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EAN : 9781973103158
220 pages
Auto édition (20/10/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Avec ce recueil de récits, chroniques et contes mont-luçonnais et bourbonnais, publié aux éditions des Champs Élysées / Paris, Jean-claude Fournier persiste et signe dans sa « Recherche du temps perdu » à lui, à l’époque des trente glorieuses, dans sa bonne ville natale de Montluçon et aux alentours, là où il est né et où il a grandi avant de parcourir le vaste monde, croyant y trouver « la toison » comme il est dit dans le poème. Mais, sans regretter d’avoir respir... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Y faut quand même leur dire, à ces citadins, que l’bourbonnais, l’mollussonnais surtout, c’est des façons d’parler qui sont vach’ment plus précises que l’Français d’lécole pour dire certaines choses. Prenez l’verbe « gouiller » par exemple… Ça veut dire se mouiller les pieds dans les chaussures en tombant dans l’eau sans l’vouloir. Comment qu’y f’rait, l’Parigot pour dire ça chaque fois qu’ça lui arrive, en traversant une rivière à gué quand il est à la pêche ? Y va parler pendant deux plombes pour esspliquer c’qu’est arrivé ? Nous on dit « j’ai gouillé », et tout l’monde s’comprend vite fait bien fait. Bon d’accord, c’est pas tous les jours qu’un titi d’Paname, il a besoin d’dire ça à son entourage, si y reste bien au chaud à l’intérieur d’son périphérique, à r’nifler les bonnes odeurs d’CO2. Même quand Delanoe, y fait son Paris-plage pour ses bobos, sur les bords d’la Seine, y risquent pas trop d’gouiller eux, à déambuler comme Yves Montand y f’zait, dans l’temps, avec une canne à la main, quand y chantait : « J’aime flâner sur les grands boul’vards, y a tant de choses tant de choses à voir… ». Dans c’cas-là, Y z’auraient plutôt b’soin d’une esspression pour dire « marcher sur une merde de chien et s’mazibler les pompes de crotte alors qu’on est en train de r’luquer les fesses d’une nana au lieu de faire attention où c’est qu’on met les arpions. »
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Et en plus de ça, la chanson d’la « môm’ Piaf » avait pas peu contribué à convainc’ quèques gars pas vraiment méchants ni costauds, qu’y z’avaient intérêt à rouler des mécaniques pour emballer. Qu’esse qu’elle disait déjà c’t’e chanson ? Ah oui, quèqu’ chose comme ça : « Il portait des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos. Sa moto qui partait comme un boulet de canon, semait la terreur dans toute la région. »
Avec un tube comme ça, (chanté par une vieille en plus !), ça suffisait pour rend’ méfiants tous les videurs du coin. Et ça nous foutait un peu la trouille de nous aventurer pour la premièr’ fois dans la cour des grands. Mais ça avait pas suffi à nous dissuader d’aller y voir. En plus, le boucher et la bouchère, qu’avaient été sevrés d’bals quand y ‘z’étaient jeunes, pendant la guerre, y nous poussaient à nous lancer dans l’grand bain. Y voulaient pas qu’on « perde not’ jeunesse » comme eux. La bouchère surtout. Elle nous aurait accompagnés là-bas si elle avait pu. Elle nous avait tous encouragés à aller prend’ des cours rue Barathon chez une dame qu’apprenait la danse de salon aux « débutantes » et aux « débutants » comme nous. La bouchère nous montrait elle-même des pas dans la cuisine en passant des tangos, des pasos et des valses sur le Teppaz familial.
Mais pour le rock, elle était pas dans l’coup. Ses yeux d’Hirondelle des faubourgs s’allumaient comme des quinquets quand elle nous parlait d’sa rencont’ avec l’boucher. Y y’avait plu passqu’il était très bon danseur. Alors, y fallait qu’nous aussi, on soye à la hauteur pour cette « première fois »… « En attendant d’aut’s premières fois », qu’elle ajoutait, en rigolant avec son mari, sans préciser lesquelles, mais on avait d’viné assez facil’ment à quoi è f’zait allusion.
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