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3,48

sur 427 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

J'avais été émue par " L'homme qui m'aimait tout bas", je m'attendais à l 'être tout autant, l'auteur continuant sa quête identitaire, à travers cette fois l'énigme qu'a toujours constituée pour lui sa mère, Lina.

Une femme insaisissable, si peu mère avec lui, désarmante et cruelle aussi. Elle apprend , âgée, à ses trois garçons qu'elle a eu une petite fille avant eux, qu'elle a dû abandonner, vu son jeune âge à l'époque et le joug maternel, le carcan social.

Suite à cette révélation, l'auteur décide de revenir à Nice, là où il est né, pour essayer de remettre ses pas dans ceux de sa mère, adolescente enceinte de lui. Même si ce retour aux sources est fort émouvant et lui permet de mieux comprendre sa mère, j'ai trouvé ses déambulations dans les ruelles niçoises bien longuettes.

Reste le style, toujours aussi magnifique, j'ai aimé également les adresses d'un enfant inconsolé à sa mère, Bella Lina.

Cependant, à trop vouloir sonder le passé, on lasse un peu le lecteur, je trouve. C'est plus une écriture catharsis, qui ne concerne que lui-même.
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A cinquante ans passés, Eric - le narrateur - retourne sur son lieu de naissance, Nice. Il essaie de retrouver les endroits fréquentés par sa mère lorsque celle-ci à l'âge de dix-sept ans, fut priée d'accoucher en toute discrétion loin de la maison familiale.
La communication entre Eric et Lina (le fils et la mère) ne s'est jamais réalisée en partie par la faute d'une grand-mère soucieuse du qu'en-dira-t-on et qui régenta la vie de sa fille au-delà du raisonnable. Les hommes, de leur côté, sont principalement caractérisés par l'abandon de leurs responsabilités.
Je ne suis pas troublé par cette autofiction. Ce texte fait plus de bien à son auteur qu'à son lecteur si celui-ci est à cent lieues de ce type d'histoire familiale.
Je ne suis donc pas enchanté par le sujet mais je reconnais qu'il y a du plaisir à lire Eric Fottorino.
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Beaucoup de critiques rédigées sur ce livre alors je ne vais pas en faire des tonnes.

Au cours d'un déjeuner familial, en fin de repas, Lina,
75 ans, révèle à ses trois fils un secret de famille. Après son premier fils, Eric, elle a été de nouveau enceinte d'un autre homme et elle a accouché d'une petite fille dont la grand-mère maternelle a orchestré avec l'aide des curés, l'abandon du bébé.
Oui, aux yeux de la grand-maman, quelle honte d'avoir une fille dévergondée, d'être aguicheuse, d'être une Marie-couche-toi-là !!!! Et enceinte de nouveau avec ça !!!

Eric, qui est issu d'un premier lit que sa maman a enfanté à 17 ans, se tient à distance par rapport à ses deux demi-frères et encaisse l'information.

Mais lui, qui est son père ? Ressemble t-il plus à celui-ci qu'à sa mère ? Il a un fort sentiment d'abandon. Est-ce que sa mère l'aurait abandonné à un moment de sa vie ? Aime-t-il sa maman ? Il pense que non, il ne ressent rien.

Il décide alors de remonter le temps, d'aller sur les traces à Nice et ses alentours de sa mère pour essayer de reconnaître les endroits où il est né en 1960. Peut-être rencontrera t-il des personnes qui auraient fréquenté
Lina ? Il veut se réapproprier les odeurs, les couleurs, la mer, la cuisine de sa ville.

Complète immersion de l'auteur dans la reconquête de son passé.

Puis, il va chercher Lina et retourne à Nice mais cette fois-ci avec elle afin qu'elle puisse retrouver également ses racines. Elle va lui parler : quelle était la condition de ses parents ? Ce qu'elle voulait devenir ? Elle va revivre son amour en mémoire du père d'Eric, comment elle l'a rencontré, d'où il venait ? Ils devaient se marier mais la maman de Lina ne l'a pas entendu de cette oreille. Elle a fait en sorte que Moshé, le grand amour de sa fille, parte.

