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sur 390 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Et bien pour quelqu'un qui se prétend victime de sa pudeur, il a franchi un grand pas dans l'impudeur, JL Fournier, et visiblement, sans se poser la question des victimes collatérales...
Il semblerait que sa fille, Marie, a eu besoin de prendre l'air, de s'éloigner de son père, et qu'elle a trouvé du réconfort dans la foi. Soit. Que le monsieur qui lui a fait découvrir la foi ne plaise pas au papa de Marie, cela peut se comprendre : mais ce qui est beaucoup moins compréhensible c'est l'amertume d'un père envers sa fille qui, quoi qu'il en dise, se manifeste tout de même assez souvent et est présente en cas de coup dur.
Car ce qui transparaît, c'est le formidable égoïsme d'un père qui voudrait que sa fille soit si possible à son image, et surtout à sa dévotion et non pas à celle d'un "gourou"...
Alors certes, la vie de JL Fournier n'est pas une vallée de roses, mais est-ce une raison pour pourrir celle de sa fille et étaler leurs différends sur la place publique ? Elle aussi, a du avoir une enfance épouvantable, avec deux frères lourdement handicapés et des parents qui ne s'entendaient pas, alors qu'il lui fiche la paix...
La réponse de Marie en fin de livre est parfaitement explicite : "Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un père qui offre sa propre fille au monde entier après l'avoir défigurée....»
Et puis c'est facile de publier ça alors que sa fille s'est convertie, car il y a fort à parier et il se l'est probablement dit, que du coup, elle va lui pardonner...
Bref, assez pathétique tout ça !
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Une seule étoile pour le style et pour l'incongruité du choix du sujet. Quand on arrive à la fin du livre et qu'on lit le "droit de réponse" de Marie, on a enfin le dénouement... explicite ! C'est une affaire intime et qui aurait dû rester telle dans laquelle on vient de glisser un regard de voyeur, et le malaise d'assister à ces "ébats"-débats familiaux devient encore plus vif. Oui, tous les parents ont tort avec leurs enfants, oui, tous les parents ont fait de leur mieux et pourtant complètement foiré leur mission, oui, tous les enfants (dont nous les premiers, en notre temps) ont besoin de s'éloigner pour mieux retrouver leurs racines. Bon. Est-ce pour autant nécessaire d'étaler tout cela sur la place publique ? J'ai trouvé le discours de Fournier pathétique car il révèle qu'il connait peu et mal sa fille. Ses arguments sont pauvres et sa langue, supposée légère, n'est que vide.
Mais j'avoue que ce qui m'a plus gênée, ce sont les arguments financiers, trop prégnants pour n'être pas, finalement, importants, et sa fille, accusée d'intérêt, de désir de toucher le pactole, est inutilement salie. Pour quelqu'un qui refuse le manichéisme, Fournier m'a semblé ici particulièrement simplificateur. A-t-il pensé à l'air de la calomnie en publiant ces livres ? A-t-il pensé au regard que va subir sa fille de la part de ceux qui ne la connaissent pas et n'auront d'elle que sa propre version, entachée, on s'en doute, de rancoeurs et de partialité ? C'est déloyal d'avoir utilisé sa plume pour régler des comptes, qui n'en sont même pas. Une banale difficulté de génération et de refus du gendre.
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Après "Où on va papa ?" où Jean-Louis Fournier racontait sa vie avec ses fils handicapés, "Veuf" où il nous parlait de son veuvage, c'est au tour de sa fille dans "La servante du seigneur". le prochain, ce sera quoi le sujet ? La vie en maison de retraite…
J'avais bien aimé "Où on va papa", un sujet grave traité avec une certaine légèreté et beaucoup d'humour. J'ai lu "Veuf", et j'ai trouvé que c'était une belle déclaration d'amour à sa femme disparue.
Mais là, non, je ne suis pas d'accord ! Parce que sa fille chérie, la quarantaine, a décidé de rompre avec sa vie urbaine, de se tourner vers la religion, s'installe à la campagne avec son ami théologien et donne un autre sens à sa vie, des choix qui déplaisent à Papa Fournier qui voit rouge, déblatère, médit, se moque et méprise. Il a une vision très manichéenne de la situation : avant, quand elle était proche de lui, sa fille était belle, rigolote, intelligente. Maintenant qu'elle s'est éloignée, elle est devenue méchante, moche et con ! J'ai souvent été gênée en pensant à ce que cette femme avait dû ressentir en lisant ce bouquin. J'ai trouvé cette lecture dérangeante. Et le pompon c'est à la fin du bouquin quand il dit laisser le dernier mot à sa fille qui reprend une par une les critiques formulées par son père, se justifie, et termine par "Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un père qui offre sa propre fille au monde entier après l'avoir défigurée"
Décidément non !

http://levoyagedelola.wordpress.com/2014/09/10/lola-lit-la-servante-du-seigneur/
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Peu d'intérêts dans ce petit roman. Mon qui était fan des précédents, veuf et on va où papa, je n'ai pas accroché avec celui-ci. Mieux vaut passer son tour quand on manque d'inspiration.
