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EAN : 9782253154402
156 pages
Le Livre de Poche (12/03/2003)
3.79/5   102 notes
Résumé :
Insupportable garnement, provocateur né, impénitent redoutable et redouté, jamais avare de sacrilèges… Tel a été Jean-Louis Fournier dans sa jeunesse, un épi constamment dressé sur la tête comme marque indélébile d'être retors, inscrit malgré lui dans un collège catholique, pour le malheur de ses enseignants. "J'irai certainement en enfer, bonne-maman le dit souvent." À vrai dire, le na... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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"Dans chaque petite chose, il y a un ange." Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne.
Ce gamin de 10 ans est un petit diablotin!

Il récite 50 "Je vous salue Marie", afin que sa maman rentre à la maison. "Si elle rentre, je promets d'être prêtre".
Maman est rentrée.
Il ne deviendra pas prêtre, pour autant !

Pour la procession de la fête Dieu, à Arras (au diable Vauvert!), on veut transformer Jean-Louis en ange👼, avec un bandeau doré dans les cheveux, une robe blanche avec une paire d'ailes"...
Jean-Louis "a terminé avec une seule aile dans le dos, l'autre sous le bras."

"Son frère Yves-Marie (qui a la beauté du diable) ira au ciel, parce qu'il est parfait. " J'irai certainement en enfer, bonne-maman le dit souvent". Car Jean Louis a de mauvaises pensées...

Jean Louis avait enlevé la Vierge de son perchoir, pour l'installer dans un w-c de l'école. "Un petit est arrivé, il s'est sauvé en hurlant".

"Depuis, la Sainte Vierge me bat froid. Si j'ai mis la Sainte Vierge dans les chiottes, c'était pas seulement pour faire rigoler."
C'était parce qu'elle était moche. Ça ne méritait pas qu'on en parle à l'évêché, qu'on parle d'excommunication ou qu'on me vire de l'école"
Pas très catholique, ça...
Un vrai petit démon 😈?

Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, mais ce livre est drôle, cocasse et tendre sur l'Enfance...
Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en...
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Après la lecture de « Il a jamais tué personne mon papa », tellement appréciée, c'est avec enthousiasme que j'entame « J'irai pas en enfer », puisque du père au Père il n'y a qu'un pas...

Je retrouve avec plaisir le petit Jean-Louis sur un sujet cette fois moins tragique et surtout quelque peu potache.
S'il prie et va à la confesse, Jean-Louis, c'est d'une part, pour obéir à la tradition familiale, mais aussi et surtout parce qu'il a peur d'aller "cuire dans les marmites de l'enfer". Pour le reste, il enchaîne les « bêtises/péchés » : il est renvoyé du lycée pour avoir déposé la statue de la vierge dans les WC. Il fait ses devoirs pendant la messe, etc.

Ce petit ce livre se déguste en une bouchée, comme une friandise ; tant pis pour le pêché de gourmandise.... même s'il est, à mon avis un peu plus faible que « Il a jamais tué personne, mon papa ».
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Un petit bijou souriant, qui m'a fait rire aux éclats ! Je suis un peu plus jeune que Jean-Louis Fournier et pourtant je me suis reconnue dans de nombreuses situations, plus loufoques les unes que les autres. A travers son regard d'enfant, spontané et taquin, j'ai redécouvert mes années de catéchisme, de rites religieux, de questionnements sous un angle décapant et plein de tendresse. Jean-Louis Fournier allie ton moqueur et respect profond pour nous livrer un roman délicat, délirant, déroutant, déridant... délicieux !
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Mon avis:


C'est frais, c'est bien écrit, c'est une très belle rencontre.

Au fur et à mesure de ma lecture, j'avais l'impression d'écouter mon père me raconter ses passages à confesses et l'entendre réciter son acte de contrition quand il était en culotte courte...



Ce livre est un joli pied de nez à l'école catholique d'autrefois, avec les curés en soutanes et les remontrances à outrance. L'époque révolue (?) à laquelle on faisait croire aux enfants que s'ils n'étaient pas sages, ils iraient tout droit en enfer... et que pour se rattraper il suffisait d'un petit tour au confessionnal...


Ici Jean-Louis Fournier nous évoque son enfance et ses bétises, et bien qu'il paraissait être un sacré garnement, on ne peut qu'en rire.



J'ai lu ce livre en 2 petites heures, et j'ai souris tout du long, rien que ça c'est du bonheur



Ma note: 9/10

A découvrir

Une lecture détente, rigolote, et fraiche.

