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Citations sur J'irai pas en enfer (26)

Je voudrais bien aller au paradis. Il paraît qu'au paradis, toutes les dames sont nues. J'ai vu Ève toute nue sur un tableau. Mais ça, c'est une pensée impure. Et pour aller au paradis, il ne faut jamais avoir de pensées impures. Ma situation est cornélienne.
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Je baisse la tête, confus, honteux. Je suis très mal à l'aise. Je pense à mes péchés : j'ai regardé longtemps dans le décolleté de la maîtresse quand elle se penchait vers moi ; j'ai piqué un paquet de Players à mon père ; j'ai mangé une plaque de chocolat... Quand je pense que c'est à cause de ces péchés là qu'ils sont en train de sanguinoler sur la croix. Ça me paraît un peu cher payer.
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Quand je pensais avoir commis un péché mortel, j'avais très peur de mourir avant de m'être confessé. J'allais à confesse à pied. Je n'osais pas monter sur mon vélo, je marchais à côté. Je regardais sans arrêt en l'air pour voir s'il n'y avait pas des choses qui allaient tomber du ciel. Les malheurs, ça vient toujours du ciel. C'est peut-être pour ça qu'on les appelle des tuiles.
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Dieu, je crois pas qu'il soit très marrant. Jésus, c'est pas pareil. Il est plus jeune, il a moins de responsabilités, et puis il a une bonne tête, il fait artiste avec ses cheveux longs.
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Je suis une âme. Une âme, c'est une petite bouffée de fumée. Et avec les milliards d'autres bouffées de fumée, on fait un gros nuage dans le ciel. Quelquefois, on se met devant le soleil, il fait noir et Dieu s'assombrit.
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Toutes les trente pages, il y avait des reproductions de tableaux, avec des muses et des nymphes pleines de poitrines. Enfin je pouvais regarder légalement des femmes à poil, tout le monde croyait que je travaillais. Je travaillais beaucoup avec le dictionnaire. Ces pages-là sont plus abîmées que les autres.
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Je serrais les genoux. J'essayais de résister le plus longtemps possible. Je me trémoussais sur mon banc jusqu'au dernier moment. Mais toujours, j'étais vaicu.
C'était d'abord un bonheur, un soulagement, une délivrance, mais après c'était la honte.
......................
Je m'en souviens encore, pourtant c'est vieux, j'avais sept ans. Pourquoi ils nous laissaient pas sortir de la classe ou de l'étude quand on avait envie de faire pipi ?
Je leur en veux toujours, aux curés.

Pages 23-24
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Quand il y avait beaucoup de vent, je faisais des kilomètres sans pédaler. Je lâchais le guidon, j'ouvrais les bras en tenant les coins de ma cape, ça faisait comme une voile. J'avais l'impression d'être un cerf-volant. Je traversais à vol d'oiseau les champs de betteraves, les collines de l'Artois, j'étais bien dans le ciel.
Je déclamais du Racine aux betteraves, du Molière aux épis de blé. Je m'entraînais.
Je serai un grand comédien.
Le vent me portait.
J'étais ivre de vent. Le ciel était immense. Poussés par le vent les nuages faisaient du cent à l'heure.
Le vent n'était pas seulement dehors, il était aussi à l'intérieur de ma tête.
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Un souffle au coeur c'est très grave.
Les gens qui ont une maladie très grave, tout le monde est gentil avec eux, ils deviennent précieux, on a peur de les perdre, on les aime plus.
Même sans souffle au coeur, maman, elle m'aimait beaucoup. Mais les autres?
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Je fais des bêtises pour faire rire les autres. Pour faire rire, je suis prêt à tout. Même à faire pleurer.
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