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EAN : 9782709668422
208 pages
J.-C. Lattès (24/02/2021)
3.27/5   85 notes
Résumé :
« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l’enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j’attends le bonheur et mon plombier. »

Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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C'est dans l'émission quotidienne d'Anne Fulda "L'heure des livres" que, le 9 Juin, j'ai suivi une interview de Jean-Louis Fournier au sujet de son dernier ouvrage. le propos de l'auteur m'ayant interpellée, j'ai naturellement acheté le bouquin en question.

Bizarrement, je n'avais pas fait le rapprochement entre le Jean-Louis Fournier de ce présent livre et l'auteur de "Où on va, papa ?" paru en 2008 et que j'avais apprécié.
Il faut dire que je n'ai pas une grande mémoire des visages et des noms. D'autant que ça se corse significativement quand plus d'une décennie a oeuvré à rider les peaux et blanchir les cheveux. Les outrages du temps, ma pôv' dame !

Bon... Jean-Louis Fournier annonce la couleur : son éditrice attendait 210 pages et il l'a grugée en n'en pondant que 165. Et quand, le livre en mains, on s'aperçoit que sur ces 165 pages, un bon tiers sont des pages blanches mais néanmoins prises en compte dans la numérotation, on se dit que les plus grugés de l'affaire sont les lecteurs qui ont claqué 18.90 E pour un bouquin bâclé autant dans le fond que dans la forme.
Pour ma part, seulement 2/5ème de ces pages à lire ont suscité mon intérêt. C'est maigre !
Moi qui ne suis pas versée dans les maths, je n'aurais jamais fait autant de calculs et de ratios au sujet d'un bouquin. Il faut croire qu'il y a plus à en compter qu'à en dire.

Bref, petit foutage de gueule de la part d'un auteur qui, sur ce coup-là, a fait oeuvre de glandage et d'un éditeur qui, s'appuyant sur le renom du premier et une bonne pub dans les médias, savait son bénef assuré.
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Toujours la gourmandise à la vue d'un dernier opus de cet écrivain, ami de Desproges… La promesse de rire et sourire de nous, de nos vies… cette fois de nos impatiences, des attentes , de toute notre condition d'humain !

Par contre Jean-Louis Fournier le reconnaît lui-même… il fait de plus en plus court ! On reste franchement sur sa faim !!! Quelque peu abusif !!!...

Ce qui n'empêche pas qu'à la lecture de ces pages « comptées », on sourit toujours de cet état d'esprit, ironique, facétieux, provocateur, pince-sans-rire… Rire de soi pour éviter de se prendre au sérieux, ou de se complaire dans les auto-apitoiements…

Trop jeune, on est impatient de grandir… plus tard, plus vieux… on voudrait arrêter le temps ! et la sagesse intermédiaire est bien dure à acquérir et à mettre en pratique…

L'auteur se souvient, nous parle de ses « êtres chers » : son père, médecin mort prématurément, sa « mère -courage », ses fils handicapés, ses épouses, ses amis dont son grand complice disparu trop tôt , Pierre Desproges, avec lequel il partageait les mêmes galéjades…, les mêmes pieds-de-nez !! Etc.

Sommes-nous de notre époque ? ou , vivons-nous de préférence dans le passé ? Quels sont nos rapports au temps qui passe ? Sereins ou boulimiques impatients ? Sous des dehors malicieux, Fournier s'interroge et par là, « nous » interroge sur notre philosophie de la Vie, et notre rapport au Temps… ?

En dépit d'une réelle frustration…un moment trop court, qui reste léger, bienveillant, moqueur, rieur, nostalgique… où Fournier se montre surtout excédé , râleur envers la Bêtise…et les crétins !... Savourons le présent, prenons soin des êtres qui nous sont proches…et faisons du mieux possible ne perdons pas de temps avec les préjugées et les idées toutes faites… !

“Faut-il avoir de la patience avec ceux qui disent des bêtises ?

Faut-il avoir de la patience avec ceux qui érigent en vérité absolue des énormités ?
Ceux qui osent dire que les animaux n'ont pas de sensibilité, qu'ils ne souffrent pas ?
Ceux qui osent dire que les enfants handicapés sont une punition de Dieu ?
Ceux qui osent dire que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs ?
Ceux qui osent dire que les hommes sont plus intelligents que les femmes ?
Ceux qui osent dire que les vaccins c'est dangereux pour la
santé ?
Celui qui dit : "Je n'ai pas de doute" ? (p. 105)”

Hormis cela, personnellement, je retiens la très belle remarque de Siri Husvedt sur le temps suspendu face à l'art, à la peinture… ! Un arrêt du temps… comme un état de grâce !

