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3,77

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jean Louis Fournier a réalisé l'émission Italiques entre 1971 et 1974. Il écrivit 33 livres dont "La Noiraude", prix Femina... J'en perds la tête !


Les bras m'en tombent. Jean Louis a donné son corps, à la science, mais c'est un cadavre exquis !


"Lui qui a passé sa vie à raconter des blagues, à faire des pirouettes, à se déguiser en clown, qui gardait tout à l'intérieur"... Il va tout révéler à "Égoïne", il l'a nommé ainsi. Pour lui, le "teaser" de la télévision, c'est pire qu'un strip-tease...


Jean Louis avait hésité entre la lyophilisation, "Je me voyais bien passer le temps, les doigts de pied en éventail, dans le sable."
La crémation, (pour un grand fumeur, finir en cendres...) et la cryogénisation, mais finir comme un glaçon? "En plus, je déteste le froid."


Il me restait la sublimation, finir en compost et manger les marguerites par la racine. On en reparlera...


Égoïne a ri en découvrant le tatouage, sur le coeur de Jean Louis: " S'il vous plaît, ne me ranimez pas, do not disturb".


"J'étais imbattable dans la conjugaison du verbe aimer. Tous les temps, présent, passé et futur, tous les modes. Sauf l'impératif, hélas."
Il est dans de beaux draps, c'est un mort romantique!
Il a déjà le béguin pour Égoïne... Va-t-il le lui dire?
Où va t il préfèrer servir de compost aux vaches ou aux arbres fruitiers ?


Le 29/05/2019, l'État de Washington a l'égalisé le "compost humain". Enfin des obsèques 100% écolo ? Pour ceux qui ont la main verte?
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Etant une inconditionnelle de jean-Louis Fournier, je n'ai pu résister à son dernier opus; comme chaque fois son esprit, son style me font rire aux éclats... en dépit de la gravité des sujets, souvent. C'est son talent !

Je rappelle pour la millième fois que notre auteur était le complice et l'ami de Pierre Desproges, et on comprend ... comment et pourquoi ces
deux-là s'étaient choisis !!!...

Un très bon moment de lecture, avec de l'émotion, du rire ...et cerise sur le gâteau: de nombreuses informations nouvelles sur ses passions, son parcours , habité par le cinéma, à tel point qu'il a souhaité devenir réalisateur , et qu'il a préparé l'entrée à l'Institut des hautes études cinématographiques..à Paris; son goût pour l'écriture, la peinture, les arts , en général... sans omettre les belles voitures, l'Amour, les femmes, la liberté des mots, leur gaieté et leur impertinence jubilatoire, etc. !!!

je transcris un passage des plus évocateurs qui résume l'oeuvre et le ton si particuliers de cet écrivain....

"Pour moi l'humour était un dérapage contrôlé, un antalgique, une parade à l'insupportable, une écriture au second degré, une rame à double tranchant, un détergent. Il nettoie, comme la pyrolyse, brûle les saletés, efface les taches, les préjugés, les rancoeurs et les rancunes." (p. 20)


Sous le couvert de l'humour, souvent noir, J.L. Fournier nous livre tout
ce qui construit ou déconstruit une vie: l'Amour, l'élan vers le beau, la peur de la mort, le refus des convention, les séparations terrestres, ou définitives d'avec les êtres aimés, les injustices, le handicap de ses
enfants, la rage de créer, d'avancer, malgré tout, ce qu'on a fait, créé, transmis, choisi dans notre petit bout de chemin !!!...
Tout se dit, tout se dépasse, même les pires épreuves grâce à l'auto- dérision, au rire et à l'humour... et l'Irrévérence !!