Conclusion : c'est un bel hommage d'un fils quinquagénaire à sa mère qu'il a toujours aimée, d'un amour fort, unique et indéfectible.

Lu en décembre 2019 / Gallimard - Prix : 20,50€.
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E.Fottorino est un auteur fort sympathique qui cherche ses racines depuis longtemps. Cette fois, c'est sa mère qu'il cherche à comprendre, lui qui s'est toujours senti mal-aimé, pas désiré, et avec laquelle les liens sont plus que distendus.
C'est à la suite d'une invitation de celle ci, adressée aussi à ses deux frères qu'elle va leur apprendre le plus grand drame de sa vie.
A la suite de cette révélation, Eric décide de retourner à Nice, afin de retrouver des gens qui auraient pu se souvenir d'eux à l'époque, et rapidement cette femme rejetée devient "petite maman",un peu puéril peut-être.
Et c'est lors d'une grande (trop grande) promenade dans cette belle ville qu'il va découvrir sa propre histoire au travers de gens qui ont pu connaître sa famille.
C'est une lecture agréable certes, un peu pesante certes, car les écrivains qui ont"mal au nombril" ont besoin de temps pour renaître, et c'est au lecteur d'avoir de la patience.
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Une écriture très agréable mais une narration très dérangeante, lourde. Celle d'un narrateur qui n'a jamais su manifester pour sa mère la moindre tendresse. Une mère confrontée dès son plus jeune âge à l'abandon et la lâcheté des hommes. Une mère confrontée au poids des normes sociales et morales qu'elle transgresse avec naïveté dès son adolescence. Une mère bouillonnante de vie touchée au coeur par le suicide de ses proches. Une mère écrasée par sa propre mère qui lui confisque jusqu'à l'amour de ses propres enfants. Mais après qu'elle eut avoué à ses fils, l'existence d'une autre fille qui lui a été arrachée à la naissance, le narrateur décide de partir seul sur les traces de cette mère à qui il est incapable de parler. Et c'est une profonde transformation psychologique qui s'opère, une identité retrouvée et le rapprochement avec celle qu'il n'a au fond jamais cessé d'aimer sans même le savoir. Cependant, c'est aussi, au fil des pages, le sentiment de suivre une thérapie et la révélation d'un complexe oedipien totalement assumé...bref un parcours à rebrousse poil de ce qui conduit en général l'homme à sa pleine maturité d'adulte. Et c'est ce qui m'a gêné.
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Mère et fils ne se sont pas compris. Tout au long de leurs vies, ils sont chacun passés à côté des sentiments de l'autre. La mère rejetée par son entourage n'a pas su les mots ni les gestes pour transmettre ses sentiments à ce fils qui se croyait mal aimé. Alors que Lina est aujourd'hui âgée de soixante-quinze ans, la révélation d'un secret de famille bien enfoui et mal soigné va transporter Eric sur les traces de son enfance. Lors d'un voyage en solitaire entre Nice et Bordeaux, il m'a emmenée dans les pas de la jeune et pulpeuse Lina. Il veut savoir qui elle était, cette petite maman.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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J'ai toujours du mal avec les histoires personnelles sans résonance universelle. Plutôt qu'une psychanalyse, une autobiographie. Pourquoi pas, mais sans moi. Je n'ai pas été émue par ce retour aux sources. Je peux même dire que j'ai été choquée par cette "autocentration" alors même que l'auteur venait d'apprendre l'existence d'un soeur, vite abandonnée. Cette révélation tardive ne l'empêche aucunement ce repli sur soi, presque indécent. Peut-être fera-t-elle l'objet d'un autre livre...
Par contre, et cela explique les trois étoiles, quelle écriture formidable! Un bonheur de découvrir une écriture sensible, fine, pleine de poésie dans ses descriptions notamment de la ville de Nice.
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Un retour aux sources émouvant mais avec des longueurs lors de ses errances niçoises.

