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Critique de polacrit


Le Diable tient la Chandelle, paru en Norvège en 1998 sous le titre Djevelen holder lyset, a été publié en français en 2006 par les éditions J.P. Lattès et en 2007 aux éditions J'ai Lu Policier.
C'est un roman policier très atypique: pas de meurtre, juste une disparition. La police apparaît très peu. Les chapitres enchaînent les passages du carnet d'Irma raconté à la première personne ( on ne sait pas à qui elle s'adresse) avec les passages qui racontent les faits et gestes d'Andréas et de son copain Zipp, avec la sensation que ces deux récits avancent en parallèle jusqu'au moment où ils se rejoindront à leur point de convergence. Ce que le lecteur attend tout au long du roman...
Pas de véritable enquête mais plutôt une réflexion sur le crime, sa nature: "Mais que dire du crime en lui-même? L'impulsion, d'où vient-elle? Quand le meurtre naît-il? A cet endroit, à cet instant?" (Pages 18/19).. Encore une fois, ce roman ressemble plus à un thriller psychologique. Seuls les deux rebondissements des dernières pages lui donnent une allure plus "polar".
Irma se présente au commissariat pour signaler une disparition. C'est l'inspecteur Skarre qui prend sa déposition mais les propos pour le moins décousus de la femme sous forme d'avertissement laissent le jeune inspecteur sceptique: "Il n'en a plus pour longtemps." de qui parle-t-elle? de son mari? Est-il mort? Ne serait-elle pas un peu dérangée?Mystère...Finalement, Skarre décide d'oublier cet intermède parmi les nombreuses affaires qui leur tombent dessus: une adolescente abattue à coup de fusil; un nourrisson victime de l'agression qui visait sa mère; un jeune homme qui se volatilise carrément sans laisser aucune trace. Disparition mystérieuse qui ravive dans la mémoire de l'inspecteur Skarre la visite d'Irma quelques jours plus tôt.
Roman très intimiste donc, qui fait la part belle à la psychologie des personnages, car, finalement, ce qui compte pour qu'un policier fasse son travail le mieux possible, avec des résultats probants, est de se mettre à la place du criminel, et pour ça, il faut le comprendre. Pas l'excuser, bien sûr que non, mais comprendre pourquoi et comment de tels actes peuvent devenir possible afin d'agir en amont. Des questions qui nous amènent à nous interroger sur la nature même du crime. Quelle est la frontière entre les pulsions et leur réalisation??
Lien : https://legereimaginarepereg..
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