J'allais oublier qu'en plus de l'humour et de l'esprit transgressif de J.L. Fournier, s'ajoutent également des tonnes de tendresse et de
poésie...
"Quitter les autoroutes, les ornières, divaguer dans les terrains vagues. Quelquefois trouver une fleur. (p. 84)"
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J'adore Jean-Louis Fournier, il s'agit d'un de mes auteurs préférés.
J'aime son impertinence, son humour noir, cette façon qu'il a de dire les choses tout haut alors que beaucoup les pensent mais n'oserait jamais les écrire ou les dire !
Grâce au site NetGallay et aux éditions Stock, j'ai eu la chance de pouvoir lire Mon autopsie en avant première, et j'en suis ravie :)
Ce roman est excellent, comme presque toujours avec les écrits de ce romancier.
Le narrateur, Jean-Louis Fournier, est mort, il a donné son corps à la science et profite de son autopsie pour revenir sur certaines périodes de sa vie.
C'est drôle, osé, surprenant parfois.
J'ai trouvé ce roman captivant, de la première à la dernière page, et je le recommande chaudement :)
J'avoue, c'est facile pour moi d'apprécier ce livre vu que je suis fan de Jean-Louis Fournier.
Mais là, c'est réussi, jamais racoleur ou méchant. Drôle, triste parfois mais vraiment bien écrit et touchant.
Il fallait oser écrire comme s'il était mort, comme si c'était son tout dernier roman.
Quand il sortira dans les librairies, n'hésitez pas à vous le procurer.
Moi en tout cas, j'ai adoré et je mets avec plaisir 5 étoiles :)
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Jean-Louis Fournier part du principe, très sage, que comme on ne peut pas parler de sa mort quand on l'est, autant le faire tant qu'on est vivant. C'est ce qu'il fait avec Mon Autopsie. Donc Fournier est mort, et il a légué son corps à la science. Son cadavre nu est prêt à être découpé, étudié, par une jeune femme qu'il appelle Egoïne et qu'il trouve très attirante, tout mort qu'il est. Fournier a aimé les femmes, il en parle pas mal et toujours en bien.