« Pour faire un éclair il faut accepter d'être longtemps un nuage... » [Titre du bref chapitre]

"Quand je lis un livre, quand j'écoute de la musique ou quand je vais au cinéma, c'est avec le temps que je découvre l'oeuvre. Pour la peinture, c'est autre chose. Les heures peuvent passer, un tableau ne gagnera ni ne perdra la moindre parcelle de lui-même. Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. J'aime la peinture parce que, dans son inaltérable immobilité, elle paraît exister en dehors du temps d'une manière impossible à toute autre forme d'expression. Un tableau crée l'illusion d'un présent éternel, d'un lieu où mes yeux peuvent se reposer comme si le tic-tac de la pendule avait cessé par magie. " Siri Husvedt -
(p. 99)
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Dans son nouvel opus, Jean Louis Fournier devient un homme pressé, pour qui la moindre seconde est précieuse.
Dès le titre, nous savons à quoi nous attendre.
« Je n'ai plus le temps d'attendre » nous assène- t-il d'emblée.
Comme toujours, c'est drôle, rapide, vite lu.
J'ai ri parfois. L'histoire du plombier est particulièrement savoureuse, j'ai envie de vous faire sourire alors la voici :
« Je suis à mon bureau.
J'entends un petit bruit répétitif, le bruit d'une goutte d'eau qui tombe régulièrement.
La pluie ? Non, le ciel est bleu, il fait beau dehors.
Il pleut à l'intérieur. Ce doit être une fuite à l'intérieur d'un mur.
Il faut que j'appelle le plombier.
Il s'appelle avec beaucoup d'à-propos monsieur Lagoutte.
J'attends monsieur Lagoutte avec impatience et je compte les gouttes. »

Plusieurs scénettes simples et drôles, nostalgiques parfois se succèdent tout au long de ce livre trop vite lu.
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La majeure partie de sa vie, Jean-Louis Fournier a été impatient.
Aller vite, passer à autre chose, avancer..............
Et plus le temps passe, plus il apprécie la patience.
A quoi bon se presser, devancer les choses.
Toujours le même style, toujours le même humour.
Pourtant ce texte me semble plus court, un peu moins complet.
Mais c'est toujours un plaisir de lire cet auteur.
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Un recueil de pensées, de petits textes courts, de petits chapitres de 2 ou 3 feuilles maximum, bourrées d'humour, d'auto-dérision, comme tous ses livres, c'est sa marque de fabrique, c'est ça que j'apprécie particulièrement chez lui.

Je retrouve au fil des pages ses parents, sa fille, quand on a lu tous ses livres on comprend tout de suite pourquoi il écrit ceci ou cela ... pour ceux qui le découvrirait c'est peut-être un peu plus abscons.

J'aime aussi ses références littéraires, Drogo chez Buzzatti, Georges Brassens … des gens qui attendent, parfois (souvent) en vain …

"Attendre ma femme, attendre ma fille …"
"Imaginer le pire ça je sais faire, mon imagination n'est jamais à court. Elle me fournit des inquiétudes en permanence et du raffiné: pas de petites inquiétudes, des vrais drames".

Voilà pourquoi cet homme me parle … je me retrouve tellement dans ces lignes. Et une simple phrase m'a permis de faire un flash-back et de repenser à toutes mes angoisses …
Quand j'étais petite si j'attendais maman et qu'elle ne rentrait pas, c'est qu'elle était morte. Mon papa avait du retard, il avait eu un accident de voiture…
Plus tard, ma grand-mère ne répondait pas au téléphone, elle avait eu un malaise … elle devait forcément être chez elle, où aurait-elle pu aller ?
Encore maintenant, j'entends la sirène de la police, des pompiers … et si mon fils avait eu un accident de voiture en venant me voir (enfin, est-il seulement sur le chemin pour venir me voir? Bien sûr que non … ).
C'est paradoxal, je ne "sais" pas attendre parce que j'imagine toujours le pire … et pourtant je peux passer des jours entiers à ne rien faire (enfin, à lire ou à regarder la télévision, à écouter de la musique) …
Mais je n'arrive pas à me plonger dans une saga de plusieurs tomes, il faut que "ça aille vite" … alors que je prends le temps de lire de nombreux livres …

Sa réflexion sur le chapitre "j'attends d'avoir fini" est tellement interpellante et savoureuse:

