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3,46

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ou comment une étourderie va devenir une excentricité salvatrice. Notre héros oublie de changer ses pantoufles avant d'aller au travail, en plus d'oublier ses clés ! Soit ! Il prend le risque du ridicule et finalement y trouve une solution pour oser et des opportunités pour sortir des carcans. Ce roman court et farfelu est d'un très bon niveau, drôle, original, faisant la part belle à toutes les métaphores et autres jeux de mots autour des pieds et des chaussures. Je vous invite à suivre ses pérégrinations pas à pas : c'est le pied ! (Ok, je sors)
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Qui ne l'a jamais imaginée, au détour d'un mauvais rêve, cette scène où l'on se rend compte que l'on a oublié de se chausser en partant de la maison et que c'est, vêtu de ses chaussons, que l'on se présente à notre entourage scolaire, ou professionnel? Qu'ils soient fantaisistes avec leur forme de panda, leurs pattes griffues, ou plus classiques, type charentaises, les chaussons témoignent d'un pan de notre intimité, un moment où nous sommes détendus et donc vulnérables et, les exposer au reste du monde, hors du cocon douillet, ben c'est la honte! Heureusement, tout cauchemar finit par prendre fin et c'est, soulagé, que l'on se réveille de ce genre de rêve… Mais pas le héros des “Pantoufles”, non, non, non! Enfermé dehors en pantoufles et complet-veston, avec une réunion importante à la clé, notre homme n'a d'autre choix que d'aller affronter ses pairs et gare aux moqueurs! Monsieur a de la répartie et de quoi élever le port des pantoufles en extérieur au rang de philosophie de vie, vous voilà prévenu!

Avec ses 113 pages, “Les pantoufles” est un petit roman divertissant qui se lit d'une traite. C'est avec légèreté et humour que Luc-Michel Fouassier déploie son petit manifeste d'anticonformisme. En prenant pour toile de fond des parisiens toujours pressés, happés dans un quotidien qui les pressurise, l'auteur offre un contraste saisissant avec son personnage qui découvre, bien malgré lui, les vertus du lâcher prise et de la lenteur. Ce qui n'était qu'un malencontreux accident, se transforme peu à peu en mouvement de résistance et en engagement politique! L'idée est cocasse, farfelue, mais fonctionne plutôt bien!

