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Critique de fanfanouche24


un auteur découvert et apprécié, il y a déjà quelques années avec son écrit
dédié à son père, "Il a jamais tué personne, mon papa", puis "où on va, papa ?" (sur ses fils ), "Veuf" (où il narre la perte de son épouse), "La Servante du seigneur" ( sur son "désaccord" face au choix de vie et de compagnon de sa fille)

J'apprécie son humour grinçant, en même temps qu'une tendresse immense pour les siens, en dépit des épreuves. Détestant le pathos, le mélodrame, tous ses textes personnels, en dépit des gros chagrins sous-jacents ont tous des côtés jubilatoires, clownesques ,caustiques, et profondément émouvants, tour à tour....

Ce dernier texte est un magnifique hommage à sa maman. D'autant plus bouleversant que l'auteur, à travers ses lignes nous rappellent à chacun, combien il est précieux de "dire ses sentiments" aux être aimés, de leur vivant, car ensuite la mélancolie et les regrets de ne pas avoir su formuler ses attachements, nous minent doublement en plus de l'absence, du manque vécus ...

Jean-Louis Fournier dit dans ce récit tardif, à quel point il n'a pas su manifester suffisamment de tendresse et de reconnaissance à cette maman qui était une "Mère courage"...doués pour les Arts, qui a aimé passionnément son époux, médecin compétent et bienveillant, à la dérive si souvent...

Un grand texte chavirant, qui nous répète fort justement qu'il ne nous faut pas perdre de temps pour formuler ses émotions, être présent, attentif auprès des êtres aimés...
Cette mère épatante a construit , nourri affectivement et culturellement ses enfants dont notre écrivain...

"En nous emmenant très jeunes au concert, au cinéma, au théâtre, notre mère voulait nous faire partager les grandes joies que procuraient les arts. Elle nous a donné très tôt, l'admiration pour les artistes; pour elle, ils étaient des bienfaiteurs de l'humanité, ils lui rendaient la vie supportable.

j'ai partagé cette admiration au-delà de ses espérances. Sans doute pour me faire admirer d'elle, j'ai voulu faire l'artiste.(p. 120)"

Un récit que j'ai adoré, que j'ai trouvé à la fois d'une tendresse et d'une pudeur infinies...

"Elle va trouver que j'exagère. Et se dire que, finalement, pour une mère, ce n'est pas un cadeau d'avoir un fils écrivain.

Ne va t-elle pas me reprocher de l'avoir canonisée ? Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour, que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse ?"
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