"J'ai gardé de mon enfance le souvenir des "tu n'as pas encore fini? Quand on est petit il faut toujours, toujours, avoir fini: ses devoirs, sa toilette, l'assiette … "
J'ai vécu cela enfant, je l'ai fait vivre à mes enfants … le rythme de la journée, se lever pour partir à l'école, arriver suffisamment tôt pour éviter les embouteillages et puis surtout arriver à l'heure au travail … le soir, se dépêcher de rentrer, encore tant de choses à préparer …
Mais finalement tout ça pour quoi?
Et voilà en quoi ce petit livre m'a tant plu … il m'a permis un travail d'introspection digne d'une séance (voire plusieurs) chez le psychanalyste …

Quant à la présentation du livre, au nombre de pages … Il annonce d'emblée que son éditrice attendait un livre de 210 pages, il en écrit 165 (et encore, parce que c'est vraiment tiré par les cheveux … de nombreuses pages ne comportent qu'une ou deux phrases).

C'est culotté de dire que d'office on n'a pas rendu le travail attendu ... mais il ne pouvait plus attendre, il aurait pu mourir avant de le terminer … bon d'un autre côté les oeuvres inachevées ont un certain attrait également …

Mais qu'importe, puisque c'est lui, il sera de toute façon publié et il se vendra ...
Comme vous l'aurez compris je suis ravie de ma lecture, mais je suis contente de l'avoir emprunté à la bibliothèque, j'aurai regretté de dépenser 18.90 euros pour cet objet … alors que finalement c'est bien moins cher payer que la séance chez le psy …
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Pour faire un éclair il faut accepter d'être longtemps un nuage...

"Quand je lis un livre, quand j'écoute de la musique ou quand je vais au cinéma, c'est avec le temps que je découvre l'oeuvre. Pour la peinture, c'est autre chose. Les heures peuvent passer, un tableau ne gagnera ni ne perdra la moindre parcelle de lui-même. Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. J'aime la peinture parce que, dans son inaltérable immobilité, elle paraît exister en dehors du temps d'une manière impossible à toute autre forme d'expression. Un tableau crée l'illusion d'un présent éternel, d'un lieu où mes yeux peuvent se reposer comme si le tic-tac de la pendule avait cessé par magie. " Siri Husvedt
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Faut-il avoir de la patience avec ceux qui disent des bêtises ?

Faut-il avoir de la patience avec ceux qui érigent en vérité absolue des énormités ?
ceux qui osent dire que les animaux n'ont pas de sensibilité, qu'ils ne souffrent pas ?
Ceux qui osent dire que les enfants handicapés sont une punition de Dieu ?
Ceux qui osent dire que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs ?
Ceux qui osent dire que les hommes sont plus intelligents que les femmes ?
Ceux qui osent dire que les vaccins c'est dangereux pour la santé ?
Celui qui dit : "Je n'ai pas de doute" ? (p. 105)
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La nuit de l'impatience

Pour les enfants, le plus beau jour, ce n'est pas le jour de Noël. C'est la veille du jour de Noël.
La veille, on attend, on imagine...On a dans la tête tous les cadeaux du monde.
Demain, jour de Noël, on aura seulement son cadeau: il faudra s'en contenter. (p. 43)
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La maladie d'impatience

Je n'ai pas voulu attendre pour vous écrire.
J'ai écrit ce livre pour soigner ma maladie d'impatience. Le patient n'est pas un malade.
L'impatient est insatisfait, insatiable, inconsolable, infréquentable, indiscipliné, ingérable, instable .
L'impatient a envie d'avoir fini avant de commencer.
L'impatient a toujours envie d'être là où il n'est pas. (p. 83)
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J'aurai passé ma vie à attendre, même les Tartares dans le désert...

Dans -Le Désert des Tartares-, Drogo attend les Tartares. Il ne les verra jamais. Quelque chose de plus important l'attend...

Ce roman de Dino Buzzati est une remarquable allégorie de la vie, cette vie dont on attend toujours des choses étonnantes mais dont la mort reste le véritable événement. (p. 16)
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Videos de Jean-Louis Fournier (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Louis Fournier
Parole d'écrivain avec Jean-Louis Fournier
Pour ce quatrième episode de la nouvelle saison de « Parole d'ecrivain », Sarah Masson avait rendez-vous avec Jean-Louis Fournier, qui vient de publier son nouveau roman « Je n'ai plus le temps d'attendre ». Pour Jean-Louis Fournier, l'écriture est un jeu, un plaisir de raconter et une grande liberté. C'est aussi un homme pressé qui nous parle de notre rapport au temps. Bonne ecoute !
Un podcast de Sarah Masson, egalement auteure d'un premier roman chez JC Lattes : « le Silence apres nous ».
#paroledecrivain #podcast #sarahmasson #jeanlouisfournier #jenaiplusletempsdattendre #ecriture
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