L'auteur revient sur ses relations avec sa mère après une révélation, à un âge avancé, à ses trois fils.
Adolescente, à 17 ans, elle a, sous la contrainte de la pression familiale et sociale, abandonné son premier enfant, une fille.

Un lourd secret qui est l'occasion pour l'auteur de se replonger dans le passé.
Il décide de retourner à Nice, sa ville natale, point commun qu'il partage avec sa soeur qu'il n'a jamais connu.

Un retour aux origines et une introspection nécessaires et salvatrices pour l'auteur. Et l'écriture de ce livre fait partie de sa reconstruction et de sa quête d'identité. C'est d'ailleurs ce qui m'a dérangée, le récit reste trop personnel à mon goût.
J'ai eu l'impression d'entrer dans sa vie et cela m'a gênée à plusieurs reprises. Pourtant, j'apprécie habituellement les témoignages ou récits basés sur une histoire personnelle. Cette fois, cela n'a pas été le cas.
Reste à souligner la finesse et la sensibilité de la plume de l'auteur, qui laisse transparaître sa vive émotion.

La découverte de cet auteur a été une déception pour ma part, avec une écriture trop personnelle.
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Deuxième livre d'Eric FOTTORINO que je lis après "l'homme qui m'aimait tout bas" et même impression en demi -teinte : je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je ne peux pas dire non plus que j'ai apprécié. J'ai comme une impression de mollesse sur ces livres, d'entre deux, mon désintérêt a affleuré souvent, j'ai trouvé que l'appellation de "petite maman" qui rythme son récit frisait la mièvrerie.
Non décidément je n'adhère pas et je ne renouvellerai pas l'expérience de lecture.
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Avez-vous une image de votre mère lorsqu'elle avait dix-sept ans ?

Pour cette rentrée littéraire 2018, Eric Fottorino tente de répondre à cette question épineuse.

Connaît-t-on vraiment la femme qui se cache derrière notre mère, sa jeunesse ? ses souffrances ? ses combats ?

Ce roman autobiographique s'ouvre sur la révélation d'un lourd secret. Lina dévoile à ses fils une part cachée d'elle-même qu'elle n'avait jamais osé révéler.

A l'âge de dix-sept ans, Lina tombe enceinte et doit affronter cette grossesse non désirée. Une naissance que sa propre mère n'arrivera jamais à accepter. Au fil du livre, nous découvrons les souffrances d'une femme, ses combats pour la liberté mais surtout son amour pour ses fils.

Eric Fottorino essaye de provoquer une rencontre avec une mère dont il a l'impression qu'elle demeure cette inconnue qui est restée à ses côtés durant son enfance.

Il n'a jamais su comment l'appeler autrement que « Lina », le mot « Maman » ne parvenant jamais à franchir le recoin de ses lèvres. Face à une grand-mère omniprésente qui finalement se comporte comme un mère, Lina a du mal à trouver sa place.

Davantage soeur que mère, amie que véritable appui dans la vie d'Eric, l'écrivain demeure dans la frustration d'avoir été privé de cet amour maternel.

Et pourtant ! Eric Fottorino, au fil du roman, cherche et découvre cette femme au lourd passé.

Dans une quête identitaire le conduisant jusqu'à un Nice meurtri par les attentats de 2016, l'écrivain retrace le parcours de sa mère à l'âge de dix-sept ans, l'imaginant déambuler sur la promenade des anglais. Il fantasme la vie de Lina, ses pensées et ses espoirs…

Dans cette biographie émouvante, Eric Fottorino dresse le portrait d'une femme qu'il a aimé sans véritablement en prendre conscience.

Un bel éloge à un amour maternel ressuscité !

J'ai aimé le thème du livre et la tendresse qui s'en dégage. L'auteur nous dévoile, avec beaucoup d'émotion, une part intime de son enfance et de sa famille.

Malgré l'aspect touchant de ce récit, je n'ai pas réussi à être totalement transportée par ma lecture. La plume d'Eric Fottorino ne m'a pas bouleversée autant que je l'aurais souhaité.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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