Pendant cette dissection de quelques jours Fournier raconte des anecdotes, des souvenirs, des regrets. Il ne se fait pas de cadeau, il se moque de lui, un peu des autres aussi, il mêle la nostalgie et l'humour, la tendresse et la moquerie. C'est absurde, touchant, cultivé, grinçant. Un petit bijoux. Dire qu'il écrit à coeur ouvert serait de circonstance. Je n'avais aucune idée de qui était Fournier, de ce qu'il avait pu écrire, de ses collaborations avec Desproges et tout ça, et je connaissais encore moins sa vie privée, ses deux fils handicapés (très Neil Young), son père alcoolique, et pourtant il a écrit sur ces sujets. Il ne me reste plus qu'à continuer ma découverte.
Lien : https://www.ramona-lisa-read..
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C'est mon premier livre de Jean-Louis Fournier et cela ne sera pas le dernier. Ce qui m'a attiré dans ce livre c'est son sujet. Il raconte son autopsie fictive qui lui permet de revenir sur son passé. Un livre avec beaucoup d'humour et d'autodérision qui se lit très rapidement et qui met de bonne humeur. J'ai beaucoup apprécié les titres de chapitre. Chaque partie de son corps qui lui est enlevé est l'occasion d'une rétrospective sur lui-même. Il aborde les sujets tels que la mort de Sylvie, l'handicap de ses enfants, sa fille qui le méprise. Rien qu'avec ce livre on découvre un homme qu'on a envie de mieux connaître. A lire qu'on connaisse ou pas Jean-Louis Fournier
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Un livre tendre, drôle, ironique parfois, mais toujours juste.
Jean-Louis Fournier nous parle depuis son corps autopsié par une étudiante en médecine. Cela donne des situations atypiques mais vraiment drôles.
De tout petits chapitres, voire seulement un paragraphe seulement mais chaque partie de son corps donne un morceau de sa vie.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture et la conseille vivement.
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Face à la mort, on ne peut plus tricher... Eh bien Jean-Louis Fournier, toujours aussi original, nous convie directement à son autopsie et nous permet ainsi d'assister à son (presque) examen de conscience !
Comme il a donné son corps à la science, il imagine donc son autopsie par une jeune et jolie étudiante (tant qu'à faire, y'a pas de mal à se faire du bien !) qu'il baptise "Egoïne" à cause de son habile maniement de l'outil.
Chaque détail anatomique, chaque organe devient alors un prétexte pour revenir sur sa vie, personnelle et professionnelle, ses oeuvres, sa famille, ses amis...
Un rapide tour d'une vie pourtant bien remplie, qui appelle l'humilité.
C'est plein d'humour, d'amour, d'amitié, d'ironie, il y a quelques regrets (pas trop quand même !) et un peu de sagesse, et plein de bons mots et de jolies formules lapidaires !
J'ai beaucoup aimé, c'est fluide, ça se lit tout seul, c'est décalé comme l'humour de l'auteur (si proche de son défunt ami Pierre Desproges).
Y'a pas à dire : Jean-Louis Fournier a une "plume". On aime ou pas, peut-être, mais on ne peut que saluer la performance de faire le tour d'une vie en si peu de pages.
Je commence juste mes lectures de la rentrée littéraire de l'automne 2017, mais à coup sûr, ce roman fera partie de mes "coups de coeur".
Merci à l'éditeur et à Net Galley d'avoir pu découvrir ce roman en avant-première.
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Encore un texte court, avec peu de mots, mais les bons. Des vérités, des confidences, de l'humour et de l'effronterie.
La plume de Jean-Louis Fournier est piquante, pleine d'humour et de cynisme. J'ai retrouvé avec plaisir ce côté authentique, vrai, direct, provocateur, lucide et beau que j'aime dans ses écrits.
(..........)
Il y a presque toujours dans ses écrits un quelque chose qui me touche, un moment où j'ai la sensation que cet homme un peu trop direct et sans retenu, cache une certaine tristesse.
Oui, je souris beaucoup. Oui, j'apprécie son style sans fioriture, sans courbette (mais pas sans panache ni image bien trouvée), ses brefs chapitres qui s'enchaînent additivement. Mais ce qui me plait le plus c'est cette sensibilité dissimulées derrière ce ton affable, cette impudence et ce cynisme.
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Jean-Louis Fournier a passé le cap des 80 ans. Il imagine comment va se dérouler sa mort. Il ne croit plus trop à une vie dans l'au-delà. Comme il a fait don de son corps à la science, il sait qu'il va se retrouver dans un des tiroirs de la morgue, totalement nu, dans l'attente qu'un étudiant en médecine veuille bien s'intéresser à son sort. Il est choisi par une jeune et jolie étudiante qu'il prénomme Egoïne, car elle a vite fait de s'emparer d'une de ses mains et de la détailler en osselets. Ce séjour dans l'antichambre de la mort sert de prétexte à Fournier pour faire le point sur sa vie, ses amours, ses emmerdes. Sa femme morte brutalement. Ses deux fils handicapés. Sa fille perdue de vue depuis qu'elle est devenue membre d'une secte vaguement christique. Seules consolations, ses succès littéraires, entamés dès son premier ouvrage, sa « Grammaire française et impertinente ».
Dans « Mon autopsie », l'auteur poursuit son auto-fiction jusqu'au-delà de la mort. Bien que le thème soit sinistre au possible, il parvient une fois encore à faire entendre sa petite musique impertinente et décalée. Humour et auto-dérision encore et toujours. Mais cette fois peut-être avec nettement moins de légèreté qu'à l'ordinaire. Il revient sur nombre d'épisodes déjà racontés dans ses précédents ouvrages. Seule nouveauté : une allusion à sa collaboration avec Desproges. le style est toujours aussi magnifique, dépouillé, minimaliste et efficace. Et le lecteur retrouve cette fois encore, au fil des pages et au détour des paragraphes, nombre de pépites qui font de cette lecture un régal. « Grâce à Dieu, des mauvaises pensées, j'en aurai eu toute ma vie, elles auront été le meilleur remède à mes angoisses, elles m'auront aidé à vivre. »
« Notre société prône la modération, elle interdit déjà le sel, bientôt la vie n'aura plus de goût. Je suis parti au bon moment. »
Même s'il peut agacer avec son narcissisme ou avec sa manie de vouloir faire rire de bien tristes choses, il faut absolument lire Fournier, l'un des derniers représentants de l'esprit français.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Décidément cet auteur a tout pour me séduire. Cet humour à nul autre pareil, l'autodérision indispensable à une mise à distance pour ne pas se prendre au sérieux.
Comme par un tour de passe-passe, Jean-Louis Fournier se voit mort et il a fait don de son corps à la science.
Ne croyez pas qu'il va être disséqué par un apprenti binoclard et boutonneux, non lui c'est une jolie jeune femme qui va s'occuper de sa petite personne, il la nomme Egoïne.
« Egoïne a choisi une fine lame. J'ai l'impression qu'elle a peur de me faire mal, j'apprécie sa délicatesse. Ses gestes sont élégants, on la croirait dans un dîner chic, en train de découper un faisan. »
Une façon, pour lui, de revisiter sa vie, en cours chapitres, aux titres poétiques et drôles.
Un état des lieux sans tabous, dont la pudeur porte le voile de l'humour.
Jean-Louis Fournier peut agacer, il est impertinent, mais il a les mots pour nous moucher, il n'a tué personne, avec sa mère du Nord il n'ira pas en enfer, satané poète ou paysan, il roule jeunesse en nous livrant un CV aux semelles de vent, en nous offrant du Bonheur à gogos ce Veuf a les Mots des riches et les Mots des pauvres, et nous pouvons le remercier pour cette tendresse sous perfusion.
Comme le dit si bien Jérôme Garcin « Fournier est un cadavre exquis ».
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 15 décembre 2019.
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