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EAN : 9782246853732
198 pages
Grasset (29/04/2015)
4.01/5   61 notes
Résumé :
« Menacés par les fanatiques, censurés par les lâches, les esprits libres de tous les continents n’en finissent plus de se battre, sur tous les fronts, pour maintenir un monde éclairé. La lumière qui les guide s’appelle le droit au blasphème. »
Caroline Fourest


Après l’immense émotion qui a suivi l’attentat contre Charlie Hebdo, Caroline Fourest revient sur ces voix qui, au nom de la « responsabilité », de la peur d’ « offenser » ou d... >Voir plus
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Caroline Fourest, avec ce titre que certains trouveront peut-être provocateur, fait du « Caroline Fourest », après tout, c'est exactement ce que l'on attend d'elle. le blasphème n'est plus un délit en France, tout le monde le sait, depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, elle-même inspirée par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Heureusement pour nous, la Révolution française et ses idéaux humanistes étaient déjà passés par là. Dans le même temps, cette loi encadre la liberté d'expression et d'opinion, en posant par exemple les limites de la diffamation et de la provocation, limites parfaitement connues de Charlie Hebdo.

Après les attentats de janvier, et l'énorme émotion qui a suivi, jetant quatre millions de Français dans la rue lors des marches républicaines, une double lecture des événements a pu être constatée, ce qui continue d'être surprenant à mes yeux. Attention, je vais devoir mettre beaucoup de guillemets dans ce qui va suivre. Il ya ceux qui « sont Charlie », et ceux qui « ne sont pas Charlie ». Certains – des « jeunes de banlieue », mais aussi des « intellectuels » – n'hésitent pas à dire ou à suggérer : « après tout, ils l'avaient bien cherché ».

Les victimes des attentats seraient donc les véritables responsables de tout ce merdier ? Cherchez l'erreur. Mais qui « n'est pas Charlie » ? Eh bien justement, avec son écriture ciselée, avec son style sans complaisance, avec sa connaissance approfondie des causes qu'elle défend depuis des années, droite dans ses bottes, Caroline Fourest nous l'explique dans cet essai. Et cette clarification n'est pas seulement utile, elle est aujourd'hui devenue indispensable.

Ceux qui ne sont pas Charlie sont clairement désignés. En fait, ils se sont eux-mêmes signalés par leurs propos ou leurs publications post-attentats et surtout post-manifestation du 11 janvier. On trouve pêle-mêle : le FN, les prédicateurs intégristes, les faux antiracistes, les communautaristes, les « artistes sans humour ni courage », les « intellectuels qui confondent Kouachi et Dreyfus », et j'en passe… des noms de personnalités ou d'associations sont cités, nous ne sommes plus dans le flou artistique ou dans l'allusion. Caroline Fourest dénonce sans concession ni nuance. Au passage, elle en profite sans doute pour régler quelques contentieux personnels. Mais comment la blâmer, après toutes les attaques qu'elle subit, et pas seulement lors de joutes verbales sur les plateaux télé ? Caroline Fourest a la peau dure, ses ennemis ne lui font pas de cadeaux, mais ses convictions sont intactes, et les causes qu'elle défend sont nobles…

Ici, il s'agit surtout d'antiracisme et de liberté d'expression. On ne le répètera jamais assez, Charlie Hebdo n'est pas un journal « islamophobe ». Pourtant, cette idée a du mal à s'imposer chez certains. Charlie est un journal satirique qui s'est attaqué à tous les intégrismes religieux, quels qu'ils soient. Charlie ridiculise les idéologies mortifères et les terroristes, et respecte les croyants tout comme les athées, au nom de la laïcité. Charlie se range du côté des musulmans lorsqu'il s'agit de dénoncer les amalgames. Mais le travail des journalistes et des caricaturistes a souvent été dénaturé pour en pervertir le sens.

Après un prologue très émouvant et très personnel revenant sur les carnages de janvier, Caroline Fourest structure sont essai en cinq parties : 1. Ils ne sont pas Charlie ; 2. La véritable affaire des caricatures ; 3. Les cibles du mot « islamophobie » ; 4. Autocensure à l'anglo-saxonne ; 5. le blasphème n'est pas la haine. Les titres parlent d'eux-mêmes. Chacune des parties apporte son lot de révélations (en ce qui me concerne, n'étant pas un spécialiste de ces sujets) et chaque argument est frappé au coin d'un bon sens « républicain » qui devrait s'imposer à tous. Et pourtant…