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Ce récit m'a mise très mal à l'aise. Jean-Louis Fournier évoque les relations difficiles qu'il a avec sa fille Marie, depuis que celle-ci a rencontré un homme (philosophe et religieux) et trouve son bonheur dans la religion. Il s'agit d'une sorte d'échange de lettres entre le père et la fille, mais cela est tellement personnel et douloureux pour lui, qu'on se sent voyeur de sa souffrance. Jusqu'ici, Jean-Louis Fournier a toujours écrit sur les événements de sa vie, sur ses fils handicapés dans le très bon "Où on va papa" ou "veuf". Mais là, je trouve que cela va trop loin, leur histoire ne nous regarde pas, pourquoi étaler cela devant tout le monde, pourquoi vendre un récit sur ce qui devrait rester personnel, dans la famille ? C'est plutôt bien écrit et touchant, même s'il fait un peu comme Amélie Nothomb : la taille des caractères très grande et les grandes marges blanches, d'un livre déjà pas très épais. Pour moi, ce n'est pas du tout un récit indispensable.
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Une lettre à sa fille partie se consacrer à un Dieu qui la coupe des siens. Jean-Louis Fournier illustre à merveille la définition de l'humour comme politesse du désespoir.
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Roman biographique et très intimiste, comme Jean-Louis Fournier nous en a donné l'habitude avec, entre autres, Où on va, Papa ? ou encore Veuf. Ici la particularité de ce roman est qu'il est rédigé comme une lettre, adressée à Marie, la fille de l'auteur. Il y alterne les « Tu » lorsqu'il parle d'elle au passé et qu'elle était encore « souriante, vivante et coloré », et les « Elle » lorsqu'il évoque ce qu'elle est maintenant « calme, triste et grise », comme s'il prenait le lecteur à témoin de ce qu'elle est, selon lui, devenue. J'insiste sur « selon lui », car outre des passages où il la cite lorsqu'elle se défend d'être malheureuse et replié sur elle-même, des pages ont été offertes à l'intéressée pour noter le « mot de la fin », et se défendre en quelques pages. Ici, on y entr'aperçoit une femme au pied du mur, qui se défend tant bien que mal, mais qui n'est pas telle qu'on pouvait l'imaginer au travers du texte de Jean-Louis Fournier.
Le format du livre et le sujet cultivent un sentiment de voyeurisme. En tant que lecteur, on ne sait pas par quel bout le prendre ; on lit une lettre (parfois assez dure d'ailleurs) d'un père à sa fille, qui traite d'incompréhension, d'amour, de frustration, de nostalgie, … On se demande s'il faut prendre parti ou pas, démêler le subjectif de l'objectif, bref, il y a un certain sentiment d'inconfort et de gêne, qui personnellement ne m'a pas quitté jusqu'à la fin du livre. J'ai été contente de le terminer, le trouvant dérangeant et étouffant, et ne me sentant pas à ma place en le lisant.

Jean-Louis Fournier, invité au Livre sur la Place à Nancy à fait une petite conférence ; à la question « Pourquoi écrivez-vous des livres si personnels ? », il a répondu qu'il donnait de ses nouvelles aux lecteurs. « Ca fait des années que je leur parle de moi, donc je leur donne régulièrement de mes nouvelles, c'est la moindre des choses ! ».
Si cette façon de voir ses écrits est très belle et chaleureuse, La Servante du Seigneur reste pour moi un livre trop personnel, qui devrait rester dans la sphère privée, notamment parce que l'afficher ne règlera pas leurs problèmes familiaux, bien au contraire.
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• Comme à son habitude, JLF manie avec brio humour, légèreté, profondeur de réflexion, tristesse, humour, dérision de lui-même…
• En peu de pages et de lignes, il met ses sentiments pour sa fille à nu. C'est à la fois beau, touchant et gênant. C'est comme s'il réglait ses comptes avec sa fille et qu'il nous prenait en otage pour qu'on prenne partie pour lui.
• Ce côté voyeurisme m'a mise mal à l'aise. C'est la raison pour laquelle j'avais préféré son précédent livre Veuf dans lequel il évoquait le décès de sa compagne Sylvie.
• C'est le genre de livre qu'il est bon de lire deux fois ou de prendre son temps pour le lire malgré le peu de pages car il est plus profond qu'il n'en a l'air.
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Le père veut que sa fille soit toute à son image, mais elle s'émancipe et veut être elle. Alors elle rencontre et adhère à la religion qui la "sauve". La seule chose qui m'a plu dans ce livre, c'est le droit de réponse de Marie, qu'elle prend à bras le corps et qui est bien mieux que le livre du père.
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Un livre attendu... une lectrice déçue
On retrouve le style de Jean Louis Fournier mais son humour caustique est dans ce livre plutôt amer voire inexistant... en fait l'ambiance est plombée ou plombante, à part une ou deux anecdotes, pas trouvé beaucoup d'intérêt à cette lecture.
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