin à la main, les regardait s’éloigner et tremblait légèrement. Le regard de l’adjudant l’avait fouillé jusqu’au fond de son âme et il avait dû en apercevoir la noirceur. Il s’enfila une rasade de vin, puis bafouilla «bon c’est pas l’tout, mais il faut que j’pense à qui va s’occuper d’mes bêtes...», puis se dirigea vers la porte pour sortir, quand soudain, tétanisé, il s’arrêta net et lança à voix haute : - Bon dieu, d’bon dieu! Ya ça aussi! Fi d’putain! D’un élan rapide, il se dirigea vers la cheminée
Commenter  J’apprécie          10
L’homme se laissa tomber sur lui, l’immobilisant, resserra ses mains autour de son cou et commença à serrer. Il approcha sa bouche de son oreille et lui murmura quelques mots, avant de lui briser les cervicales.
Il se redressa, les bras ballants, contemplant le corps sans vie du vieillard, dont les yeux morts semblaient le défier.
— Me regarde pas, charogne ! dit-il en lui donnant un violent coup de pied dans les côtes.
Commenter  J’apprécie          10
- Difficile de suivre les réflexions d'un esprit tordu.
Commenter  J’apprécie          50

Video de Didier Fossey (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Fossey
RENCONTRE AVEC HUGHES PAGAN – DIDIER FOSSEY – MARIE TALVAT – ALEX LALOUE
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2855 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}