Pourtant, Caroline Fourest continue de subir de nombreux reproches, de la part de chroniqueurs ou d'essayistes en mal de popularité, lors de débats télévisés tournant au traquenard (cf. l'affaire Aymeric Caron) ou dans de récentes publications (la dernière en date : Les pompiers pyromanes, de Pascal Boniface). On reproche à Caroline Fourest de faire de l'exploitation de sujets sensibles un fonds de commerce (comme si son militantisme et son engagement n'étaient pas sincères), de créer des épouvantails pour justifier ses thèses ou régler des comptes personnels (alors qu'elle ne fait qu'organiser sa défense face à ses détracteurs, souvent peu recommandables), d'être à contre-courant de la vision anglo-saxonne et communautariste (la laïcité à la française serait donc un combat perdu d'avance, ou qui ne mérite pas d'être défendu ?), de jeter de l'huile sur le feu et de mentir par omission (quand elle tente d'évacuer l'accessoire pour recentrer le débat sur les causes qu'elle défend). Concernant les reproches de certains « intellectuels » sur les méthodes utilisées, c'est souvent, trop souvent, l'Hôpital qui se moque de la Charité. Ces mêmes intellectuels qui soufflent sur les braises devraient admettre qu'ils sont, eux aussi parfois, des pompiers pyromanes.

Dans cet essai, Caroline Fourest expose son point de vue, désigne clairement ses ennemis, ne mâche pas ses mots. Dans sa conclusion, elle rappelle qu'il n'y a pas de « oui mais » possible pour faire face à l'intégrisme et à l'obscurantisme : « Il n'existe pas d'autre choix. Ce sera le courage ou la lâcheté. Ceux qui pensent que la lâcheté permet d'éviter la guerre se trompent. La guerre a déjà commencé. Seul le courage peut ramener la paix. » le courage ou la lâcheté, je vous laisse deviner quel camp Caroline Fourest a choisi.
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le blasphème : je pense sincèrement que seuls les croyants ont le pouvoir d'être des blasphémateurs. Comment insulter dieu si vous n'y croyez pas ? Mais à partir du moment où les fous de dieu pensent que le fait d'être athée, c'est un blasphème, la raison est perdue !

Après l'attentat du 7 janvier, dont la rédaction de Charlie Hebdo fut victime, presque tout le monde a déclaré "Je Suis Charlie" mais combien connaissent la signification d'une telle déclaration ? Je suis Charlie oui mais ! Nous avons tout entendu, du bon et du mauvais, des doubles discours et même parfois que ce sont les bourreaux qui sont victimes. On nous enrobe d'amalgames, mélangeant le blasphème au racisme, à l'intolérance, à de la provocation gratuite. Quand on effleure les religions, doit-on étouffer notre liberté de pensée ?

Ici, dans une analyse au scalpel, Caroline Fourest nous livre une réflexion intelligente, mesurée et courageuse. Elle sépare le vrai du faux, tentant de faire la lumière sur notre société en pleine mutation face à cette poussée d'intégrismes de toutes origines, entrainant dans son sillage la perte de repère qui pousse certains hommes vers l'extrême droite ou vers un racisme lattant !

Qu'on aime ou pas Mme Fourest, il faut reconnaitre son intelligence, sa perspicacité, son courage. Pour un essai, je peux vous affirmer qu'il est transformé ! Vraiment à lire puis à méditer, bel hommage aussi à la liberté de penser et à ses défenseurs qui risquent leur vie pour que nous puissions encore en jouir et vivre en démocratie.

Dieu n'est que l'image des hommes qui le créent !
Vive la libre pensée !