Idéale entre deux gros bouquins

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Jean-Louis Fournier, distille peu à peu, avec ses yeux d'enfant, des souvenirs d'enfance en lien avec sa scolarité chrétienne. Il questionne la religion : paradis ? enfer?
Le paradis aurait sa préférence ! … Mais ses promesses sont souvent de courte durée… !
Il atteint, cependant, le paradis. Lorsqu'il découvre, au cinéma, la beauté de Luis Mariano ; lorsque Mendelssohn, entre en lui par les oreilles, et par tous les pores de sa peau ; lorsque l'orgue de l'Eglise de Saint-Nicolas-en-Cité résonne de ses improvisations empruntées aux oeuvres de Beethoven , Mozart…
Par ailleurs, le paradis, il le touche du doigt, au quotidien, avec curiosité, merveille et lyrisme. Un gros Larousse illustré, une bicyclette volante par fort vent, des volets que l'on ferme,… conviendront tout à fait.

J'ai adoré toutes ces petites anecdotes qui ont évoqué en moi l'Enfance.
Une écriture drôle, sincère, émouvante.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Quand le curé lève l’hostie vers le ciel, on doit baisser la tête. D’abord ce n’est pas poli de regarder Dieu dans les yeux, et puis Dieu éblouit, on peut devenir aveugle si on le regarde sans lunettes.
Quand le curé baisse l’hostie, tout le monde relève la tête, sauf moi. Ce jour-là, je suis resté la tête penchée, recueilli.
En vrai, j’avais mon bouquin d’histoire et géo caché sur le banc et j’en profitais pour apprendre ma leçon. Un curé qui me connaissait bien est arrivé par-derrière. Il s’est baissé, a pris mon livre, il est parti avec.
J’ai relevé la tête et je crois avoir vu, à ce moment-là, le grand Jésus en marbre me faire un clin d’œil, l’air de dire t’en fais pas.
Si Jésus n’est pas toujours d’accord avec les curés, ça change tout. Moi qui suis la victime des curés, je vais enfin avoir un allié de poids. Jésus, c’est quand même le patron. Les curés se servent de lui pour nous faire peur, peut-être qu’il en a marre de passer pour un gendarme.
Dieu, je crois pas qu’il soit très marrant. Jésus, c’est pas pareil. Il est plus jeune, il a moins de responsabilités, et puis il a une bonne tête, il fait artiste avec ses cheveux longs. Si on le voit jamais rire sur les images, c’est certainement que Dieu l’oblige à prendre un air sérieux pour les photos. Je suis sûr qu’il aime rire et faire des blagues avec ses douze copains.
J’ai regardé à nouveau la tête du Jésus et je lui ai rendu son clin d’œil.
Il est resté de marbre.
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Je baisse la tête, confus, honteux. Je suis très mal à l'aise. Je pense à mes péchés : j'ai regardé longtemps dans le décolleté de la maîtresse quand elle se penchait vers moi ; j'ai piqué un paquet de Players à mon père ; j'ai mangé une plaque de chocolat... Quand je pense que c'est à cause de ces péchés là qu'ils sont en train de sanguinoler sur la croix. Ça me paraît un peu cher payer.
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Quand je pensais avoir commis un péché mortel, j'avais très peur de mourir avant de m'être confessé. J'allais à confesse à pied. Je n'osais pas monter sur mon vélo, je marchais à côté. Je regardais sans arrêt en l'air pour voir s'il n'y avait pas des choses qui allaient tomber du ciel. Les malheurs, ça vient toujours du ciel. C'est peut-être pour ça qu'on les appelle des tuiles.
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Je voudrais bien aller au paradis. Il paraît qu'au paradis, toutes les dames sont nues. J'ai vu Ève toute nue sur un tableau. Mais ça, c'est une pensée impure. Et pour aller au paradis, il ne faut jamais avoir de pensées impures. Ma situation est cornélienne.
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Quand il y avait beaucoup de vent, je faisais des kilomètres sans pédaler. Je lâchais le guidon, j'ouvrais les bras en tenant les coins de ma cape, ça faisait comme une voile. J'avais l'impression d'être un cerf-volant. Je traversais à vol d'oiseau les champs de betteraves, les collines de l'Artois, j'étais bien dans le ciel.
Je déclamais du Racine aux betteraves, du Molière aux épis de blé. Je m'entraînais.
Je serai un grand comédien.
Le vent me portait.
J'étais ivre de vent. Le ciel était immense. Poussés par le vent les nuages faisaient du cent à l'heure.
Le vent n'était pas seulement dehors, il était aussi à l'intérieur de ma tête.
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Videos de Jean-Louis Fournier (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Louis Fournier
Parole d'écrivain avec Jean-Louis Fournier
Pour ce quatrième episode de la nouvelle saison de « Parole d'ecrivain », Sarah Masson avait rendez-vous avec Jean-Louis Fournier, qui vient de publier son nouveau roman « Je n'ai plus le temps d'attendre ». Pour Jean-Louis Fournier, l'écriture est un jeu, un plaisir de raconter et une grande liberté. C'est aussi un homme pressé qui nous parle de notre rapport au temps. Bonne ecoute !
Un podcast de Sarah Masson, egalement auteure d'un premier roman chez JC Lattes : « le Silence apres nous ».
#paroledecrivain #podcast #sarahmasson #jeanlouisfournier #jenaiplusletempsdattendre #ecriture
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