Ce qui m'a légèrement laissée en marge en revanche, c'est le style, volontairement lourdingue, du ton et donc de l'écriture... Préparez vous à balayer tout le champ lexical de la chaussure et des expressions liées aux pieds avec des jeux de mots appuyés du narrateur: “dans leur petit soulier”; “faire des pieds et des mains”, “tu foules aux pieds”, “je lève un peu le pied”, “traîner mes guêtres”. Ce qui aurait pu être drôle utilisé avec parcimonie, devient vite agaçant à mes yeux… Par ailleurs, notre protagoniste a un goût prononcé pour les allitérations et ne se prive pas non plus de ce côté là: “Il avait indubitablement un petit côté Agassi, agaçant”; “Vous y êtes déjà allé, à Dubaï (tu parles si je bâille!)?”; “peinard, les panards dans des pantoufles”. Bref, je manque sans doute d'humour, mais je n'ai pas trouvé tout ça très subtile et c'est malheureusement ce qui ôte le charme du roman… Mais nul doute que ce petit roman pimpant saura trouver des amateurs!
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Ce livre m'a été recommandé par ma libraire et aimé par une amie. Mais moi je dois avouer que je n'ai pas été transcendée par cette lecture.
L'idée de départ était amusante, et je n'ai pas passé un moment désagréable, loin de là. Mais je sais déjà que je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Il m'a manqué un petit quelque chose dans le traitement, un peu de contenu, plus de consistance. Là j'avais plus l'impression d'un apéritif. Et je n'aime pas rester sur ma faim.
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Si vous avez une heure à tuer, et le culte de la flemme, alors ce livre est fait pour vous. Pensez donc: une aventure ... en pantoufles !
Tout commençait plutôt mal, cependant. Un réveil ronchon, un rendez-vous de travail peu motivant en perspective, une femme de ménage qui ne remplit pas son office correctement, la peur d'être en retard, la porte de l'appartement qui se referme... avec les clefs à l'intérieur. Et ce constat navrant: notre héros porte encore ses charentaises, et n'a plus le temps d'appeler un serrurier.
D'aucuns paniqueraient, chercheraient à temporiser auprès de leur supérieur, fractureraient la porte pour récupérer une paire de chaussures... mais pas notre héros. C'est d'ailleurs en cela qu'il est héroïque. Il assume, lui. Il décide, en toute connaissance de cause, d'aller travailler en pantoufles. Et c'est le début d'une semaine particulière, pleine de rebondissements et de découvertes, qui donne le sourire.
Pas davantage, toutefois.
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Ce n'est pas le titre mais le bandeau qui entourait Les pantoufles qui a suscité mon achat. «C'est drôle, tendre. On lui emboîte le pas joyeusement.» commentait Xavier Houssin du Monde des livres. Je franchissais donc le pas et chaussais les pantoufles prometteuses d'une lecture douillette et amusante, qui de surcroît pourrait distraire les personnes malvoyantes pour qui je décidais d'enregistrer ce livre.
Si le hasard et l'étourderie vous importunent, ce roman léger pourra vous paraître insignifiant voire irritant. Au contraire, si vous avez suffisamment d'humour pour trouver de la saveur à une étourderie qui vous mettrait à la porte de votre appartement en pantoufles, ce petit roman se montrera plus prometteur qu'il n'y paraît.
Les clés étant restées à l'intérieur de son appartement, l'étourdi du roman va donc devoir passer sa journée en charentaises. Il finira par y prendre goût, celles-ci lui faisant vivre des moments décalés et inoubliables, de sympathiques rencontres également.
Luc-Michel Fouassier trouve ici l'occasion de faire un véritable pied de nez au conformisme et à l'apparence. C'est insolite et le lecteur finit par prendre son pied sans se prendre la tête !
A lire en pantoufles, évidemment !
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Une amie a apprécié ce livre et me l'a prêté il y a bien longtemps, au point que j'ai dû user deux paires de chaussons (à l'aise) depuis cette généreuse passation … 

Ce temps pour le découvrir était dans une voiture où j'étais passagère lors d'un voyage de deux heures. 

Et le temps que l'on prend, que l'on s'accorde, c'est le sujet de ce petit livre justement. 

Je souhaitais pour ce trajet, un récit léger dans tous les sens du terme, n'ayant pas la possibilité de prendre de note.


Un vendredi matin, le personnage principal pressé et stressé sort de chez lui, sur le palier, il claque la porte de son appartement et … en baissant les yeux aperçoit ses charentaises à ses pieds, ses clés, elles, sont du mauvais côté de la porte !

Pas de temps pour tenter de l'ouvrir, il a une lettre recommandée à faire partir avant la levée de 10h et une réunion importante avec son équipe au bureau juste après… un vendredi matin bien chargé ! 

Les chaussons aux pieds, après la réunion, il pose un demi RTT pour profiter de son vendredi après-midi. Il en profite pour aller boire un verre avec sa fille à 16h30, lui annonce que sa mère Astrée, a décidé de faire un break avec lui.

Il rencontrera toutes sortes de personnes jusqu'à son week-end suivant… Il retiendra le temps qui file en vitesse grâce aux pantoufles qui lui insufflent un nouveau rapport avec lui.

Appeler le serrurier, acheter des chaussures, en demander à prêter sont des idées qu'il chassera régulièrement. 

Il passera tout à tour pour un sdf, un original détendu, un artiste peintre, il gagnera un match de tennis, se sentant aérien, un étourdi, laissant planer le doute, un militant…

Il se sentira l'âme d'un Bartleby "I would prefer not to" en voyant un certain Buster Keaton le lire.

Un petit roman qui traite non sans humour les sujets de la lenteur, du lâcher prise, et paradoxalement si rapide à lire et pas déplaisant. Je ne pense pas m'en souvenir bien longtemps, en revanche. L'idée est intéressante : partir d'un objet pour recevoir l'effet de la société, dernièrement un ami m'a parlé du livre le chapeau de Mitterrand et de la femme au carnet rouge d'Antoine Laurain qui démarre ses deux romans par le même procédé que Les pantoufles.