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Un ouvrage assez proche d'un autre que j'ai lu récemment, de Richard Malka. Sauf que celui de Caroline Fourest a été écrit pratiquement à chaud, dans les trois mois qui ont suivi les attentats de janvier 2015. Elle est donc particulièrement sensible aux doubles discours du moment et aux ambiguités de certains. Son analyse est salutaire.
Par contre le livre de Richard Malka (Le droit d'emmerder Dieu), pratiquement sur le même sujet, mais écrit quelques années après, après le procès des mêmes attentats, et qui plus est, par un juriste, livre une analyse plus utile à long terme, plus philosophique, tout en étant très concrète. Les deux livres ont en commun de faire le nécessaire historique des fameux dessins de Mahomet. Leurs analyses se complètent d'ailleurs car elle donne plus d'information sur le point de vue musulman. Elle s'intéresse aux conséquences des législations sur le blasphème à l'étranger, et c'est effarant ! Comme lui et surtout Charb dans "Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes", elle démontre le danger mortifère du terme «islamophobie » pour désigner deux choses qui n'ont rien à voir, aussi bien le racisme anti arabe (voire anti étranger), que la peur des intégristes musulmans. Elle montre que le point de vue anglo-saxon est dangereux en ce qu'il conduit à l'autocensure. Un livre très nécessaire.
Je n'ai qu'un regret, ne pas avoir lu ce livre plus tôt, et, bien sûr, avant celui de Richard Malka.
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La tragédie de Charlie Hebdo a marquée la société française au fer rouge .
Il n'est plus possible de faire comme si tout était pareil.
Tout un chacun se trouve intrinsèquement différent après çela .
A l'incompréhension , a l'horreur , succède la réflexion sur le thème : pourquoi ?
Il ne s'agit pas de se laisser emporter par les sirènes populistes , qui font de la récupération tels des charognards sur une proie .
Il s'agit de comprendre ce qui a pu conduire à çela , quel rouage a entraîné des déchaînements de violence .
On ne doit pas mourir pour un dessin , çela n'est pas imaginable au 21 eme siècle .
Même si les religieux se sentent parfois un peu malmenés pas ces dessins , rien ne justifie la violence .
Il est vrai que loin des dérives xénophobes , l'on ne peut que s'interroger sur la place du religieux dans nos sociétés .
La religion c'est une affaire personnelle , qui ne doit pas empiéter sur le débat sociétal , en aucun cas.
Il faut bien sur protéger les religieux , les croyances , des dérives racistes , antisémites , que des esprits malsains colportent .
Çela est une évidence .
On doit respecter les religions et les croyants , pour autant peut on interdire l'humour sur les religions ?
Les adversaires de celles ci sont les premiers à bondir sur l'occasion quand l'aspect sacré des religions devient trop important .
Pour autant il ne faut surtout pas oublier que les premières victimes de cette tragédie ce sont les croyants eux mêmes , les modérés majoritaires , qui se retrouvent stigmatisés a cause de quelques intégristes .
Être laïc c'est défendre ces croyants , défendre les non croyants , et cette défense elle se fait contre tout ceux qui jouent avec les clichés , les populistes , les intégristes , ect.
Il est temps de faire un bilan , l'urgence de la situation l'impose a chacun .
Les phrases simplistes , les idées démagogiques , tout çela doit être combattu.
Cet ouvrage de mme Fourest s'avère plus important que les autres .
Il était important qu'une personne réfléchie , légitime , qui connaît très bien le sujet , à la différence de Caron , s'attelle à la tâche d'une réflexion pertinente , construite , argumentée , l'opposé de Pernaut et Bfm Tv .
Mme Fourest ne connaît pas la langue de bois , qu'on l'apprécie ou pas , il faut lui reconnaître un courage inébranlable , et une detemination sans faille .
Ce nouvel opus ne plaira pas à tout le monde , il va faire grincer des dents , mais à l'époque de Bienvenue au camping , c'est salutaire de lire une oeuvre aussi engagée et intellectuellement riche .
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« Les croyances des uns sont presque toujours les blasphèmes des autres »

Retour sur « l'affaire des caricatures » mais surtout sur les évènements de Charlie en janvier 2015, avec le rappel des réactions en direct,

- certaines bien hypocrites et visant à excuser la tuerie en culpabilisant les victimes,

Certains veulent « blesser les laïques en feignant de viser des racistes » et par là même, « trouver des excuses aux tueurs »

- d'autres plus sincères et mesurées, mais donnant des limites aux dessins satiriques.

Tout cela donne l'occasion à Caroline Fourest de défendre des positions fermes, voire intransigeantes, mais aussi de régler quelques comptes au passage.

Elle rappelle que le dessin satirique n'est pas une incitation à la haine comme peuvent l'être des graffitis injurieux ou des profanations de monuments symboliques. Il faut réfléchir sur l'intention et le contexte.

Caroline Fourest se pose aussi cette question incontournable : D'où vient l'appétit pour le djihad : « il fournit un sens et de l'adrénaline aux frustrés rêvant de voyager, de tirer à la kalachnikov et d'avoir des esclaves sexuelles. L'explication patriarcale paraît en tout cas bien plus valable que l'explication sociale ou culturelle ? »

A mon avis ce livre aidera chacun à se former son opinion, bien que le sujet ne soit pas épuisé par beaucoup d'arguments.

Qui connaît les violentes critiques adressées aux religions par les écrivains du XVIII e siècle ( d'Holbach, le curé Meslier, Voltaire) verra à quel point on est en recul avec l'autocensure « à l'anglo-saxonne » qui dissuade d'aborder des sujets décrétés tabous.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Deux visions de la laïcité et de la liberté d'expression

