Tolérer les intolérants n’a jamais fait baisser l’intégrisme. Tout comme l’intégration, même réussie, ne protège pas des fous furieux.
Comme si le fait d’avoir eu une enfance difficile, d’avoir grandi dans une cité dégradée ou même d’avoir du mal à trouver un emploi à cause de son patronyme pouvait justifier, de près ou de loin, de prendre une kalachnikov. Est- ce parce qu’ils étaient orphelins que les tueurs des attentats de Paris ont abattu Mustapha, le correcteur de Charlie , Ahmed, Clarissa et des clients de l’Hyper Cacher ? Est- ce parce qu’ils souffraient du racisme, vraiment, que Merah, Kouachi et Coulibaly ont tué un enfant juif, un militaire musulman, un dessinateur, une policière noire ou un policier prénommé Ahmed ? C’est tout l’inverse. Ils les ont tués parce qu’ils étaient racistes.
Dans ses pages, ce traitement n’est pas réservé à l’islam mais à toutes les religions. Ce qui en fait un acte d’« égalité » et non d’« humiliation ». A l’inverse de cette vision essentialisant l’ensemble des musulmans comme des « faibles ». Triste amalgame. Triste renversement. Où le fanatique qui tue est confondu avec le faible. Et celui qui dessine en réponse à un crime, avec un violent.
...pour tenter d'être fidèle. A nos camarades, à nos combats communs et à ce fil de lucidité qui nous tient en vie, comme seule réponse à l'obscurantisme