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Tranche de vie récréative.
Sans le vouloir au départ, le personnage va lancer une mode… Pourquoi se priver du bien-être de ses chaussons ? Pourquoi ne pas faire de tout univers sa maison ? Après tout, les gens s'y feront, lui n'est pas décidé à changer pour le moment…
Il vit au fil du temps, ce qui est bien aujourd'hui ne le sera plus demain…
Petite leçon sur le jugement des autres, si t'es bien droit dans tes pantoufles les autres n'oseront rien te dire. Il faut assumer, la tête haute si tel est notre choix !


Lien : https://j.joelle@outlook.fr
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Le sujet est rigolo : comment se retrouver en pantoufles sur le palier peut changer la vie d'un individu, à partir du moment où il décide de l'assumer. Ce qui est drôle c'est le regard des autres et leurs déductions de ce choix de passer sa vie en charentaises...
Intéressant, mais je n'ai pas éclaté de rire...
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Les pantoufles
Luc-Michel Fouassier
roman
Prix des Libraires
Gallimard, 2020, 113p


le livre est mince, tout autant que le sujet. Un homme sort de chez lui en pantoufles et en oubliant ses clés à l'intérieur de l'appartement. Comment les gens réagiront-ils devant un homme si familièrement chaussé ? Sa femme s'est séparée de lui il y a un moment, sa fille n'est guère loquace avec lui, et ne tient pas à être vue en sa compagnie, ses anciennes connaissances lui battent froid. Au travail, en revanche, sa cheffe, pourtant détestable, va le regarder d'un autre oeil. Lui profite de ses couvre-pieds inhabituels pour vivre une autre vie, il va à l'hôtel où un gardien loufoque et qui lit Bartleby, l'anti-héros de Melville à qui se rallient les adeptes du quiet quitting, le fait champion de l'anticonformisme.
Chaque chapitre contient le mot pied. le narrateur témoigne de son goût pour la lecture. Il aime à user du subjonctif imparfait, en complet décalage avec le fait dêtre chaussé de charentaises, donne des informations sur les dites charentaises, et goûte les jeux de mots, il est chou avec ses shoes, peinard, les panards dans les pantoufles.
Les pantoufles lui font (re)découvrir le silence, la légèreté et le pas de côté, et il rencontre Anna, une jeune femme qui s'intéresse à Guignol et pour qui il choisit de chausser des mocassins d'Italie. Il regarde autrement les gens ; il y a ceux qui ricanent, les autres qui ne trouvent rien à redire et sont toujours ouverts.
le sujet est original. Sa manière de le traiter ne m'a pas vraiment convaincue.
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Les pantoufles est un petit roman humoristique qui m'a été offert parce que je voue un culte aux charentaises. Et j'ai bien aimé cette divagation au pays de la lenteur, du lâcher-prise, du pas de côté. Enfilez vos chaussons et partez à l'aventure en compagnie d'un personnage qui se retrouve enfermé dehors... en pantoufles ! C'est tout petit, ça se lit facilement et rapidement, et ça met de bonne humeur ;)
PS : il faut que je vous dise : il m'est arrivé quand je devais avoir 10 ou 12 ans de passer la journée en charentaises. Nous devions partir pour la journée faire le tour de la famille (la tournée des grands ducs, comme on disait à l'époque, dans les années 80/90) et une fois tout le monde entassé dans la voiture, après des préparations laborieuses où ma mère devait pousser tout le monde à accélérer pour tenir le timing de cette journée marathon, une fois dans la voiture, donc, j'ai baissé les yeux sur mes pieds et je me suis écriée "han ! J'ai oublié de mettre mes chaussures !" (Oui j'étais d'un naturel étourdi étant jeune 😂). Ma mère a regardé mes pieds, et a prononcé la sentence : "eh bien, trop tard, la prochaine fois tu feras plus attention". Voilà comment j'ai passé une journée en chaussons. C'était assez gênant, mais le confort compensait la honte 😂
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