D'après l'approche anglo-saxonne, l'égalité consiste à respecter tous les totems et tous les tabous de chaque communauté pour qu'elles coexistent sans conflits. L'approche laïque à la française croit au droit de les briser tous... Pour pouvoir se parler, se disputer s'il le faut, et se mélanger.
Cette divergence de vues repose sur des siècles de divergences philosophiques et politiques. La France a bâti sa démocratie, son aspiration à l'égalité, sur le fait de séparer l’État des Églises. L'Amérique a été fondée par des puritains rêvant d'une plus grande liberté religieuse. Les totems religieux y sont plus sacrés que d'autres. Quant à l'Angleterre, elle n'est ni une république, ni laïque, mais une monarchie parlementaire liée à une religion d’État : l'anglicanisme. Cette religion privilégiée l'incite à manier avec précaution les susceptibilités d'autres religions, moins privilégiées. Quitte à respecter un interdit religieux qui n'existe pas.
Le Coran n'interdit pas la représentation de Mahomet. Il interdit l'idolâtrie. Précisément ce que font les fanatiques en tuant pour empêcher qu'on désacralise son image. En combattant ce fanatisme obsédé par la représentation de Mahomet, en le désacralisant, Charlie Hebdo se montre bien plus fidèle à l'esprit du Coran que les obscurantistes. Quand bien même le Coran interdirait de représenter Mahomet, cet interdit n'est évidemment pas valable pour un journal satirique écrit par des athées dans une démocratie laïque !
D'ailleurs, si le critère retenu est celui de ne pas « offenser », il faudrait retirer de l'espace commun tout ce qui peut froisser. Les dessins qui choquent Al Qaïda mais aussi les films hollywoodiens qui choquent Kim Jong-un. Cela revient à importer les lois des dictateurs et des fanatiques en démocratie. A placer leurs susceptibilités au-dessus de nos lois.
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En France, le journaliste conçoit son métier comme un devoir : dire sa part de vérité, même si elle est difficile à entendre. C'est un journalisme souvent engagé, plus éditorialisé, plus idéologique aussi, parfois moins rigoureux. Le journalisme anglo-saxon est plus « factuel », plus précis, mais plus clientéliste. Il cherche avant tout à satisfaire ses lecteurs ou téléspectateurs, considérés comme des clients. D'où l'explosion de tabloïds et d'affaires exploitant la vie privée. Extrêmement choquants et jugés indignes du journalisme du point de vue français.
Les médias anglo-saxons qui ont fait la leçon à Charlie Hebdo pour sa couverture « offensante » sur Mahomet n'ont eu aucun scrupule à montrer les images du policier abattu par un terroriste juste avant sa mort, sans se demander si elles pouvaient « offenser » sa famille. Le client est roi. Le client veut du sang et des ragots sur la vie privée, pas qu'on insulte sa religion. Comme il y a peu de « clients » nord-coréens vénérant Kim Jong-un aux États-Unis, et bien plus de « clients » musulmans vénérant Mahomet, c'est donc Mahomet qu'il faut veiller à ne pas dessiner.
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Un dessinateur comme Geluck, qui dessine des chats ne lui faisant courir aucun risque, a dénoncé une fatwa… Celle endurée pour avoir jugé « dangereuse » la « une » de Charlie : « La liberté d’expression qui est totale chez nous (…) ne doit pas nier une certaine responsabilité (…) Je suis certain que tous les dessinateurs survivants et disparus n’avaient aucune intention de blesser les musulmans sincères et démocratiques mais ils le font néanmoins *27 . » Et de citer un dessin de Tignous qu’il trouve « magnifique » parce qu’il ne transgresse aucune loi de l’islam ni le tabou interdisant de représenter le Prophète. Terrible appel à renoncer au droit au blasphème, même en démocratie, même dans un journal satirique athée, par peur de la violence et de l’intolérance. Même si Geluck n’approuve pas cette intolérance, il la légitime. Le fait de juger « irresponsables » ceux qui brisent les tabous revient à lâcher ses camarades dessinateurs et leur combat pour la liberté, au pire moment. La dessinatrice Coco de Charlie lui a répondu en dessinant un chat émasculé : « Un gros pif, une gueule de con et pas de couilles. »
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Trouver des excuses à ceux qui choisissent le terrorisme, c’est mépriser tous ceux que la misère, l’adversité ou l’ennui n’ont pas transformés en bourreaux. C’est dire aux assassins, continuez à tuer pour vous faire entendre. On vous comprend, on vous écoute. Quand d’autres leur crient d’apprendre plutôt à écrire ou dessiner.
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De quoi parlons- nous ? Sémantiquement, ce mot ne désigne pas la « phobie » envers les musulmans mais envers l’islam : « islamo- phobie » et non « musulmano- phobie ». Certains l’emploient de bonne foi et d’autres de parfaite mauvaise foi. Les intégristes l’utilisent pour dénoncer toute critique envers l’islam, son dogme ou ses abus, comme étant « phobique » et donc problématique. Des antiracistes utilisent le même terme pour viser la phobie envers les musulmans et se retrouvent à faire le jeu des intégristes.
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